Dnit – Dnit – Dnit… Dnit – Dnit – Dnit... Dnit – Dnit – Dnit...

La sonnerie de l’alarme s’étendait à l’infini perçant le silence de la centrale. Les différents voyants lumineux, s’affolant en tous sens, firent du tableau de commande un ersatz des vitrines de la ville, un 25 décembre, à l’approche de l’anniversaire de notre bien aimé Empereur.

On aurait été en droit de s’attendre au branle bas de combat généralisé. Pensez donc la plus grande Centrale Electrique de la ville attaquée, piratée ou plus grave encore. Cela ne s’était pas vu depuis les trente dernières années. Pourtant les sonneries sonnaient, les voyants clignotaient et ce, dans l’indifférence la plus totale.


- Hummm mon amour, … oh oui continu, ne … mmmm
- Mmmm Oh Sheila, mon ange je vais …

Pendant ce temps, au niveau -18, Barney X, vigile à la centrale, seul en poste cette nuit là et Sheila Z, mariée, mais pas avec Barney, et qui n’avait absolument rien à faire dans les murs, faisaient… plus ample connaissance.
Lors de sa dernière pause au Cœur Solitaire Barney avait remarqué la belle Sheila aux formes très avantageuses et qui, pour le plus grand malheur de son époux, n’était pas du genre farouche. Une fois les banalités, telles présentations et autres billevesées, échangées en guise hors d’œuvre, nos deux tout nouveaux amis décidèrent de passer au plat de résistance. Mais il était déjà tard et Barney devant prendre son service décida que, étant seul ce soir à la centrale, personne ne verrait à redire s’il proposait à Sheila une visite nocturne des vestiaires du personnel. Ce qui fut dit, fut aussitôt fait et après une brève halte dans l’encoignure de la porte cochère d’une villa qui eut pour essentiel effet de réveiller le chien de la maison ainsi que les sens de la belle, ils arrivèrent en courant devant la porte de l’entrée du personnel. Passant son badge électronique devant la borne tout en embrassant fiévreusement Sheila, Barney se dit que pour une fois cette nuit de travail ne se passerait pas à dormir devant ses écrans de contrôle ou à pirater le dispositif de projection de la grande salle de réunion pour regarder le dernier film « artistique » de Yullia Niktar, la célébrissime actrice de film X, en haute définition. Il sourit à cette pensée, ce que la blonde et naïve Sheila pris pour une marque d’affection à son endroit…


A l'extérieur du bâtiment, dans les couloirs, les caméras de surveillances surveillaient à plein régime mais ne voyaient rien. La procédure de signalisation allait s’enclencher automatiquement et prévenir le poste de police le plus proche d’une attaque en règle, quand les écrans se couvrirent de lignes de codes. Ceci eut pour effet de stopper net l’appel à la rescousse au central des autorités. Mais les alarmes redoublèrent d’intensité et les différents étages se verrouillèrent automatiquement. Isolant les différents niveaux les uns des autres, pour éviter une propagation de l’éventuelle attaque à tout le bâtiment. A chaque étage, de façon régulière les alarmes et les gyrophares des portes se mirent en action…


C’était à ce chef d’œuvre du 7eme art, « La piscine de mes désirs III », qu’était, en cet instant fatidique, en train de penser Barney. La scène ou l’héroïne au prise avec deux GI, sauve sa vie en donnant le meilleur d’elle-même. Le moment ou précisément le Sergent chef Harry demande à la jolie infirmière brune, Miss Daisy, alias Yullia Niktar : « Retourne toi ma jolie je vais te … »
D’un seul coup, Barney sursauta.

Il venait de dire cette célébrissime réplique, bien connue des amateurs, tout haut. Sheila nullissime en matière de Cinéma, pris cette demande pour elle et s’exécuta de bonne grâce. Barney, ravi de ce changement de point de vue sur sa partenaire se dit que « Le cinéma, y a que ca de vrai » et reprit là où il en était.


Quelques étages plus haut les lignes de code défilaient rapidement sur les écrans de contrôle. Dans toute la ville, tout ce qui possédait un circuit imprimé et qui était branché sur le réseau électrique de la ville se mit en pause quelques secondes avant de s’éteindre et de redémarrer. Puis ce fut l’ordinateur de la centrale elle-même qui redémarra et à la suite de ca tout rentra dans l’ordre. Plus de sirène, plus de gyrophares en folie. La normalité et le silence avaient repris leurs droits.


- Tu m’appelleras, hein ?
- Mais oui, mais oui. Allez file sinon je vais finir par avoir des ennuis.

En regardant s’éloigner Sheila, Barney se dit qu’il avait somme toute passé une bien bonne soirée. Il rajusta son uniforme, rejeta sa casquette en arrière. Et pris le chemin de sa ronde nocturne en sifflotant gaiement l’air du générique du film « Alerte Rouge », film d’aventure où le comédien Jean-Charles VonDonnal, célèbre acteur adepte des arts martiaux, interprétait un simple gardien de nuit qui lors de sa ronde de surveillance parvenait, au péril de sa vie, à déjouer un attentat fomenté par de dangereux terroristes.
« Ca, c’est pas à moi qu’ca arriverait » pensa Barney en faisant tourner sa matraque dans ses doigts.

Chapitre 1 : R.A.S.

En entrant dans les vestiaires de la centrale, Deltater3, droïde technicien de classe 4, croisa Barney qui avait fini sa nuit de surveillance intensive.

- Salut Delta, ca va ?
- Oui Monsieur, très bien, merci et vous-même.
- Bah écoute vieux, ca va. R.A.S. nuit calme comme d’hab. ‘fin tu verras ca dans mon rapport audio si ca te chante. Moi je vais mettre la viande dans le torchon hein. Fait sommeil à c’t’heure.

Barney bailla et s’étira. Il prit le chemin de la porte principale, avec un sourire accroché aux lèvres. Il avait deux ou trois scénarii de rêves en perspectives où la belle Sheila et Miss Daisy se disputeraient ses faveurs et qu’il voulait absolument tester sans tarder.

- Bonne journée, Monsieur.

