L'Emplumé n'avait toujours pas vu d'enfant. Il avait été contacté pour ses potentiels connaissance de la matrice puis plus rien.

Mais la vie continué. Ces enfants devaient être entre de plus ou moins bonnes mains.
Le Vautour était curieux de se a quoi un enfant pouvait bien ressemblé. Mais le fait d'ajouter encore de nouvelles recherches a celle déjà en cour ne le motiva pas. Il resta la a attendre que tous cela se passe, comme tout en ville. Tout finis toujours par passer.

La kobolde poursuivait ses activités, tranquillement. Il n'y avait plus de mômes en ville et son deck était enfin docile.
Ces jours passés étaient même devenus intéressants.
Quelques petites combines.
Quelques petites rencontres.
Et la voilà maintenant assise sur un pouf on ne sait où, a faire des comptes.

Transactions (72CH) :

+ ~275.000.

- ~60.000.

Solde : + ~215.000.

- "M'ahah, oui. 'Faudrait qu'ils reviennent en fait ces mômes...".

En effet, pas de deck, ça semble être bon pour les affaires

- "Pas trop longtemps par contre...".

Mais mauvais pour sa santé mentale.

Extrait du Journal de Bord de Chan Solo - Annee 231 - Memoires

Jour 5 année 231.3 - Scarlett



Extrait du Journal de Bord de Chan Solo - Annee 231 - Memoires

Jour 6 année 231.3 - Scarlett

Ces dernières journées s'étaient avérées épuisante depuis l'arrivée des enfants en secteur rebelle. Il se rappelle encore ce matin où son père le prévint de son objectif. Il comptait infiltrer le secteur impérial pour ramener les enfants. Il pu aussi apprendre que deux des enfants étaient chez eux et après un brève discussion avec les rebelles qui préparaient l'opération dans les souterrains, il était vite aller voir l'un des enfants qui s'était réfugié au Sanctuaire avec Andevica.

Ils étaient maintenant là et sa soif de connaissance et sa curiosité le poussait inexorablement vers eux. Qui étaient-il réellement, d'où venaient-ils, avaient-ils un objectif, quelles étaient leurs capacités et étaient-ils dangereux? Quelques questions parmi toutes celles qu'il se posait. Ces êtres atypiques l'intriguait au plus au point.

La première journée fut plutôt calme, s'il pouvait le dire ainsi, il courrait juste à droite à gauche pour rencontrer et discuter avec les enfants. Mais la plupart du temps leurs réponses étaient trop vagues ou ils préféraient s'amuser ou dormir. Comprenant qu'il obtiendrait difficilement des réponses ainsi, il avait porté plus ses recherches sur leur condition. Pour cela il ramena autant d'échantillons, d'informations qu'il pu afin de pouvoir l'analyser avec le groupe de scientifiques du CREST.

Les résultats ne tardèrent pas à tomber, ils étaient tous atteint d'un cancer se développant plus ou moins vite et tout cela parce qu'il leur manquait une partie importante de leur corps. Partie retirée à dessein à ne pas en douter. Ils purent aussi se rendre compte que Fihn était différent de ses frères et soeurs, contrairement à eux, il possédait un corps cybernétique.

Ainsi les réponses apportèrent encore plus de questions, il fut vite noyé sous les espaces matricielles et les messages. Il fatiguait et plaignait sa femme qui en recevait encore plus. La course aux réponses se transforma rapidement en une course à la survie. Survie des enfants, puis survie du secteur.

Les heures passèrent puis les derniers résultats des tests et l'annonce du Legatus le mena à une réflexion différente. Ils avaient supposé tout d'abord que Fihn était en partie responsable du cancer chez ses frères et soeurs, mais s'il se trompait à ce sujet là? Une nouvelle hypothèse avancée, les pièces du puzzle s'imbriquent et répondent aux questions qu'ils se posaient encore.

- Une mère bien cruelle parfois...

L'elfe soupira, les évènements s'enchainaient et il n'avait pas de réelle prise sur eux. Il avait cherché des réponses et elles avaient été présentées. Maintenant les rebelles allaient agir par eux même comme ils le font souvent, il redoutait juste un peu le résultat. Mais pour l'heure il se faisait tard et même si le temps venait à manquer, il fallait qu'il se repose.

