J'arrive au point de rendez vous, spécialement vêtue pour l'occasion.

J'avance d'un pas mal assuré dans cette ambiance tamisée, ne sachant pas où je mets les pieds, au propre comme au figuré.

Ni les bruits ni les odeurs étranges ne réussirent à me déconcentrer, la finalité en vaudra certainement la peine.
Arrivée devant la pièce, je ne relève la tête qu'une fois entrée.

Haussement de sourcil, petit sourire en coin, je ne m'attendais pas à ça, mais ne me démonte pas.
C'est ma première fois et je compte bien tout faire comme il faut, et surtout ne pas décevoir.
Je m'approche timidement d'abord, puis décide de me lancer.

Les corps s'effleurent sans se toucher, quelques gouttes de sueur perlent sur les peaux que l'on devine par endroit sous les faibles lueurs qui nous balaient, les doigts jouent et glissent en rythme, les yeux sont rivés et une atmosphère électrique plane jusqu'à venir nous envelopper rendant le moment d'autant plus excitant.

[...]

Il approche, de plus en plus près, je le sens, mon coeur bat la chamade, je me sens faillir, c'est le moment...

Un cri

Plusieurs cris

Du sang

Beaucoup de sang

Je n'arrive plus à bouger, je regarde autour de moi essayant de trouver mes marques, essayant de me remettre de mes émotions, essayant de trouver ce qu'il faut faire à cet instant précis.
Je ne sais pas...
C'est ma première fois...
Et c'est déjà fini...

Je reviens sur mes pas, le trajet me parait plus long qu'en arrivant, je repense à tout ce que je n'ai pas fait et à tout ce que j'aurai dû faire.

[...]

Je sors dans la rue et m'adosse à un mur des images défilant dans ma tête et des phrases raisonnant dans ma tête.



On dit que, contrairement aux idées reçues, la deuxième fois est meilleure car plus forte d'expérience...
Du fond de ma cuve, je peux vous dire que non...

Des appels à l'aide apparaissent sur différents réseaux matriciels pendant que des clones disparaissent aux quatre coins de la ville. Autant en Haute qu'en Basse, car la mort a au moins le mérite de ne faire aucune distinction de classe.

Les cris couvrent le bruit des balles qui fusent, et les larmes coulent sur le sang des lames.
L'air est toujours aussi irrespirable, mais aujourd'hui ce n'est pas le smog mais la peur qui fait suffoquer les âmes.

Un troll court, un elfe tombe, un Impérialiste sourd, un Rebelle sombre.

Alors que le chaos règne en maître à l'extérieur, deux femmes se font face malgré leurs erreurs.

Les mots sont inutiles, ils risqueraient de faire plus de mal que les armes qu'on utilisera contre eux.
Usant du silence comme d'un bouclier, elles se rapprochent sans se quitter des yeux.
Le temps s'arrête et la rage de l'une se met à genoux devant la peur de l'autre qui retient son souffle durant cette étreinte éphémère et vitale au fond du gouffre.

Alors que le chaos règne en maître à l'extérieur, il étend son territoire aux coeurs de ces deux femmes qui se sont quittées sans se dire au revoir.

[...]

A chaque fois qu'un être passe le SAS, dans un sens comme dans l'autre, les ravages se lisent autant sur le secteur que sur certains coeurs.

Aujourd'hui je regarde impuissante et sans trouver les mots, ce que certains appelleront des dommages collatéraux.

Les yeux regardent l'écran, les mains touchent le clavier, les lèvres effleurent le micro à chaque phrase prononcée, la relation est à distance, la projection des corps est virtuelle mais le lien est bien réel.

L'historique est chargé et aucune commande ne pourra jamais l'effacer.



Le disque est aussi dur que les coeurs depuis qu'un hacker caché derrière un proxy qui rime avec SRI a grillé la carte mère lors d'un backup vers un suppô(r)t externe.

Malheureusement la mémoire aussi vive soit elle n'a pas résisté à l'attaque, et les processeurs se sont fermés les uns après les autres, simple mécanisme d'autodéfense d'une unité à bout de souffle.



Un signal continue pourtant d'émettre, vestige d'un réseau aux milles connexions aujourd'hui parasitées par des bandes plus gênantes que passantes.

Un simple canal matriciel contenant des trésors de données.
Un flux faisant fi de toute censure, de toute ségrégation et autre discrimination.

Ici, pas besoin de spyware, aucune intrusion possible dans cet espace à session unique dont le mot de passe est le même pour les deux connectées:



Les octets n'ont pas de race, les bits pas de statut, et les pixels la même position sociale.

Les échanges ne sont qu'une extension d'un programme conçu il y a plus de 10 ans et qui s'est vu amélioré après chaque tentative d'exploitation de faille.



Chaque connexion recharge ma batterie, un simple clic sur cette icône aux cheveux bleus et en un scan rapide de mon arborescence altérée, elle arrive à me débarrasser de tous mes mal(ware).