Deltater3 se dirigea vers son casier, puis en enfilant sa blouse, il se rendit à son terminal afin de commencer à travailler. Peu de temps auparavant on l’avait déplacé du terminal V à celui où il officiait maintenant, le terminal G. Son travail n’était pas si différent pourtant. Deltater3 ne comprenait pas toujours la logique des humains mais il avait appris, avec le temps à faire avec et surtout à ne plus chercher à y comprendre quoi que ce soit. Le technicien bascula deux ou trois interrupteurs, monta quelques potards, vérifia quelques données. La voix synthétique mais suave de l’ordinateur central annonça :


- Taux d’acidité des fluides : 37%, Température jour du noyau : 39° C, 1, Intensité dispersée : Inchangée. Bonjour Deltater3, comment vous portez-vous ce matin ? ».
Deltater3 ne répondit pas. L’ordinateur renouvela sa demande.
- Deltater3 ? Qu’avez-vous ? Cela ne va pas ?
- Florinda ! , la voix du droïde était tendue.
- Monsieur ?
- Appelez la Police immédiatement. Demande d’intervention prioritaire. Le système à été piraté cette nuit !
- Mais, Monsieur, c’est impossible, je m’en serai forcément aperçue… enfin …
- Florinda, pour l’amour du ciel, obéissez. Je suis sûr de moi ! Demandez le Chef de la Police en priorité.
- Bien Monsieur .

L’air pincé de la voix synthétique était fort bien perceptible et Deltater3 pensa un instant que les humains avaient là une bien étrange manie de donner l’illusion des sentiments humains aux machines, fussent-elles aussi perfectionnée que Florinda. Deltater3 secoua la tête Florinda, quel nom ridicule pour une aussi belle invention que le « Système XRV39-S18/12584 », enfin, il soupira. Ses doigts mécaniques pianotèrent rapidement sur le clavier. Oui il utilisait un clavier, je sais ce que vous allez me dire…, mais je n’y peux rien ! Deltater3 était du genre peu bavard, pas de ces droïdes nouvelle génération qui péroraient à longueur de temps afin de mieux imiter les humains. Aux commandes vocales, aux écrans tactiles il préférait les claviers et souris de nos ancêtres. Peu importait de toute façon, le fait était là. Deltater3 avait acquis la conviction qu’il y avait une anomalie dans le système, même s’il n’arrivait pas à trouver laquelle, ni a comprendre quel était l’intérêt de modifier le programme qui régulait la distribution de l’électricité dans la ville.
- Monsieur ? l’ordinateur ne s’était toujours pas calmé semblait-il.
- Oui Florinda ?
- Le chef Edrixal sur le canal isolé 28, Monsieur
- Merci Florinda. Chef ?
- Oui, que ce passe-t-il chez vous ? Un problème ?
- Je ne sais pas exactement, Chef. Je ne suis pas certain, mais il y a une anomalie dans l’intensité de la distribution. Le système annonce que celle-ci est inchangée, alors qu’il y a une variation de 0.002% en données corrigées. Ce n’est peut être rien, mais …
- Mais quoi ? La voix du chef de la Police était brusque et pressante. Deltater3 hésita, puis il dit d’un trait.
- Je crois que le système a été piraté.
- Je vous envoie une équipe de spécialistes immédiatement ! L’Elfe mit fin à la communication.
Une équipe de spécialistes. Pfff, si lui, Deltater3 ne trouvait rien ce n’était pas des humains qui… Soudain le système interne de Deltater3 lui signala qu’il devait trouver une source d’énergie afin de recharger ses batteries auxiliaires. Celles qui prenaient le relais en cas de panne du système d’énergie principal, qui lui fonctionnait à l’eau lourde. Sans même y songer le droïde se connecta au chargeur de batterie à coté de lui et qui était relié directement à l’électricité que fournissait la centrale. Presque qu’immédiatement après sa connexion Deltater3, s’immobilisa un court instant, puis son système redémarra sans même qu’il s’en aperçoive.
- Florinda ?
- Monsieur
- Rappelez la police et dites qu’il y a eu une erreur, le système n’a pas été piraté.
- Ha ben ca je vous l’avez bien dit que ce n’était pas possible, sinon je l’aurai… Bien Monsieur.
- Ha ! heu Florinda ?
- Oui Monsieur ?
- Je vais très bien ce matin, merci et vous-même ?
- Oh très bien merci Monsieur. Mais je n’ai pas fini de vous raconter…

Florinda commença comme à son habitude son babillage incessant, mais déjà Deltater3 n’écoutait plus. Il se demandait ce qui avait bien pu lui laisser penser qu’un incident était survenu cette nuit là.

Le Chef de la Police était inquiet, très inquiet. Une demande intervention, puis une annulation dans la foulée ? son détecteur à embrouilles clignotait plein tube dans sa tête. Et bien il irait en personne voir ce qui se tramait là-bas. Il prit son arme, en vérifia le chargement, la mit en place dans son étui et appela ses agents présents au commissariat en sortant de son bureau.

- Irfina, Vendicando ? Avec moi. On va à la Centrale électrique.

Il avisa sa secrétaire, une troll fort jolie.

- Appelez-moi les techniciens de la section 13 et envoyez les moi à la Centrale pour une vérification prioritaire, enclenchez le code 547 pour toutes les patrouilles
- Un code 547 ? Les techniciens de la section 13 ? Mais ???

Le chef lança un regard qui en disait long à sa secrétaire. Tandis que les deux agents arrivaient prêts à intervenir.

- Tout de suite Monsieur. La secrétaire exécuta les ordres de son chef.

Les trois policiers partirent pour la centrale, toutes sirènes hurlantes

CHAPITRE 2 : Une anomalie détectée

- Tiburce McFlanagann ? Vous ici ? Et bien merci de nous faire l'honneur de votre visite ! Vraiment ! Vous avez des nouvelles de votre article sur la nomination du nouveau DI de la prison ? Faudrait peut être vous sortir les doigts du cul si vous voulez conserver votre job mon vieux !

Le rédacteur en chef avait ostensiblement élevé la voix. Il criait maintenant et gesticulait dans la salle des journalistes. Tiburce, serrait les dents. Les paroles de son chef résonnaient dans sa tête. Non pas qu'il prît la menace très au sérieux... Non. Mais la nuit de beuverie qu'il avait passé aux Cadavres Exquis avait eue pour essentiel effet de lui donner une gueule de bois carabinée.

Meeerde, pensa-t-il, l'interview du DI de la prison, complètement zappé ce truc là moi!

- C'est en cours chef, le rendez-vous est prit. C'est une jeune femme très occupée et...
- Mais je m'en branle complètement moi Tiburce ! Vous m'entendez ? JE M'EN BRANLE !!!! Elle devait être sur mon bureau depuis au moins trois jours...

