Joyeusement plantée au milieu d'un tas de gens occupés à fouiller une manne tombée d'un overcamion non loin du Carpe Diem, la gynoïde s'extasiait devant un morceau de carbone graphite tout neuf qu'elle allait pouvoir utiliser pour renouveler son stock de crayons à dessin. Empochant le précieux morceau de minerais noir, elle se penchait à nouveau pour déloger du tas informe et tirer à elle un autre "précieux" quand soudain, son mouvement fut interrompu, arrêté par un étrange silence, une absence de signal, un vide... Durant quatre secondes, la gynoïde resta immobile, le geste et le souffle suspendus, au milieu d'une activité fébrile et indifférente. Quatre secondes de panique interne, de samba du ping, de tentatives de connexion auxquelles ne répondaient que l'échec. Quatre secondes abominable pour L_Ia... puis tout redémarra. Le système, le mouvement, le souffle, le sourire : elle venait de tirer du tas un paquet de clopes en parfait état : c'était jour de fête!

Bien plus tard, les informations collectées par ses programmes d'analyse système renverraient un symbole qui lui était inconnu. Et ce qui était inconnu, pour elle, ne devait pas le rester.

Un coup d'aitl par si deux trois commandes par la, la geekette travaillait avec plus ou moins d'application ce soire, quand soudain :

Anh c'est quoi? c'est trop boooooooohhooo!!
Et puis tout redevint normal. Une main sur la bouche, coupée dans son élan, la lézarde blondinette se leva d'un bond puis rangea son matériel.

Transfert de corps en court hihihihi!
Discrètement elle quitta les lieux.

Assise en tailleur, le dos contre le mur d'une maison. Sud du secteur rebelle. La jeune vautour s'adonne à son activité favorite, délaissée pendant un temps, mais reprise depuis quelques cycles avec ferveur : La Fouille.

Oui, mais voilà, vautour tu es, vautour tu restes. Et May, gratouillant le sol d'une main, pianotait sur son deck de l'autre faisant son taf pour les AAs. Entre deux commandes, elle fourrait dans son sac ses diverses trouvailles, alors que son cerveau calculait tout le joli bénéf qu'elle allait pouvoir tirer de cette soirée fouille.

Pianotant une enième commande, elle fixa un instant l'écran de son vieux deck retro, cadeau d'arrivée de la MAR. Un logo étrange apparut, un bref instant, à peine quelques secondes avant que le deck ne semble reprendre ses fonctions normales. La jeune piaf cligna des yeux, se demandant même si la fatigue ne lui jouait pas des tours puis elle relegua au second plan cet intermède.

Néanmoins, peu de temps après, elle fila se reposer, l'image de cette furtive apparition trottant encore dans son esprit. Elle se renseignerait le lendemain. Peut-être avait elle fait une mauvaise manip, ou son deck devenait vraiment trop vieux...

Adelor lors d'un usage banal de son deck remarque le message sans y accorder beaucoup d'attention. Peu d'importance pour l'homme qui se fait alors promesse de se renseigner sur la question plus tard.

Le kob', perplexe, se fait couper dans ses dessins animés d'après fouilles et commence à grogner à l'entente de la voix.

- "Bordel, mais m'en tape d'l'annonce d'une prostipute! T'vas t'en prend une s..."

Mais tout revient à la normal et les dessin-animé de la propagande impérialistes reviennent à temps.

- "Bordel."

N'étant pas une deckeuse très qualifiée pour comprendre ce qui se passait sur son petit écran de surveillance alors qu'elle voulait un petit renseignement de son tendre-deck, elle fut étonnée.
Qui donc se permettait de diffuser des séquences parasitaires? De bloquer.
Zala se demanda qu'est-ce que ce symbole inconnu et pourquoi était-il vert agressif à ses yeux sensibles comme un virus.

Hummmm.... si il avait été l'oeuvre des rebelles il serait rouge... est-ce déjà une indication...

Peut-être en entendrait-elle parler... mais en attendant le système refonctionnait.

Gabrielle était réveillée de son long repos depuis quelques heures à peine...