Aujourd'hui la session est sur le point d'expirer, la GLACE aura le dernier mot et moi la dernière larme.



"Cherche petit génie en informatique
pour formatage d'âme non numérique."

On dit que le rêve est une fenêtre ouverte sur l'inconscient, mais quand on rêve les yeux ouverts, c'est la conscience qui vous claque la porte au nez.

"Je préfère vivre dans le rêve d'une relation idéalisée que de risquer la désillusion d'un quotidien décevant"
Assise dans mon salon, l'amie de longue date nourrissait par son récit ma récente réflexion par correspondance.

"C'est grave docteur?"
Elle était prête à donner un rein pour payer la consultation mais la psy à deux crédits que je suis aurait dû lui donner le sien pour la dédommager du piètre diagnostic qui s'en est suivi.

[...]
1+1= 3
On dit que les absents ont toujours tort, moi je dis que ceux qui restent sont, le plus souvent, morts.
Du triangle infernal il ne reste plus rien, même au carré mon côté ne vaut plus rien, depuis qu'elle a pris la tangente, ne laissant du théorème que la fin, moins gore qu'il ne devrait, mais ça ne saurait tarder.

"... et si je n'y arrive pas alors, c'est moi qui la rejoindrai."
Des litres de vodcast ne remplaceront jamais une gorgée de Mort'gane. Même pas en rêve...

1 + 1 = 0
La pseudo théorie des rêves est souvent confrontée à la logique de la réalité.
[...]
"Moi, je survis en rêvant de pouvoir vivre"
Le beau parleur mettait des mots justes sur une fausse réalité.
Allongée sur le divan de l'amitié, dans les bras de l'amour incompris ou face à l'écran des pensées écorchées, la porte de ma conscience s'entrouvre sur ce qui peut-être s'appelle vérité.

"Vivre en rêvant" ou "Rêver pour survivre"?
Je crois que si l'on survit à ses rêves on a une chance de commencer à vivre.

Le deuil est un processus actif basé sur cinq étapes essentielles à la délivrance.

Le choc

"Vous enchaînez les fins d'histoires"
Au delà du moment où l'on vous met face à la triste vérité, certaines phrases, certains mots, certains souvenirs, finissent de vous achever, creusant un peu plus profondément le trou dans lequel vous êtes en train de tomber.

Le déni

"Ce n'est pas important"
Tout comme on nie la perte en elle même, il arrive très souvent que l'on nie également l'effet dévastateur que cette dernière peut avoir sur nous.
Alors on ment, on leur ment, mais surtout, on se ment.

La colère

"[...] ça aurait pu être différent. Et maintenant, c'est trop tard de toutes les manières"
C'est toujours trop tard, c'est jamais assez et surtout c'est jamais comme on voudrait que ce soit.
En cherchant à nous aider, certains êtres maintiennent notre tête sous l'eau, et dans un sourire des plus sincère, tentent de nous expliquer calmement, pendant que nous nous débattons entre leurs mains, qu'ils font ça pour notre bien.
Alors dans un ultime soubresaut désespéré, on sort la tête de sous l'eau et sans même prendre le temps de respirer un bon coup, on leur crache la vérité au visage, à tous, même aux autres.

"Je suis là moi..."
"Ah oui? Et pour combien de temps?"

L'abattement

"De ma mosaïque il ne reste que quelques petits morceaux qui se battent en duel dans un tableau vide de sens"
Face à l'inconnu du bar désaffecté qui m'écoutait pourtant attentivement, c'est plus à moi-même que je parlais.
Et pendant que je répondais à des questions qu'il ne posait pas, ma résignation, elle, s'adressait aux vestiges de ma meta-humanité leur expliquant qu'à partir de maintenant, elle serait seul maître à bord.

L'acceptation

"Je la ferai taire et la protégerai."
Hier je suis morte, d'une mort qu'aucun centre de clonage ne pourrait ressusciter car on m'a pris ce que je n'ai pas pu sauvegarder.
Aujourd'hui j'en fais le deuil, entre monologues muets avec Dame Vodcast et dialogue de sourds avec l'ami qui me veut du bien.
Demain je porterai le masque de l'acceptation, celui qui cachera le véritable visage du deuil qui ne se fera sans doute jamais.
La délivrance est encore loin...

Là-haut, le smog perd son aspect menaçant de chape de béton qui risque de vous tomber dessus à chaque pas. Il devient parterre cotonneux dans lequel on aimerait presque plonger et y laver toute l'amertume qu'il nourrit vu d'en bas.

Là-haut, les étoiles ce sont ces néons qui se reflètent dans les yeux de celui qui regarde pour la première fois où il est tombé si bas, sans avoir eu à monter si haut.

"Tout voir, sans en faire partie"
Là haut, ils nous toisent de leur regard aussi hautain que leur bassesse d'âme. Juges et parties d'un procès que seule l'Humanité perdra.