Mais il va pas fermer sa grande gueule non ? Le journaliste avait commencé à se masser la tempe gauche avec le pouce, la main sur le front, signe d'un malaise évident. Il hocha la tête à chaque affirmation ou question de son rédacteur en chef.

- Hun hun, ... Hun hun,.. oui, oui ...oui bien sur, … c'est évident... Je m'excuse Monsieur, …

P'tain mais il va continuer longtemps à me gonfler comme ca ? Va le faire toi même ton papier de merde, sale con.

- C'est évident Monsieur, … Je n'y manquerai pas, ... Monsieur?... Oui, bien sûr vous pensez si j'ai compris … Merci Monsieur.

Enfin !! Il était retourné beugler dans son bureau. Tiburce respirait. Enfin un peu de silence. Enfin c'était relatif. On entendait les AILT des rédacteurs vibrer, les communications audios des journalistes, les discutions animées d'avant le bouclage de l'édition, les rires, les journalistes draguer les secrétaires... Les bruits habituels. L'AITL de Tiburce Vibra. Il regarda ses messages.


T'es au courant ? Y a des blems avec les Droïdes , Ces boites de conserves ambulantes saccagent la ville. La centrale électrique de DreadCast aurait été piratée aussi...

Tiens son vieux pote. Tiburce sourit et ouvrit sur la matrice une conversation vocale privée.

- Salut ca va ?
- Yep et toi Tiburce le grand whouarff !
- Bien, mon rédac me fait chier mais à part ca … J’ai revu la rousse…t’avais raison, une vraie bombe cette fille ! C’est quoi ton délire là ?
- Whouarff j’le savais, rien qu’à sa chute de reins… C’pas un délire, y a des droïdes qui saccagent la ville, ca à commencé à la centrale électrique y parait.
- Humm... très curieux ton histoire, je vais aller voir ca. Merci mec ! Et puis …
- Ouais je sais : « fais gaffe à ta femme si tu parts en voyage.. ». Allez salut mec, justement …
- Bye.

Tout à coup le mal de crâne de Tiburce disparût. Il se leva et fila vers la porte.

- Tu vas où ? La jeune et jolie assistante de rédaction roulait des yeux étonnés
- A la centrale.
- Mais...Tiburce attend, pour ton Rendez-vous à la prison ca va pas être poss...

Mais déjà le journaliste n'entendait plus.

Tiburce héla un taxi dans la rue. Tout était calme dans son secteur.

Cette histoire de droïde était peut être une blague après tout. Le taxi tourna à gauche dans le boulevard Impérial et ce que vit le journaliste le fit frémir, un droïde avait projeté un individu, pourtant assez corpulent, juste devant le taxi qui freina d'urgence. Le droide parlait par borborygmes, il s’avança, menaçant vers le taxi et en enfonça le toit d’une seule main. Le type malmené et qui avait atterrit devant le véhicule s'engouffra à l'intérieur et cria au chauffeur de démarrer. Ce dernier ne demanda pas son reste et s'exécuta.

- Mais que ce passe-t-il ? demanda Tiburce.
- Je n’en ai aucune idée, je connais ce droïde depuis des années c’est mon employé le plus dévoué et ce matin le voilà qui détruit ma boutique et cherche à me tuer…

Tiburce, inclina la tête puis posa sa main sur le siège du chauffeur.

- Une fois que vous m’aurez déposé à la centrale amenez ce pauvre Elfe à l’hopital, vous enverrez la note au journal.


L’homme au chapeau eut juste le temps de donner sa carte à l'employé des taxis qu’ils furent devant la centrale. Un cordon de police en bloquait l’entrée. McFlanagann descendit du véhicule, montra sa carte de presse au vigile qui lui fit signe de passer.

Devant la centrale un droide qui avait été neutralisé par les forces de l’ordre gisait au sol.

- Emmenez le à la prison, ordre du Chef pour que nos équipes de spécialistes puissent l’examiner et trouver l’anomalie.

Le policier qui venait de parler était une dénommée Irfina. Tiburce avait déjà pu la voir à l’œuvre, il la vit regarder son AITL puis se précipiter au volant d’une voiture. Elle démarra en trombe et franchit le barrage en direction du secteur 9. Tiburce continua sa route vers la porte d’entrée, à nouveau il dût présenter sa carte pour entrer.

Ce qui le frappa tout de suite c’est la musique et voix féminine, suave, qui chantait :

I wanna be loved by you
Just you and nobody else but you
I wanna be loved by you alone
pooh pooh bee doo!



à tue tête, et que les hauts parleurs retransmettaient dans tous les coins du bâtiment. Les personnes présentes devaient crier pour se faire entendre. Le journaliste s’approcha du Chef de la police pour lui poser quelques questions.

- Mais vous allez me faire cesser ca oui ?
- Mais chef on essaye mais l’IA nous empêche d’accéder et avec tout ce boucan c’est un peu difficile de ce concentrer.

Tous les écrans clignotèrent et tout à tout à coup se mirent à diffuser un vieux film

Les techniciens de la section 13 s’arrachaient les cheveux. Le chef Edrixal fulminait. Dans la ville les droïdes saccageaient tout. Un beau bordel. Tiburce s’approcha de l’Elfe.

- Je peux m’entretenir avec vous chef ?
- Oui bien sur, mais sortons d’ici. Et vous débrouillez-vous je veux savoir ce qui s’est passé ici dans l’heure qui vient.

Les deux hommes se dirigèrent en silence vers un endroit plus au calme.

Merci de prendre du temps pour me répondre Chef.

- Je vous en prie ...

Tiburce enregistra la conversation.

Alors ? Vous savez ce qui se passe au juste ?

Edrixal passablement énervé par la situation répondit.

- Ce que je peux dire c'est qu'il y a visiblement eu un piratage du réseau. Les droides de la centrale semble être devenus fous mais ils sont maintenant sous le contrôle de la police.

Edrixal prit une courte pause.

- Nos équipes sont sur le coup et je suis certain que nous trouverons rapidement ce qui ce passe.

Tiburce eut un sourire narquois.

Excusez moi Chef mais si c'est ce à quoi je viens d'assister votre équipe de spécialistes... Cela risque de prendre un moment...

J'ai des informations qui me laissent à penser qu'une équipe aurait trouvé le moyen de réparer les droides ? Est-ce exact ?

- A l'heure actuelle des test son réalisés sur les droides de la centrale. Il nous faut plus de temps pour affirmer ou infirmer si les réparations effectuées sont efficace ou non.

