Après une nuit à travailler dans son labo, l'humaine était bien trop fatiguée pour être utile à quoi que ce soit.

L'annonce faite la veille sur l'état des recherches de l'Empire l'avait bouleversée, incompétence ou manque de moyens elle ne savait pas, mais cela la remotivait.

Quel gâchis, quelle perte de temps précieux !

Mais cette alerte, était autre chose, la priorité du moment. Mirmael se souvint d'expériences lointaines, d'un prototype remis aux autorités. Elle pris son communicateur...

Mes respects Lord Kelvin...

À TOUT BON INGÉ, MERCI DE VENIR AU CM ON VA AVOIR BESOIN DE VOUS

Encore et encore et encore. Toujours plus de messages d’alertes et d’appels aux candidats pour aller tuer telles ou telles bêtes, réparer le sas ou la porte. Je n’en avais que faire.

Et pourtant, mon attention s’y était trouvée, pendant quelques heures. Je pensais pouvoir aider à tuer les monstres de l’extérieur. Je me disais que je pouvais faire office de kamikaze pour appâter les monstres. Mais il en retournait que celles-ci étaient bien trop fortes, trop résistantes.
La nécrologie se remplissait d’heures en heures. Les cris de peur et de douleur brisaient l’antique silence de la ville. Une odeur de mort et d’urine flottait dans l’air déjà vicié et prenait la gorge à quiconque désirait sortir. C’était le chaos, clairement.

Mais quoi, mais quoi. Que faisaient les rebelles ? Ils se défendaient. Pas une mauvaise idée oui. Mais l’AITL ne pouvait mentir, foncer dans le tas et mourir, puis sortir de cuve et repartir foncer dans le tas n’avait rien de rentable et il s’agissait d’une tactique –si je pouvais appeler ça comme ça – très inutile. On avait bien tenté de les aiguiller. Une stratégie simple et efficace avait été élaborée. Néanmoins…



Un sourire narquois s’était dessiné sur mes lèvres. En effet les rebelles n’en avaient cure d’une tactique. Leurs pensées se résumaient surement à :

TUER GRAOUH MOURIR AAAHH RETUER AHAHAHAA

C’était désespérant. Ce peuple ne savait pas, vraiment pas se poser quelques heures, voire seulement une, pour écouter quelqu’un qui avait pris la peine de réfléchir quinze minutes et appliquer une tactique qui se révélait, sous tous les points de vue, facile à réaliser. Les monstres étaient prévisibles, facilement déplaçables. Il n’y avait rien à faire, mais juste, arrêter de foncer dans le tas.

Mais c’était perdu d’avance. Même le LRQG possédait les mêmes songes que ses concitoyens. De quoi arracher de profond soupir au plus optimiste des rebelles.

Heureusement que leur acharnement les avait sauvé. Les bêtes n’étaient plus, et c’était tant mieux.

Or, les choses évoluèrent. Les attaques sur le sas se multipliaient. Ces ignobilités de la nature n’arrêtaient pas. Mais la situation se dessinait différente. Dans le sens positif des choses.



Moi dans toute cette histoire, je me plaçais au stade de spectatrice blasée. Il n’y avait rien à faire pour les rebelles lambda. Si ce n’était parler dans le vide ou se faire engueuler car ils ne comprenaient pas la situation. J’avais fait un effort pour aider, cependant la motivation n’avait pas suivi. Alors je m’étais retirée pour regarder ce peuple frapper leurs têtes et perdre leurs neurones sur les bêtes qui les envahissaient.
J’avais l’espoir que les efforts de ces tacticiens payeraient. Que les appels aux discussions stratégiques aboutiraient. Mais très franchement, cela se révélait très incertain.
Car une chose était certaine :

Écarté de toutes expéditions, de tout projets, Adelor n'a pas su encore marquer son empreinte sur les derniers événements. Enfermé dans les geôles du SI, il attendait inutilement...

Les Maldrills étaient ressortis des ruelles du secteur rebelle dans l'après-midi, dévorant tout ce qui leur tombait entre les crocs avec une fureur inouïe. Les proies étaient nombreuses; ils avaient juste le temps d'en mutiler une que d'autres les assaillaient inlassablement. Nombre de victimes gisaient au sol, lacérées ou éventrées, qui obligeaient leurs compagnons à les expédier aux bons soins du CdC plutôt que les voir ainsi souffrir.

La soirée avait été marquée par une première ouverture du sas rebelle par laquelle un flot de Maldrills s'était engouffrés, fonçant dans les souterrains pour y répandre leur odeur de mort.
Un peu plus tard, d'autres encore s'étaient précipités sur le sas du Centre Militaire où les rebelles s'étaient battus avec acharnement, les tuant les uns après les autres. Les bêtes venaient crever lamentablement au pied du sas fermé, gueules ensanglantées et ventres ouverts, pendant que leurs congénères projetaient les guerriers rebelles sur les murs du CM, théâtre d'une boucherie sans nom.
Les rebelles avaient poursuivis les fauves jusqu'à tard dans la nuit, les avaient mis en déroute.
Pourtant le sas s'était ouvert quelques cycles plus tard, malgré eux. Le plus grand nombre de Maldrills s'y était engouffré, abandonnant les rues du SR où gisaient encore quelques corps au milieu des immondices des bêtes.
Les Maldrills avaient passé la nuit à fureter partout dans les souterrains jusqu'à ce qu'au matin, le sas impérial se fasse à son tour défoncer.
Le danger avait quitté un secteur pour en gagner un autre.

Deux jours déjà.. Trois peut-être. La Borgne ne comptais plus, ni le temps, ni les morts. Elle aimait le combat, et secrètement elle bénissait l'arrivée de ces immondes bêtes qui lui offrait l'adrénaline dont elle avait tant besoin.

Des morts, des cadavres béants, gisant aux quatre coins des rues dans une odeur âcre de brûlé. Mais elle n'en n'avait cure, seuls ses proches et la sécurité du secteur lui importait. Chaque sortie de cuve lui offrait un moment de répit pour arpenter les ruelles à la recherche d'éventuels survivants agonisants ou de nouvelles "copines" à canarder.

Ce soir là, elle fût tué par l'un de ses soit disant frère d'arme qui n'a pas su contenir sa fierté et attendre la fin des hostilités pour régler ses comptes. La haine l'animait, comme jamais ou presque au paravent. Il payerai, mais plus tard.