"Tu ne pourras jamais faire partie de ceux qui sauveront l'Humanité. Tu as trop de compassion et d'empathie pour ça."

"Et je ne suis prête à échanger aucun des deux pour en faire partie"
Là haut, chaque centimètre se gagne sur des valeurs que l'on empile pour mieux les écraser une fois le pied posé dessus.

"J'ai peur que l'on vous refuse à cause de moi."
Là-haut, les masques tombent encore plus bas, entraînant dans leur chute chaque barrière dressée entre ce que nous sommes et ce que nous voudrions être.

Là-haut, à défaut d'étoiles filantes, les paroles s'envolent laissant derrière eux une traînée silencieuse encore plus parlante que les mensonges laissés en bas.

"Vous vous seriez menti à vous même?"
Là haut, le vice demande des comptes à la vertu qui doit se justifier de ses pensées trop Sages pour pouvoir se faire entendre des sourdes prétentions.

Là haut, la main tendue ne vient pas forcément de là où on l'attend, contrairement à celle qui vous pointe du doigt depuis qu'elle a effleuré la constellation de Narcisse la confondant avec celle de Thot.

"[...] reste qu'une elfe anoblie peut très bien remplir cet office"

Là-haut, j'ai entrevu tout ce que je ne suis plus en bas.

Là-haut, j'ai compris qu'une solitude partagée valait mieux qu'une compagnie égoïste.

Le toit d'un immeuble peut rivaliser avec un trône pour peu que l'on regarde d'en haut plutôt que de haut.

Spoiler (Afficher)
* Bernard Werber, Le mystère du chiffre, L'Arbre des possibles.

"... et vous me ressemblez plus que je ne le croyais."
Depuis ce jour, je n'ai eu de cesse d'essayer de répondre à une question:

"En quoi?"

De ce que je savais, nous étions aux antipodes. Elle: dure, ferme, intransigeante.

Et moi...?

Je passais au crible chacune de ses interventions, relisais par deux fois chacun de ses messages, analysais chacun de ses gestes.

Et elle...?

Elle répondait à chaque appel, contrecarrait chaque opposition, soutenait chaque décision, rectifiait chaque erreur.

Et après...?

Après une confidence inattendue, une ultime preuve d'une confiance tacite, un forum plus citoyenne que citoyen et une Honora qui portait bien son nom, la plume la fit danser et la glace l'a rappelée.

Et maintenant..?

Maintenant je me pose toujours la même question.
Maintenant je me demande si ce n'était pas le but.
Maintenant je crois qu'elle a réussi.
Maintenant je regrette de ne pas lui avoir dit.

"Tout est paradoxe. J'en suis un et vous en êtes un aussi."
Et de tous ces paradoxes meurtris, j'en fait une logique de vie. Alors que le temps continue son avancée rectiligne, sans appel et sans issue, chaque pas chancelant que je fais n'est qu'un recul de plus vers un autrefois qui n'arrivera jamais.

Vide de tout ce manque qui m'emplit, je regarde tous ces mots que je refuse d'entendre et crie ce silence que seul mon paradoxe arrive à voir.

"Mais qu'est ce que tu cherche Mané?"
Je cherche ce que j'ai déjà trouvé depuis longtemps mais que je n'arrive toujours pas à saisir. Alors j'embrasse le grand rien, fermant les yeux pour mieux voir la petite voix silencieuse qui me berce de désillusions qui me font rêver.

Mais du véritable rêve éveillé il ne reste que de piètres tentatives de préserver une illusion engendrée par le mangeur de rêves lui même.

"Je vous ai négligée, et je m'en veux."
Il ne faut pas, je suis le centre d'intérêt désintéressé du moment. L'écureuil de course sur lequel on mise ou que l'on essaye de déstabiliser avant la course.

"Si vous vous enfermez dans des considérations illusoires vous n'aiderez en rien l'Empire, si vous perdez vos idéaux vous ne serez guère plus utile"
Elle ne pouvait pas mieux trouver ses mots pour me prouver une fois de plus, une fois de trop, qu'elle est cette réalité fracassante à laquelle je me heurte depuis des années.

Mais cette réalité à bien des visages et celui que j'aime le moins a troqué son regard pétillant contre un coeur de glace.
Face à la cuve de celle à qui j'ai tourné le dos, j'assume de porter les regrets d'un acte manqué ou plutôt d'un manquement qui a sonné la fin de l'acte.

Ses derniers mots raisonnent dans ma tête pendant que je m'adonne à un monologue avec celle qui n'a plus besoin de m'écouter.

"Ton Secret s'est révélé à moi de lui même. Ne t'en fais pas il sera bien gardé avec moi. A défaut de me revenir, reviens lui, je m'en contenterai..."
Aujourd'hui je continue d'avancer, en mettant un pied derrière l'autre, tendant la main à ma prochaine chute.