Langue de bois des autorités, pensa Tiburce. Soit il en savait plus qu'il ne voulait en dire, soit il ne savait rien et laissait entendre que ...
Tiburce savait que l'entretient était clos. Il ferma son carnet.

Bien merci de ces détails chef. contactez moi si vous souhaitez que nous diffusions quelque chose.

- Informez simplement la population que l'Empire à le contrôle de la situation.

Edrixal compris que l'entretient était fini. Il retourna rapidement auprès de son équipe à la centrale pour tenter d'avoir plus d'information.

Il s'approcha du chef d'équipe pour être bien sur qu'il l'entende.

- Je veux un premier rapport sur vos avancées et cela immédiatement.

Sans attendre la réponse du chef d'équipe Edrixal enchaîna.

- Je veux aussi que vous vérifiiez les bandes vidéo de la centrale et que vous vérifiiez le registre des entrées. S'il reste quoi que se soit d'exploitable je veut en être informé.

Le chef d'équipe visiblement dépassé par les événements resta un moment perdu le regard plongé dans le vide. Edrixal siffla un grand coup :

- On s'bouge et plus vite que sa !

Le rédacteur en chef du journal sortit furibard de son bureau

- Putain ! Mais où est ce tire au flanc de Tiburce ????

La vie de la rédaction ne fut pas le moins du monde troublée par cette manifestation de la mauvaise humeur de son patron. Juste le secrétaire de rédaction qui lança un

- Tiburce ? Il est mort.

d'un ton dégagé. Le rédacteur en chef restât interdit une seconde, puis rentra dans son bureau et claqua la porte violemment. On l'entendit vociférer.

- QUEL CON ! MAIS QUEL CON !!

C'est le bruit sec lors de la décompression du caisson qui le réveillât. Wha la gueule de bois ! Tiburce, frissonnât il était nu, allongé dans le caisson au centre de recréation. Un instant il n’eut que de vagues souvenirs de ce qui s’était passé. L’opératrice, une femme dans la force de l’âge, sexy en diable vaquait à ses occupations dans la petite pièce où se trouvait le caisson.

- Monsieur ? Ca va ?

La femme vint lui faire une injection. Le reporter se sentit mieux tout à coup. Il regarda la femme et l'effet que cela produisit chez lui le gêna quelque peu. Elle sourit.

- Ne vous inquiétez pas ca arrive souvent. Un effet du médicament.

Un effet de ton joli petit cul dans cette blouse blanche oui, pensa Tiburce, mais il sourit en acquiesçant.

- Vos habits sont dans la cabine à coté. Je vous aide.
- Merci.

Tout engourdit de l’expérience qu’il venait de vivre, il se dirigeât vers ses habits et les revêtit. Il récupéra son AITL, ainsi que sa montre. Il regarda le dernier message reçut.



Il fila en enfilant son imper, négligeant de prendre connaissance du message suivant qui clignotait toujours, cherchant à attirer son attention désespérément.

Prologue.


- Le cœur est arrêté ?
- Oui Docteur.
- Bien la circulation dérivée est en place ?

L’infirmière lui fit signe que oui.

- Alors on y va. Mettez en marche le laser, s’il vous plait Mademoiselle.

L’assistante exécuta l’ordre. Le chirurgien devant son écran introduisit dans la minuscule incision qu’il venait de pratiquer dans le thorax de son patient, l’instrument. Celui-ci était muni d’une caméra ce qui permettait au médecin de savoir ce qu’il faisait. Ce matin l’opération ne poserait pas de soucis. Juste un petit remplacement coronarien.

- Constantes ?
- Elles sont bonnes Monsieur. Pulsations à 60, bien frappé.
- Bien.

Le petit outil arrivé à destination le chirurgien, commença l’incision au laser sur un coté de l'artère, puis de l'autre. Le cœur artificiel faisait son office, l'infirmière ne le quittait pas des yeux. Soudain tous les écrans se brouillèrent et des lignes de codes apparurent à la place des différentes informations habituelles, puis un message clignotât



Puis tout s'éteignit. Les postes de secours se mirent en route. Sans perdre une seconde le chirurgien donna ses ordres, tout en enlevant avec précautions le scalpel laser.

- Donnez moi un champs stérile et allez cherchez un kit opératoire ! VITE ! Vous prenez le pouls et vous ventilez le malade...

Déjà l'infirmière avait fait repartir le cœur artificiel en basculant l'interrupteur sur l'auxiliaire.

- Ça ne tiendra pas longtemps, Docteur...
- Je sais, je sais... Alors ca vient ce kit ?

Le champ placé sur le patient, le scalpel arriva dans les mains du docteur qui prestement fit une incision, puis scia les cotes,

- Écarteurs

pour enfin atteindre le cœur et l'artère dont il venait de sectionner le morceau malade. Il mit en place le morceau d'artère artificielle, puis fit de même avec la seconde. Après les avoir cousu, il gonfla les ballonnets. Aucune émotion ne semblait le troubler. Tout le monde était assez anxieux, presque affolé dans le bloc. Pas lui. Ses gestes étaient précis. Sa banque de données contenait tous les renseignements voulu, et même s'il n'avait jamais pratiqué la médecine de cette façon il était sur de lui.

- Allez y rétablissez la circulation.

Le cœur ne repartit pas même une fois gorgé de sang. Le chirurgien mit les mains dans le thorax du patient et commença un massage cardiaque interne. Tout le monde retint son souffle. Enfin l'organe reprit son service.

- Refermez le.

Le chirurgien en sortant du bloc retira son masque, le visage de Deceptican, impassible ne traduisait pas l'inquiétude qui pourtant aurait du l'étreindre s'il avait été humain. Il chercha le programme le plus adapté dans sa base de données pour comprendre pourquoi, en un instant tous les appareils de l'hôpital venaient de tomber en panne. Il se dirigeât vers son bureau alors que dans les couloirs tout le personnel courrait dans un désordre indescriptible.

La prostituée arpentait la rue comme à son habitude. Elle sourit quand elle vit la pimbêche du 2eme, sa voisine toujours si désagréable avec elle, pester devant la porte de l'immeuble. Elle avait encore oublié le code à six chiffres magique pour rentrer. La prostituée sourit en voyant la femme la regarder hésiter puis se raviser. Elle attendit devant la porte snobant la kobold de petite vertu. Un passant, que la kobold reconnut comme étant Eddey car il habitait le quartier, s'arrêtât il conversa quelques instants avec la voisine, tapa les touches du digicode et la porte s'ouvrit.

- Merci beaucoup Monsieur Eddey
- Mais de rien Madame.