Quelques messages envoyés, reçu, et une annonce aitl posée, un plan se mettait en place. Avec une poignée de personnes encore motivées, ils descendirent au SaS qui sépare le secteur Rebelle du S6.
Rien à faire... impossible malgré les accred' d'y dénicher quoi que se soit pour faire évoluer l'idée.

Retour à la case départ, mais au moins, les bestioles étaient passées en face, cela leur laisserai le temps de réfléchir à une vraie coordination de groupe... A un plan qui tiendrai la route.

Comme à chaque fois, Agramf prit connaissance de l'attaque du Sas via ses proches. Apparemment cette fois-ci ce n'était pas les voisins d'en face qui s'excitaient mais une espèce de gnoll moins joli que ceux de d'habitude, déjà que d'habitude...
Agramf essaya de s'imaginer la bête, éventuellement comestible qui grattait à la porte puis il reçu une image détaillé, doutant aussitôt des possibilités gastronomiques.
Malgré tout et puisque l'appel pour la défense était lancé, il décida d'aller voir les fervents défenseurs du Sas. Il arriva au moment ou les guerriers les plus sûrs plongeait dans les sous-terrains pour soit-disant purifier ces derniers à en croire les mots de la Legata. Agramf resta quelque instants à observer la scène, un brin nostalgique puis après une fin sourire moqueur ressorti du Militarium, ne supportant plus vraiment la vu des nombreux Sudistes présents.

Une fois de retour parmi les siens il déclara d'un ton moqueur: " c'est parfait tout ça, ! Pas moyens d'avoir les accréditations nécessaire pour partir en expédition voir la faune, du coup c'est elle qui se ramène à la maison... J'espère qu'elle vont passer qu'on puisse faire quelque prélèvements"

Le lendemain, en début d'après-midi il lu les messages d'alertes sur son Aitl et répéta le mot "parfait" pour lui même. Le Scout y parlait de la stupidité du LRQG alors que la veille les forces impériales avaient décidé d'abandonner les rebelles à leur sort, se moquant bien des conséquences puisque le SI était sauf ..pour l'heure.

Le troll était content, bien content.

Les annonces, la rubrique nécrologique qui se remplissait toujours, Alexe ne sortirait pas plus de quelques cycles minutaires par jour. Elle avait bien décidé de ne pas sortir du tout mais à force de tourner comme un écureuil en cage, elle avait failli bouffer tous les résidents de sa maison.

Le temps était humide et froid évidemment. L'expédition avait mal tourné oui pas besoin d'aller faire des câlins mortels aux bestioles pour le savoir. Elle devrait certainement aller porter sa pierre à l'édifice, défendre son secteur de ces saloperies venues de l'autre côté, mais il n'en était rien.

Je suis bien trop fatiguée pour quoi que ce soit, je serai qu'un en-cas de plus.

Elle jeta un oeil sur l'elfe qui dormait dans son lit et avala une dizaines de pilules volées quelques cycles plus tôt dans un manoir non loin de chez elle. Comme la junkie qu'elle était elle laissa les combattants faire leur valse avec les monstres se disant que si demain ils étaient encore là elle irait peut-être tenter de les raisonner sans se débattre. Elle avait bien proposer quelque chose au LRQG mais l'idée ne semblait pas encore prise en compte.

Parler je suis plus à même de le faire que de les chatouiller avec mes armes.

Au son de la pluie elle trouva le sommeil

L'orc dormait quand tout avait commencé. Il se réveilla 2 ou 3 cycles après que les bêtes sont entrées dans le secteur. Thorfin regarda l'AITL un moment, lisant tout les annonces et enfin la nécro.

Oh putain de bordel de merde ! Ils nous ont violés ou quoi ?

Il y avait plus de 24 noms inscrits dans la nécro. Thorfin ouvra son deck et regarda tout ses EMs. Tous les combattants avaient rdv au CM. Lorsqu'il passa la porte il vit un grand nombre de personne sur place. Il se plaça dans un groupe et attendit les ordres mais quelqu'un hurla qu'il y avait une des créatures a l'up'. Toute l'armée se dirigea vers le bar. Pistache et d'autres étaient déjà en combat. Thorfin bloquait la porte avec sa carrure. La bête était hideuse, il avait une double mâchoire, une peau épaisse et de longues griffes. Dix cycles minutaires se sont écoulés alors que pistache donnais l'ordre a tout les combattant qui n'était pas dans le combat d'aller chasser les autres. Thorfin partit chasser les autres bêtes avec son groupe.

Plusieurs heures se sont écoulées depuis l'ordre de pistache. Thorfin s'ennuyait. Alors il décida d'Aller faire un tour au CM. Lorsqu'il pénétra dans le bâtiment, 3 bêtes étaient là tout engagées. Il entra dans un combat. Il fallait un très long moment pour abattre ces bêtes. Thorfin fit la même chose tout au long de la soirée. En tout il a aidé à abattre 3 des bêtes. Des heures de combat acharné. Lorsque le CM fut vide il alla se coucher se demandant s'il restait d'autres bêtes.

lors de son réveille sylvanas décida de sortir de son travaille arrivant en ville sylvanas vit tout plein de personne dont ces horribles bêtes elle décida d'allez voir le combat en tant qu'observatrice sachant qu'elle ne ferait le poids face a ces bêtes durant le combat elle vit beaucoup se faire dévoré dont marjane la peur la pris au ventre mais restait la a regarder le carnage a la fin sylvanas vit une des bête abandonné son congénère se dit hmmm des lâche ses bestiole et la décida de participé au combat sur la dernière bestiole se disant ont y arrivera ainsi elle tira de nombreuse fois avec ces city en touchant a peine la bêtes la bête réussi a prendre fuite sylvanas et quelques autre rebelle survire la bête en pleine ville la bête arriva vers agnostic et molly tous avons essayé de prévenir agnostic et molly en criant parteeeez mais elles ne partais pas la bête s'acharna sur agnostic tout en broyant la jambe de molly sylvanas baissa la tête triste pour agnostic et molly la bête ensuite continua sa course vers le sud sylvanas et quelque autres essayère de la suivre mais en vain le calme revenu mais avec encore des frisson dans le dos sylvanas fini sa soirée au bar avec des amis repensant encore aux victimes

Les expéditionnaires étaient partis... Gabrielle s'occupait au mieux pour ne pas s'inquiéter du sort de sa moitié.
Elle s’éveilla et comme à son habitude regarda son AITL en allumant son com qu'elle éteignait la nuit pour dormir sans l'entendre. Elle resta la bouche ouverte sur les messages d alertes, sur la nécro rempli comme elle n'avait pas vu depuis longtemps. Son com se mit à sauter sur place tellement il vibrait.