Elle avait trouvé sa belle coincée dans la foule des chercheurs et l'avait attiré dans un coin plus tranquille, loin de tout cet amas de fouilleurs/voleurs.
La gynoïde parlait doucement avec son humaine, souriait, riant même en déterrant des objets insolites! Elle avait gardé son deck ouvert pour suivre toutes les informations ratés ces derniers jours... Quand celui si se mit à émettre des bips, puis plus rien... un étrange logo et sa radio se mit à résonner d'une jolie voix inconnue...

Mais que... c'est quoi ce truc?

Gabrielle regarda Maxine qui semblait tout aussi perplexe.
Elles regardèrent l'écran, le logo tournait doucement et ... écran noir... plus rien, black out du terminal pendant 4... 4 longues secondes!
L'instant d'après, tout était rentré dans l'ordre...
Elles se posèrent quelques questions puis, le temps des retrouvailles reprit le dessus.

Le couple rangea ses outils de fouilles, Gabrielle plia son deck et éteignit sa radio portative. Elles rentrèrent sans se poser d'autres questions... n'ayant de toute façon pas d'information supplémentaire pour cette nuit.

Mirmael avait passé la fin d'après-midi à fouiller un peu, comme les autres... rien de bien intéressant, elle avant mieux à faire et abandonna la fouille pour travailler un peu.

Elle bossait sur son deck lorsqu'elle constata des perturbations tout d'abord, puis un message semblant venir du passé et... plus rien pendant de longues secondes.

Elle remarqua que le ton du message audio était anormalement courtois pour un message officiel et que de plus il ne semblait pas faire de distinction entre les deux secteurs.

Soit une réminiscence de temps anciens... ou une tentative d'intrusion très mal camouflée. Mirmael prit contact avec le concepteur de ses installations.

Artorias surfais sur la matrice grâce à ses implants, éclairant son appartement éteint par différentes couleurs, scintillantes, dont l'image semblais danser sur le bras de l'androïde. Quand tout d'un coup le logo s'afficha. L'androïde fronce, regarde autour de lui, éteint puis rallume l'implant. Artorias se tend, c'est pas le moment, il retente, et s’énerve progressivement. Il secoue son bras, comme si les implants allaient soudainement fonctionner.

"Grbl tu vas marcher oui ?! Bordel ! A peine je rentre que tout fou le camps ?!"

Artorias gesticule dans tous les sens, comme d'habitude, un voisin viens frapper contre le mur entendant le vacarme

"Ta gueule l'andro' !"

L'androïde frappe violement son bras contre la table. Les implants fonctionnent à nouveau, une image vibrante de faible lueur viens apparaître, suivi d'une autre, et d'une autre. Recouvrant son bras du logo s'affichant lors de l'allumage.

"Ah ben voila fallais d'mander !"

Satisfait, il se sert un verre de Vodcast.

La borgne baladait, comme à son habitude, sur les différents espaces matriciels dont elle avait l'accès via son deck. Agora et tout le bazar commençait à lui prendre la tête. Rien n'avançait comme elle l'aurai souhaité.
Un client entra dans le bar au moment même où l'affichage de son écran se mit à buguer. Un coup d'œil à l'andro qui entre avant de regarder ce logo vert étrange.

Premier réflexe de l'Elfette, appuyer sur la touche "entrer" de son clavier pour tenter d'avoir une éventuelle réaction.. Rien. Le message vocal laissé par la suite lui fit hausser un sourcil, n'y comprenant fichtrement rien, elle ferma son deck puis s'empressa d'aller servir son client.

Cosmos fait une moue en voyant cela, essaye deux-trois commande, ne voit aucune différence. Il regarde cela songeur et branche un scan en surface de la matrice, au cas où...

Il y avait d'abord eu des larmes, des plaintes, des cris. Par la suite, des mains, des pieds, un ou deux soucis. Un trop-plein d'inquiétude et un toujours trop gros ras-le-bol. Puis quelques caresses, un ou deux baisers, des joues rougies. Quelques paroles... puis plus étouffées. Et c'était reparti comme c'était toujours parti.

Enfin, ça ne serait jamais comme avant.

Un peu comme son communicateur.

Il avait lui aussi redémarré. Un instant seulement, l'écran s'était figé, avait légèrement grésillé et puis, peu ensuite, l'engin repassait d'un noir éteint à un vert étrange. Un sigle qu'il n'avait pas vu et ne verrait certainement plus. Quatre secondes pour une annonce qu'il n'entendait pas à travers les râles et soupirs de son amant. Quatre secondes seulement...