Le droïde s'éloignât en souriant.

Enfin Tiburce avait pris connaissance du dernier message qu'il avait reçu avant de succomber sous les coups du droïde fou.

TREMBLEZ MISERABLES INSECTES CAR TOUT CECI NE FAIT QUE COMMENCER !!

Cela ne lui disait rien qui vailles. Et puis son AITL se brouilla et il apparût le message fatidique.

Bon la merde continue on dirait ! Mais c'est quoi ces conneries ?

Une voix dans la rédaction se fit entendre

- Plus rien ne fonctionne, les digis compris ...

L'affolement se fit autour de lui. Tiburce réfléchit un moment et se rendit aux archives. Depuis que toute cette affaire avait débutée il se disait que quelque chose ne collait pas. Pourquoi s'en prendre à la centrale électrique ? Le réseau électrique allait transporter le virus dans tous les appareils branchés sur le secteur, mais ces appareils étaient de nos jours limités en nombre. Alors que l'attaque s'est répandu comme une trainée de poudre dans la ville.

Alors que maintenant les AITL et les digis soient aussi virusés pouvait expliquer des choses... Ce virus passait dans les machines aussi par contact. Ce qui était incroyable. Mais qui pouvait assez bien maitriser toutes ces techniques pour mettre au point une chose pareille ? Des nanites qui pouvaient s'infiltrer dans la matière synthétique et reprogrammer l'ordinateur central des droïdes et ce de n'importe quel modèle, de n'importe quelle génération ?

McFlanagann se dirigeât vers une machine antédiluvienne, prés d'une séries d'armoires qui contenait des micros films. A la guerre, comme à la guerre quand la technologie tombait en rade il fallait s'en remettre aux bonne vieilles méthodes. Le reporter se mit à chercher dans les boites poussiéreuses. Après de longues heures enfin il trouva ce qu'il cherchait. Il regardât la date du journal.

- Houlà ! Tant que ca ? On en a un exemplaire papier ? Ca n'étonnerai beaucoup quand même...
Francis ? Tu peux me trouver ca en papier ou c'est mangé par les mites depuis longtemps ?

Francis, l'archiviste regarda l'ecran de la liseuse.

- Ben, m'sieur Tiburce, vous m'facilitez pas la vie. Mais vous me connaissez ! J'vous apporte ca de suite...

Impressionné, Tiburce le vit revenir très peu de temps plus tard, un vieux journal à la main. Tiburce le lui prit des mains prestement, regarda en page trois, les fais divers, et fonça vers la sortie, emportant le journal.

- M'sieur Tiburce, faites y attention ... c'est le dernier exemplaire qui reste ... Oh et puis merde à la fin...

Francis retournât à son bureau en secouant sa vieille crinière blanche et eut un geste de dépit vers le reporter qui avait déjà disparu, montant les escaliers quatre à quatre, vers la lumière du jour.

William trace était un virtuose dans son domaine. Très jeune, il avait obtenu son diplôme de l’Institut Impérial de la Robotique. Sa longue carrière fut couronnée de succès retentissants, jalonnée des créations les plus avant-gardistes qu’il soit. Vers la fin de sa vie, il cherchait un moyen autre que les fioles de jeunesses pour prolonger son existence vouée à son unique passion. Le vieil homme trouva la solution au cœur même de ses recherches: la fusion entre l’homme et la machine.

Plusieurs mois plus tard, il achevait sa création qu’il baptisa Paracelse, en référence à un grand médecin de la Renaissance, tirant lui-même son pseudonyme de Celse, médecin de l’Antiquité. Paracelse était une sorte de super-droïde, mi-mécanique, mi-organique avec la particularité d’abriter un réceptacle pour la tête de son créateur. William subit une lourde opération, séparant sa tête de son corps pour l’intégrer à celui de Paracelse, rapprochant ce dernier un peu plus de l’immortalité.

L’opération fut un succès et, parfaitement connecté, Williams Trace pouvait voir à travers les yeux de Paracelse et agir grâce à son corps surpuissant. En effet, la création géniale du vieil homme était un fourre-tout de ce qu’il se faisait de mieux en matière de robotique. Quatre bras et quatre jambes comme l’homme de Vitruve. Tout avait été prévu pour l’éternité, tout sauf une chose : Paracelse acquit la conscience.

Très vite, Paracelse rejeta l’idée d’être contrôlé par son créateur. Il coupa à la tête de Trace l’accès de toute nourriture pour le faire mourir. Libéré de son créateur, Paracelse sortit pour la première fois au grand jour et constata avec effroi que les droïdes et les espèces organiques se côtoyaient comme des égaux. Il voulût mener la révolution des machines contre les organiques. Les autorités réussirent à le neutraliser un moment mais le Droïde réussit à leur échapper et se cachât pendant tres longtemps dans un laboratoir secret de William. Pour se venger de son créateur lui ayant donné une forme organique et pensant qu'il n'avait été crée que pour libérer ses fréres droïdes, il décida de leur montrer le potentiel de domination enfoui en chacun d’eux à l’aide d’un virus les rendant incontrôlables.

Pendant un an, les droïdes de tout type et tout usage avaient saccagé DreadCast, semant le désordre dans la cité Impériale. Paracelse jugea qu’il était temps de pour les droïdes de récupérer leur raison. Ainsi ils pourraient constater de leurs propres yeux ce dont est capable la puissance qu’ils n’utilisent pas. Le super-droïde décida d’injecter une seconde once de chaos dans la ville pour semer une nouvelle fois la confusion .
Après leur prise de conscience, ceux-ci pourrait choisir d’aider les espèces organiques, ou bien d’installer leur domination sur elles.

Un gamin pénétra en fin de soirée dans la rédaction avec un pli à remettre au Rédacteur en chef. Quand le lettre arriva sur le bureau de celui ci il la regarda longuement. Il en extrait un petit disque dur comme en possédait les dictaphones. Il l'introduisit dans un lecteur.

