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Les élements arriveront, quand ils devront être présent, take your time

L'épais brouillard est encore bien présent en ce jour sur Dreadcast.
La Cité, comme à son habitude, prospère dans l'éternel, les vies sans âmes parcourant les rues se meuvent sans but précis, les APM battantes vont et viennent ou stagnent à fouiller, insouciantes des Dangers. Les lumières se voilent, lentement. Le smog se fait lourd, oppressant. Et l'air, étouffant. Les odeurs se font plus intenses, mêlant la crasse ambiante aux relents des déchets remués quelques instants plus tôt. L'éclairage public clignote, grésille, jusqu'à s'éteindre totalement, plongeant les rues dans un noir inquiétant.

Les alarmes de la Cité retentissent finalement à l'approche de la nuit, est-ce une menace qu'elles indiquent ou seulement le fruit d'une imagination onirique ?

Vous allez par défaut, observer vos canaux, votre AITL, qu'adviendra-t-il en cette funeste nuit ?


Source

De son magasin-forteresse-atelier-de-conception, la gobeline se tenait au courant de la vie extérieure. Par écrans, caméras, et bots interposés, bien sûr, la socialisation excessive c'est mauvais pour la santé.

Contemplant le monde cet angle de vue tronqué, augmentant les biais d'un cerveau déjà instable, Gnap ne s'émeut pas outre mesure quand sa collaboratrice M. lui indiqua que le monde extérieur était plus sombre, plus pesant.

La verte avait déjà pris sur elle de gérer à sa façon la crise des STV, déployant patrouille après patrouille de prototypes robotiques pour maintenir une zone qu'elle considérait comme saine - au grand dam d'une partie des habitants organiques, régulièrement confondus avec des rats ou des écureuils par les entités mécaniques.

Rationaliste, peut-être un peu trop, elle ne voyait cet élément que comme une forme de condition climatique inhabituelle, le reflet de l'incompétence dans la gestion technique de la Cité... Et un immense champ de test pour ses créations de plus en plus débridées.

Songeuse, elle bricolait son prototype de chalumeau autonome boosté à pattes ; spectres, morts-vivants ou toute autre ennemi plus raisonnable, on verrait bien ce qu'il en adviendrait. Ce n'était jamais que des Longues-Pattes encore plus bizarres que les autres.

Lourde silhouette enserrée dans son trench, Kröm errait à pas lents dans les rues de la cité sans réel but lorsqu'il fut surpris par l'extinction des feux.

Perdu dans des pensées aussi opaque que le smog étouffant les sons alentours, il ne remarqua pas le grésillements des lumières annonciateur de l'obscurité à venir et ce n'est que lorsque les alarmes déchirèrent le voile de silence qu'il reprit contact avec le cours des évènements.

Quelques secondes interdit, il balaya l'ambre de son regard autour de lui, sens en alerte tentant de percer la nasse qui s'était refermée sur lui.
Silence et obscurité semblaient s'allier pour rendre oppressante l'atmosphère autour de lui, mue par un reflexe du fond de son cerveau reptilien, il huma brièvement l'atmosphère en vain derrière son respirateur, puis grommela avant de poursuivre son périple dans ces rues aux traits déformés par le smog.

Si à l'origine, sa promenade avait pour but de se perdre dans ses pensées, l'objectif avait changé, poussé par la curiosité, il décida de profiter de l'étrange ambiance qui avait emprisonné Dreadcast dans son étau déformant.

Le jeune homme eu plusieurs nuits perturbé par les divers alarmes retentissantes sans raison, tout comme la fluctuation des ampoules lors de ses longues heures de fouilles ne l'avaient perturbés plus que ca.

Ce qui l'alerta un peu plus fut l'alerte pour le port du masque obligatoire par ... précaution, sous le respirateur, tout semblait plus lourd, plus pesant, une première pour lui après deux années de vie.

Entres rendez-vous et entrainements, il avait largement le temps de penser à tout ceci et ... la bête nouvelle en ST, le smog lourd, l'atmosphère pesante, les masques, les sirènes ou les éclairages vacillant ...

Mais une discussion avec des anciens, haut placés, ne donnèrent pas de raisons de s'inquiéter et il les écouta, tout en gardant une oreilles attentives aux bruits et dires que la ville se plait à murmurer ici et là, sur ordre du Lord.

Sortie de cuve, l'elfe mécontente sortit du Centre de Clonage ne prenant aucune précaution particulière quant à l'épaisseur inhabituelle du smog, vu la durée de vie de ses clones. Elle leva la tête et grinça des dents en entendant les alarmes retentir dans la ville, se massant les tempes. Quoi de mieux que des son d'alarmes dans les oreilles en sortie de cuve ?

L'argentée déambulera quelques minutes sous le smog, à parler à différentes personne qu'elle croisera. Se demandant ce qu'il allait encore arriver, une drame de plus en ville ?