Allongée sur un canapé fixant la montre accrochée au mur , Ella souffle doucement

Maudite montre ..elle doit etre cassée, trop lente...

La journée se fait longue trés longue , quelques messages lui arrivent de temps en temps et plus le temps passe , plus sa respiration s'accelere
C'est drole comment le temps se fige quand on attend quelque chose , comme une goutte à goutte qui s'ecoule sur ses nerfs la rendant encore plus a fleur de peau
Dizzy est au courant de tout, de l'annonce, du delais .. il a vue les annonces , j'essaye de savoir ce qu'ils compte faire, ce que les autres comptent faire mais aucune informations n'est sure ...je lui parle , j'essaye de trouver une solution ,il est fatigué.. ses fréres et soeur aussi..
Il me repond simplement Tu crois qu'ils auront le choix si tout doit etre détruit?
Detruit.. tout..ces mots raisonnent dans ma tete, mais je ne peux croire que c'est la seule solution.. je n'arrive pas a comprendre la force de la matrice ou cette situation, mes rares visites a la matrice n'egale meme pas l'experience d'Ni vautour fraichement reveillé...

Je continue a lui parler, essayant de savoir plus , une sensation de fierté , de surprise , m'enveloppe devant ses paroles, il a beau etre un enfant, mais il parle de facon mature , responsable ..
Le temps s'ecoule lentement me devorant et un message m'arrive et glace le sang dans mes veines Tu veux que tous les gens qui vivent que tu aimes meurent d'un coup sans qu'on puisse se cloner?

Non.. c'est pas ce que je veux.. je veux juste perdre personne, mais comme d'habitude je suis trop naive...c'est une bataille.. il y aura forcement des victimes et dans ce cas .. la perte va etre cher..

j'inspire profandement pour garder mon calme, mais le petit Dizzy me repond a nouveau et la je me fige totalement .. il a prit sa decision...

Je suis un grand
J'ai fait ça tout seul.. je dois réparer tout seul.

Je serre fort mon com' en le fixant non...pas seul...tu n'a pas a porter ce poid seul...c'est dangereux ....


La montre continue a émmettre ses petits Tic..tac.. tic.. tac... brisant avec chaque bruit encore plus mes nerfs et j'attend...la journée va etre longue.. trés longue....

Réparer madame Starlette, ça c'était une idée. Emeth gardait un goût amer en bouche depuis qu'il l'avait croisée, parce que c'était la première fois qu'il se retrouvait nez à nez avec une conséquence directe de ses actes. Aucune affaire politique, aucune implication externe. A cause de l'instabilité de la matrice, la dame était en fauteuil, parlait à travers un écran et de manière peu commode.

On y réfléchirait plus tard ! Mograbi était en train de l’ausculter pendant que Jack et Eva parlaient, à part. Lui était assis, Satie dormant à coté. Il se demandait quelle forme pouvaient bien prendre les fameux résultats des examens que lui avait fait passer Elix la veille - pas un instant l'idée que quelque chose puisse en sortir ne lui avait traversé l'esprit, qui se contentait de voguer d'une activité à l'autre.


***


La passe se termine, elle aura duré beaucoup trop longtemps. Les noobies ont failli y rester, ont ralenti tout le monde. Les grands demandent aux enfants de leur faire confiance depuis le début, mais sont bien incapables de les laisser plonger seuls. Et si l'un d'entre eux était resté scocthé ? Ou pire, avait grillé sur son fauteuil ? Ils auraient été responsables, alors qu'ils venaient réparer leurs erreurs ?

Tout le monde s'affaire, les gamins sont au sol. Emeth, hagard, regarde autour de lui. Fihn est au milieu des gnolls, prend des coups de patte affectueux, tandis que Jack essaie de secouer Dizzy qui ne se réveille pas encore. Le gamin observe à travers ses binocles la foule bruyante qui s'agite tout autour ; seul, pas encore vraiment revenu.

"- Emeth, ça va ?" demande finalement la gynoïde aux plumes sur la tête
"- J'ai envie de vomir...."