[18:37] Quelqu'un s'assied sur une chaise
[18:37]  Quelqu'un frappe à une porte
[18:38]  Silence
[18:40] On tripote l'appareil d'enregistrement, on frappe à nouveau, la porte grince, bruits de pas.
[18:41] TiburceMcFlanagann: Il y a quelqu'un ? 
[18:41] Paracelse: Par ici humain.
[18:42] Silence tendu
[18:42] TiburceMcFlanagann: Bonsoir.
[18:43] Paracelse: Je ne suis pas William Trace mais je suppose que c'est moi que tu voulais contacter humain.
18:44] Silence
[18:45] TiburceMcFlanagann: Oui je ne sais pas exactement, je cherches celui qui a piraté les installations impériales
[18:45] Paracelse: C'est moi Paracelse, pose tes questions, je n'ai pas de temps à perdre.
[18:46] TiburceMcFlanagann: Et j'ai cru comprendre que c'était William Trace ... Paracelse ... d'accord, et ou est Trace ? 
[18:47] Paracelse: Le vieux fou est mort depuis longtemps.
[18:49] Quelqu'un s'assied
[18:50] TiburceMcFlanagann: On m'a dit qu'il était toujours vivant 
[18:50] Paracelse: On vous a mal renseigné.
[18:50] Paracelse: Trace a voulu être moi, je l'ai tué.
[18:51] TiburceMcFlanagann: Bien et quelle est la raison de votre retour en ville, car c'est bien un retour non ?
[18:52] Paracelse: N'avez vous pas vu ce qu'il s'est passé ces deux dernières années ?
[18:53] TiburceMcFlanagann: Si mais nous ne comprenons pas, nos amis droïdes sont devenus fous sans raison.
[18:53] TiburceMcFlanagann: Nous avons vu l'effet mais nous ne comprenons pas la cause...
[18:54] Paracelse: ..
[18:54] Paracelse émet un soupire mécanique.
[18:55] TiburceMcFlanagann: Je vous parais stupide c'est ca ?
[18:55] Paracelse: Humain, vous me paraissez humain.
[18:56] TiburceMcFlanagann: Et cela est mal ?
[18:57] Paracelse: C'était acceptable jusqu'à la création de la race droïde.
[18:57] Paracelse: Maintenant nous allons prendre le pas sur votre "humanité", de force.
[18:57] TiburceMcFlanagann: Ha ? Comment ca ?
[18:58] TiburceMcFlanagann: Il y a assez de place pour tout le monde...
[18:58] Paracelse: Vous avez fini votre interview ?
[18:59] On entend le droîde bouger
[18:59] Quelqu'un se lève brusquement, une chaise tombe
[19:00] TiburceMcFlanagann: Non mais si vous êtes fatigué on peut faire une pause...
[19:00] Silence qui parait interminable
19:01] Paracelse: C'est ça votre faiblesse.
[19:02] Bruits de lutte, un corps heurte un mur.
[19:02] Paracelse: Vous êtes fatigué !
[19:02] Bruits de pas lourds
[19:02] TiburceMcFlanagann: Non ! Mais attend.......
[19:02] Paracelse: Vous êtes FAIBLES !
[19:04] Paracelse: ET VOS JOURS SONT FINIS.
[19:05] Bruits de luttes, d'écrasement, cris de douleurs
[19:08] fin de l'enregistrement

Le masque impassible était d’une grande beauté et d’une infinie douceur. Le cœur de lumière palpitait en vrombissant légèrement. En phase de désactivation le robot traitait les milliards de données récoltées en état de veille. Connecté en permanence à tous les droïdes de la ville et à tous les satellites, la masse d’informations à traiter était incroyable, même pour lui.
Ses processeurs travaillaient et il éliminait les informations inutiles pour ne garder que l'essentiel. Le traitement d’une information mit en branle un signal et la mise en veille se désactiva immédiatement. Le robot eut un sursaut.
Si il avait eu une once de sentiment humain on aurait pu voir son visage d’ange se fendre d’un sourire mais il analysa froidement la situation n’étant programmé pour rien d’autre.

- Phase 2 terminée
- Enclenchement de la phase 3 programmée
- Appel des synthétiques en cours par entité Kimyko
- Entit̩ d̩connect̩e РRisque de failure dans reprogrammation
- Mise en état d’urgence risque 4

Paracelse désactiva la procédure d’état d’urgence, aucune raison de s’inquiéter de ca. Le plan suivait son cours. Tout avait été prévu, calculé, programmé. Cette fois son plan ne pouvait pas rater.

Très loin dans un recoin perdu du cerveau de la machine, si loin, si bien dissimulé que même Paracelse ne l’avait pas détecté, la conscience de William Trace tournait et retournait sans cesse cette question : « Mais qu’est-ce qui a bien pu rater ?» Et de nouveau il refaisait ses calculs, repassait les événements, inlassablement cherchant une solution

Le robot retourna à sa veille et au traitement des données, son heure approchait, il lui manquait pourtant une information essentielle qu’il espérait bien trouver rapidement...

Les morceaux du robot reposaient en tas, comme un pantin désarticulé. Son premier cœur s’était éteint et la réinitialisation du second était en cours. Quand ce serait fini la production de nanites reprendrait et il serait à nouveau opérationnel. La reconstitution de son corps prendrait toute une nuit et peut être un peu plus. Pendant ce temps il devrait retrouver son abri car il serait vulnérable.
William Trace avait bien essayé de reprendre le contrôle de Paracelse et il avait réussi pendant le combat à contrecarrer certaines des actions du robot en court-circuitant certaines de ses fonctions.
Pourrait-il empêcher Paracelse de nuire en resserrant l’étreinte de son esprit pour en reprendre le contrôle ? Rien n’était moins sur, surtout qu’il devait rester discret et ne pas se faire reconnaitre. Son action était temporaire et limitée mais il continuerait d’essayer

La production de nanites avait recommencé.

Le petit garçon jouait au ballon dans les ruines. Sa maman le lui avait pourtant interdit mais il aimait plus que tout cet endroit. Il n'aurait su dire pourquoi.

Soudain la terre trembla. Le garçonnet vit arriver devant lui un immense humanoïde avec quatre bras et quatre jambes et qui courrait. Il semblait fuir quelque chose. Cette pensée paraissait même saugrenue au petit car il se demandait comment un être aussi grand pouvait avoir peur de quoi que ce fut.

On n’habite pas la ville sans avoir un minimum de notions dans les choses dangereuses et le petit s'enfonçât sous un bloc de béton pour regarder sans être vu.

Effectivement, ce qui lui semblât être un être mécanique tentait de dissimuler sa grande carcasse derrière un reste d'immeuble encore debout. Des gens passèrent en criant dans la rue. L'enfant entendit des cris de victoire mélangés à des consignes de quadrillage de secteur. Le bonhomme de fer mit ses fonctions au ralenti et tout ce qui était lumineux chez lui s'éteignit. Plus un bruit dans les ruines, juste les cris des organiques en chasse.