Mais que... qu'est ce que c'est que cette merde

La nécro était rempli du nom des expéditionnaires mais pas tous... et pas que non plus... des rebelles... qui eux n'étaient pas partit! La réplicante compris rapidement à la lecture des com et des alertes que des bêtes avaient envahis le secteur, ne laissant que des cadavres sur leurs passages.
Gabrielle s'équipa et alla au point de ralliement. Elle écouta silencieusement les récits... Tenta avec d'autre de retrouver les bestioles mais celle-ci c'étaient planquées...

Gabrielle chercha Maxine partout... elle n'était nul part... et pas son nom dans le nécro... La répliante commençait à imaginer tout et n'importe quoi... le pire...
Elle finit par s'endormir sans plus de réponse qu'elle était ici, en SR....

Le lendemain, des petits bruits venant du couloir, la sortie de son sommeil... Max gisait au sol... baignant dans son sang... gémissant à la limite de la perte de connaissance... le bras droit presque arraché... son épaule gauche complètement démise.... ses côtes brisées visibles par les plaies béantes de ses flancs...

Max' 'tain... Maxine...
La réplicante se précipita vers elle et s'agenouilla

Maxine lui parlait difficilement dans un souffle sourd et coupé
Gab'..... aide.....c...cuve...

Gabrielle comprit que son humaine lui suppliait de mettre fin à ses souffrances... Chercha en vain une autre alternative... les docs dormaient... la clinique était fermée... elle pouvait ressentir toute sa douleur.
La voyant perdre connaissance, la réplicante lui souleva la tête une main sur la nuque, sortie sa dague de l'autre. Elle posa ses lèvres sur les siennes et lui arracha son dernier souffle en lui plantant la lame dans le cou, la délivrant en un geste de ses blessures... Le corps de l'humaine disparue.

Au bout d'un moment, la 'dro' sortie... les bêtes avaient recommencé le massacre, la nécro ne désemplissait pas.... l'odeur de pisse sur les murs... le sang colorait les rues... Les odeurs de poudres et d entrailles lui piquaient le nez.

Elle attendit Maxine à la sortie de son caisson... et rentrèrent... pas longtemps, l'alerte recommençait, là juste devant chez elle... Max fut rapide... comme attiré sans dénuée de sentiments.... le combat était engagé elle ne pouvait rien faire que de regarder les 2 madryll s’acharnant sur les 6 rebz' Max fut mutilée une nouvelle fois.... les deux bêtes se disputant presque son corps, elle fut projetée au loin... et on l'acheva pour l'envoyer encore... au CdC.

Les combats recommençaient... entre-coupé de temps calme... oû les survivants se rassemblaient... Alerte... les bestioles étaient au CM... Elle engagea cette fois ci... tira comme elle pouvait et a bout de munitions s'approcha ignorant le danger... un coup de patte l’éventra et tomba au sol... on la tira plus loin pour, elle aussi, l'envoyer au CdC...

Gabrielle sortie de son caisson.... la nécro remplis de nouveau...
Elle rentra accompagné de Maxine.

Arrêtes de cuver... viens on rentre...

Elles rentrèrent... épuisées, armures en miette.

La nuit fut agité....

Son com la sortie du sommeil... on la demandait au CM...
La réplicante connaissait les murs et leurs SAS et on avait besoin d'elle.
Elle laissa son humaine dormir et fila en silence retrouver le petit groupe de volontaire

Hop... on fait quoi? il se passe quoi?

Les bestioles sont en SI... expliques nous ce que tu sais... il nous faut un plan au cas où...

Gabrielle leur expliqua sans trop donner de détails... les amenant même dans ce petit hall inter sas pour avoir des pistes... des réponses... un plan...
Peu de nouvelles réponses... ils retournèrent au CM attendant de savoir ce qu'il se passait de l'autre côté.

Bon pour le coup... au moins la nécro se fait plus légère...

Gabrielle souriait malgré tout... les rebelles ne restant jamais longtemps sérieux, continuait de discuter en se jetant des insultes pour de mauvaises blagues!

La terreur, les atrocités... les bêtes n'étaient plus là et ils pouvaient souffler.

L'alerte avait été donnée en fin de soirée. En bon Lieutenant de la CAR, ou parce que le Militarium était incapable de gérer correctment un Broadcast, Emily s'était faite réveiller par les quatre sonneries émanant du bras fléchit sous son oreiller.

Putain. Si je tiens le connard qui m'réveille alors que j'viens à peine d'réussir à fermer l'oeil, j'lui fais bouffer son communicateur et mon pied dans les miches.

Après une courte toux, un long vertige et quelques gorgées de Skiwi, elle avait finit par se lever et lire les différents messages, ou du moins parcourir les titres de ceux-ci.
Encore et toujours la même chose. Sa caisse à outils n'avait plus le temps de prendre la poussière, depuis quelques temps. Le rituel rodé suivit un petit repas rapide : vérifier les armes, la combinaison, ce genre de trucs qu'elle faisait à présent sans vraiment y réfléchir.
Un bref coup d'oeil à l'étui du V42J4 qui pendouillait au porte-manteau avant de se ruer dehors, l'overboard de l'humain filant à travers les rues sombres et calmes du Secteur Loyaliste.

Quelque chose a changé, remarqua-t-elle en arrivant au Militarium, ce soir-là. D'un reniflement, elle alla s'installer autour du SAS, donnant quelques coups de clé à molette sans la moindre conviction. Une phrase marmonnée à une inconnue, un échange tranquille, comme si la peur s'était petit à petit frayé un passage vers la sortie : elle qui n'avait jamais été une grande combattante ne ressentait plus à présent que de l'adrénaline face au SAS.

Ce ne sont pas des Rebelles qui attaquent notre SAS, ce soir.

Elle n'avait pas lu l'AITL, mais vu les réactions de l'assistance, elle n'était pas la seule. Les mots créatures furent évoqués, lancés à la hâte, comme le nom d'Umbras qui fit frissonner le Lieutenant.
Ca, elle connaissait. En holo-photo uniquement, mais elle connaissait et la voix d'une blonde lui revint en mémoire.

Des avertissements qu'elle avait pris au sérieux au début, mais qu'elle avait bien vite relégué au second plan. L'image du V42J4 pendouillant au porte-manteau lui arracha un sourire furtif, une sensation de culpabilité et de honte qui s'effaça lorsqu'elle reçu quelques bâtonnets rouges sang.