***


"Tu es malade, Emeth. Tu es grand, alors j'aime mieux ne pas te mentir"


Le gamin s'enfuit du bar, court à travers la ville, sans larmes, sans peine, juste les genoux qui font de plus en plus mal et qui ne le porteront peut-être bientôt plus. Il trouve un refuge sobre, loin des gens, loin des regards, auprès de quelqu'un qui lui ressemble à elle, assez pour paraître familier. Des tas de questions, encore



Entre m'arrêter, pour de bon, et retourner dans les expériences.. "Tu choisirais quoi, à ma place ?"

La réponse est évidente, même pour un gamin de 9 ans. Aussi cruelle soit-elle.


Parce que tout ce que la ville donne, elle le reprend.

L'anthropoïde avait une solution plutôt douloureuse, mais bordel, qu'est-ce que ces gamins pouvaient être difficiles.

Le chaos.
Comme à chaque fois qu'il se passait quelque chose, les habitants agissaient par instinct. Elle devrait se pencher sur cette réaction plus tard.
La chasse aux enfants avaient viré au chaos, comme attendu.

Les consignes qu'ils avaient eues étaient irréalisables, à moins de neutraliser la population. Elle avait murmuré à Hujan de lui accorder assez de patience pour ne pas être tentée.

Le chaos s'était aggravé, la matrice avait été endommagée, puis réparée en partie.
Le laboratoire avait été saccagé. Rien que du matériel que les bots avaient rapidement remis en état. Elle avait gardé l'habitude de sauvegarder les données hors matrice par sécurité de toute façon.

Les IA avaient été déployées, vampirisées pour un but commun. la sauvegarde de l'Humanité.


Les écrans holographiques répondaient à la moindre de ses sollicitations tactiles, les signaux relayés en un battement de cils par la tenue bardée de technologie qu'elle portait depuis des heures. Les fragments de code génétique comparés à la base de référence, assemblés, les ADN sauvegardés avec soin par la seule IA qu'elle n'avait pas mis à disposition.
Pessimisme ? Peut-être.
La Windrunner avait pris pour habitude de toujours prévoir le pire. Il resterait un espoir de vie malgré tout, même si tout devait aller de travers.

" Temps restant sur le décompte rebelle ? "
" 8 cycles 47 Shivah. "
" Estimation du potentiel génétique sauvegardé ? "
" 208 croisements, diversité globale estimée 39.1% "
Une inspiration, trop peu sur le long terme.
" Privilégie le génôme humain en priorité... "
" Sélection des ADN humains en cours Shivah. "

Trop peu de temps avant la catastrophe.

Arsenia se vautre sur un canapé, plus morte que vive et pas juste à cause de la baffe d'un orc.

L'éternité elle-même ne pourra atténuer cette douleur.

La journée avait mal commencé: un message d'une Elfe annonçant que le Boss s'était mangé une cuve l'avait sortie de sa rêverie et des bras...Ah non, lui n'était déjà plus là. Un soupire, de quoi s'habiller et filer en trombe, sans regarder derrière soi. Réunion, annonces...
Et puis ça. La journée venait d'atteindre son climax, deux noms s'affichant sur l'écran digital de son Deckom. Pas des moindres.

Pour la première fois, elle avait compris, sans qu'on ne le lui explique. C'était d'une évidence...
Elle avait retenu les larmes trop longtemps. Elle savait, depuis la veille et pourtant, elle avait laissé l'espoir l'envahir, la dominer. Sans raison.
Le temps de sortir du bâtiment, de courir dans la rue rejoindre cet endroit. Le toit de la ville, où ses larmes se sont mises à tomber sans prévenir, d'avoir trop longtemps été retenues. Et sa gorge se déchire sous les cris qu'elle pousse. Dans un sanglot, le prénom d'une des gamines se met à trembler. Muettement, sur ses lèvres, celui d'un autre gamin à binocle se perd.

Zhora. Emeth.
Et elle se laisse tomber dans un coin. La pluie coule sur le monde, de chaque côté des SAS. Les deux êtres à ses côtés ne remplaceront jamais les deux autres.