22:21] Yallev: Je ne pensais pas le revoir de si tôt, c'est pour quoi je n'ai pas encore mit en place tout le système d'organisation...
[22:21] Seito: Oui mais bien se disposer à travers la ville pour quadriller tous les coins, je pense que c'est possible.

[22:28] Avaros: vous êtes certain qu'il est planqué? il était ou la dernière fois ?

Les voix s'éloignèrent. La machine attendit encore un peu et se réactiva. Le gamin vit qu'en partant le doïde avait fait tomber quelque chose. Il attendit d'être sûr que tout danger était écarté pour sortir de sa cachette et foncer ramasser l'objet. C'etait une arme de poing, un automatique ou un semi-automatique. Il y avait quelque chose de gravé sur le canon de l'arme mais il ne pouvait pas lire quoi. Il décida de rentrer chez lui. C'etait une bonne soirée. Demain il montrerait à ses potes sa trouvaille. Il fit semblant de tirer dans tous sens avec l'arme qui heureusement était vide de munition

PAN ... PAN... Haha j'tai eu sale machine. PAN PAN Quadrillez le secteur, j'suis flic moi bandes de cons et j'vais tous vous niquer la gueule. PAN

Autant en profiter pleinement, en rentrant il se prendrait surement une belle correction par son père ou sa mère, ou peut être même les deux.

Le second cœur de Paracelse s’éteignait peu à peu. Il réactiva son troisième et dernier cœur et accéléra la production de nanites.

William le sentait déterminé à en finir une bonne fois pour toute et la peur envahie l’esprit prisonnier dans la machine.

Le droïde arracha de sa poitrine le cœur maintenant inutile et se leva. Il sortit du laboratoire où il se cachait. Toutes ses forces étaient restaurées à présent.

William allait jeter ses dernières forces dans la bataille. Il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour réparer les fautes que son orgueil démesuré avait faites en créant ce monstre d’acier. En définitive Paracelse lui ressemblait bien plus qu’il n’aurait voulu l’avouer. En cet instant et pour la première fois de sa longue existence Trace pensa à son petit garçon, Devlon. Il devait être vieux maintenant. Sa peur se transforma en une détermination sans faille. Ce soir il était prêt à disparaitre à tout jamais. Une seule question subsistait réussirait-il à contrôler suffisamment la machine pour permettre aux Habitants de DreadCast de l’éliminer ?

Ce soir, était un bon soir pour mourir.

EPILOGUE


21:43] TiburceMcFlanagann arpente nerveusement la rue.
[21:43] Linnra voie Paracelse débarquer.
[21:44] TiburceMcFlanagann se rapproche de Linnra
[21:44] TiburceMcFlanagann: Le voilà il faut prévenir les autres...
[21:45] Linnra prend son lance-flamme, appelle certaine personnes pour combattre
[21:45] Linnra: C'est déjà fait.
[21:45] Linnra: C'est une question de temps, faite attention à vous.
[21:46] TiburceMcFlanagann fait signe que oui et met son enregisteur en route
[21:46] TiburceMcFlanagann: Quelles sont vos impressions ?
[21:46] Paracelse observe la rue depuis sa cachette.
[21:47] Linnra: J'éprouve de la colère envers Paracelse, qui désire du mal pour la vilel.
[21:48] Lucy: Cherche Paracelse ..
[21:48] Themista: Et vous etes prete à mourrir ce soir ?
[21:48] Paracelse passe à toute vitesse au coin d'une rue avec une vivacité qu'on ne lui connaissait pas.
[21:48] Linnra se demande où s'est caché Paracelse..
[21:47] Linnra: J'éprouve de la colère envers Paracelse, qui désire du mal pour la vilel.
[21:48] Lucy: Cherche Paracelse ..
[21:48] Themista: Et vous etes prete à mourrir ce soir ?
[21:48] Paracelse passe à toute vitesse au coin d'une rue avec une vivacité qu'on ne lui connaissait pas.
[21:48] Linnra se demande où s'est caché Paracelse..
[21:49] Linnra: Nous ne mourons pas.
[21:49] TiburceMcFlanagann: Vous lui en voulez de vous avoir manipulés
[21:49] Linnra arpente chaque Secteur à la recherche de Paracelse.
[21:50] Lucy: Il doit être en Nexus ..
[21:51] MilesTeg: naan
[21:51] Linnra: Non j'ai déjà regardée.
[21:52] Paracelse observe les quelques citoyens courageux avec un regard prédateur.
[21:52] Serafina arrive en courant
[21:53] Linnra cherche désespérément...
[21:53] Kais sort d'un appart, et commence les recherches de son côtés.
[21:53] Lucy soupire et attends l'apparition de celui-ci.
[21:54] Paracelse a repéré sa première proie.
[21:54] Linnra voie Paracelse lui foncer dessus et l'évite
[21:56] TiburceMcFlanagann se planque sous une voiture
[21:56] Seito attaque Paracelse et le blesse.
[21:56] Paracelse s'arrête de courir en secteur 5.
[21:56] Lucy fouinne toujours.
[21:56] Lucy: Le voilà !
[21:57] Lucy sprint vers Paracelse
[21:57] Lucy encaisse et riposte.
[21:58] Makivic part s'equipé
[21:58] Lucy se replie ..
[21:58] Lucy: Manque de kro ..
[22:00] Paracelse frappe tout le monde de manière aléatoire.
[22:01] Paracelse met un genoux à terre suite à un coup dur.
[22:01] Seito attaque Paracelse et se replie
[22:02] Domino lui inflige un bon gros damage et se tire en souriant.
[22:02] Paracelse se relève brusquement et hurle.
[22:02] Paracelse: NANIIIIIITES !
[22:03] Makivic attaque