J'suis pas une combattante moi, bordel d'merde.

Pourtant, ses pieds dévalaient déjà, un à un, les barreaux de l'échelle du SAS. Le lincoln chargé à ras-bord cognait silencieusement sur son kevlar, jusqu'à ce qu'elle puisse le reprendre en mains une fois arrivée dans les ST.
Les messages reçus et échangés pendant ce temps-là ravivaient en elle une peur bien trop justifiée, rappelant à ses vieux souvenirs une litanie qu'elle n'avait plus entendu depuis bien longtemps.La litanie de la peur.
Comment faisaient-ils, tous, pour ne pas craindre ce vers quoi ils avançaient ? Il lui arrivait souvent de se demander si elle était à présent la seule personne sensée de ces neuf foutus secteurs. Chaque jour, la réponse se faisait un peu plus évidente à ses yeux. Le clonage, tout ça, pouvait s'envoler en un claquement de doigts, d'autant plus quand il était question d'eux, de ça. De l'extérieur. N'avaient-ils jamais craint de ne jamais se réveiller, de mourir pour de bon, pour de vrai ?

Toujours est-il qu'ils se mirent à avancer en formation serrée. Songeuse et pas conne pour deux sous, Emy suivait la plus aguerrie des combattantes, celle qui avait déjà vu, celle qui avait déjà combattu. Ce seraient ses ordres qu'elle suivrait, ses pas et gestes qu'elle imiterait pour rester en vie.
Il n'y eu pas de cuve, pas de morts, une remontée placide et calme vers le Militarium qu'ils avaient quittés quelques cycles plus tôt. Les discours habituels s'ensuivirent, que Dye n'écouta que d'une oreille distraite. Epuisée, malade, en sueur sous son équipement lourd, elle quitta les lieux dès qu'ils eurent tous terminés de se pavaner en criant, main sur le coeur, qu'ils défendaient pour Lui et même pas un peu pour eux.

En rangeant son overbard sous le porte-manteau ce soir-là, son regard s'arrêta à nouveau sur le V42J4. Sanglé à présent à sa cuisse, elle retourna s'allonger sur un canapé défoncé, cherchant un sommeil qu'elle ne retrouvait pas de si tôt, pas tant que l'extérieur et l'intérieur ne feraient plus qu'un.

La rousse n’avait pas ou peu bougé durant la journée, après sa mort accidentelle à la sortie du T-cast, elle préféra rester enfermée. Ses bourreaux ne l’avaient pas raté encore, et elle n’a eu le courage ni l’envie de les affronter. Mais cette fois-ci, la mort n’avait pas traînée pour la rejoindre; tant mieux vous dira-t-elle.

A un moment, elle avait trouvé la situation et ce qui s'en suivait risible. Elle se contenta donc de suivre les agitations et les confrontations de loin sans y intervenir, ce n’était pas son combat. D’autant plus qu’elle n’approuvait pas les décisions prise… Ou le manque de décisions justement.

Affronter les bêtes directement était une mauvaise idée, un massacre, un suicide ; et la liste de cuvés sur la nécro en était la preuve.
En fait, se faire charcuter de nouveau était la dernière de ses envies, et la première de ses peurs …

" Navrée, mais ce n’est pas avec mon sang que je souhaite laisser mon Empreinte. "

Fantomette la terreur des placards mal fermés continuait sa vie comme si de rien était sauf pour un point : la manne financière que pourrait apporter ces quelques bestioles. De toute façon elle était toujours prudente, toujours prête à se jeter dans la première poubelle venue en cas de danger. Puis vue qu'elle sent en générale la même odeur qu'un amas de détritus, les bestioles n'y verraient que du feu donc c'est bon tout va bien!

oline avait trouvée ce qu'elle cherchait. les bêtes et les trois en plus !
les combats avaient durée un bon moment mais la jeune femme ne pus rien face a ces bestioles indémontables.
Elle avait été sauvagement mordue au coup et une bonne partie de son bras droit était manquant. aprés avoir traversée la moitié de la ville portée tour a tour par calypso et Scout. elle fut allongée sur un lit médical d'urgence au coté de Valmont lui aussi en salle état, où était ce sa tête qui donné cette effet, son regard se brouillé déjà de toute manière.
Son pronostique vital étant bien trop critique pour tenter quoique ce soit, elle supplia la jeune femme et le soldat pour qu'ils l'achèvent.
Oline bafouillait entre deux crises de tremblement et cracha de sang, que ce serait plus rapide.. plus efficace. et ils le firent dignement.
Agri' en main Scout l'abattu sur l'agonisante, qui décocha un dernier sourire.

Elle avait été incapable de bouger. La peur la tenaillait. Autour d'elle trois des créatures déchiquetaient les fous qui avaient encore le courage de courir.
Comment ces choses étaient-elles arrivées jusque là, Emily n'en avait aucune idée. La seule question qu'elle se posait réellement à cet instant, c'était :
Qu'est-ce que moi, je fous là ?

Il pleut du sang. Partout sur la place qui fait face au bar du Sud, des boyeaux, des membres arrachés. Les corps déchiquetés rampent lamentablement pour éviter les crocs, mais pas la mort.
Et Emily, invisible aux yeux des vivants et des morts reste plantée là, figée d'effroi, la sueur coulant de son front, dégoulinant sur son respirateur bruyant.

Pshiiit. Chuuuut. Pshiiit. Chuuuut.
Sa respiration se coupa à son tour, tout comme ses réflexions. La créature s'approchait, un pas à la fois, les pattes lourdes faisant trembler l'humaine et le sol. Les griffes acérées, recouvertes du sang de ceux déjà tombés dansaient comme des rasoirs sous les yeux d'Emily, incapable d'en détacher son regard et son attention.
Ce n'est que lorsque celles-ci disparurent, la créature élevée dans le ciel pour tomber comme celui-ci sur le Lieutenant qu'elle reprit enfin ses esprits.

Trop tard.Qu'est-ce que moi, je fous là ?

Les talons crissèrent sur l'asphalte, glissèrent sur le sang. En appuis sur ses mains pour se donner une impulsion, le souffle chaud et fétide de la chose dans son dos la rapprocha un peu plus de la mort.

Qu'est-ce que je fous là ?

