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EDC de Wilde~54358

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Jusqu'à...

Douce folie... Jusqu'à la déraison.
Help me... I've fallen on the inside...
Je ne sais ce qui fit le lien, ce qui tissa la toile, ce qui affermit les sens et balaya la raison qui imprimait sa marque dans mes chairs, dissimulées sous mon impeccable costume. Quand je vois cette pluie acide dégouliner sur les parois brillantes des immeubles qui caressent les cieux enténébrés de Smog, et les trottoirs charrier des ordures et des cris, des peurs et des opprobres, je sais pourquoi mon regard cherche sans cesse à s'abîmer jusqu'au fond du tien. Jusqu'à te rejoindre en ces lieux qui nous voient nous ébattre et où nous dessinons les lendemains que nous seuls sauront construire. Cette inconséquence qui parade derrière nos faux-semblants, je m'en affecte jusqu'à te retrouver. Ôter les masques pour mieux dessiner les contours de tes rires, pour mieux, ma dame, faire naître en tes prunelles l'essence même du désir.

Des jours ternes et mornes qui s'accumulent sans que je puisse retrouver ce goût de me battre, cette hargne nécessaire en cette ville pour avancer. Et ce jeu...Ce jeu qui se dessine et se décline jusqu'à nous bouffer l'esprit et nous faire repousser un peu plus loin, toujours un peu plus loin les barrières si bien déposées depuis des années...Jusqu'à les faire vaciller, chanceler pour finalement les faire s'écrouler...
Un échiquier sur lequel toi et moi avançons nos pions, timidement d'abord, à la recherche de la faille dans le jeu de l'autre...Mais était-ce vraiment un jeu ? Et cet instant où tout change, les règles du jeu n'étaient pas définies...et elles deviennent promesses d'infinis...

I tried to change the game...
J'ai souvenir de ces battements erratiques, staccato dans mon coeur, pire que la migraine mnémonique dans ma tempe. C'était là la peur de te perdre en cette journée qui scella les promesses que nous n'échangions guère encore. Il fallait faire vite, il fallait t'arracher à la folie, t'emporter à jamais ou perdre ta trace. J'ai serré dans mes bras ta silhouette évanescente au sein des rues si froides qu'elles en devenaient étrangères, j'ai serré les dents sur ma peur. Et s'il m'a fallu abandonner ta main, c'était le sacrifice consenti pour ton bien. Jusqu'à te promettre de ne plus jamais te lâcher. Jamais.

Save me from the ghosts and shadows... Before they eat my soul...
Les cycles s'égrainent ma Muse... Mornes. Parfois presque moribonds. L'oubli de respirer les minutes lorsque tu n'es pas là pour les partager sans doute. C'est une gangue infernale que la vie lorsqu'elle hurle sa déraison d'être un, quand on ne peut qu'être deux. Mes jours en creux. Mes nuits en toi.
Fondre enfin sur ta peau ondulant contre la mienne, recouvrer le combat nécessaire pour que la renaissance pulse dans nos veines, pulse jusqu'au creux de nos entrailles. Jusqu'aux murmures, qui se fanent sur nos langues. Jusqu'à tes gémissements dont je connais chaque harmonie sur le bout des lèvres et que je me plais à faire taire pour mieux les entendre s'élever... Encore. Encore... Et encore.
Baiser. Tes lèvres pour exister. Et me graver sur ta peau, ça je te l'ai promis. Devenir ta chair et croire être le maître pour abdiquer chaque fois. Perdre... Me perdre... Jusqu'à tout regagner.

Valse des mots qui s'écrivent à deux, valse des sens qui se perdent et s'échappent.
Dansons...sur les folles harmoniques que nos deux corps expient.
Valsons...sur la folle mélodie que nos deux âmes composent.
Mourons...dans nos regards scellés, lumineux même voilés.
Trying to devour my soul
J'ai cru bon plaisanter, comme à l'accoutumée, en dissonance, quand pourtant tout était déjà joué et déjoué par tes charmes. L'évidence d'un instant pour des saveurs conjuguées au futur. J'ai respiré jusqu'à toi. Mais j'ai vécu lorsque nos peaux se sont goûtées pour la première fois. Restent... Des rues grises, des plafonds nus, des êtres vides, une mécanique crue. Des sourires compassés, des masques désuets, des manoeuvres éventées, des affaires trop bien réglées...
...Jusqu'à se révéler un. Jusqu'à se foutre de tout. Jusqu'à croire que nos soupirs sont les chemins qui nous portent l'un vers l'autre. Jusqu'à ce que mon âme tutoie assez la tienne pour se sublimer. Jusqu'à ce que nos doigts s'entremêlent. Jusqu'à ce que nos corps joutent. Jusqu'à ce que nos mots sommeillent. Jusqu'à ce que nos esprits veillent. Jusqu'à frôler les éternités qui sont nôtres. Staccato ma douce... Mille lueurs dans tes prunelles que je n'ai pas encore eu le loisir de compter, ni de dire en mes solitudes si pleines de ta présence. Je te le promets...

Moments d'éternité qui n'appartiennent qu'à nous et ces instants frustrés d'être trop entourés.
Et mes mots qui se meurent en un soupir expié " tues moi...pour mieux me faire renaître...."

Jusqu'à... Maintenant.
... ma douce folie...

Jusqu'à... Demain.
... mon bel amour...
Jusqu'à... Maintenant.
... ma déraison...

Jusqu'à... Demain.
... mon bel amour...

Spoiler (Afficher)
Quelques lignes volées là, et qui n'ont rien à voir : Mercy - Muse
Quelques parties asynchrones.
Parce que les quelques mots du billet précédent ne suffisaient pas à ces deux-là... Merci à toi, merci pour avoir prêté ta magnifique plume également smiley.

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