Et déjà Julian savait.

Car de toutes les mains dans lesquelles ce communicateur était passé, bien que vieux et usé à présent, d'une génération aussi morte que l'ancienne ville, aussi fossilisé que Cosmos ou DarkDoudou, des mains du vendeur attentif à celles de l'Homme-qui-était-Né en passant par celles plus féminines de la pute violente, jamais, oh ! jamais le communicateur n'avait redémarré.

Et il en avait bravé, des périples. Des T-Cast humides où il s'était réfugié et où ils avaient séquestré orcque et homme, des murs contre lesquels il avait été lancé avec force avant d'être bercé comme un enfant, des anonymes qui avaient bousillé la faible sécurité pour envoyer des messages sans nom, il n'avait fait que grésiller. Ce communicateur était certainement le plus résistant de tout DreadCast. Ah, peut-être avait-il en fait été trouvé sur le sol au début de la troisième ère et peut-être avait-il en fait été lancé sur la ville à la fin de la seconde. Lancé depuis les cieux, traversant nuages, smog et pollution pour s'écraser comme une comète sur la ville qui imploserait.

Le communicateur légendaire.

Et c'était Julian qui l'avait en mains.

Enfin, si vous voulez mon avis, à l'instant même, ce n'était pas vraiment l'armature de fer qu'il avait entre les siennes.

Une elfe, posée à côté d'une humaine sur un canapé rouge. Le grand loft est silencieux et on n'y saisit que les cliquetis du clavier sur un deck retro semblant vraiment bien mériter son qualificatif. Le front de Callian semble soucieux, comme si les mots sous ses doigts étaient arrachés difficilement. Mais il faut écrire ce rapport, elle s'y est engagée. Un instant, elle se relit et coule un regard dans la direction de sa comparse assoupie, semblant vouloir vérifier que son sommeil est paisible. Puis, son écran se teinte d'un symbole vert. Les yeux bleus confrontent cette couleur inattendue :

- P'tain mon rapport !

Le document n'est plus visible tandis que la voix désincarnée se fait entendre. Callian baisse immédiatement le son afin de ne pas réveiller Flavie. Ah ouais, l'Imperium nous informe ? Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre, manque-t-elle de siffler entre ses dents. Il semble nécessaire de purger par la colère des émotions non exprimées... Et quoi de mieux que l'Imperium comme cible n'est-ce pas ? Elle tapote une touche au hasard, pour voir si elle ne peut pas virer le symbole et interrompre la mise à jour mais rien ne répond.

- Mon texte a intérêt à être intact...

Les désagréments causés, tu parles ! Elle songe qu'elle a sûrement appuyé sur la touche Save comme elle le fait presque toutes les quinze secondes quand elle rédige mais elle n'en est pas sûre. Mais à peine a-t-elle le temps de s'interroger que l'écran morne de son deck est revenu à la normale. Elle inspecte rapidement l'environnement matriciel, mais aucune trace visible du symbole. Et vu qu'elle a planté depuis longtemps ses rêves d'un jour devenir une plongeuse expérimentée, elle continue sa tâche, avec peut-être un front plus ombrageux qu'au début. Manquerait plus que ces fourbes aient inséré dans la matrice de nouveaux mouchards... Alors pour se marrer, elle tape lentement une phrase qu'elle effaçera ensuite :

Salve magnus frater !

Le droide UT-27 vacait à des tâches précises et net avec son deck silmerion allumé au bras.
Durant un controle d'information, avec une synchronisation de diverses espaces matriciels, il remarqua que son deck était figé. Après plusieurs tentatives de le débloquer, il en vain à l'ultime solution : Hardshutdown du deck. Perte estimée de données : Nulles.

UT-27 allume son deck 15secondes après et constate l'apparition d'un logo à la suite d'une voix, puis plus rien.
Son scanneur de voix n'ayant rien de semblable en mémoire, décide de garder en mémoire ce timbre de voix et de mémoriser le logo sur un espace sécusiré.

[Quelques temps plus tard - En date du 1/242.5]

UT-27 scannait un terminal de vente, avec ce même deck au bras quand celui-ci refusa de réagir pour une seconde fois en peu de temps. Même symptôme, même procédure.
Mais, au redémarrage, celui-ci n'afficha rien de particulier. la différence était de pouvoir taper des commandes, et de ne pas pouvoir les valider. Il procéda à l'extinction de celui-ci.