Les lames s'arrêtèrent sur son mollet, lui faisant poser genou au sol. La longue et étroite ruelle répercutait les cris et les souffrances de tout ceux qui comme elles, baigneraient bientôt dans un havre de paix, une cuve tranquille. La lumière au bout du couloir brillait de rouge, ou était-ce l'hémoglobine qui lui brouillait déjà le regard.
Le coup fut rapide. La patte immense se souleva, tranchant le corps d'Emily en deux.

Avant de mourir, juste une fraction de seconde avant de mourir, elle vit ses jambes détachées de son buste. Puis elle glissa. Glissa longtemps, le long du mur des lamentations. La chute lui sembla durer des heures.

*
Les bras croisés, mains sur les épaules et les cheveux flottant dans le liquide de cuve, les techniciens auraient pu jurer l'entendre crier durant toute la durée de cette chute sans fin.

Chez lui, en train de faire la maintenance à ses armes... Quand sa radio commence à grésiller des informations.

Radio@Kelvin : "Des..##éatures à ## moule" "nous sommes ##taqué !"

Sniper sanglé au dos, Sulfateuse à la ceinture, binocles placés sur les yeux, direction la moule en transmettant les informations dans ses fréquences radio, et visiblement, celle de la police ne semble pas avoir transmit son message

Kelvin@Radio : Des créatures semblent être à la moule, je m'y rend sur place, Commissaire Boyka, terminé.

Une fois proche de la moule, il active son module de camouflage et s'avance au maximum discret, évitant le moindre bruit, plus il s'approche du comptoir, plus il entend le bruit des monstres... Il se cale derrière un mur, et tend à peine sa tête pour voir ce qui se passe...

1.. 2... 3... 4 ! 5 ! 6 ! 7 !! Maldrids penchés sur deux proies en train de les dévorer... Il murmure pour lui-même... à peine audible en voyant le corps, visage et taille monstrueuse des monstres présents..

Kelvin : merde...

Il entend à ce moment là une voie féminine qui répète la même chose... furtive, à coté de lui calée au mur aussi... Swan.

Swan : merde..

A ce moment même, kelvin et Swan entendent un bruit de pas rapides, quelqu'un arrive en courant, Valmont, en mode Hulk sauveur, poussière derrière-lui tellement il y met de la volonté dans sa vitesse de pas, il arrive au comptoir en freinant ABS avec ses pieds au sol... observe les 7 maldrids...

Valmont : MERDE !

Valmont tente de reculer lentement après avoir attiré l'attention sur le coin de surveillance furtif de Kelvin et Swan, ils sont à découvert, et commencent à reculer pendant que les 7 maldrids ont repérés leur futurs proies, et Valmont a été la première cible Swan et Kelvin reculent aussi en même temps, lentement...

Et ce fut le carnage sur Valmont, engagé par les maldrids, Swan tente d'avancer pour aider Valmont, mais se stoppe net quand elle entend kelvin gueuler.

Kelvin@Swan : Lady ! Reculez !

A ce moment crutial... Un des Maldrids se détache du troupeau vers Valmont, et fonce en direction de Swan à une vitesse infernale... Kelvin a juste eu le temps de faire quelques pas rapides et pousser Swan sur le coté pour prendre sa place afin de l'éloigner du danger... Le monstre lève ses griffes énormes en direction de kelvin, le blondinet a eu à peine le temps pour lever son bras pour protéger son visage... l'Implant peau d'argent s'active automatiquement à ce moment là, et la peau de son bras devient tout gris pour encaisser sans blessure... Il a trop compté sur sa résistance...

Les griffes du maldrid s'abat sur Kelvin et son bras qui protège le visage... Kelvin se retrouve projeté à plusieurs mètres loin par la puissance du choc, se prenant plusieurs chocs au sol sur le chemin... Il secoue légèrement la tête, reprend ses esprits... Et se redresse un peu, regard trouble... observe sa main activée par le peau d'argent, comme si cet implant n'a jamais existé... Son bras etait entièrement ouverte par les traces des griffes, le sang coulait fortement... Il relève un peu la tête, choqué par l'inefficacité de l'implant et par la puissance du choc... Il voit le maldrid s'élancer dans les airs en sa direction...

Souvenirs des entraînements avec Uriel...
"Ne reste jamais... Sur la ligne d'attaque... dégage toi rapidement à droite ou à gauche entièrement lorsqu'une arme plus puissante que toi te menace ! Ne compte jamais sur ta défense !"

Il se roule rapidement sur le coté pour éviter la trajectoire de descente du Maldrid et a effectivement esquivé de peu... Quelques centimètres trop tard, et il était écrasé... Kelvin se relève lentement, un genoux au sol, une main qui cherche derrière son dos à désangler le sniper, l'autre main totalement inutilisable et tendu vers le sol...

Coups de feu en direction du Maldrid qui a attaqué kelvin, Scout est arrivé en renfort, le maldrid recule légèrement en se prenant les tirs mais ses derniers ne semblent pas l'affecter trop...

Scout : Salve Commissaire...

Kelvin réussit à se saisir de son sniper, levant la main blessée lentement pour la saisir de ses deux mains, suivant le combat acharné entre Scout et le monstre...

Kelvin : Vous tombez à pic... Colonel....

Implant peau d'argent actif dans sa totalité, kelvin obtient la peau très pâle et légèrement grise, se relève, vise de son sniper... et ouvre le feu vers la tête du Maldrid... tir raté... sa main blessée tremble trop pour que le tir soit correctement ajusté. kelvin devient le centre d’intérêt à ce moment là du monstre, et charge en sa direction...

Souvenirs d'Uriel...
"L'esquive circulaire est l'excellente lorsqu'un agrimensor est trop puissant et très bien manié ne peut être contré ! Voyez par où la trajectoire de l'agrimensor arrive ! et allez-y dans le sens opposé en essayant toujours d'aller derrière l'ennemi pour le fatiguer !"

Les griffes du Maldrid en direction de l'épaule de kelvin à grande vitesse, recule de son maximum vers l'arrière pour éviter l'attaque... Mais ce monstre a une vitesse hors normale... La pointe des griffes atteint l'épaule de kelvin et les blesse légèrement, et ca continue, un autre coup de griffe en direction de kelvin, qu'il esquive sans problème cette fois, commence à comprendre le rythme... Troisième... 4eme... Pendant ce temps, Scout rafale la grosse bestiole... Et là... Changement de proie... C'est Scout qui devient la cible...

