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Mai

Cette montagne au loin
où la chaleur du jour
s'en est allée

(Ueshima Onitsura)

Les terres desséchées qui bordent la cité permettent de se rendre compte que la Terre est morte. Il n'y a plus d'eau, plus de pétrole, et les appareils solaires sont assez peu performant. La psychose du nucléaire est suffisante pour que l'on n'utilise plus d'uranium et la fusion nucléaire semble en effrayer plus d'un. Il s'avère donc "naturel" de trouver d'autres énergies pour survivre (ou tenter de survivre sans énergie, mais je crois que c'est peine perdue). C'est pour cela qu'aujourd'hui on utilise le meilleur compromis entre dangerosité et efficacité : les cristaux farins.
Ah ! L'énergie farin. Que de mystères ces cristaux nous ont apporté. Je me souviens avoir été réquisitionné après l'explosion des cuves énergétiques du STV afin de les réparer et d'en concevoir de nouvelles. Je suis toujours prêt à aider les autres, mais j'aime à travailler seul, et cet épisode a conforté l'idée du fait que je me débrouille toujours mieux en solo.
Je ne cherche pas à me vanter, mais je possède un diplôme supérieur de physique quantique. Ce diplôme atteste non seulement de mon engouement pour ce domaine mais également de l'expérience que j'ai pu accumuler à ce sujet. Autant dire que lorsque je parle de cristaux farins, c'est pas comme si je parlais de tricot.
Le problème, c'est qu'on attribue toujours le rôle de la calculatrice à l'androïde de service. Pendant le meeting avec les autres ingénieurs, j'avais tenté de proposer quelques idées, mais elles furent toutes refusé par le 'chef' auto-proclamé qui déblatérait sa théorie comme une clepsydre qui se vide. Je fus donc finalement préposé au traçage des plans et aux calculs sur le projet (youpi), sans pouvoir espérer que mes idées voient le jour.
Je pense sincèrement que c'est dommage. Dès qu'on commence à parler d'antimatière, c'est comme si on se mettait à parler de magie ou d'alchimie : on vous traite de fou et on vous dit que vous voulez faire imploser l'Univers, ce qui est parfaitement absurde, bien évidemment.
De la même façon, on a mis plus de mille ans à maîtriser ne serait-ce qu'un peu le domaine de la physique quantique, et on est toujours pas prêts à l'utiliser au quotidien, ce qui fait que ce domaine a été rabaissé au rang de jouet pour scientifique, de facétie de laboratoire.
À la place de tout ces beaux systèmes hadroniques de fermions de seconde catégorie, on s'échine encore et toujours à utiliser les même systèmes que l'on juge transposables à tout et n'importe quoi.
Je ne vise personne, et je ne veut pas m'attirer les foudres de qui que ce soit, mais le tritium, c'est juste un atome d'hydrogène avec deux neutrons. C'est neutre, non radioactif, et ça n'a qu'un seul usage : la fusion nucléaire.
En parlant de fusion nucléaire, je tiens à démentir la dénomination de "plasma" pour la catégorie de fusils concernés. Les fusils au "plasma" n'ont rien à voir avec du réel plasma issu de la fusion de deux atomes, mais plutôt du plasma dans le sens d'un gaz sur-ionisé par...
...
Ok je la ferme.
Toujours est-il que j'ai réussi à me débiner de manière assez prodigieuse, et je n'ai pas travaillé sur le projet d'amélioration des cuves du STV. Lorsque quelques jours plus tard, l'orage magnétique a fait rentrer en surchauffe la seule cuve active (tiens donc, c'est marrant ça), on m'a encore réquisitionné pour résoudre le problème et je me suis encore retrouvé avec les mêmes personnes, et ça c'est encore passé de la même manière.
Arrêter la surchauffe d'une cuve n'est pas une opération compliquée : on décharge et on refroidit (la cuve reste éteinte une dizaine de minutes maxi et tout le monde est content). Mais plutôt que de faire ça et de se concentrer sur quelque chose d'un peu plus important (je sais pas... l'orage magnétique par exemple ?), on s'est dit "tiens, laissons la cuve en fonctionnement pour voir comment ça évolue", ce qui est globalement équivalent à "tiens, laissons le cœur du réacteur rentrer en fusion pour voir ce que ça fait".
Je n'ai pas attendu plus longtemps. J'ai profité d'un androïde souffrant qui était là pour m'éclipser. Je l'ai soigné puis je suis parti; ni vu ni connu.
Que l'Imperium me pardonne, je travaille vraiment mieux tout seul. Et que mes collègues me pardonnent aussi, je suis un peu perfectionniste, et j'aime faire avancer le Schmilblick à ma manière, en utilisant mes techniques.
Et c'est pas parce que j'aime la physique quantique que je menace de faire exploser l'univers.
L'iris reste bleue, même sous la nuit étoilée

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Réflexion
01 Avril 2012
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