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EDC de Leviathan~47056

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Chapitre XI : The world you left behind...

Ambiance :3


Les gens vont et viennes, et, toujours, les cycles recommencent. Ils marchent, aux travers des rues, se lient et se délient dans une danse endiablée, parfois douce, parfois violente... Le sang et les larmes se mêlent tout autour telles des draperies les entoilant dans leurs mouvements, plus pure expression des sentiments qui les animent et les font encore se mouvoir malgré les blessures, tels les fils du marionnettistes...
Mais comment se laisser entraîner quand l'on a plus la foi d'être soi ? Quand la réalité devient le miroir d'une existence chimérique, et qu'au bout d'un temps, nul ne peut dire qui du miroir ou de la chimère exista le premier ?
Ses prunelles mordorées étaient devenues le théatre d'une pièce torturée, d'une descente dans la folie la plus pure, la plus noire, de celle qui vous happe et vous dévore, vous laissant a la fin exsangue, a pourrir dans un coin du cimetière d'acier a ciel ouvert... Les longues nuits d'attente et de crainte, les longs discours sur qui était vrai, qui ne l'était pas... Qui existait, qui n'était qu'une projection d'un esprit malade...
Et au fil des heptades s'ensuivaient les chapitres, croissant dans une expansion macabre vers un dénouement des plus dramatique...





"Je n'en peut plus... Il faut que je parte."





Certains disent que les mots ne parlent pas aussi bien que les sentiments... Que les gestes s'expriment mieux que les lèvres mais... Une chose était sure dans son petit enfer. Les mots faisaient toujours plus mal que les balles.
Telle une lame chauffée a blanc, la phrase vint trancher dans son coeur, ravivant pour un instant son corps rendu sourd et lourd par ces dernières années... Un sursaut de vite dans l'océan de peine qui était devenu son quotidien... Une dernière blessure a la quelle se rattacher avant le saut dans le vide...
Devant ses prunelles mordoré, elle voit une dernière fois son visage blême... Rongé par les nuits blanches et les cauchemar, gravé par l'incertitude et le doute, de ceux qui distillent un poison tel qu'il vous paralyse... Dévore votre cœur jusqu’à vous faire douter de votre propre réalité...
Son sourire... Sa dernière expression... Le dernier regard. Elle sourit en retour, de toutes les dernières force d'un coeur ayant perdu la bataille, dernier râle d'agonie mué en une ode d'espoir... Mais déjà les portes d'acier se referme sur la demoiselle... Et sur celle qu'elle laisse derrière elle.
Elle chute... Encaissant le dernier coup, a genoux contre le sol froid et dur, sans pitié ni compassion. La plumée se laisse alors enfin conquérir par l'apathie, étreindre par le chagrin. Autrefois invincible, elle n'était maintenant plus qu'une ombre sur un mur, de celles qu'on ne remarque plus...
Une mort-qui-marche, être vidé ne jouant plus qu'une comédie macabre, comme si tout allait bien. Cachant les plaies derrières des sourires factices, ayant apprit de ses erreurs... Se devant de tenir, coûte que coûte, pour l'Humanité... L'Humanité si orgueilleuse et avare, si vicieuse et égoïste... L'Humanité si fragile et pourtant si fière...
Tenir, encore un peu, et ne jamais oublier... Oublier pour qui et pour quoi on se bat.




*** Epilogue ***




Tu viens boire un verre chez moi c'soir, Kana' ?
Non, j'ai déjà un rendez vous.





Les pas raisonnèrent dans le manoir envahit de l'obscurité, a présence vide de vie. De longues marches, avalée dans la foulée, sa main d'acier longeant un mur qu'elle connaissait a présent bien, de ses longues nuits passées ici.
Ses doigts se referment sur la vieille poignée, illusion d'ancienneté par pure mesure de style, petite facétie dans ce monde d'hyper-technologie, et pousse la vieille porte grinçante, se réchauffant aussi sec a la douce lumière chancelante l’accueillant.
Les plumes ondulent un rien, tandis que sa main mutée caresse le dossier d'un vieux fauteuil de cuir, plus authentique déjà, et la voila qui s'y installe dans un soupir las, avant de se pencher un rien sur le coté pour se saisir de la vieille bouteille de Skiwi dont les reflets ambrées dansent sous la lueur des bougies éparses...
Elle en verse un rien dans un verre carré, a large cul, typique de la boisson qu'elle convoite ce soir, et étire un sourire en coin devant le manque d'habitude qui transpire de ses gestes. La voila qui repose la bouteille, et se ré-installe, levant finalement le regard sur elle, un sourire étirant ses lèvres sous cette vision agréable a son coeur...





"Hé... Comment a été ta journée, mon coeur ?"




◊ Commentaires

  • NeufCentÖnze (1827☆) Le 27 Février 2015
    J'* en respect pour le Fullwall... même si je ne vous aime pas ;-)
  • Alexander~33707 (254☆) Le 27 Février 2015
    Wouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.... ♥
  • Uhmoja~50659 (41☆) Le 28 Février 2015
    Très beau texte, et FullWall magnifique, comme j'ai déjà pu le dire, ça donne presque envie d'arrêter les siens quand on compare x)

    Mais bravo en tout cas, ou plutôt merci ♥