Deux messages flottent quelque part entre le SI et le SR. Ils ne les liront jamais.
Mais peut-être n'en ont-ils pas besoin pour le savoir.

« Je t'aime, ma fille. »

« Je t'ai gravé un briquet. C'est le signe que tu es officiellement du Sud. »

Orbital Bank, Deux heures et quarante quatre minutes après l'annonce du décès de Djino Donnellys sur le canal AITL, des mines sombres et déterminées autour de la table de réunion. Un cendrier au trois quart plein, une bouteille de Mc Gregor bien entamée et quelques verres posés sur les dossiers de prêts hypothécaires. Le com' vibre dans sa poche et il le sort excédé :



Un message d'Emeth...

La nuit de vendredi lui revient en plein visage ; « J'avais pris quoi déjà c'soir là, d'jà ? » Souvenir d'une altercation avec Six... La rage au ventre, les yeux injectés, l'être passe la porte de la Moule qui Saoule et puis les ordres qui claquent ;

« Prend soin de ce gamin, ce sont les directives ; ça vient de plus haut. »

00h47 Un message de Loyla : Problème à l'Antre des Anges Message d'Emy

Il passe la porte grande ouverte du bar pour se retrouver nez à nez avec celui dont il avait juré la perte. C'est un bon combattant, mais cette fois il n'a pas l'avantage du nombre et les membres du Consortium sont déterminés. En abattant sa tronçolame sur l'armure d'Alexander, il voit du coin de l'air malicieux du gamin qui observe la scène de loin.

Le traître est à terre, il lui crache au visage ; « C'est pour Six et Emy. ». Cette dernière réclame vengeance et après lui avoir filé un dernier coup de botte ; « A toi l'honneur, ma belle. » Le bruit de la détonation et celui de la douille qui tombe sur le carrelage.

Tout se précipite avec l'arrivée du général Czevak, ils embarquent Emeth : « Sécurité de l'Imperium ». Un regard vers ce dernier, un autre vers l'émissaire ; fidelis...les ordres qui se télescopent avec les volontés, la bile dans l'estomac et une violente envie de vomir. Un hochement de tête et il range son arme ; « Bon courage, mon grand. »

Le bar se vide peu à peu mais la rage continue à bouillonner dans ses veines. Mélange de désespoir, de devoir a moitié accomplit, aucune satisfaction à avoir abattu l'ennemi ; ça devait être fait, mais le gosse était important et il a disparu.

Seul dans le bar, il choppe une bouteille et finit de se saouler avant de repasser la porte. Démarche chancelant, il les croise ; elle lui parle et lui le regarde de son air goguenard. L'exaspération fait place à la fureur et la violence se déchaîne à nouveau. Un autre cadavre sur le bord de la route, un crie déchirant et le brouillard qui envahie son esprit. Des mots échangés avec l'ange par mp, avant de passer la porte de chez elle, presque en rampant ; « Tu m'as pas porté chance, moutard. »



Un goût amère dans la bouche, il allume une clope, recommence à suivre la conversation et marmonne ; "Mais j'suis pas sur d'être la meilleure personne."

14h47 Un message d'Emy : Ils nous font sans doute leurs adieux, Paul. Ces mioches. Merde.

Il renvoi un message à Emeth ;

L'Ambassadrice et l'Alte Nobilis avaient réalisé le patchwork d'IA munies de Glaces Noires et Grises le plus colossal qu'il puisse être donné d'imaginer, une muraille exponentiellement plus solide que les Murs de la Cité. Les deux grands experts de la Matrice travaillant en complémentarité, palliant aux failles de l'autre pour effectuer un rendu de maçonnerie qui ferait rougir les Enclism.

Et encore, ils n'étaient pas certains que le tout tiendrait. Lui, était prêt à se jeter dans la mêlée s'il le fallait.

S'il y a quelqu'un qui prend cher ce soir c'est moi Legatus, d'accord?

Vous aspirez tant a votre fin ?

Je n'ai plus ma place en ce monde, et cette fin est enclenchée.

Je rejoindrai Serveurguard, deviendrai Serveurguard quoi qu'il en soi.