Le Maldrid fonce en direction de Scout, le Colonel l'esquive sans problème et au moment où Scout fini d'esquiver, un autre Maldrid l'envois en direction du sol, projeté, de la même manière que Kelvin, ils sont deux maintenant sur le Commissaire et le Colonel... Kelvin s'avance rapidement vers Scout pour le relever... Et à mis chemin... Un troisième Maldrid, griffes levés vers kelvin... et l'envois propulsé contre le mur, l'implant peau d'argent a protégé le dos de kelvin du choc au mur, mais pas des griffes du Maldrid qui lui ont ouvert trois grosse blessures au torse malgré qu'il comptait sur sa Cuirasse...

Scout se relève lentement, visage en sang... Et prononce...

Scout : On a perdu l'initiative...

Kelvin reprend ses esprits petit à petit... observe les trois monstres avec une angoisse qu'il n'a jamais ressenti avant, tout ce qu'il connait comme techniques de combat ne servent plus à rien, tout son matériel ne sert plus à rien... Les trois monstres commencent à se rapprocher d'eux...

Kelvin : Il va falloir se... se replier...

Scout : Je prend le Sud, prenez le nord..

Et ainsi, la stratégie de replie commence, kelvin se détache du mur et court aussi vite qu'il peut en direction du comptoir du bar pendant que Scout court en direction de la sortie... Si les Maldrids suivent les deux, les deux vont survivre, si les Maldrids suivent l'un des deux, celui qui n'est pas visé survivra...

Et par malheur, c'est Kelvin qui était la cible des trois Maldrids, Scout réussit à s'enfuir et kelvin entame ce qu'il a toujours appris à faire, la fuite stratégique des franc-tireurs... Il commence à esquiver chaque trajectoire où les Maldrids y foncent, et les fait tourner un peu partout dans le grand Hall... Malgré toute sa vitesse, il se prenait des coups de griffes quand même vu que la vitesse des Maldrids étaient largement supérieure... Des aigles qui tournent autour de sa proie... Sauf qu'ils sont au sol...



Une faille possible ! Le détour du couloir de la sortie n’était pas protégé par un Maldrid... Il y court, à toute vitesse... C'est sa dernière chance pour s'en sortir au vu de ses blessures pendant que les Maldrids le pourchassent... Et au moment où il prend le détour... Il se stoppe net... Dans les airs... yeux écarquillés... un étouffement de sang jaillit de sa bouche... Un maldrid etait au détour et l'attendait... Et a enfoncé ses longues griffes à contre sens de l'arrivée de kelvin dans son corps...

Kelvin se retrouve éclaté au sol par le Maldrid... vision totalement trouble... à peine conscient... Tente de respirer... Mais il n'arrive à inspirer et expirer que le sang... Les deux poumons troués... beaucoup de fractures aux cotes du aux griffes qui l'ont transpercés...

Il voit une grande ombre lui barrer la vue... deux maldrids l'ont encerclés alors qu'il est au sol... l'un des maldrids hurle dans un bruit sourd... et voile noir, ils entament leur proie à terre...

Une fin assez rapide pour quelqu'un qui a réussi à abattre deux aberrations tout seul durant toute sa carrière...

La ville était en alerte, les aberrations surnommée "Maldriill" avaient pénétré la ville. Il était temps de se rendre utile, n'étant pas une combattante et toujours attiré par le désir d'en voir une de ses yeux, elle se précipita vers le bar du sud, lorsqu'une alarme désignait que trois espèces s'y trouvaient.

Elle longea le couloir étroit de l'établissement et resta paralysée devant la scène. Les combats faisaient rage, des cris, des balles tirées de toutes part.



L'odeur du sang envahissait la terrasse au point de vous faire tourner de l'oeil. Calypso reprit ses esprits quand elle vit une humaine s'écrouler au sol. Elle contourna les combats d'un pas elfique et s'agenouilla devant la blessée qu'elle reconnu.



Elle observa ses blessures, la pauvre était déchiquetée de toute part, ces créatures étaient vraiment barbares, pire qu'un simple gnoll. Elle souleva tant bien que mal la blonde avec l'aide du Colonel Scout direction le Millitarium.

Les minutes passaient, c'était la fin pour Oline, allongée sur son lit de mort.



Elle se pinça les lèvres, le coeur serré, enlever une vie n'était pas une tâche simple. S'entachait toujours une partie de l'âme et nous éloignait de l'humanité. L'elfe se pencha sur l'humaine, caressant sa joue et lui souffla avec une douceur dont elle savait faire preuve quand il le fallait.

Ca va aller.. vous n'allez plus rien sentir...

Le corps disparut après un bruit tranchant, du sang éclaboussa le visage de Calypso mais l'heure n'était pas aux minauderies, les aberrations défonçaient les portes du Millitarium, il fallait encore fuir.

Vous et Lord Saurus vous allez rejoindre la nouvelle réserve et préparer une pièce pour les blessés, activez votre camouflage lorsque l'on fera diversion.
Bien.

Les soldats sortirent de la zone de sécurité et foncèrent têtes baissées sur les créatures, pendant ce temps, elle couru aussi vite qu'elle le pouvait, retenant son souffle vers la réserve, son coeur battant la chamade, c'était la première fois qu'elle luttait autant pour sa survie.


La nécrologie s'allongeait, des personnes arrivaient lentement à la réserve, la discorde était présente, les tensions montaient quand un bruit se fit entendre.

Groooooaaarrr.

Le cauchemar recommençait.

Fuyez tous, on évacue, dehors !

Le vautour s'époumonait, l'elfe alla prévenir les personnes sous la zone sécurisée et trouva une amie au sol : Yuuri. Deux choix étaient présents à elle. La laisser là et fuir ou l'aider. La décision fût vite prise, elle s'agenouilla pour la relever mais fût prise de vitesse par une créature qui la déchiqueta de toute part. Elle assista au spectacle de sa voisine. La bestiole sorti une espèce de seconde mâchoire et goba en un trait le muscle cérébrale de la vautourde, ne pouvant supporter plus, Calypso tourna de l'oeil et s'évanouit, agonisante en entendant une voix lointaine.

Calypso relevez-vous, fuyez.

Elle s'éveilla en sortant de cuve, une première mort et pas des moindre. Ses valeurs se renforçaient d'autant plus, elle remercia l'Empereur d'avoir instauré les murs de la cité pour les protéger de tels horreurs.

On lui annonça qu'une de ses collègues dormais au milieu du bar, il s'y rendit, discret, connaissant les moindres ruelles de la villes, les évitant pour s'assurer que c'était une erreur, qu'elle était bien à l'abris. Il tomba nez à nez avec deux de ses amis.