Il sorti son deck Lyria de son sac, et l'alluma.
Un pop-up apparu sur son écran et y resta, il le scanna visuellement, et n'avait d'autre choix que de la valider par un bouton "OK".

-- db_deck_9882 --

Quel était donc l'origine de ce message? Il du à nouveau éteindre son deck de la même manière que son deck Silmerion, et il pu répeter le pop-up deux fois avant de ranger le tout dans son sac, et partir, étudier seul, ce mystère.

[Quelques heures plus tard, en cette même date]

Le droide fuinait dans ce qu'il lui était accessible : Sa Mémoire Interne. Mais il avait beau scannée chaque données, rien ne lui permettait d'avancé. Seul son AITL sur lui fonctionnait correctement. Il tenta même d'user de matériel plus ancien, comme un deck Retro ou Orion, mais rien n'y fit. Mais durant diverses scan, il ne lui était pas échappé que... Son Identifiant, n'était plus reconnu sur la matrice, et ce via un deck. UT-27 n'apparaissait plus sur le deck. Qu'elle était donc cette étrangeté, il allait devoir se meler à autrui, pour en connaitre la solution, et pouvoir user d'accès matriciel personnel.. Il en était déjà rétissant à condition que... Il poursuivit son investigation le temps d'une analyse

Faustine avait changé. Elle s'était rapprochée des decks et autres machines. Le long contact qu'elle a pu avoir avait tissé un lien, presque sentimental, entre elle et la matrice.

Elle hésitait même à devenir... ce qui dialoguait le mieux avec cet espace virtuel, infini et rempli de trésors...

Une autre nuit paisible en la Cité. Les remous presque passés inapercus et pourtants si critiques de la dernière mise à jour s'étaient calmés et la vie si trépidente, ou pas, des habitants a continué. L'on pouvait vraiment tout leur passer sous le nez semblerait-il.

Qu'importe, une autre secousse parcoura la toile, comme si quelqu'un, d'un côté, secoua une corde, propulsant une vague dans l'infini des connections réseau. Une petite perturbation réseau faisant chuter le débit pendant une demi-seconde fut le seul signal que quelque chose se tramait, bien discret.

Pour ceux qui vérifiaient souvent la page matricielle du Centre de Clonage en l'espoir de rabais par contre, des changements dans la liste des accréditations et pouvoirs liés avaient eu lieu, tout docilement.

Yraven travaillait sur la matrice. Elle devait préparer des rapports sur des individus. Elle l'a ressenti. Elle a commencé à enquêter.

Alors qu'elle va renouveler ses assurances au centre de clonage, la petite humaine remarque quelques changements au niveau de ses accréditations, intriguées et en prit une photo.

"Han, du nouveau dans mes accréd', trop bien !"

Elle s'en va alors chez elle pour relire plus attentivement les nouveautés avant de retourner travailler sur ses projets.

UT-27 après certaines données, et en scannant matriciellement le cdc, il observa un changement entre les données locales et sa bdd.

Mise à jour...

Il vérifia matriciellement le reste puis se déconnecta pour vérifier les changements opérés

- Il est pas drôle, Xarthius, il a pas de casier.

- Comment ça j'ai pas de casier?

L'homme regarda son amie elfe qui deckait au comptoir, et vérifia immédiatement de son côté. Sa petite erreur de jeunesse avait en effet disparu. Curieux, il appela un ami de confiance.

- Dis-moi, c'est toi qui m'as remis mon casier vierge?
Sinon j'ai un ami mystère...

- Tu avais des entrées sur ton casier qui ont été supprimées? *vérification rapide*
Il est effectivement vierge... je vais me renseigner auprès de mes contacts, mais je n'y ai pas touché, Easus n'aime pas trop qu'on touche à ses dossiers.

Xarthius raccrocha après quelques banalités d'usage. D'ordinaire la matrice lui passait loin au-dessus de la tête, mais cette fois, ça valait quand même le coup d'enquêter, ne serait-ce que pour remercier son bienfaiteur, même s'il ne voyait ni son motif, ni l'intérêt en ce qui le concernait.
Se renfonçant dans le fauteuil du bar, il se mit à réfléchir profondément sur la suite à donner à cette histoire.