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EDC de Cryx~52202

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Anno 313


Un monde de poussière et de gravas.
Des align
ements de ruines déformées par le temps. Grignotés par de la végétation crasse et des champignons qui tentent de reprendre possession sur quelque chose qui n'a jamais été à eux auparavant. Leur victoire est pourtant proche jusqu'à ce qu'on leur dise: non.

Dans l'obscurité ambiante, des phares blancs balayent la zone comme des grands doigts issus de cette monstruosité voulant déjà prendre possession de ce qui l'entoure. Elle avance implacable, silhouette plus noire encore que l'environnement.
Un xénog
ène s'approche avec curiosité, et se fait happer par un jet de flammes sorties de la base de la machine, n'en laissant qu'une sculpture tordue et noircie.
Des gril
les et cheminées crachent une fumée plus noire que le smog. D'innombrables tuyaux la parcourent, lâchant des jets de vapeurs ou suintant de graisse. Les chenilles de l'énorme bâtiment roulant écrasent tout en grinçant. Un vacarme assourdissant l'entoure, fait de claquements, de grondements de machines, de vrombissements et de grognements de milliers de cervo-moteur qui s'activent, du martellement du métal contre le métal. D'innombrables bras et grues aux multiples phares remuent et travaillent pour bâtir.

Le futur...
Qui sait comment il évoluera.


Sous le regard du monstre, des petites pattes de métal claquent sur le sol irrégulier. Suivit par d'autres et encore d'autres. Des dizaines de droïds déblayent gravas et os, surveillent, bougent des matières premières pour rapporter à leur créature mère, soudent...

D'aucuns disent qu'il sera notre perte à tous. Que nous sommes fini.

Les murs sectoriels fractionnés, lézardés, aux portions béantes écroulée au sol, couvert d'échafaudage et d'autres droïds. De la fumée, toujours plus de fumée, s'échappent de partout, éclairé par des étincelles. Ce monde n'est que mort sous un manteau de fumée. Mais quand il se retirera, comme un cocon s'ouvrant, il fera place à un monde neuf.
ça grou
ille de non-vie. Des êtres mécaniques programmés pour la reconstruction, et préparer à ce qui suivra, la vie.

D'aucuns disent qu'il sera bon et glorieux, selon la volonté d'Imperator.

Des alignements de nouvelles structures. Strictement régulières et uniformes de part et d'autres de la large rue, lisse comme un miroir où se reflète les hologrammes clignotant et colorées des premières publicités allumées il y a peu et les silhouettes des premiers habitants, avançant sous leur parapactum ; ou sous les arcades de part et d'autres de la rue d'où sont projetés les lumières multicolores pour attirer le badaud et le pousser dans ces dizaines de temples de la consommation et lieux de plaisirs.
Le vacarme du monstre n'est pas loin. Il est au bout de la rue... il continue de l'allonger toujours plus.
Un cord
on de sécurité ferme la zone active de celle en travaux. Des camions armés sont garés en travers et braquant de leurs phares la rue. Des hommes du CdO circulant autour.

Je pense ni l'un ni l'autre. Il sera ce que nous en ferons.

Une enseigne à néons rouges. Le bâtiment cubique est simple de l'extérieur hormis ses lumières aguichantes et un hologramme d'un couple en plein acte charnel plus sensuel que pornographique qui remue en plein milieu de la rue et la noie dans une teinte carmin, avant de crépiter et de recommencer la boucle du sample holo.
L'intérieur es
t surtout fait de chambrettes d'où s'élèvent des cris de jouissance. Divers panneaux de propagande vantent l'utilité du lieu dans les couloirs. On est loin du simple bordel comme il pourrait y en avoir d'autre. Ici l'objectif est tout autre.
Ici l'o
bjectif est scientifique et démographique.

Nous sommes encore en équilibre précaire et l'un ou l'autre peuvent arriver.

Des jumelles scrutent l'ensemble au loin, et ce monstre noir gigantesque. Son possesseur grogne et disparait dans les ruines avec un pas lourd qui fait se lever la poussière.

Serons nous prêt à faire les changements nécessaires? Saurons nous penser différemment?

Le grand chrono numérique accroché au mur arrive à zéro et une sirène grave retentit. Des tourelles de canons s'orientent dans des sifflements de cervo-moteur et se braquent et se verrouillent dans quelques claquements.
D
es lourdes portes s'ouvrent dans un grincement. Elles percent les immenses murs. Des personnes s'engouffrent dans le passage dans les deux sens pour passer d'un Secteur à l'autre, accompagnées d'engins de transport grondant aux phares braqués devant eux comme des yeux aveuglant. La foule s'écartent pour ne pas se faire écraser, car eux ne changeront pas leur trajectoire.

C'est quoi être impérialiste? Rêver? Réagir? Réaliser? Les trois l'un après l'autre.

Les murs sont haut, toujours. Ils protègent d'un secteur de l'autre. Au sommet circulent encore quelques sentinelles droïds peintes en camouflage béton gris-vert et qui scannent les alentours, dardant leurs armes.
U
ne grande antenne relaie les instructions vers l'autre coté, vers le monstre qui grommelle au loin dans le smog.
Des Nob
ilis regardent. Simples ombres derrière le parapet. Des Nobilis qui ont un sens à leur titre. Libéré d'une partie de leur astreinte chronophage et néfaste, ils se concentrent sur ce pourquoi il sont fait. Diriger, et guider.
L'un
lève un bras et fait un signe.
Un trait l
umineux blanc éclaire le mur un bref instant quand le missile passe, ne laissant qu'une trainée de fumée tourbillonnante.
La lu
mière se reflète sur le sol lisse et humide des rues. Les gens lèvent la tête et suivent le projectile des yeux.

L'Homme est en couple avec la violence. Le divorce est impossible. Alors autant lui donner de quoi chérir son plus grand amour. Et l'orienter...

Un laser rouge intercepte le missile qui explose en vol.
Des
ruines, un autre projectile part et vient frapper un droïd qui bip un bref instant avant l'impact explosif. C'est le coup de départ. Les tirs pleuvent des deux cotés. Balles et lasers éclatent sur les ruines et contre des bunkers blindés. Des tourelles lourdes s'orientent et font feu. Des hordes sauvages jaillissent. Velues, rapides, et grandes, elles viennent au corps à corps avec les soldats. Des engins sur chenilles viennent en renfort et crachent la mort de leur sulfateuses laser vers l'assaillant, ou éclatent un peu plus au canon des vieux pans de murs.

L'aube du IVème siècle sera décisif pour l'Humanité. Les choix que nous ferons détermineront s'il existera un Vème siècle ou non. Véritablement. Il n'y a pas d'autres voies. On passe la vitesse supérieure, ou on meurt tous.

Imperturbable, le monstre continue son travail, et les habitants leur vie dans les rues neuves, sous les éclairs pas si lointain du conflit.
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Un hologramme publicitaire vert et or clignote un peu plus bas que la baie vitrée.
Il inonde la pièce baignée dans l'obscurité brièvement de sa lueur et sort son propriétaire de ses pensées.
Cryx soupire et abaisse son regard vers son verre de skiwi qu'il fait tourner avant de le terminer d'une traite. Faire temporairement abstraction de ses sentiments.
Il a besoin de sang pour ses recherches... Et rien ne doit freiner le Progrès.
Il saisi son com et se détourne de la baie vitrée.

"J'ai un contrat pour vous."

L'avenir s'est construit hier. Il se construit aujourd'hui. Et continuera de se construire demain.
Spoiler (Afficher)
hrp. Et même rp ça va être coton pour en savoir quoi que ce soit.

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