Comme beaucoup , elle avait reçu le message de Satie ,La patate toi même.
Cette petite haute de trois œufs empilées qui l'avait fait courir d'un bout à l'autre de la ville sans jamais prendre le temps de s’arrêter un instant aura eu un effet dévastateur sur elle .

Elle s'y était attaché à sa manière et Cette Patate lui avait ouvert les yeux sur la mentalité de tellement de personnes .

La vie continuait mais plus rien ne serait comme avant

Un message discret et tournant en boucle parcours la matrice comme un sonar. Quasiment indétectable mais de part son contenu et sa répétition il ne manquera pas d'attirer l'attention de la personne à qui il est destiné.

Une identité est lié à ce message : id#339 ainsi qu'une photo qui montre un homme aux cheveux vert qui sourit avec quelque chose de triste dans le regard.

Satie tu es là ?! Satie c'est moi ! Réponds stp ! Satie tu es là ?! Satie c'est moi ! Réponds stp


Si sa théorie est bonne, alors Satie le retrouvera à travers la matrice grâce à sa puce et à la base de donnée de l'empire. De même qu'il possède toujours l'ATIL avec lequel ils ont communiqué.

Ne voulant pas rater une éventuelle réponse, il a mis son casque de pilote qui est relier à son Deck afin d'être alerté et réveiller si Satie lui répondait. Etant un simple humain dépourvu de la faculté de plonger il lui faut se contenter de ce moyen grossier.

Intérieurement le silence lui ronge le corps minute après minute.

Cosmos murmure :
- Qu'est tu devenus Satie...

Enfermée dans cette vieille villa poussiéreuse, la salle principale regorgeant de canapé usés par le temps, elle attendait, com en main, fixant le coin où elle avait vu le chiar pour la dernière fois.
Un simple message, une rapide discussion finissant sur un message système de la messagerie.

*Votre message ne peut aboutir.*
Refermant lentement son com bipant à tout va à propos de ce qu'il convenait de faire, elle s'installe plus confortablement, étrangement calme.
Une musique lui vint naturellement et elle se surpris à chanter d'une voix étonnamment mélodieuse dans cette grande pièce vide, musique étant comme un dernier hommage au sale môme du Sud.



Le claquement d'un zippo, une bouffée de nicotine puis elle se releva en marmonnant.
- Les elfes d'vait avoir plein d'mioches il fut un temps pour finir comme ça ...
D'un regard, elle dégaina son Magnum et visa les caméras situés aux quatre coins de la pièce, tournant sur elle-même avant de sortir, ultime révérence envers l'un des membres du Sud, aussi officieux soit-il.
- Bye gamin.

Le troll regardait régulièrement son com à la recherche d'informations fraiches....... inquiets de ne pas voir d'informations officielle sur le déroulement des évènements. Le comble était de pouvoir lire plusieurs messages rebelles s'afficher parlant de liberté et de démocratie sans aucun démenti Impérial. A ce demander si les rebelles n'avaient pas pris le pouvoir.
Que devenait ces gamins dont il n'en avait croisé qu'un seul et qui s'était agrippé à lui avant de suivre quelqu'un d'autre??
Qu'en est-il de l'Etat de crise, des dangers encourus ........1:12:00 ... que cela voulait-il dire.
La nuit portant conseil, le troll décida de fermer les yeux en espérant pouvoir les ré-ouvrir demain

Ils avaient fait des bêtises et maintenant il fallait réparer.
A peine réveillée, Zhora devait retourner dans "la ville aux siffres". Elle n'aimait pas ces plongeons matriciels et pour cause... Dans le dédale numérique, les sensations étaient décuplées, comme si chaque chiffre était un multiplicateur d'émotions. Et l'émotion qui prévalait quand il fallait confronter "la messante" était la peur.