"Vous ne m'êtes rien. Et j'ai besoin de vous."

J'accuse la Foi, qui après avoir frôlé les étoiles et balayé une partie du smog de nos esprits embrumés d'un revers ganté, n'a pas pu se résoudre à sa propre essence, celle qui ne se prouve que par l'épreuve, quelque soit ce qu'elle éprouve.

J'accuse la Justice d'avoir juste fait son travail dans un monde où justement elle n'avait le droit qu'à la justesse des maux à cause d'injustes mots à juger.

J'accuse la Bonté d'avoir oublié que le bon sens ne se partage pas et que les bonnes grâces ne sont pas forcément entre de bonnes mains.

J'accuse la Rancune d'avoir renoncé à sa condition lors d'une rencontre trop tardive et au cours de laquelle les coeurs ont pu rentrer dans les rangs.

Mais aujourd'hui c'est moi qui plaide coupable.

Coupable d'avoir tout perdu sans n'avoir rien demandé.
Coupable de combler un vide qui ne se remplira jamais.
Coupable de parler de rêves dans un monde sans espoir.
Coupable de préférer un jamais franc à un toujours illusoire.
Coupable d'avoir dit "non" en pensant "oui".
Coupable d'avoir trahi avec le coeur un serment sans honneur.

Le verdict a été sans appel.

Condamné à fermer les yeux sous Son regard.
Condamné à trahir son propre Code(x) d'Honneur
Condamnée à jeter l'étole sur l'étoile
Condamnée à suivre son mentor jusque dans la mort.

******
Condamnée à m'élever socialement à leur détriment.
Condamnée à une noblesse sans prétention,
accordée sans conviction.
Condamnée à l'annoncer à des cryogénisés.

******
Assise sur mon nuage, je regarde la ville d'un titre différent mais toujours du même oeil.

L'inconnue lisait sa lettre et comme conseillé s'en était approprié chaque... maux.


Les pages virtuelles défilent devant mes yeux, à mesure que l'Histoire, déjà écrite, trop interprétée mais jamais comprise, se dessine peu à peu dans mon esprit au gré des mots glissés, lancés, posés, détournés et parfois crachés aux yeux de ceux par qui tout arrive par ceux qui partent parce qu'ils n'y sont pas arrivés du tout.


"Aspirant, qu'êtes vous prêt à sacrifier pour l'Empereur?"
"Ma vie"
"Mais quelle valeur a une vie quand le clonage existe?"
"Mon dernier clone, je suis prêt à donner mon dernier clone"
Mourir pour l'Empereur... Ils sont tous prêt à mourir pour Lui, mais ont ils compris que ce qui leur est demandé c'est surtout de vivre pour Lui?
Si la sauvegarde de l'Humanité devait passer par la mort, l'Empereur se serait bien retenu de nous offrir le clonage.
Nous sommes tous prêts à sacrifier notre vie pour l'Empereur, mais combien sont prêt à sacrifier leurs envies de pouvoir, de meurtre et d'anéantissement d'autrui?

L'authentique ne se meurt pas... il se fait mourir. Sacrifié sur l'autel d'une Passion dans laquelle l'Humanité se sauve à travers la mort. Cruel paradoxe. Mais est-ce bien le paradoxe qui est cruel?


A défaut de savoir où ils sont allés, je sais où ils ne sont plus. Seule dans la fosse aux rats je m'évade en errant dans le musée de mes souvenirs, où chaque tableau inachevé par des artistes morts de n'avoir pas pu vivre me regarde avec autant de compassion que de tristesse.

Alors je les regarde à mon tour, avec autant de nostalgie que de colère et commence une nouvelle toile qui finira, peut être, elle aussi inachevée dans le musée des souvenirs de quelqu'un.

Je me met à la prose sans rimes dans un recueil qui n'a de poétique que l'idée que certains s'en font. Chaque mot est étudié, réfléchi. Les phrases s'enchainent et leurs tournures bien qu'inspirées ne laissent pas la place au hasard. Chaque mot doit sonner juste et raisonner loin.

Mais pour le moment, c'est moi qui suis loin... beaucoup trop loin...


Tel un cri sourd lancé à contre courant, ma voix se heurte à la glace qui tend déjà les bras. Comme si tous ces corps offerts régulièrement ne suffisent pas à rassasier la morbide dévoreuse d'âmes. Tel fut pris qui croyait prendre, le mangeur de rêves se fera dévorer à son tour.

"Ne me laissez pas toute seule..."


Je m'accroche à ma méta en attendant que l'Humanité me rattrape.

Il était une note qui n'en avait pas l'air et qui pourtant symbolisait à elle seule un hymne.
Prise entre les bémols de la vie et certaines réflexions bas de gamme, elle me prend la main sans me toucher et m'emmène loin tout en gardant les pieds sur terre.
Quand je suis à sa portée, j'oublie la symphonie que je crois jouer, instrument mis en sourdine par le chef d'orchestre à trois têtes.