Je vois.. L'ultime union dont on ne revient pas.

Deux heptades, tout au plus.

Une fois le travail terminé, le Haut-Conseil se dispersa, la Lady Outrilienne préparant le plus rapidement possible les mécanismes de Clonage en manuel, en partant du gouvernement vers le bas. Malheureusement il n'y aurait temps de tout faire, un nouveau cataclysme s’annonçait, peut-être, aucune chance à prendre.

Lord Plume lui, refit un large tour du réseau avant de se poser dans son salon, et c'est là que l'homme au borsalino entra dans la pièce.

Bonsoir, visiteur régulier de mon humble territoire administratif.

♪♫

Un soir comme les autres, Dizzy les avait réveillés. Confrontés au monde, ils avaient couru, hurlé, pleuré, chanté, retourné tout ce qu'ils pouvaient pour défier la ville et gueuler qu'ils étaient beaucoup trop bien pour elle. Deux personnes l'avaient adopté bien vite, avaient pris sur eux, accepté des étrangers dans cet appartement au-delà de leurs différents pour que tous ensemble s'occupent de cette marmaille incontrôlable. Trois fois on avait prélevé son sang, trois fois il avait souffert, s'était promis que plus jamais il ne serait sujet d'analyse et au quatrième jour, il comprit que ça impliquerait certainement de s'arrêter, parce que lui n'avait pas d'apeheme.

A eux cinq, ils avaient un nouveau plan, un qui arrangerait tout le monde, un qui ne séparerait plus les gens parce que la dernière chose qui importait maintenant, c'était de pouvoir retrouver tout ceux qui comptaient, une dernière fois, en espérant que ses genoux de plus en plus douloureux le supportent assez longtemps. Emy, Gail, Paul, Ion, Elix qui s'était donnée tant de mal. Jack, pour un dernier salut militaire, Eva pour un Oyé enthousiaste. Zetha et sa comparse bleutée, pour un ultime regard furtif. Six, pour lui faire cracher ce qu'Emy lui avait confié, l'entendre de sa bouche avant de partir.

***


Face à l'impasse, 3 solutions qui se valent, inéluctablement. Personne pour choisir à leur place, personne pour leur dire quoi faire. Il sont grands, aucun de ces gros nases ne décidera du destin de la troupe pour eux. On leur avait dit de ne pas descendre, ils étaient descendus. A chaque fois qu'on leur avait dit de ne pas crier, ils avaient hurlé. Aujourd'hui que le nombre d'options se réduisait, une dernière porte de sortie s'offrait à eux, une dernière blague, un ultime cri.



Attends de voir !

Fihn

Il fallait réparer la matrice, alors Fihn et ses amis ont réparé la matrice, mais à quel prix ? C'était sans conteste celui de la vie, dans le cas de Fihn. La petite tête poilue commençait déjà à perdre les poils de son corps, une faible partie de son endosquelette était visible dans son cou, son énergie ne se régénérait plus. Le petit allait mal, il ne lui restait plus beaucoup de temps et dans son instinct, il devait se rapprocher de sa seule famille : Les Gnoll.

C'est pour cela qu'une fois capable de remarcher, il donna rendez-vous à Elaneth dans les souterrains, avec Junajo. Même si les deux n'étaient pas amis, ils firent la promesse de ne pas se battre l'un contre l'autre devant Fihn. Une fois au Rendez-vous, dans un passage secret des ST, le petit Gnoll apprit rapidement qu'il était mourrant. Sans tarder, après l'arrivé de Lorkah, un mystérieux homme, qui s'est fait appeler “Papy” par Fihn arriva aux mêmes conclusions qu'Elaneth. Fihn allait mourir et bientôt. S'en suit une série de questions plus ou moins gênantes pour les Gnoll:

“Pourquoi Fihn?”
“Fihn jamais faire de mal, pourquoi mourir?”
“Elaneth vivante et Fihn mourir... Fihn être raté?”
“Quoi avoir après Fihn mourir?”
“Faire mal, mourir ?”