Dizzy avait été le dernier à sortie. Zhora s'était inquiétée à le voir reter là ba saussi longtemps mais elle avait levé les bras en un "Wéééééééé!!!" explicite quand il avait finalement réussi à articuler "Tout est réparé sauf trouver". Les grands n'avaient pas compris sur le coup, mais savaient parfaitement ce qu'il voulait dire. La "messante" ne les trouvera pas. Les "messants" ne les trouveront plus. Les "messants" ne trouveraient plus personne.

La logique des enfants est à part.

Les discussions reprirent et les grands s'emportaient en petits groupes chacun de leur côté. Ailix, Racanta et Kambel s'inquiétaient de leur état de santé. Junajo, Dzack, Skara et Yna' remplissaient à merveille leurs rôles respectifs de doudou, papa, peluche et maman de substitution. Et Brotox était quant à lui en train de soulever un point qu'apparemment tout le monde s'évertuait à éviter devant les gamins et qui allait déterminer toute la suite des événements.

Pourtant la seule chose qui monopolisa l'attention de Zhora à ce moment précis c'était les propos de Satie qui expliquait qu'elle avait trouvé une maman.

"Moi aussi j'ai une maman?"
"Ben oui... Asrenia."
"Vrai?"
"Tu n'as qu'à lui demander.
Comme ça on aura chacune une maman!"

Après qu'Emy lui avait dit qu'elle n'était pas sa mère, la petite n'avait jamais plus oser redemander à qui que ce soit. Encouragée par son aînée, elle avait appelé la kobolde, et problème de communication enfant/adulte oblige, la question se formula de la mauvaise manière.

"C'est vrai que tu es ma maman?"

Entraînant évidemment la mauvaise réponse et tout son lot de déception.

Sortie en courant à la recherche de son doudou qu'elle ne trouva finalement pas, Zhora se réfugia dans un bâtiment abandonné, essayant de comprendre ces grands dont la logique lui échappait totalement.

Très vite, deux messages la réconfortèrent dans l'idée que les adultes étaient vraiment des créatures étranges. Peu importait la race, c'était une question d'age. Si elle avait eu le vocabulaire adéquat, elle serait à la conclusion suivante: "dégénération mentale apparaissant dès l'entrée à l'age adulte et s’aggravant avec les années".

Le premier message lui rapportait la dernière annonce de l'Ambassade et le deuxième venait de Satie qui lui disait de se méfier de "Dzack" qui voulait les rendre ou les tuer.
Ce que Satie avait entendu, c'était Jack qui énonçait les différentes possibilités que leur proposait l'Ambassadrice. Mais ses mots avaient pris un tout autre sens dans la tête de la petite fille.

La logique des enfants est inexplicable.

Le réseau intra-fratrie s'intensifia, les messages fusaient dans tous les sens, incompréhension, doutes, peur...
Il fallait se cacher, encore.
Il fallait trouver une solution, encore.
C'est au fond de la "plante" d'un inconnu, dont Satie avait cracké le digicode que les deux petites, recroquevillées l'une contre l'autre, se demandaient ce qu'ils allaient faire.

C'est là que Zhora eut une idée, on aurait presque pu voir une ampoule se matérialiser au dessus de sa petite tête de punkette.

"Legata a dit que les Uns Pets allaient faire des bobos aux Aissères si ils nous rendent pas. Et aussi qu'elle ferait des bobos à tous les zentils qui nous aideraient.
Si on casse les deux sasses, ils vont se mélanzer, et il ne sauront plus qui est Un Pet et qui est Aissère!"

L'idée fit son effet au près de Satie, si bien qu'elle s'empressa de contacter les autres.

"Z'ai un pan!"

Le plan était en marche, les sales mioches firent péter les deux SAS et coururent le plus loin possible pour que plus personne ne fasse plus de bobos, ni à eux, ni à cause d'eux.

La logique des enfants est illogique, pourtant les adultes ont tant à apprendre d'eux.

Le vautour était tranquillement posé, observant les combats de rue et l'AITL, le tout digne d'une cours de récréation de Nemo Intra attardés. Un doute s'était insinué dans son esprit néanmoins, puisqu'elle avait décidé de ne pas faire le grand saut. Longtemps qu'il était au dessus de tout cela.