"La proposition de modification du Codex de la Commission IX est invalidée."
Inspirée par sa mélodie, je griffonne sur la partition voulant moi aussi devenir co-auteur de la composition inachevée.
Et malgré l'absence de mon compositeur principal, je m'accroche à chaque ligne, baissant ou montant d'un ton en fonction du tempo que l'on m'impose.

Même si nos coeurs ne battent pas toujours à l'unisson, il y a cet accord parfait qui sait lire entre les lignes d'un Leitmotiv que je psalmodie entre deux refrains aux nuances si différentes.

"Alors aide-moi Mané... à sauver le mien. Aide-moi... à ouvrir le tien... Tout n'est pas perdu Mané..."

"Je t'enseignerai le véritable Impérialisme"
Dans mes rêves, elle brise les miroirs pour mieux révéler le reflet qui se cache derrière, et quand j'ouvre les yeux, c'est pour mieux entendre la mélodie écrite juste pour moi.

"Même s'ils vous font tomber, vous serez rattrapée"

Il était une note... une note d'espoir.

On peut attribuer plusieurs moteurs à DreadCast: argent, pouvoir, sexe, drogue, alcool, meurtre... Mais le moteur principal de notre belle cité est bel et bien l'affrontement.

Dès sa sortie du Centre d'Arrivée le petit némo affronte la vie.
Très vite il apprend qu'il faut affronter les méchants rebelles.
Trop vite il comprend que les méchants ne sont pas que du mauvais côté des souterrains et qu'il aura aussi à affronter les "siens".
Mais bien assez tôt, il comprendra que l'un des affrontements les plus pernicieux, se déroule loin des ségrégations raciales et autres distinctions législatives ou sociales.

Bien assez tôt, on se rend compte que l'être et le paraître se livrent au quotidien une bataille sans merci.

L'être voudrait bien alors que le paraître agit bien(?)

"Elle pourrait perdre sa noblesse pour ça"
J'avais juste envie de dire "Oui! Comme au bon vieux temps", mais je me suis contentée de sourire en sortant sans rien dire.

L'être se nourrit d'une conviction inébranlable pendant que le paraître digère celle des autres et s'y adapte.

"Vous voulez apprendre et progresser ou rester dans vos illusions?"

"Vous n'êtes pas en train de m'apprendre, vous ne faites que rejeter ce que je dis en me rabaissant au passage
avec un air condescendant
et des affirmations que vous ne m'expliquez pas.
Oui je veux apprendre, mais j'apprends mieux en comprenant."
Heureusement que ces deux là trouvent parfois un compromis, même si l'être aurait voulu paraître encore plus sincère mais il parait que... non, je m'égare.

L'être entretient des relations sacrées alors que le paraitre coupe des ponts virtuels.

*confiance retirée*

Etre ce que l'on pense juste et paraître juste ce que les autres pensent être.

"Je ne suis pas ce qu'on attend d'une noble."

"Sauf que ce que l'on attend de vous, ne l'est pas justement..."

L'être hait à travers les yeux dont le regard ferait pâlir tous les kits pour armes de tir.
Le paraître quant à lui parsème ses mots comme on pose des mines, les camouflant de sourires et parfois même de rires recouvrant le bruit du détonateur.

Et quand le paraître revêt son plus bel habit cynique, c'est que l'être a été mis à nu par un amour loin d'être pudique.

Heureusement que parfois l'être a l'occasion de se montrer au grand jour, sans artifices laissant le temps au paraître de reprendre son souffle pour le prochain round.

"Elle est Ouuuuuuuuuuhhhhhhhhhhh ! Mané ?"

"Là!"

Je serai toujours là même si je parais ne plus l'être.

Bien que l'affrontement prend parfois des allures d'alliances, j'essaye de ne jamais perdre de vue ce que je suis, car à une lettre près, paraître c'est ne pas être.

L'enfer à DreadCast ce sont ces pas qui font écho aux vôtres quand vous marchez à toute allure dans la rue.
C'est cette ombre dont vous sentez la présence à chacun de vos gestes mais qui disparaît à chaque fois que vous vous retournez.

L'enfer à DreadCast ce sont ces mots anodins sortis d'un esprit malsain.
"Fais de beaux rêves Mané"
Cette présence lointaine qui vous suit de près, pavant votre chemin de mauvaises intentions.



L'enfer à DreadCast, c'est le constat amer que la dignité, aussi haut perchée soit elle en apparence, prend toujours racine au fond des coeurs qui n'ont pas oublié à quoi ils servent.
Et là où le titre impérial vous ferait regretter cette vie que vous avez gardé,
"Tu aurais dû te donner la mort"
le coeur rebelle vous permet de mieux la vivre.

