Recherche

EDC de 39093

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par 39093

Cacher

You were a Mist, a Shadow once.

Il n'était pas si tard. Et, quand bien même ça l'aurait été, qu'elle serait quand même partie.
Elle n'avait pas prévu de partir sans prévenir. Elle n'avait pas planifié de filer en douce, sans embrasser une dernière fois son amant. Sans caresser ses plumes. Sans contempler son sourire. Car, qu'elle le veuille ou non, les sentiments ont toujours été sa plus grande faiblesse. Celle dont elle a le plus honte.
Celle qu'elle voudrait voir annihiler pour de bon.
Elle aurait du aussi saluer une dernière fois son amie. Celle qui ne l'était pas vraiment. Car, comme elle, elle comprenait que l'amitié, comme l'amour, n'était qu'une belle connerie dont il valait mieux se passer.
Amies sans l'être. Semblables, tout en étant différentes.
Elle n'avait jamais vraiment eu d'amis. Du moins pas le genre qu'on ne met pas dans son lit.
Elle ne pensa pas une seconde qu'elle laissait des gens derrière elle. Que les plumes, et la charmante tête blonde la regretterai.
Elle ne comptait pas rester coincée là... Elle comptait revenir.
C'était juste... de la curiosité.

Pas si tard. Pas si tôt. Elle était assise à son bureau. Car, oui, elle avait un bureau. Pour pouvoir s'asseoir là, elle avait chier des bulles. Elle avait renoncé à ce qu'elle était pour qu'on puisse l'appeler Déléguée.
Par Cyrius... Qu'elle le regrettait. Elle avait très vite compris, que toute Déléguée qu'elle était, elle ne contrôlait rien. Elle ne décidait de rien. Non. Elle était l'esclave. La tête d'affiche. La personne que l'on présente publiquement comme étant le « Chef ». Mais elle ne dirigeait rien, ne décidait rien. Elle n'était... Qu'un apparat. Une marionnette.
Dans ce rôle elle s'était perdue. Tout autant qu'elle l'était, dans ce corps fragile, et trop beau pour pouvoir être elle.
Son corps agissait sur son psychique. Elle était plus calme... Plus sage. Plus raisonnée. La folie... avait disparue. Et elle l'avait ressenti comme un poids s'abattant sur ses épaules. Comme si les échappatoires avaient sautés.
Alors, quand son com' vibra et qu'un message anonyme s'afficha...
« Vous cherchez des réponses ? J'ai les questions.
Rejoignez-moi dans un cycle, là où vous ne serez que vous. Là où vous ne pourrez être personne d'autre que Cataleya. Là où aucun gouvernement ne peut vous trouver. »
S'en suivirent des coordonnées. Longitude, latitude, degrés...
Si elle avait toujours fait semblant d'être bête, elle ne l'était pas vraiment. Et en réfléchissant un peu, penchée sur une carte, com' en main, elle pu rapidement trouver le lieu du rendez-vous.
Et elle n'avait, en effet, jamais mis les pieds là-bas.
Elle devait prendre des précautions. Qui sait ce qu'il se trouvait là-bas ? Qui l'attendait ?
Ce n'était pas le genre de femme qui ne partait pas sans équipement. Deux dagues énergétiques sur les cuisses, un kanuf dans la botte, une tronço dans le dos, croisée avec un agri. Elle pensa aussi à protéger son OI. Et, dans le doute, glissa le nom de quelqu'un d'autre à sa place. Si jamais... Rien était perdu, et surtout pas la Prison.
Alors qu'elle était là... debout, chez elle... Elle hésita. Devait-elle laisser un mot ? Prévenir ... ? Pour qu'il ne s'inquiète pas. Pour qu'il l'attende, et la prenne dans ses bras dès son retour...
Non. Il était probablement occupé. Occupé à plus important. Plus important qu'elle.
Un lourd soupir s'échappa, à l'odeur de jalousie.Elle était ainsi, possessive, jalouse, exclusive. Elle ne laissa de mot à personne.