Perdre foi en l'Humanité, oui, c'était fait, surtout en voyant les puérilités balancées à droite et à gauche, un peuple en pleine crise d'adolescence comme il avait dit. Néanmoins, il avait aussi dit quelque chose d'autre, que tant qu'il y avait de la foi, la Vie serait.

Et sa foi en leur amour brillait encore.

Assise sur le comptoir, paupières closes, l'Ombre songeait aux évènements de ces derniers jours, une fumée grisâtre s'échappant de ses lèvres. Un ricanement brise le lourd silence qui s'est emparé de l'UpRising.

Ael n'avait fait que suivre le dawa monstrueux de loin, ses oreilles traînant ça et là à des heures improbables de son service. Au contact des clients, quand ceux-ci daignaient bien répondre... Gratuitement ou moyennant consommation. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout ça avait été plus qu'inattendu... Sous plusieurs angles. Des gamins qui faisaient presque régresser des adultes. Adultes qui, un temps, oubliaient le vide du secteur et sa mort programmée pour s'unir et protéger ces bouts d'vivants.



Les cris des gamins, les sourires qu'on pouvait déceler dans leur voix, leur bonne humeur... Cette insouciance si caractéristique, malgré tout ce qui leur était arrivé depuis leur fuite du secteur 1... Oui, bien qu'elle ne l'avouerait jamais, Ael les avait jalousés un instant, avant de se tempérer en repenser à ce par quoi justement ils étaient passés. Oui, entre deux taffes prises à la gitane collée entre ses lèvres, elle ricané différemment. Un ricanement nostalgique s'était échappé de sa gorge, étouffé dans les conversations et la dynamique du moment.

Puis était venue la petite conversation avec Syllanh, au beau milieu de la nuit, le jour suivant. Pas grand chose à raconter là dessus... Si ce n'est qu'elle avait réalisé deux trois choses. Il suffisait de quelques grains singuliers de la masse pour faire péter l'ensemble. L'Ombre aveugle ne faisait pas partie de ceux-là. Et cela lui convenait parfaitement. Tant pis si on la traitait de vulgaire parasite... Elle n'avait pas de combat à mener ici. Elle laissait volontiers cela aux autres...

Elle ignorait ce qui se passait dans le sous-sol de dreadcast. Elle se fichait des sas qui avaient lâchés. Elle se foutait encore plus des discussions politiques qui frétillaient à droite et à gauche. Elle se foutait des opportunistes, en étant une elle même. Et encore plus, elle se foutait du devenir de ces gamins. Parce qu'au fond, quoi qu'on dise, ils n'étaient que des marionnettes couineuses et désarticulées dont les fils étaient plus ou moins libre de la trame de cette salope qu'on appelait la vie.



- Adieu les petits. La masse vous saluera et ceux qui vous ont mieux connu auront le droit de pleurer votre départ. Les autres ne sont que des imbéciles... Krkrkrkr ♫

La cendre se détache du filtre avant de s'écraser sur le zinc, dans un bruit à peine perceptible pour ses oreilles pointues. Elle se contentait de survoler ce monde avec mépris et dédain...

Et cela lui convenait parfaitement ainsi.

Le doigt griffu de l'outrilienne éteignit l'écran holographique bleuté, replongeant son bureau dans la pénombre. Pensivement, elle alla jusqu'à la fenêtre pour contempler la ville qui s'étendaient plus bas et dont les lumières révélait ses habitants qui ce soir se hâtaient de rentrer.

Les rebelles avaient peut-être eu une once de bon sens ce soir, à moins que ce ne soit que le fruit du hasard.
L'Humanité survivrait un peu plus, c'était le seul élément important de tout cela.
Elle vérifia que son arme était bien à sa ceinture avant de se poser. On n'était jamais trop prudent.

Réveil brutal... Brotox était là dos au mur assis.... son com' gisait à ses pieds.... incompréhension.... Le film repassait dans son crâne... Sa foutu cam'eye enregistrait tout....