"J'ai fait ce qui me semblait juste."
L'enfer à DreadCast, c'est cette main qui se tend pour vous aider tout en sachant qu'elle risque d'être coupée.
Et vous voilà aux premières loges d'un spectacle que vous auriez aimé payer pour ne pas avoir à regarder, car après la main, c'est la tête que l'on cherche à couper.

L'enfer à DreadCast, c'est cette mémoire qui s'impose ou s'efface, qu'on veuille s'en débarrasser ou la garder à tout prix, le résultat est toujours inversement proportionnel à nos envies et nos attentes.
"J'essaye de rattraper une vie en 30 minutes"
"Il n'y a rien à rattraper, ce sont nos souvenirs qui finiront par nous rattraper un jour."
L'enfer à DreadCast c'est cette vérité que l'on vous cache pour vous protéger mais qui finit par éclater au grand jour mais surtout au grand damne de celle qui aurait mieux fait de ne pas appuyer sur le bouton.



L'enfer à DreadCast, c'est cette rebelle impériale dont les mots caressent votre idéal au creux d'une nuit où seule une caresse aurait pu être idéalisée.

"J'aimerai pouvoir venir vous réconforter, vous dire ces mots qui parfois manquent pour que vous puissiez les lire dans mes yeux."
L'enfer à DreadCast c'est ce coeur au double battement, l'un impérial et l'autre rebelle qui souffrira quelque soit le côté du mur qu'il choisira.
"Je vous en veux pas d'être en colère ... mais vous pouvez pas m'en vouloir de vous aimer."
L'enfer à DreadCast, c'est vous, c'est moi, c'est ici et c'est maintenant.

Une simple lettre pour en signer une autre plantée avec un kunaï sur ma porte.
Des mots moins anonymes que je n'aurai voulu.
Des maux plus lourds que ceux que je peux (sup)porter.


La raison ne se trouve pas au fond d'une bouteille de skiwi, Dame Vodcast me l'a bien appris
De ma raison il ne reste plus rien, si ce n'est de l'amertume pour une vie qui me le rend "bien".


D'ailleurs, je n'en connais point, même si mon coeur est déjà loin.
Les forces sont bien quelque part, mais les trouver devient presque un art.
A force de puiser, on finit par s'épuiser, et puis, usés, on se laisse porter, mais eux, nous laisseront ils nous en aller?


On les a écrasé et on ne les a pas laissé faire, autant bien dire les choses quitte à ne pas se taire.


Vous ne pouvez imaginer, car de fardeau je n'en suis plus à un près.
Mais je ne suis pas la plus à plaindre, ceux qui le portaient vraiment, s'en sont délesté à notre détriment.


Ma voie ne peut être effacée ni détournée, mais en ce moment, c'est plutôt à elle de me retrouver.


Votre égoïsme me demande de persister, le mien vous demande de m'oublier.
Ma souffrance regarde impuissante, ces espoirs déçus dans lesquels elle prend naissance.
Des déceptions j'en ai connu, mais aujourd'hui je me rend compte que j'en suis devenue.


Une belle histoire que j'avais raconté, à vos grandes oreilles semble être arrivée.
Un mythe auquel je ne crois que partiellement, même si je sais qu'il vous va comme un gant.
Les martyrs ne sont pas toujours ceux que l'on croit, et votre coeur tendre s'est bien gravé pour ça.

******
Tellement facile d'écrire quand personne ne lit...
Quelle réponse donner quand la question, c'est moi qui l'ai...
Il faut que je la vois... Mais elle... Est ce qu'elle acceptera?

Un coup d’œil dans le rétroviseur et je vois tous ces souvenirs qui défilent à toute allure, tous ces êtres laissés au bord de la route qui, à mesure que j'avance s'éloignent jusqu'à disparaître complètement.

Mais je dois me reconcentrer si ne veux pas me prendre un mur, alors j'arrête de regarder en arrière et imprime ces noms, ces visages et ces chutes pour en faire mon code de la route.

Cette route à sens unique en apparence, dont on ne connait ni le point de départ ni celui d'arrivée.

Alors que j'étais au point mort, je l'ai trouvé, en rade - dans un rade même. Monsieur avait plus l'habitude des carrosses et de mon côté j'avais condamné l'ouverture des portes. Après plusieurs manoeuvres d'un côté comme de l'autre, il est monté et nous avons fini par trouver notre vitesse de croisière.

Entre sens interdits et virages en tête d'épingle, les dérapages ont souvent été dangereux, mais jamais mortels.
Dans cet habitacle, la sécurité est moins au niveau de la ceinture que de la confiance. Et pour ça, nous avions passé une batterie de tests, tous très concluant. La tenue de route était parfaite et les excès de vitesse toujours maîtrisés par l'un des deux.

Tantôt pilote, tantôt co-pilote, chacun guidait l'autre sur cette voie que beaucoup avaient emprunté mais que peu ont achevé. Et malgré toutes les précautions prises, les statistiques ont eu raison de nous.