Elle reviendrait, de toute façon. Qui pourrait la mettre au sol si facilement ? Elle était robuste, avec ce corps ou avec un autre.
Elle se servit de l'obscurité et du smog bas pour se faufiler sans être vue. Elle emprunta les rues les plus désertes et les plus sombres, connaissant le Sud comme son coeur, et la ville comme sa poche.
Prostrée, le pas discret, vif... Elle arriva rapidement au point de rendez-vous. Personne.
Donc elle entra.
Il y faisait noir... Noir d'encre. Si sombre que même la vision infrarouge de l'implant de son corps d'origine n'aurait rien pu discerner.
« Il y a quelqu'un ? »
Elle grinça intérieurement, tant sa voix lui semblait détestable. Elle n'était pas elle-même, et cela se sentait jusque dans le timbre de sa voix.
Elle se saisit d'une dague sur sa cuisse, et l'alluma, l'énergie farine qui enveloppait le métal créa une faible source de lumière, comme si les ténèbres tentaient de l'engloutir.
« Hé, y a quelqu'un ? »
Répéta-t-elle. Mais rien...Pendant quelques secondes du moins.
Car... une respiration se fit entendre. Fébrile, hésitante. La respiration de quelqu'un, prêt à commettre le pire forfait, l’adrénaline grappillant chaque seconde passée pour les faire durer encore, et encore...
Elle voulu se retourner, le sang glacé par ce bruit rauque. Elle lui aurait glisser sa lame sous la gorge. Elle lui aurait montrer qu'elle n'a pas froid aux yeux... Mais non.
Quelque chose la poussa, dans le noir. Auparavant, elle ne serait pas tomber si facilement. Essayez donc de faire bouger 100kg de chair musclée et de latinum.
Mais elle n'était plus que chair. Et elle ne pesait pas plus de 55kg.
Alors elle est tombée. Elle a dégringolé, dévalant ce qui était peut-être une pente escarpée. Et son corps, attérit dans un bruit mat et métallique, son agri lui entailla la hanche dans la chute, et sa jambe émit un craquement, qui lui arracha un cri de douleur.
Et.. plus rien. A part le bruit d'une fuite, de pas rapides sur la pierre mouillée. Une sensation désagréable dans la nuque, comme une brûlures ou une gène, lui indiqua que son APM était hors champs.
Elle était au fond d'un trou, loin de toute lumière, la hanche et la jambe blessée. Et son com' ne lui permettrait pas d'appeler à l'aide.
Pendant 4 jours, elle est restée là. Dans le noir, à saigner, et à souffrir. La faim et la soif ajoutées à son calvaire.
Elle a pleuré pendant 4 jours qu'il vienne. Qu'il l'aide. Que quelqu'un l'aide.
Elle a hurlé son nom, en espérant qu'il l'entendrait, en s'aventurant par ici.
Mais personne ne venait dans ce coin.
Personne ne la chercherait.
Le 5e jour, les blessures et la soif ont eu raison d'elle. Et elle s'est éteinte. Dès lors que son coeur cessa de battre, il ne se passa rien. Le corps resta là, inerte. La chair de se gâta, devint livide, puis verte. Le corps se mit à sentir, et doucement, se mit à pourrir.
La puce APM resta là. Trop loin pour pouvoir la ramener à la vie.
Cataleya Armsworth avait disparu.
Et personne, jamais, ne pourrait la retrouver.
A moins que...
Spoiler (Afficher)
En ce qui concerne la zone hors réseau APM, je me suis renseignée auprès des MJ. Bien sûr... Il serait possible de retrouver Cat', si toutefois quelqu'un en avait l'envie. Pour ceux qui seraient déjà en train de rouler les yeux et de me pointer du doigt parce que j'avais dis ne pas revenir.... Et bien oui. Parfois, DC nous file le gros ras-le-bol. Cependant, je ne la reprendrai pas, tant qu'elle n'est pas retrouvée. Pour toute question là-dessus, bippez-moi en FP avec une petite notif par MP. Merci !

◊ Commentaires