Après les salutations d'usage, regardant toujours la porte en écoutant on lui dit que si l'on ne bougeais pas, ne montrais pas d’agressivité elle nous laisserais tranquille, fou me direz vous? plus tant que ça en observant trois de ces bêtes entrer dans le bar, vous bloquer l'entrée et venir vous renifler vous ignorez puis décider de détruires quelques meubles et d'uriner dans les plantes en plastique.

Oui mais voilà, malgré le calme apparent, la sueur était bien là, il en avait déjà vu des bêtes, subit des horreurs, mais la sueur était là, les bêtes s'approchèrent de nouveau des trois les testant, puis un grognement puis un ordre:

"fuyez!"

Il roula, évitant un premier coup de griffe, sautant par dessus une table, mais il ne vit pas venir les crocs qui le saisir et l’immobilière au sol, il vit ensuite un de ses camarades s'envoler, projeter contre le mur, l'autre entaillé et gisant au sol. La bête ce saisit de son flanc et s'en alla avec son doggy bag d'elfe.

Ils étaient là au sol, agonisant mais par miracle vivant.

L'elfe suivait distraitement le discours du Général lorsque l'alarme du sas retentit.
Tient, ils se réveillent pensa la rousse. Elle regarda la Commandante partir, connaissant le programme de la soirée au nombre de tics enfin, c'est ce qu'elle croyait...
''Venez réparer !'' ordonna Hazel.
Et encore un rassemblement de reporté à cause du SAS...
Loyla s'installa à son poste et commença ses réparations. Elle voyait la Legata les regarder s'affairer autour de la barrière de protection contre les rebelles puis la Notarius Legati la rejoignit dans cette contemplation inutile aux yeux de l'elfe.
La Commandante demanda soudainement à l'Ordonnance de déclencher l'alerte rouge. Loyla s’apprêtait à dire que le SAS était sous contrôle quand les coups recommencèrent sur le SAS. Elle se replongea sur son labeur.
La salle du SAS se remplit rapidement. La Legata, le Général et Lady Elis papotait dans leur coin, trop loin de l'elfe pour qu'elle ne puisse entendre ne fusse qu'un mot puis le Général se retourna et demanda qui possédait une arme de tir. La rousse se désigna rapidement par un ''Moi mon Général'' mêlé dans d'autres auto-désignations.
Au bout de quelques cycles minutaires et de quelques brides de conversation captées, l'elfe compris qu'il ne s'agissait pas de rebelle sous le SAS mais de bêtes.
Encore ?! Mais d'où elles sortent celle-là ?
Les consignes commençaient à être données pendant que Loy' cherchait une boutique d'arme ouverte avec des recharge pour FI
''Par Hujan ! Ils le font exprès ou quoi ?'' jura-t-elle en voyant les vitrines se fermer à son arrivée.
Elle entra dans le premier T-cast en vue en direction du Sud
Raah... y a que chez soi qu'on trouve ce qu'il faut... Pensa-t-elle en prenant sa recharge dans une vitrine.
A son retour au Militarium, elle se maudit d'avoir raté des explications qui auraient pu être importante mais elle se rattrapa bien vite, saisissant l'essentiel :
Ennemis : Umbras
Procédé : Descendre en ST, les encercler, pas de corps à corps.
Elle se souvint en entendant le mot ''Umbra'' les blessures qu'elle avait vu à leur dernière apparition et regretta presque de ne pas avoir affaire aux rebelles.
Le Général donna rapidement les dernières consignes puis ouvra le SAS. Le top-départ fut donné par la Commandante qui disparu en même temps pour descendre. Loyla attendit que Vyacheslav descende avant de disparaître en le suivant.
L'elfe regarda autour d'elle visiblement stressée par ce lieu qui lui était pratiquement inconnu hormis en carte et la menace pesante des bêtes comme une épée de Damoclès.
Elle ne se montra qu'après avoir vu les autres. Ils attendaient tous les ordres venant le plus souvent de l'Ambassadrice puis se rendirent au niveau du SAS rebelle.
''Reculez !''
L'ordre avaient légèrement résonné dans la salle mais tous les curieux obéirent et se placèrent autour de la Legata.
Les cycles minutaires d'attente semblaient être des cycles horaires, le stress contractant les entrailles, les idées et infos tombant au goutte à goutte sur la bataille faisant rage au dessus de leur tête. La Lieutenant près de l'elfe semblait presque supplier la peur de partir en entonnant un petit texte.
Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit.
La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
J'affronterai ma peur.
Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.
Il semblait y avoir 3 bêtes au CM rebelle.
Bah, laissons les s'entre tuer alors, ça fera coup double !
Le replis fut annoncé au bout d'un petit temps. L'elfe se détendit légèrement, toujours légèrement angoissée par ce sous-terrain mais suivit le groupe FI en main et essayant de paraître calme et sereine.
De retour au SAS Impérial, le Capitaine demanda si la Legata était déjà remontée. La brune devança l'elfe avec un ''Non, elle était derrière'' qui fu complété ensuite par un ''Je crois que le Commissaire les attend à la fissure''. Le petit ''Elles font le grand tour, je pense'' de la rousse fut quasiment tué dans l'oeuf.
Le Commissaire arriva seul. Loyla prit son FI bien en main et alla en reconnaissance, lâchant un ''J'vais voir''. Elle les retrouva bien vite un peu plus loin dans le couloir et laissa échapper un ''Ah !'' de soulagement très vite contredit par le ''Une créature à passé le SAS rebelle'' d'Hazel.
La petite troupe se mit en position. L'elfe regarda la Commandante pianoter sur son com' puis le ranger. Elle attendit un instant avant de prendre le sien et d'envoyer un ''Ramenez vot'cul'' à l'ex-sudiste. Elle n'avait pas vraiment songé à lui écrire un peu plus correctement, par habitude surement.
Le restant de la troupe arriva très vite et pris position. L'elfe sentit l’atmosphère s’alourdir de stress et d'énervement à nouveau lorsque qu'Hazel annonça la nouvelle. L'impression que certains était là pour se battre et d'autre là pour l'Imperium comme elle se voyait de plus en plus sur les visages et le comportement.
Les discutions se poursuivirent et les informations continuaient d'arriver entraînant une série de questions comme l'information sur la position en ''ruche'' des bêtes : Était-elle instinctive ? Naturelle ? Copiée ?
Ce n'est que l'annonce d'Elix qui fit réagir le plus de monde : ''Ce ne sont pas des umbras''. La question que l'annonce impliquait ne se fit pas attendre :
''Si ce n'est pas des umbras, de quoi s'agit-il ?''
L'elfe commençait à se sentir mal dans ces lieux inconnus face à un ennemis qui l'était tout autant
C'est quoi de ce bordel ?!
La Commandante prit la décision d'envoyer la photo d'une des créatures. La rousse étouffa un juron en la voyant.
Mais il sont fous?! Certains auraient pu fuir en voyant ce truc ! À trois kilomètres on voit qu'il est plus dangereux qu'un Umbra.
Loyla se retient de faire un commentaire, une remarque d'Hazel lui avait suffit pour la journée.
Ethayel demanda la formation d'un groupe de patrouille par sécurité de 4 personnes que la Commandante forma rapidement.
L'elfe profita de l'autorisation de disposer d'un civis pour demander la sienne qui fut vite acceptée. Elle ne voulait plus rester dans ce lieu qui la rendait malade.
Une fois sortie du Militarium sans encombre, elle prit une grande bouffée d'air qu'elle regretta aussitôt en toussant. Elle fila sans attendre dans les rues, envoyant un message à son amant et rentra chez elle se réfugier sous ses draps.