Une étreinte sabordée par une alerte... La découverte de l'existence d'Eux....Elle.... La plongée qui n'apporterait pas les réponses...Elle.... la gifle qui consumait l'amitié... Elle... Il observait les événements discutait avec les uns et les autres... Elle ... Discutera même avec les gamins... Elle...

Leur danger potentiel lui avait sauté au yeux, mais la courte espérance de leur vie ne le permettrai surement pas. Pertinence de cette foutu innocence qui questionnaient la leur d'ailleurs... Précision du constat... Justesse de l'analyse enfantine... Ce monde n'était décidément pas fait pour eux... Ils étaient trop dangereux... Moins par leur pouvoir que la puissance de leur raisonnement... sans artifice...

Pas les 5 ensembles... Ils se l’étaient promis, l'avaient promis aux autres. Il n'avait pas tenu parole. Il leur avait permis d'utiliser ARAS pour aller "réparer la matrice" pour dire le vrai il espérait aussi qu'ils répareraient autre chose. Elle était avec lui toujours rassurante... L'expérience fut courte... ils avaient tenu parole quoi qu'on en disent. Les autres geignaient les risques... mais il ne regrettait rien... Sans l'APM au pire... une autre vie, les question etaient pertinentes, le constat précis et l'analyse juste...

Discussion avec lui.. leur mort à venir... Le choix... leur mère... Elle à ses côté... présente.. cela suffisait... Le petit avait tout compris... Il parlait malgré la douleur, tentait avec ses mots de leur expliquer. Ces mots qui emprisonnent si facilement... L'ambiguïté subsistait sur les qui, ils en reparleraient demain... un sourire perceptible a travers la transparence du respirateur, des yeux songeurs, il part escorté. Il reste seul avec Elle... un silence, une parenthèse, ils rentrent....


Réveil brutal... Brotox était là dos au mur assis.... son com' gisait à ses pieds.... incompréhension.... Le film repassait dans son crâne... Sa foutu cam'eye enregistrait tout.... Ils étaient partis.... Elle aussi... Une question, un silence... L'agitation semblait gagner le secteur, il cru comprendre qu'il s'agissait du sas.... "peut on plonger pour réparé?"....

Le com' est a ses pieds, trop loin pour répondre... Cela n'avait plus guère d'importance.. Sa foutu cam'eye enregistrait tout....

Dart n'aura rien suivi de l'histoire mais tout ce qu'il retiendra, c'est qu'ils auront foutu un sacré bordel, que ce soit dans l'un, ou dans l'autre secteur !

... Et que Satie, était diabolique sous ses airs de gamine.

En perpétuel plongeon, Chan ignorait superbement le décompte impérial qui signifiait une oblitération complete de son etre: l'arret du fonctionnement du centre de clonage, une mort biologique irremediable, une disparition de sa projection matricielle sans pré-avis ni précaution.

Aucun ne l'avait informé du risque qu'il avait courru de s'enfermer dans sa cuve. Et la menace des enfants qui s'etait eteinte avec leur disparition. Il continuait donc son exploration inlassable de la Matrice, loin du tumulte de la vie.

Comme les heures passaient, le programme sous forme d'un code viral continuait inexorablement sa progression dans la matrice, Il poursuivait le travail pour lequel il était créé sans se préoccuper lui de combats, d'enjeux. ou des mensonges de l'Empire.

Je regarde par delà l'immense baie vitrée de l'Ambassade qui surplombe la cité.

Des fumées s'échappent un peu partout dans la ville. Une invasion rebelle. Mais je sais que la situation est la même de l'autre côté du SAS, d'après mes rapports.

Partout, le chaos.

Des sensations éparses remontent mon échine. Voilà donc ce qui arrive quand les SAS sont ouverts. Pas de coopération, oh non, juste partout... le chaos.

Oh Cyrius, puisses-tu avoir pitié de tes enfants...

Je me demande parfois, si nous méritons notre immortalité. Mais j'aime trop la vie, pour vouloir cesser, de la préserver...