Elle balaye tout de même les rues l'entourant, à l'affut d'une quelconque forme distincte éclairée sporadiquement par les lumières vacillantes des alarmes avant de reprendre sa promenade nocturne en solitaire. Prête à affronter le nouveau fardeau que l'éternité lui réserve. Lâchant pour elle-même "Qu'est ce qui pourrait être pire que les Gnolls de toute façon." avant de rentrer chez elle après une bonne bouffée de smog.

Le cyborg, comme chaque soir depuis que les alarmes retentissent, arpente les rues du secteur sous sa lourde armure, jusqu'à ce que le poids du smog lui intime de se poster à un endroit fixe. Immobile, telle une statue, il veille. Parfois seul, parfois accompagné. Un sentiment de malaise l'emplit. Que le smog soit lourd est une chose, mais le manque d'informations par rapport aux alarmes le pousse à rester sur ses gardes malgré la fatigue.

Et il veille ainsi, jusqu'à ce qu'il juge qu'aucun danger immédiat ne menace le secteur ce soir-là ou qu'une voix familière, cachée dans l'épaisseur du smog, ne le convainque d'échapper à ce qu'il considère être son devoir envers la Rébellion.

Simple sourcil faussement vraie se hausse alors que l'alarme retentie, parvenant juste quand dans l'enceinte de cette endroits si isolée qu'est le Club en sa sonorité...
Simple soupire délicat, délicatement amusée, délicatement souriante.

"Les organiques..."

Roulant des yeux, la Gyno se remet a ses occupations, ignorant le soucis, laissant se smog épais qui ne l'atteint pas, étant dépourvue d'organes. Laissant les alarmes signalée danger qu'elle ne peut ressentir de par sa situation de conserve intelligente.
Simple IA prenant de haut le soucis, laissant coulée, se permettant qu'un simple com pour se moquais des STV qui sont pour elle, l'une des causes de cette pollution intense en ville.

Allongé sur une rampe confortable, méditant comme à l'accoutumée sur le bien fondé de la sieste procrastinatrice, lui non plus, comme d'autres statistiquement, ne ressent pas le besoin de s'inquiéter pour de simples alarmes, quand bien même elles annonceraient une invasion imminente d'un autre secteur, c'était devenu doucement anecdotique pour lui qui ne vivait maintenant que par habitude.

Mais l'espoir d'un potentiel nouveau déluge fît son chemin dans les méandres de ses feignantes pensées. L'idée donna naissance à un rictus et le poussa à se lever pour observer au travers d'une fenêtre la hauteur d'eau sur les pavés de la rue.

La grande bête hybridée déambulait sous le smog épais, irrité par ces odeurs nauséabondes qui s'accrochaient à son derme à la manière d'un parasite, lorsque le cri dérangeant d'une alarme dissipa les murmures qui l'assaillaient déjà. L'écho de son passé et ses avertissements laissaient alors place au présent, chose à laquelle il répondit d'un grognement caverneux et vibrant, ses crocs dévoilés tandis qu'un regard luminescent se braquait en direction de la source de ses nouveaux tourments.

Depuis quelques jours déjà, son instinct l'avait poussé à chercher des réponses, sa haute silhouette se détachant des ombres en quête de vérité. Seulement, peut-être était-ce enfin la nuit décisive...?

Et c'est au cœur des ténèbres que le chasseur patientait, mutant indompté prêt à affronter l'irréel comme le réel, comme il y œuvrait depuis bien trop longtemps déjà.

La cyber Serratus était occupée enfermée dans le laboratoire Astek, elle préparait ses armes, étudiant les relevés de l'exogène en cours de traque. L'ambiance de son laboratoire la calmait, le silence entrecoupé par le bruit des serveurs et d'autres outils qui cliquetaient. Alors qu'elle focalisait les images, ses senseurs lui firent remarquer l'étrange alarme, et pour elle, une fois de plus, l'appel du devoir retentit. Elle reprit son heaume, saisit ses armes, chargea son varja et décida de sortir pour affronter la nuit noire. Encore une fois, son éternel parano devrait la conduire à pourchasser des ombres... ou peut-être que cette fois les choses seront différentes ?

L’elfe venait de finir d’écrire quelques pavés de texte, un verre de skiwi à la main lorsque les alarme ont retenties.

« Ah merde, pas l’exo j’espère… »

Il regarda vite le verre et décida de le finir plus tard afin d’éviter des effets sur sa précision. Il aura surement besoin de tirer sur quelque chose. Enclenchant les protocoles biohazard de son armure de combat, il prit une grande bouffé d’air recyclé et parti au pas de course à travers le smog vers le militarium. L’atmosphère des rues semblait oppressante, mais l’elfe ressentait que de l’excitation.

[La date exacte fut oubliée, tant elle n'avait pas d'importance]

Le jour n'était pas encore tombé, laissant à la Cité quelques heures de répit de plus avant de cracher à nouveau ses prochaines promesses stridentes.
Les alarmes retentiraient encore et encore -la fuligineuse n'en doutait pas- et ce jusqu'à ce que la bulle d'expectative n'éclate pour tous les éclabousser de son pus immonde.