Le carambolage a été terrible, une succession de heurts à l'issue fatale. L'auto-stoppeur s'est fait éjecté, me laissant dans une impasse.

Le paysage ne défile plus, mon esprit a calé et c'est quasiment inerte, le doigt sur la fermeture centralisée que je regarde la silhouette s'approcher de moi, en espérant que ce ne soit pas un autre auto-stoppeur.

Cet antre qui était mien. Ce feu qui était notre. La passion nous dévorait, les idées crépitaient sur la braise des idéaux. Chaque souffle attisait les flammes d'une foi tant de fois remise en cause mais jamais éteinte.

"L'Empereur saura reconnaître les siens."
Jamais éteinte mais si souvent mise à mal. Marqués au fer rouge pour ne jamais oublier, la peau se rappelle ce dont peu se souviennent.

Une simple étincelle a suffi pour réduire l'antre en cendre et envelopper de glace jusqu'au bleu de la flamme.

L'antre n'est plus et du brasier ne subsiste qu'une fragile petite veilleuse qui vacille à chaque souffle.

"La veilleuse de l'espoir"
La veilleuse éclaire assez pour voir chaque pas se poser devant l'autre mais les souffles se transforment vite en courants d'air effaçant jusqu'aux traces du chemin que vous pensiez entrapercevoir.

Et de la même manière que l'air passe, effleurant notre peau tantôt de son souffle chaud, tantôt de sa brise glaciale, les autres, bien qu'éternels, ne sont que de passage, laissant dans leur sillage l'amertume d'actes manqués.

"La mélancolie, la tristesse et la douleur sont de belles muses jusqu'à ce que, arrivées au dernier acte, elles finissent par dévorer l'inspiration."
Et quand l'inspiration se fait dévorer il ne reste plus grand chose pour nourrir le feu. Mais au lieu de s'éteindre, il se transforme, et là où les envies s'embrasaient, la résignation se cristallise.

"Chaque pas, chaque décision nous éloigne toujours de quelque chose. Mais nous rapproche d'autre chose."
Mettez toute votre énergie à apprendre à vivre sans cette chaleur qui vous manque, que reste-t-il pour combattre ce froid qui s'invite dans votre survie?

"Et je n'ai reçu aucun soutien [...]
et encore moins de votre part."
Quand le feu devient de glace, on ne craint plus une chaleur perdue depuis longtemps mais on redoute de voir ses brûlures figées dans une autre éternité intemporelle.

Et si cette crainte est partagée, le fardeau n'en devient que plus lourd à porter.

"Ma tâche sera de gérer les conséquences de vos actes.

... Antre de feu...
... Entre deux feux...

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La réponse à son message - pas à sa question - ne s'était pas faite attendre. Voilà qu'on lui demandait si "l'oppresseur avait une réponse à l'annonce des Anciens."

L'oppresseur... ce terme l'avait fait sourire. S'ensuivit un échange qui, s'il n'avait pas été teinté de contradictions voire même de paradoxes, l'aurait poussé à accepter la rencontre proposée. Car l'elfe aimait particulièrement les remises en questions et ne prenait jamais rien pour acquis. Elle aimait réfléchir et faire réfléchir les autres autant sur leurs actes que sur leurs paroles.













Elle aimait questionner et se questionner oui... Mais ce jour là, elle aurait préféré les avoir autrement ses réponses.

"Désolé Xin"

Les mains tremblantes de son nouveau clone pianotèrent la seule réponse qui fut la sienne ce soir là.




Mais les questions difficiles ne s'étaient pas retirées en même temps que les barbares, et les réponses seraient tout aussi douloureuses.

Un grondement sourd raisonne encore entre les murs de cette maison, trop grande, trop vide malgré tous les souvenirs qui la remplissent...

Je repense à ces mots qui semblaient justes même s'ils sonnaient faux. Cette liberté qui avait revêtu son plus bel apparat, toute de mensonges vêtue et qui révéla son vrai visage, tombant le buste mais gardant son masque.

... ou peut être est-ce en moi?

Je pense à cette Vérité, qui à force d'être ballottée entre discours impérial et plume rebelle, finit par perdre toute crédibilité.
Cette Vérité qui se scande à coup de FI et qui se tait sous la torture. Cette Vérité qui a pris en otage les restes d'une Humanité trop occupée à s'entre-tuer pour se rendre compte que la rançon a été payée depuis bien longtemps.

Mon sang vibre et chaque battement de mon coeur fait écho à ce grondement...

Je serre dans ma main cet éclat noir, débris d'un passé révolu, pièce manquante d'un avenir en construction.
Mais quand commence l'avenir quand on parle d'éternité? Et qui va construire quand on voit la fuite de la main d'oeuvre?

Colère, tristesse, foi, désarroi... ils grondent tous...