L'endroit est calme. Les lumières sont éteintes ou grésillantes, les murs maculés de sang. Au milieu des débris, on peut reconnaitre un semblant de babioles appartenant au CDO. Des dossiers jonchent le sol, noircis par des fluides corporels divers et variés. Plus loin, derrière un bureau renversé, deux silhouettes se fermant dans une étreinte. Des bouts d'humanité, des restes mutilés, perforés ou découpés. Deux corps presque froids, émettant de temps à autre quelques souffles dénaturés.

Nous le savions. Les bêtes ravageaient déjà les environs. Nous le savions mais la force des choses nous poussait à rester à nos postes, cherchant à savoir en quoi nous pouvions nous rendre utile. Je l'avais non loin de moi. Il me parlait du fait qu'il n'avait actuellement pas le matériel adéquat pour ce genre de situation. La rubrique nécrologique de mon AITL ne faisait que me confirmer leur dangerosité. Nous le savions mais le temps de quelques mots, il était malheureusement, déjà trop tard.

"L'ascenseur, vite!"

Quel acte risible. Le temps que les portes s'ouvrent, c'était fini. La bête, agile et redoutable s'élance et s'abat sur moi, ses griffes me lacérant l'épaule droite. Un seul coup, rien qu'un seul pour se sentir défaillir, jeter au sol comme une vulgaire poupée de chiffon, une proie avec laquelle on s'amuse tellement il est ridicule de la voir lutter. Cette sensation de terreur qui vous envahie alors... De n'être rien de plus qu'un coup de chance... Prendre conscience de ce qui se terre partout autour de nous. Avoir pour la première fois, peur de mourir.

"Barre toi!"

La deuxième abomination rôde non loin de la première. La double gueule infernale déploie son haleine fétide tout près de mon visage... Je comprends que tout est foutu. Je lance un regard bref vers mon collègue, il suffirait qu'il se tire d'ici le plus rapidement possible... L'espoir fait vivre. Il a suffit d'une seconde pour que celui-ci me rejoigne, étendu légèrement plus loin. J'ouvre la bouche, la douleur m'arrachant déjà quelques cris qui se muent soudain en de puissants hurlements alors que la bestiole se rassasie d'une de mes jambes. De là tout devient flou. Les bruits, les odeurs, les visions... Tout cela ne devient qu'une sensation de nausée lointaine.

Le noir s'installe alors. L'espace d'un moment. De quelques minutes ou de quelques heures, impossible à dire. Puis, une sensation atroce, indescriptible... Je m'étouffe et patauge dans un mélange sordide, ferreux et acide. La douleur insoutenable me fait comprendre que je ne suis pas morte. A ce moment je n'ai jamais eu aussi peur de vivre. Aux alentours, un paysage décomposé et morbide. Quelques gémissements, des voix qui semblent sortir de nulle part. A ce moment, je ne sais plus où je suis ou ce que je fais. Je ne sais pas qui et avec moi et ce qu'il veut.

"Ces trucs... Ils sont encore là? Je peux faire quelque chose pour toi?"

C'est alors que tout s'accélère dans ma carcasse disloquée. Mes sens s'affolent, comme pour protéger un semblant d'espérance, comme pour préserver l'esprit de la terrible vérité. Le manège dure un moment. La voix est toujours là alors qu'une deuxième se fait entendre à son tour. Un être palpable apparaît. Malgré la confusion je finis finalement par reconnaître le bridé, le corps ouvert, la chemise s'enfonçant horriblement par endroit.

"Mis..."

Quand j'y repense, je me déteste car à ce moment là, un semblant de joie m'a envahi. Je n'étais plus seule... Je n'allais pas défaillir seule.

"Je ne sais pas quoi faire... J'essaierais de revenir."

"Va t-en... Rentre chez toi..."

Je passe alors en contrôle automatique. Je m'approche de cet homme que je ne connais pas et m'accroche à lui, caressant distraitement les plumes de ses cheveux. Je n'étais plus seule. Je souffrais avec quelqu'un et aussi tordu que cela puisse paraître, c'était en quelque sorte apaisant. Les mots sortaient d'eux même d'entre mes lèvres pâles, des promesses rassurantes que l'on pourrait murmurer à quelqu'un que l'on chéri.

"Ça va aller, on va s'en sortir, tu verras..."

Le pire, c'est qu'à ce moment précis, j'y croyais... J'y croyais vraiment. Tout se mélangeait dans mon esprit, il n'y avait plus rien qui comptait. J'avais autant envie de le sauver que lui l'avait déjà un peu fait en ayant rampé jusqu'à moi. La force que cela m'apportait me permis d'essayer de me relever, et là... Je comprends enfin que c'était impossible. Tout en regardant les pointes qui dépassaient de ce qui restait de mes jambes, inégales, je saisie qu'il ne nous restait plus qu'à mourir. Que personne ne viendrait plus nous chercher, que c'était encore une fois... Trop tard.

"Je suis désolée... J'aurais du... On aurait mieux fais..."

"'Rien..."

Ce soir là, deux corps enlacés partageaient ensemble leurs derniers souffles.
Encore quelques sifflements de vie, une présences fantomatique inespérée... Le temps d'une dernière lueur d'espoir alors que le corps finit enfin par céder.