Je me demande parfois, à quoi bon passer le SAS. Ne suis-je pas condamnée, comme tant d'autres, à voir le bonheur me fuir, à tout jamais...

Laminée, bouzillée, liquéfiée...

l'elfe ne se remettra jamais de ces quelques jours ou l'innocence a vécu à Dreadcast...

Le visage de Dizzy emplit l'horizon de sa déprime....

et celui de la mort la regarde en face avec la promesse d'une paix cryogène éternelle...

Elle lutte...avec ce qui lui reste de force mentale....

Elle sort dans le matin frais pour aller ouvrir sa taule aux zonards du quartier...y trouve sebshadow qui a la meme sale geule de déterré...

Zauront pas le temps de causer, ou à peine...

Danzel apparait subitement et jette seb a terre, et lui pulvérise le crane a coup de pied sur le sol, et disparait à nouveau...

Elle reste paralysée par la peur quelques secondes, alors qu'elle devrait fuir, mais l'orc réapparait derrière elle et écrase son visage sur le comptoir, avant de l'égorger et de répandre son sang sur le zinc du repaire...

Elle glisse...

Après les rats mutants ...
Après les gnolls méchants ...
Après les plantes contaminantes ...

Les rejetons, bien sûr !

Par Hujan, les Trois, les Premiers Nés et les sacro-saintes lunettes noires, jamais pires monstres n'aura foulé le sol de la puissante Dreadcast.
Qui aurait cru que des petits Nemo Intra pas finis puissent à eux seuls provoquer l'état de crise impérial, l'émulation des foules, la curiosité des rebelles, la chute des portes "protectrices" -qui ne protègent que l'occupation de esprits et des corps-, et pour finir un chaos sans nom dans lequel ils disparaissent en riant au nez et à la barbe de toute l'Humanité ou de ce qu'il en reste.

Ne serait-ce que leur arrivée bruyante devant le centre aura regroupé autant si ce n'est plus de monde que la cooptation publique de l'Ambassadrice par les membres du Haut Conseil. Triste théâtre, d'ailleurs, où Kmaschta aura joué le mauvais rôle, pour changer...

Une idée simple : donner un AITL, un mot griffonné sur du papier à un enfant -la violette avec la dent cassée, la plus proche- que l'on observe comme une bête curieuse, avant que les autorités ne s'empare de ce qu'ils appellent des "danger".



Une idée "épatante" selon certaines, puisque ce simple tour de passe-passe dans la mêlée aura permis de ramener les cinq mioches dans un grand entrepôt que l'ancien Délégué, ex-lord (citoyen quoi), avait acheté des millénaires plus tôt pour près d'un million de crédits mais qui n'avait jamais servi.

Mais c'était sans compter sur la ... l'agitation fébrile de petits êtres qui découvrent le monde pour la première et dernière fois, sans savoir que leurs jours sont déjà comptés.

« - Après tout, une visite guidée, un bon moment, des rencontres pour le moins intéressantes et une belle mort, c'est tout ce que nous pouvions leur offrir. C'est ce que nous aurions dû leur offrir. »

Il ne leur avait pas promis, les causes perdues, il préfère s'en éloigner ... Quand il ne s'agit pas de sa propre cause.
Une fois relâchés dans la jungle dreadcastienne bien contre son gré après quelques tentatives pour expliquer ou comprendre, déjà les autorités savaient. Une tentative pour les ramener au centre de clonage, il avait essayé.

En supériorité numérique, et Kmaschta en sous-effectif de lassos conventionnelles impériaux renforcés à manche rétractable de manufacture elfique, c'est tout de même avec un petit sourire qu'il les regarda détaler chacun dans sa direction.

La suite n'avait que très peu d'importance pour l'homme aux lunettes, ou "Tonton Kma". Soit les autorités récupéraient ces petits êtres attachants et mettraient fin à leur souffrances, soit "l'opposition" les ramèneraient quelque part en attendant de trouver un remède ou une vaine "libération".

