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EDC de Leviathan~47056

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Chapitre III : Countdown to Midnight

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Ambiance... :3
Ses yeux étaient las, posé sur les flammes d'un brasier ardent dévorant la maintenant vague silhouette d'un édifice usé par le temps, brisé a présent. Seules les ruines de ce qui fut un rêve un instant se tenait alors dans la mer de feu... Pourquoi ? Cela était peut-être dut a une surtension des machines a l'intérieur, qui aurait provoqué une surchauffe et mit le feu au coeur de l'assemblage... Ou peut-être est-ce une attaque d'un concurrent, profitant de la frénésie sanglante de cette nuit la pour lancer une quelconque attaque a la bombe ? Ou peut-être encore n'est-ce la que l'acte d'un des pseduo-anarcho-sociopathes du Secteur Orion, si nombreux a présent...
Une chose était sure, elle se tenait la dans le vent frais de la nuit, a contempler l'agonie de tout ce qui lui restait... Ses économies, ses rêves, et le dernier liens avec ces si belles plumes violacées... Elle se tenait la, a contempler l'agonie des derniers vestiges de ce qu'elle était...
- Et maintenant ?
***
Les jours s’enchaînèrent... Un... Deux... Une heptade a errer sous la cité sans savoir quoi faire. A se remémorer la vision distordue des événements passés dans les ténèbres et le silence des souterrains... A hurler, frapper les murs et n'entendre au final qu'échos dans l’indicible. Elle perdait. Elle perdait tout.
Dans la moiteurs des égouts, elle était restée... Longtemps, trop longtemps isolée pour pouvoir dire combien de temps. A quoi bon rimait ce comportement ? Cherchait-elle a se cacher pour fuir ses responsabilité ? Pour fuir les reproche de son aimée, a qui elle avait fait perdre tout jusqu'au dernier crédit ? Ou encore a se cacher, afin de figer le temps ? D'espérer que celui-ci arrête sa course avant de franchir la ligne rouge pour se rattraper aux bribes qui lui restaient encore... Avant...
Mais elle ne pouvait pas rester ainsi, pas rester la toute sa vie. Car aussi insesé que cela pouvait paraître dans cette ville de damnés, le temps passait. Oh, il ne passait guère vite en temps normal, si lentement d'ailleurs que l'on semblait ne pas le remarquer, les années ne marquant plus les êtres si parfaits grâces au cuves, ne marquant plus les bâtiments érigés pour devenir millénaires, ne marquant plus les saisons obscurcies par les ombres d'un smog omniprésent... Mais il est marrant de constater que lorsqu'un petit boulon s'écarte de la machine, les choses se mettent a alors s'accélérer... Et en instant, le temps est un courant, un rapide, engloutissant tout ce qui vous est cher, en ne vous laissant même pas le temps de réaliser ce qu'il vient de ce passer...
Dehors, tout avait changé... Pour elle, du moins. Aucun Dreadcastient n'aurait vu sa vie chamboulée a l'écart de la fermeture des SaS de sécurité, et aucun n'aurait noté les petits changements a la trame de fond de la cité... Mais pour la mutante, son monde venait a nouveau de s'écroulé. Prit dans le déroulement cyclique d'apothéose et de destruction dans le quel elle s'était bien involontairement glissé, le voila connaissant une nouvelle fois l'extinction, retombant au plus profond du trou...
Elle était partie... Et quoi qu'elle puisse dire, rien ne changerait plus cela désormais.
Quelques bouffées de plus sur sa clope, tandis qu'elle contemplait le second SaS, dans un regard presque emprunt de nostalgie, rempart indéfectible la séparant de la seule lumière dans les ténèbres l'entourant... Ici les lieux étaient calmes, les esprits aussi d'ailleurs... Seule la voix des morts se répercutaient de temps a autres contre les murs sales et poussiéreux de ce sanctuaire... La voix des morts et le dernier grésillement d'un communicateur...

- Et t'as compris quoi exactement? -
- Que ce n'était pas la peine d'en discuter. -
- Hum, ça va, on arrive encore à se comprendre sur le fond... -

Un soupir de plus quitta ses lèvres... Elle n'était pas surprise, elle s'y attendait depuis longtemps maintenant qu'elle était revenue du monde des rêves... Sachant pertinemment que la réalité ne se gênerait pas pour lui écraser son poing dans les dents. Oui elle espérait, espérait que tout cela ne serait pas définitif et que, peut-être, le vent tournerait, reviendrait vers elle... Mais il ne fallait pas trop se faire d'espoir a présent.

- Je laisserais ta veste, et ton journal, la ou tu "vis"... Mon deck m'indiquera la route. -
- C'est la tienne, garde-là. Garde tout. -
- ... Soit. Adieu, Misery... -

Quelques messages suivirent, fatalistes, et l'engeance éteignit son communicateur qu'elle ne supportait plus de voir pour se tourner vers la vieille veste sombre et usée, "du voleur" comme disait les jeunes maintenant, et le livre trônant dessus... Un livre, quelle ironie a présent...
Une forte odeur s'élevait déjà dans la "pièce" a la ventilation ronronnante, quelques part sous la cité, la ou personne ne viendrait la chercher... Une odeur d'essence, comme celle que l'on pouvait encore trouver dan les vieux jerrycans parsemant les ruines de ette "glorieuse cité".
- Et maintenant... Je suppose qu'il faut savoir tourner la page.
Un dernier soupir s'enfuit de ses lèvres, suivit du cliquetis métallique d'un vieux briquet, et de la froideur d'une flamme.

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