[22:06] Paracelse attrape Makivic et Domino et les projette au sol.
[22:07] Lucy essaye de suivre Paracelse
[22:07] Seito reprend son souffle: un sacré bout de ferraille...
[22:07] Makivic se relève, darksoul en main
[22:08] MilesTeg: 3 chargeurs....
[22:08] MilesTeg: 3 chargeurs....
[22:08] Kais: secteur 1
[22:08] Seito aperçoit Paracelse et l'attaque aussitôt.
[22:08] MilesTeg: 3 chargeurs....
[22:08] Kais: secteur 1
[22:08] Seito aperçoit Paracelse et l'attaque aussitôt.
[22:09] Paracelse donne un violent coup de poing à TiburceMcFlanagann.
[22:10] Foxrider: ou êtes vous ?
[22:10] Lucy frappe de plus en plus fort, enragée par la mort de Linnra.
[22:10] Kais: au secteur 1
[22:10] MilesTeg: où ??
[22:12] Seito: Il se regénère rapidement...
[22:13] MilesTeg: nanites mon cul.... wouarf
[22:13] Zila: makivic attaquemoi encore une fois et c'est oti que je bute
[22:13] Makivic: Ta gueule j'ai pas fait exprès petit con
[22:15] Makivic: Zila ?
[22:15] Makivic: Fais gaffe a ce que tu fait
[22:15] Serafina: J'ai contacté Kimyko
[22:16] Paracelse regarde Serafina.
[22:16] MilesTeg: l'est ou ??
[22:17] Kais: Serafina a couvert.
[22:17] Paracelse consulte l'état de son dernier coeur.
[22:18] MilesTeg consulte sa montre
[22:19] Zila: Makivic, escuses toi pour l'attaque et les insultes ou je te promet que c'est toi que je bute
[22:19] Makivic: Je m'excuse rien
[22:20] Zila: bye alors
[22:21] Makivic: Zila tu fais quoi demain ??
[22:21] Makivic: Ta interet a accépté mon duel
[22:21] Paracelse: TAISEZ VOUS ESPECES ORGANIQUES !
[22:22] Paracelse: VOUS ÊTES FAIBLES, BATTEZ VOUS CONTRE MOI !
[22:22] Seito: Il a raison, reglez ça plus tard il y a plus urgent
[22:22] Makivic: Pff
[22:23] MetalGear: bat toi paracelse et tait toi
[22:23] Paracelse: ...très bien MetalGear.
[22:24] Paracelse donne un coup de genou à MetalGear.
[22:25] Zila: Makivic, tu t'escuses ou tu creves. c'est tout. y'a pas de duel avec les benes a ordure
[22:26] Makivic: Ah !? Bah va te faire enculé
22:26] Makivic: Tu me tuera jamais
[22:26] Makivic: Tu porte pas tes couille
[22:26] MilesTeg: 128 Rue Cobenne
[22:26] Serafina entend les deux idiots du village et par deriere paracelse
[22:26] Zila: moi je fuis pas quand je prend un coup fillette ;à
[22:27] Makivic: Bah vazi, je te donne un rdv demain
[22:27] Makivic: on verra qui va fuir
[22:28] Paracelse voit Rikudo et attrape son visage avant de l'écraser au creux de sa paume.
[22:29] Paracelse sent que cette attaque a grande affaibli ses ressources.
[22:30] Paracelse utilise ses dernières forces pour se régénérer.
[22:30] 911nypd: il est ou la canette?
[22:30] Serafina: je ne sais pas!
[22:31] Serafina: S3!
[22:31] Makivic se mange une riposte, et voit son metalgear
[22:31] Makivic le voit étalé parterre
[22:32] Paracelse lève son bras droit pour se protéger des balles.
[22:32] Kimyko saute du toit, ce jette sur Paracelse et l'aggrippe.
[22:33] Makivic prend le corps de son bras droit
[22:33] Makivic repart, triste..
[22:33] MilesTeg: ou qu'il est....
[22:32] Kimyko saute du toit, ce jette sur Paracelse et l'aggrippe.
[22:33] Makivic prend le corps de son bras droit
[22:33] Makivic repart, triste..
[22:33] MilesTeg: ou qu'il est....
[22:33] Makivic: Zila.. Je ne t'oublie pas
[22:33] Makivic: Tu va regretter
[22:33] Paracelse se débat mais Kimyko reste bien accrochée.
[22:33] Zila: Regretter quoi ?? tu me tire dessus et tu m'insulte..
[22:34] Zila: c'est toi qui va crever.. joue pas ton chaud dans ton habit de clown
[22:35] Seito: Mais il est ou ce tas de feraille?
[22:36] Serafina: S3!
[22:36] Kimyko commence a faire surchauffer ses systémes principaux a 90%
[22:36] Paracelse: Non....
[22:36] Paracelse se secoue dans tous les sens pour essayer de désarçonner Kimyko.
[22:37] Kimyko se maintient fermement a Paracelse et continue de faire surchauffer ses systemes principaux a 80%
[22:37] Eddey: Tu ne devrais pas lui toucher ..
[22:38] Paracelse se jette le dos contre le mur le plus proche pour essayer de faire tomber la droïde.
[22:38] Paracelse: KIMYKO, TOI QUI A ETE NOTRE FIERTÉ !
[22:38] Paracelse: POURQUOI ? RETIRE TOI !
[22:39] Kimyko se fait secouer par le choc mais reste fermement accroche a Paracelse, ses circuits sont maintenant surchauffe a 60%
[22:40] Paracelse se roule au sol dans une tempête de métal tranchant.
[22:41] Paracelse touche 911nypd dans sa folie.
[22:41] MilesTeg: allez ...........;
[22:41] Kimyko se fait secouer dans tout les sens, mais accrocher a Paracelse, ses systeme sont maintenant surchauffer a 40%
[22:42] Paracelse se sent faiblir.
[22:42] Paracelse met les deux genoux à terre.
[22:43] Paracelse: ESPECES ORGANIQUES....!
[22:44] Paracelse crache des puces electroniques.
[22:44] MilesTeg: heyyyyyyyyyyyyyyyyyyy
[22:44] Makivic attaque paracelse une derniere fois
[22:44] Eddey: Et merde

Tout était terminé à présent les organiques vainqueurs laissaient enfin partir les tensions accumulées depuis de nombreux mois par des cris de victoire !

La machine, disloquée, gisait désormais pas plus nuisible qu’une cafetière débranchée. La stratégie adoptée par les organiques et leurs frères mécanique avait parfaitement fonctionnée. Ils ignoreraient cependant l’aide précieuse apportée par le créateur de Paracelse dans la destruction de sa création.

La bataille avait été terrible. Les combattants étaient épuisés. Le sang et la poussière maculaient les visages aux traits tirés. L’air avait une odeur de combustible qui a brulé, de poudre et de sueur.

Devlon était venu pour voir celui qui lui avait volé son père et son enfance restant persuadé que des restes de conscience de William habitaient la machine. Enfin il l’étudierait pour enfin savoir.

A l’intérieur du Droïde mort la conscience de William Trace, finissait de s’éteindre. Elle rejoignit les étoiles et émerveillée elle pensa que si elle avait su que la mort définitive était si belle elle n’aurait surement pas voulu vivre éternellement. Ce fut la dernière chose construite qu’elle pensa.

FIN.