Quelques messages préventifs avaient été envoyés.

Faites vos saves -


Un masque -


Mettez vos priorités -


Elle avait fait sa -petite- part; le reste ne dépendrait pas d'une vieille civile au génome incertain.
Du moins tant que l'estomac des Choses ne s'intéressait pas au bouquet fragrant de gamins enfermés dans une trop lumineuse salle d'entrainement.

Un sursaut.
Le souffle court.
L’angoisse aux tripes.
Un cri qui mourut avant même de passer les lèvres.
Le regard brumeux fait son focus sur le tissu bleu et moelleux devant lui. Un canapé.

La brune s’était endormie oui, elle s’en souvenait rapidement. Pas à l’endroit habituel, mais dans l’urgence il avait fallu improviser.
Et Lui ?

Elle se redressa rapidement, parcourant la pièce malgré tout familière, d’un regard circulaire. La crainte de son cauchemar déjà dissipé, lui même envolé et oublié. Il n’était plus là. Déjà.
Un soupir habituel, puis un léger sourire.
Toujours le même ce héros.

Que faire… Bouger évidement. Se lever, travailler.
Mais boire un verre avant. Ses pas lent la menait déjà vers le frigo et par habitude, ses doigts se refermait autour d’un shooter de vodcast.
Quelle heure était il ? Il faisait sombre, il devait déjà être tard. A moins que le smog soit une fois de plus lourd et oppressant même pour les néons.
Le verre engloutit, il fallait s’y mettre. l’écriture ne pouvait se faire toute seule.
Mais avant un tour sur l’AITL alors que la lumière de la lampe montrait des signes de faiblesses.

Autant s’approcher des baies vitrées qui donnaient sur la ville, pour quémander un peu plus de lueur. L’appareil parcourut de frissons sous ses doigts alors qu’elle faisait défiler les annonces.
Rien d’exceptionnel, pas assez pour la détourner davantage de ses devoirs. Elle fit une légère moue, dépourvue d’excuses désormais.

Assise, elle reprit ses notes, ses questions, ses recherches, sa carte de la ville posée sur la table non loin. Répertorier, résumer, réorienter. Il y avait des années qu’elle n’avait pas retoucher à son espace de travail matriciel pour le DCN. Reprendre, rogner, rajouter. Le début vu difficile mais une fois parti, l’article s’écrivait de lui même. Ce n’était qu’une tranche de vie mise à nue, de ses réflexions déroulées. Mais il lui restait à la fin un sentiment d’incomplet qui lui plaisait guère.
Il lui aurait fallu plus de temps, mais l’éditorialiste attendait le résultat de son enquête, alors…

Elle se leva, face à la baie vitrée, regardant la foule raréfiée dans les ruelles, où probablement, fouillait son héros… Le resterait il toujours ?…

Au moment où elle publia l’article, les lumières s’éteignirent par vague, de rues en rues, progressant jusqu’à cet appartement où la panique la retrouvait. L’obscurité tomba rapidement autour d’elle. L’angoisse et ses griffes la prenaient à nouveau dans ses bras gelés.

« Pourquoi ?…C’est … C’est ça un BlackOut ?... Les STV ont pourtant assuré qu’il y avait assez de farin... »

Reculant, elle se cogna contre la table basse. Et se figea. Le sang tambourinait dans ses oreilles. Ses muscles tétanisés refusaient de bouger. Ses yeux se fermèrent et sa voix peina à devenir audible.
Elle s’était cognée, oui. Bien sur. Dans ce noir, difficile de ne pas rencontrer un meuble… Ce bruit était normal n’est ce pas…
Mais ..
Pourquoi l’avait elle entendu…
Si loin dans la pièce ?...

« ..C’est toi mon héros ?….  Pitié.. dis moi que c’est toi...»

L'elfe se reposa tant bien que mal au sein du militarium après plusieurs jours d'investissement dans les Souterrains. Il somnolait, se réveillant à certains moments, puis il fut réveillé par le grésillement d'une lumière qui n'échappait pas à ses oreilles.

Il se leva tranquillement, visiblement pas très inquiet, et sortit pour voir dehors, peut-être aurait-il compris la raison du comportement des lumières.

Une fois dehors, il baissa légèrement la tête, se recroquevillant sur lui-même, un peu surpris par la pression lourde que le smog exerçait sur lui.

« hmff... »

Il plissa légèrement les yeux et fronça un peu les sourcils tellement cette sensation le gênait. Il retourna à l'intérieur, se disant qu'il y avait un lien avec les lumières, passa par le SAS pour vérifier que tout allait bien, puis retourna sur le canapé sur lequel il se reposait. Ne connaissant pas de blackout, il ne pensa même pas aux STV et préféra... faire une sieste.