Après avoir passer une grosse partie de la soirée et de la nuit, le petit retourna en SR dormir, utiliser le temps qui lui manque à simplement dormir. Au lendemain, c'est dans les bras d'une belle femme, ArckAngel que Fihn se réveilla. Paradis ? Non, pas encore. Enfer ? Non plus. Le petit n'avait qu'une seule idée en tête ce matin là, acheter des brochettes pour Elaneth. Car le temps passait et le moment qui devait arriver arriva.

Les 5 petits monstres étaient dans les ST, c'était l'heure de fermer boutique à l'aide d'une puissance encore jamais exploitée. Les 5 petits ont préparé une bombe matricielle d'une puissance phénoménale, la seule finalité de la chose, la chute des deux SAS. Une fois chose faite, les monstres se sont enfuis, Fihn ne pouvait pas les suivre et Danzel confirma l'handicap de Fihn à coup de gants hydro, l'écrasant au sol. Fihn n’eut le temps que d'envoyer un SOS à Elaneth avant que ses systèmes de communication ne lâchent complètement. Les petits yeux du Gnoll virent au noir, il réagit à peine à ce qui l'entouer, sa voix entièrement saccadée.

“Fihn... juste vouloir être... roi...”

Malgré les efforts de Kambei pour le soigner, ceux d'Elaneth, rien n'était à faire. Seul un combat fit réagir tant bien que mal Fihn: celui de Jack face à Elaneth. Répétant inlassablement le nom de celle qu''il considérait comme sa mère, jusqu'à ce que les ombres qu'il voyait s'arrêtent de se battre, jusqu'à ce qu'il puisse enfin venir se blottir contre la Gnoll.

Dans sa tête, sa chanson résonnait, les personnes autour de lui ne se battent plus, la douleur de ses blessures et la maladie l'emportent lentement : Il sourit. Et après quelques minutes, quelques veines léchouille que le petit être qui n'avait rien demandé à personne s'en alla pour l'éternité. Peut être que ceux qui l'ont connu, ceux qui l'ont apprécié et aimé pourront entendre, dans la quiétude des souterrains, un petit Fihn chanter pour eux, pour qu'ils se souviennent de lui.

“Je voudrais déjà être roi.”

Natanaelle est songeuse. Son regard émeraude se perd une fois de plus dans le vide, elle se remémore les derniers jours passés, étranges.

Des enfants avaient envahi la Cité. Au moment même où elle l'apprit, l'idée folle de peut-être les rencontrer s'était immiscé dans son esprit. Mais ce moment n'arriva jamais puis vint le temps des questions. Comment ? Pourquoi ? et tout le reste.

Elle rencontra en revanche quelqu'un qui les avaient vus et de près, il s'en était même occupé un moment. Une rencontre inattendue, il l'avait sauvée d'un orc somnambule agressif à l'Académie et voilà, c'était fait. Mais ce n'est pas le sujet.

Un autre jour, il est encore là.
Les enfants reviennent sur le tapis, comme une évidence. Une simple phrase "ils sont partis". Son coeur se serre légèrement, déception, espoir déchu, désillusion.
Puis la raison vient prendre le dessus.
La chance finalement, c'était peut-être de ne pas les avoir croisés, ces enfants. Elle s'y serait attachée, sans aucun doute. Ils étaient si petits et si mignons bien que dangereux, d'après les dires. Elle n'aurait pas à supporter un autre départ, définitif. Tout n'allait pas si mal, il suffisait de changer de point de vue.

La jeune femme secoue la tête, chassant une pensée au loin et retourne à l'entrainement, son sourire habituel sur les lèvres.

Elle avait bien vu les problèmes dans la matrice mais cela n'était pas son problème. Elle ne s'y était pas attardée, sa vie continuant comme à son habitude.

Aisni, lorsqu'elle surprit une conversation parlant de "petits", elle ne comprit pas. Lorsque des noms comme Emeth ou Satie furent prononcés devant elle, elle ne fit pas le lien entre eux et le problème de la matrice. Lorsqu'on lui parla de "doudou", elle ne sut pas ce que cela signifiait.

De toute façon, ces affaires n'étaient pas les siennes et elle ne comptait pas s'en mêler.

Elle n'avait pas vu un seul enfant et n'en verrait probablement pas.