Je regarde dans les yeux ce que je laisse derrière moi et tourne le dos à ce qui m'attend. En attendant j’entraîne un corps qui ne sera jamais à la hauteur sans ménager un esprit qui est allé trop loin. Chaque coup porté n'est que l'exutoire d'une frustration à peine réprimée et apaisée par chaque coup reçu.

Mais ce grondement là...

"...vraiment?"
"Oui"

"J'ai démissionné"
Les réactions étaient toutes différentes mais convergeaient dans le même sens. Entre surprise et incompréhension personne n'acceptait vraiment mais tous comprenaient.
Tous demandaient à peu près la même chose; pourquoi, quand et après? Rien de surprenant, forcément, 10 années, ce n'était pas rien. Pourtant une phrase m'est restée en travers de la gorge, et elle ne venait ni d'un proche ni d'un ami, mais d'une résidente, rencontrée à peine quelques heptades plus tôt.

Une phrase anodine pour celle qui posait la question certainement par simple courtoisie, mais une phrase qui résonna tel un glas, celui d'une fin annoncée mais loin d'être digérée.
Une question qui allait bien au delà des considérations premières.


Comme si mon existence était liée à la sienne.
Comme si mon temps était devenu le sien.
Comme si j'y avais mis tous les restes de ce qui avait échappé à la déception..
Comme si je m'y étais perdue entre vaine compensation et desir d'aller de l'avant.
Comme si je me rendais compte que j'en voulais plus.
Comme si j'en étais arrivée à oublier que ce n'était qu'un leurre.
Comme si elle avait, sans le savoir, posé le doigt sur l'essentiel.

Que vais-je devenir maintenant?

Assise par terre, neuvopack allumé, je vois ma solitude recherchée perturbée par une humaine aux diverses prothèses cybernétiques s'asseoir à côté de moi.

La discussion s'engage, et une fois les civilités de rigueur passées, nous entrons dans le vif du sujet.

"On est ce qu'on est et je ne suis pas prête à changer,
juste à faire des efforts."

"Non, on est ce que chaque jour qui passe fait de nous"
Sous couvert de conseiller l'humaine qui m'écoutait certainement plus par politesse qu'autre chose, c'est au fond moi même que je conseillais et questionnais.

Assise par terre, neuvopack allumé, j'envoie bouler ma solitude recherchée en voyant réapparaître un fantôme du passé. Et quel fantôme!

Une étreinte, des sourires, et des mots toujours aussi justes, à croire que la cryo n'a pas d'emprise sur la perspicacité de la blonde.

"Tu n'as pas l'air d'être au trente-sixième dessous, mais tu ne me dis peut-être pas les choses les plus négatives, l'éloignement sans doute. Et tu es maintenant trop vieille pour avoir la joie de vivre d'une petite NI.
C'est normal, nous en savons trop."
Assise à mon comptoir, je laisse Dame Vodcast prendre la place de ma solitude recherchée. Et dans un énième monologue alcoolisé, j'élabore mon plan. Je prends mon courage à deux mains, ou peut être est ce tout simplement mon com' et pianote.

"Salve Lady..."
La réponse ne se fait pas attendre, la solution a toujours été là, et apparaît encore plus simple que je ne l'avais imaginée.

"Un implant somatique aide à réguler les taux d'hormones et ainsi limite l'émotivité et la sensibilité. Ma mère en portait un.
il est possible heureusement de le désactiver à volonté."
Un premier rendez vous a été pris, la consciencieuse doctoresse voulait savoir si je mesurais les conséquences d'un tel acte et si j'avais conscience de tous les aspects à prendre en considération.

"Ssi on bloque trop la producttion hormonal, les émotions rissquent d'être plus vives quand vous sstoppez l'implant. Il faudra trouver le réglage qui vous convient le mieux.
Je vous conseille de faire ça au calme, chez vous quand vous êtes seule."
Allongée sur la table d'opération, je sens cette main griffue et pourtant réconfortante se poser sur mon épaule. Et dire qu'elle sera peut être la dernière à provoquer en moi une émotion quelconque...

L'intervention fut relativement rapide et le réveil étrange.... J'ouvre les yeux et cligne plusieurs fois des paupières, à mesure que je me réveille et réponds à l'Alte nobilis des choses que je n'aurais jamais dites en temps normal, les souvenirs remontent à la surface. Je me rappelle pourquoi je suis là, et je le ressens surtout... Ce n'est pas normal.

"Donnez moi votre main"
Toujours cette main griffue, qui dans un geste beaucoup moins réconfortant, m'entaille la paume avec son bistouri.
Serait elle une adepte de la torture d'elfe?Je n'en serai pas à ma première mais quand même... elle?

"Concentrez vous ssur la douleur. Elle n'existe pas. Cc'est votre ccerveau qui commande."

"Combien je vous dois?"
Le seul sourire fut le sien.

J'avais un plan, maintenant j'ai un implant et je ne suis pas sûre que je vais aimer.

Ah mais non, je suis bête, je ne peux plus aimer...