C'est la seconde option qui s'est réalisée.
Bien sûr, Kmaschta a réussi à en retrouver un, Emeth avec qui il aura discuté longuement et veillé sur lui le reste de la nuit avec l'aide d'une "fille du Sud" -qui aura eu le mérite de l'avoir fait sourire- et une seconde qui aura prêté son logement et en qui Kmaschta portait de plus en plus d’intérêt, même si ...

« - Plus de causes perdues, plus de causes perdues ... »

Il a même eu le temps de les revoir tous ensemble une dernière fois, de récupérer une seringue de sang pour chacun, ou presque, même s'il ne le savait pas encore mais cela aura été totalement inutile, et n'aura attiré que le doute dans tous les esprits.

« - Je ne sais pas où ils sont, mais qu'ils aillent en paix. Ils ont voulu voir Dreadcast ... Bienheureux sont les ignorants ... Ils ne peuvent qu'être mieux traités maintenant : plus de maux de têtes, plus de traque, plus de bêtises, juste ... »

Kmaschta n'aura jamais fini sa phrase. Un léger soupire l'aura coupé, provoqué par cette nostalgie qui perd tous les Hommes, avant de reprendre ses occupations si importantes et futiles à la fois.

Une fois remise sur pieds à coup de shooter d'uranium, Scarlett se renseigna partout où elle le pouvait. Que ce soit sur les espaces privés du Crest ou auprès de ses "consoeurs" de science. Les gamins avaient réparé la matrice, mais pour deux raisons évidentes, elle leur en voulait toujours :

- Volontaires ou non, ils avaient abîmé sa Mère à elle. Créé un chaos dans l'ordre numérique, et pour cela ils devaient payer.

- Ils étaient détenteurs d'un pouvoir incommensurable. Autant l'utiliser.

Quand elle apprit qu'ils étaient mourant, inutile de dire la joie qu'elle ressentit : c'était l'occasion rêvée pour amener une solution à ce nouveau problème. Et la solution, c'était la digitalisation.



L'idée plaisait, elle allait être adoptée. C'était bien sûr un leurre pour s'approprier le code génétique des enfants. Ne restait qu'à convaincre les cinq prodiges, mais c'était l'étape la plus difficile.



L'intelligence artificielle dans un corps de nickel ne savait pas parler aux gosses.

Au final, tous refusèrent. Les prototypes finirent par disparaître dans les souterrains, là d'où ils étaient venus. La fin de cet évènement était programmée depuis le début, et tout effort pour détourner cette puissance impériale antique fut vain.

Pour se défouler et pallier à cette défaite rabaissante, Scarlett n'eut d'autre choix que de participer au chaos ambiant en secteur adverse.

Compte à rebours : 8 h avant fin de l'ultimatum.

Convocation au mili. On descends.

Les préparations sont vites expédiés. A force, le vautour s'y habitue. Doucement son esprit disparait, il devient une coquille vide.

L'ordre est donné, Le SAS passé. Les salles des ST s'enchainent dans une puanteur et un clapotis d'eau croupie.

On arrive, on se prépare à hacker... Rien, plus de SAS. On passe. Premiers pas dans le secteur rebelle, dans une odeur de sang et de poudre. Quel carnage... Derrière l'esprit hurle, devant la corps agit.

Compte à rebours : 7 h avant fin de l'ultimatum.

Notre SAS aussi est out. Retour en SI. Il faut protéger. Des combats encore dans les sous terrains... Une vieille amie dans le camp d'en face... Pas le temps de discuter.

On ressort, prendre le contrôle du mili, patrouiller dans les rues. Rien, ils sont rapide et discrets.

Compte à rebours : 5 h avant fin de l'ultimatum.

On tente de réparer le SAS. Il n'est ouvert que depuis 2 CH, déjà l'anarchie parcours les rues. Ca doit être la même chose de l'autre coté... Cette protection qui nous semblait acquise vient te tomber pour combien de temps.

Déjà nous essayons de colmater le tout. Créer un nouveau programme de sécurité... Mais dans nos rues, le chaos commence.