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EDC de 39093

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La main qui tombe.

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Inutilisable IG ! J'ai failli ne pas préciser...
J'essaie...
Je me traine jusqu'au bar. Lentement, grimaçante. La daube, logée dans mes veines... Tout est trouble. Je plisse les yeux sur l'obscurité.
Un soupir, qui me brûle les lèvres. Un désir que je tente de refouler depuis que je me suis éveillée. Non... Plus encore que ça. Depuis la première fois, sur ce toit.
Je prend mon com', tape un message que j'efface.
Non. Ne pas montrer que tout ce que j'attends de mes journées, c'est son étreinte.
Un râle, une gerbe de pluie acide dans le visage. Les yeux qui se baissent sur le creux de mon coude, caché par un brassard.
Il faut que j'arrète... Je ne peux pas l'entrainer dans ma chute...
Un tour devant le Dark, à ramasser ces conneries de Cristaux Farins, observant le scan du neuvo parcourir chaque reliefs du sol.
Le froid, l'humidité.
Une clope au bec.
Raaah et puis merde !
Je sors mon com', tape un message.
"Désolée, je me suis endormie, hier soir..."
La videocom' est allumée... Image grésillante, des fracas, des cris.
Je crie son nom, paniquée. Et son visage fini par apparaitre, crevé, cerné.
Je me sens brièvement rassurée, mais le timbre de sa voix m'inquiète.
Je lui parle... Je demande à le voir.
"Je sais pas où je suis... Je suis enfermé."
"Je viens te chercher."

Pourquoi? Cet homme n'est pas à moi. Je ne l'aurais jamais. Arrête. Assieds-toi. Réfléchis. Qu'est-ce que tu fais? Calme-toi. Tu n'as pas le droit de réagir comme ça.
"MAIS PUTAIN! T'es enfermé dans une pièce, avec des chaines au mur, blessé, et tu voudrais que j'aille me prélasser dans un bar?"
Une mine désolée sur l'écran. Je n'ai pas le droit de le chercher. En sueur, épuisée, en colère... Une main en sang d'avoir tant frapper... Je me laisse glisser contre un mur humide.
Le noir. Le froid. La crasse. Le com' allumé, les yeux rivés dessus tandis qu'il s'enchaine.
"Très bien... J'attends..."
" Arrête, Cat' ! Tu n'as pas le droit de m'attendre !!"
Je hurle, blessée par ces mots pourtant si vrais. Je m'entête mais j'ai mal.

"Ne t'en fais pas, je sais où sont les limites, je ne me mettrais jamais à t'aimer. Ce serait stupide."
C'est faux. Je mens. Je suis stupide... Même en sachant où sont les limites.
Je ne devrais pas le chercher et rameuter toute la cité à sa recherche. Je ne devrais pas chialer comme une elfe en le voyant souffrir sur un écran.
Puis... L'horreur.
Il geint, attaque son poignet à coups de dents.
J'hurle, je supplie. Pas ça ! Je ne veux pas regarder, pitié...
Le com' glisse de mes mains, mes larmes roulent sur mes joues. La main tombe, dague énergétique sanglante.
"Cat', ne pleure pas s'il te plait..."
Est-ce que c'est ma faute? A aimer qui on ne peut pas, voilà c'qui s'passe.
J'envoie des messages à tout-va, à tout le monde. Le retrouver. Que ça en tête. Si bien que je ne sens pas la fatigue, coure partout, contactant le CdO, le Mili, le Sud, la Vaut'...
Mais rien. Intraçable, non localisable.
Je vais devenir folle... Je le suis déjà.
Pourquoi tu fais tout ça? Pour lui? Tu l'aimes peut-être? Ou juste sa queue? C'est les seringues qui te font penser ça.
Stop.
"Je suis sorti."
Mon coeur fait un bond, comme voulant sortir de ma poitrine. Je parcoure les rues en courant, pour le retrouver finalement chez moi.
Je retiens mes larmes. Son bras mutiler, son air perdu, hagard.
Papy à côté, vient l'examiner. Je me laisse glisser au sol.
Qu'est-ce que je fais? Mais qu'est-ce que je fais? Child a été suffisant. Ne réitère pas l'expérience. Ferme-toi.
Je n'y arrive pas. Je veux prendre soin de lui. Je le bande, pose une couverture sur ses épaules, décidée à le veiller nuit et jour.
Puis... le détecteur.
Bip ! Bip ! Bip !
Quelqu'un...
Je sors, aperçoit une elfe. Une elfe qui m'avait parue sympathique.
"Elles m'ont enfermées ici..."
Mon épée s'est levée toute seule vers sa gorge.
Un regard neutre.
"J'ai quelque chose à lui dire."
"J'vous écoute."
"C'est lui que je dois voir."
"Il ne bougera pas de là où il est. Allez vous faire foutre."
Une main me fait baisser l'arme. Puis de larges épaules nues me masquent à la vue de l'elfe.
Mais c'est moi, qui doit le protéger ! Pas l'inverse. C'est moi qui protège. C'est moi qui me sacrifie, moi qui meure. Moi, des membres j'en ai perdu.
C'est moi qui aime, c'est donc moi qui protège.
"Je t'en prie, n'y va pas."
Il s'arrache à mon contact, et sort.
Abattement.
Bien sur. Toi, t'es qui? T'as pas les cheveux verts, connasse. T'es qu'une handicapée intoxiquée, qu'on veut bien baiser pour services rendus à la société.
Ou parce que tu fournis la cam gratuitement, grosse conne que tu es.
Niaise, bisounours, elfette.
Une seringue... deux... trois... quatre... cinq. Tout autant de pastille.
Un bref coma dans le canapé, yeux vitreux. Pendant 30 min, j'oublie tout. Lui, elles... Le pauvre type à qui je fais croire que je sors avec lui.
Une pétasse.
Y a personne pour te sauver. Le sauveur est mort. Et tu resteras dans ta merde jusqu'à c'qu'on t'chie encore sur la gueule.

◊ Commentaires

  • Kinchaka~27073 (1111☆) Le 03 Août 2013
    ...nains.

    Agréablement surprise par le texte ça dégringole, on comprend pas tout mais c'est sympa.
  • Electron~41435 (156☆) Le 03 Août 2013
    Même avis que Kinou, -si si, après deux passages à tabac, j'ai le droit de t'appeler Kinou...-
    Dommage qu'on ne comprenne pas tout, mais un texte poignant et sympa à lire !