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EDC de 34024

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Visions et Révélations...

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>>>Relevé des données de la sortie de cuve : modèle par Stilicon.
>>>Éléments non utilisables en RP, à l’exception du Docteur Shivah.
>>>Textes de "Visions et Révélations" (publiés et cachés) soumis au contrôle MJ de Grifter.
>>>Ambiance musicale... clic droit ouvrir dans une nouvelle fenêtre...
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Visions et révélations - I - Incident au centre de clonage, bloc n°6.
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Professeur, j’ai un problème.
Tout était calme dans le centre de clonage. La nuit étendait encore ses ailes, le matin frais et neigeux allait bientôt ébranler la cité. Trois clonages étaient en cours, deux orcs et une petite humaine. Mais cette dernière causait du souci à l’un des professeurs sur place…
Celui qu'on surnommait justement "le Professeur" se retourna vers la jeune scientifique du centre de maintenance.
Je te remercie de me réveiller Iridonia… J’espère que tu as une bonne raison. Il se passe quoi ?
Iridonia pianotait à vitesse lumière sur un clavier porteur de mille touches, devant des myriades d’écrans débitant des données.
Mmh. C’est le caisson numéro 6. J’ai un souci de surcharge. C'est une petite intra, une humaine qui vient tout droit du centre d'arrivée. Elle a été transférée directement ici et endormie hier soir.
Le professeur se frotta les yeux énergiquement, puis gratta sa barbe blanche.
Quoi, une surcharge, qu’est-ce que tu veux dire ?
J’sais pas ! J’y comprends rien ! Affirma Iridonia. C’est comme si les données s’affolaient, j’ai une sorte de court-circuit dans les éléments matriciels.

Passe tout sur le général. Ordonna le Professeur. Bientôt des données s’affichaient sur tous les écrans de contrôle.
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CentreDeClonage@matrice - Données de Cuve. Bloc 6.
I.D. : 34024
Premier signal d'éveil : 3/225.1
Sujet: Humain
Type: Féminin
Groupe Sanguin : O-
Intitulé: Atlantia
Taille: 1, 70m
Age: 18 ans.
CentreDeClonage@matrice - Activation du clone.
Insertion des données mémorielles enclenchée.
INCIDENT – PROGRAMME INCONNU ENTRANT
INCIDENT – DOUBLE ENTRÉE MATRICIELLE
ERREUR code 146894-216 – DONNÉES NON VÉRIFIABLES
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Le professeur écarquilla les yeux.
C’est quoi ce bordel. J’ai jamais vu ça. Iridonia, vérifie la base de données du sujet. Mais qu'est-ce que... j’ai plus la main ! Il se mit à pianoter frénétiquement à son tour. Prépares-toi à tout couper.
Iridonia exécuta l’ordre de son supérieur, quand soudain, un nouveau message apparut...
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HOMOGÉNÉISATION DES DONNÉES
DONNÉES MATRICIELLES CORRECTES
REPRISE DU PROCESSUS
Transmission sensorielle activée.
Sujet stable. Stimulations en cours.
Etat 1-1-1-1.
Ouverture de la cuve dans 5...4...3...
On fait quoi ? Demanda Iridonia. Il va sortir quoi du caisson ? Mais le Professeur ne répondait pas. Il regardait l’écran de contrôle, celui de la caméra au-dessus du visage de la jeune fille à la peau brune. Le liquide jaunâtre et gluant laissait le corps de la petite demoiselle lentement émerger. Ses yeux étaient clos.
2...1...
Professeur?... Demanda Iridonia à nouveau. Son supérieur lui fit signe de se taire. Un nouveau message crépita.
Sujet Atlantia opérationnelle.
Elle avait toujours les yeux fermés. Le Professeur dit doucement... Vérifie encore les données matricielles, je veux aussi les relevés physiologiques, elle ne bouge pas, ce n’est pas normal.
La jeune scientifique s’activa. Bientôt s’affichait un profil tout à fait classique.
Tout est ok Professeur, sa mémoire est vierge comme une pucelle, tout comme son corps. Elle est vivante et c'est un sacré joli bout de fille. Vous voulez contacter le docteur Shivah ?
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La jeune fille ouvrit soudainement grand les yeux en silence. Des yeux noirs comme une nuit sans étoiles...
Les deux scientifiques restèrent immobiles un bref moment, comme saisis par le regard sombre et dense de la petite intra sur le moniteur de contrôle. Finalement, le Professeur fit une moue en secouant la tête. Bah... Tout est ok. Je ferai un rapport par sécurité au Docteur Shivah, oui. Mais surtout je vais faire vérifier les systèmes du bloc de clonage numéro 6. Les circuits doivent être encrassés.
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Visions et révélations - II – Premiers troubles.
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Je me sens si seule. Depuis mon premier jour en ville, la même sensation revient parfois, sans prévenir. Mes doigts tremblent, je suis aveuglée par une grande clarté. Et puis… le froid… mes lèvres deviennent blanches… je claque des dents… Je suis totalement vulnérable… Je suis aveugle. Et je commence à voir des images, entendre des sons…
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Elle n'a pas tout à fait mon visage, pas tout à fait ma voix, mais, je pense ce qu'elle pense, je ressens ce qu'elle ressent, ses sensations sont miennes… j’y comprends rien… Des flammes s’agitent devant moi… C'est le chaos, partout… J’ai le goût du sang dans la bouche… Des explosions, des tirs. Un vacarme assourdissant. Des hommes en noir, ils prennent des enfants, ils ne sont pas à moi mais je les protège, je hurle… Laissez-les ! Laissez-les ! Ils sont innocents ! J’vous en prie !!!! J’vous en prie !!! Ils me frappent, me jettent au sol, m’ordonnent de la fermer. Ils me trainent par les cheveux. Je sens que ma fin est proche…
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Visions et révélations - III – Maman.
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Je n’ai pas de maman. Je n’ai pas de passé.
Je n’ai pas de mémoire, seulement mon cœur de sauvage.
Alors je ferme les yeux et me laisse emporter par les songes.
J’ai quatre ans…
Ma chambre est comme un palais.
Partout, boiseries fines, teintures pourpres et soie brodée d’or.
Mais cela n’a pas de valeur à mes yeux…
J’ai fait un cauchemar… Je veux maman.
Pas papa… il est cruel avec les pauvres gens, je le déteste.
Maman est là. Elle me prend dans ses bras.
Elle a des yeux noirs si doux. Elle est si belle. Si belle…
Quand je suis avec elle, peau contre peau,
Quand elle caresse mes yeux noirs de son regard,
J'ai ma place dans ce monde,
Je ne me demande plus… pourquoi...
Je n’ai même plus besoin de lui dire…
Je t’aime.
Je me réveille, au milieu de la nuit.
Les locaux du DCN sont vides, partout l’obscurité et le silence.
Oh maman… je me sens si seule.
Je pense à ce fou, qui veut violer ma virginité, mon seul trésor,
Qui veut déchirer ma chair juste pour le plaisir de me tuer,
Oh maman… j’ai si peur.

Et dehors, toujours la nuit,
Et tombe la neige, tombent les fragrances jaunâtres,
Oh maman, j’ai si froid.

Oh maman je voudrais tellement pouvoir te dire que…
Je t’aime.
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