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Kaeso Vopiscus Rex, qui es-tu?

Créé par Inconnu le 17 Janvier 2013 à 19:09

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Inconnu Posté le 17 Janvier 2013 à 19:09 #1
Vopiscus


"Noli oblivisci quis sis neque unde veneris"



[¤Ambiance musicale¤]




L'endroit est vide, humide.
La planque est glauque, méprisable.


Seuls quelques rideaux blancs, formés par la lumière de la ville qui se faufile dans les failles des murs, viennent couper la noirceur ici et là.
Il pleut dehors, et il pleut à l'intérieur aussi.

C'était un homme trop fier pour ce qu'il était, un homme trop droit pour ce qu'il était.
C'est un homme fier de vouloir devenir, un homme droit pour ce qu'il sera.
La démarche assurée, un homme se déplace pieds nus sur un sol mouillé.
Un homme grand et massif, trop costaud pour ce qu'il est, se dirige vers un vieux meuble pourri par l'humidité.

Un meuble sur lequel est placé un masque métallique noir trop propre pour l'endroit où il se trouve.


Un homme qui parait solide passe ses doigts sur l'emblème à trois pointes qui se trouve sur son masque.

"N'oublie pas qui tu es, ni d'où tu viens."


D'un geste lent, les doigts d'un homme ambitieux viennent désormais se poser sur son visage pour se frotter à une barbe trop rude pour ce qu'elle devrait être.

"N'oublie pas qui t'a fait, ni qui te donne sans compter tes souffles d'hier et de demain."


Un homme, humain, porte ce masque à son visage, pour sceller qui il est.
Un homme, humain, porte ce masque pour montrer ce qu'il est.




"N'oublie pas pour qui tu es ce que tu es. N'oublie pas pour qui tu deviens ce que tu deviens. Forge toi bien, car peu d'hommes ne peuvent supporter n'être que ça."
Inconnu Posté le 17 Janvier 2013 à 19:11 #2
Noli oblivisci



Il tombe à pieds joints dans le petit sous-terrain aux murs de pierre. Ses bottes renforcées se noient maintenant dans un fond d'eau. Il avance, pas à pas, maladroitement, les pieds qui sillonnent dans l'eau . Il sait pourquoi il est à cet endroit, mais il ignore pour qui.
Soudain, une voix féminine brise le silence lourd des tunnels pour se cogner aux murs humides.


"Kaeso Vopiscus Rex..."


L'homme s'arrête et fait demi-tour pour se trouver face à une femme, elfe, vêtue d'une veste de cuir, d'un pantalon jeans bleu serré et de bottes noires. Son réflexe est de reculer d'un pas vers l'arrière. Un seul pas.

"Avez-vous peur?"


Erreur, ce pas, il ne voulait pas le faire. Il s'avance vers la femme de plusieurs enjambées pour lui faire oublier ce simple pas vers l'arrière. Il parle, sa voix rauque et étouffée résonne d'un ton monotone mais assuré.

"Qui êtes-vous?"


La femme, trouvant que l'humain se trouve désormais trop prêt d'elle, place sa main devant elle lentement et doucement. Sa paume et ses doigts fins se posent sur le torse de l'homme. Le geste avait pour but de stopper l'homme, mais celui-ci continue, toujours prêt à prouver son assurance. Il mène maintenant la danse. Elle suit, elle recule. Elle suit le rythme.
À la question, elle secoue la tête pour souligner son refus de répondre. Elle fixe l'endroit où devrait se trouver les yeux du masqué, sans pouvoir y déceler ni yeux, ni émotion. Aucunes expressions, aucun miroir de l'âme.
Elle rétorque.


"Et vous?"


"Vous l'avez dit tout à l'heure."


Les pas de danse s'enchaînent toujours, dans l'eau, en symbiose.

"Vous êtes plus qu'un nom. Plus qu'un masque, j'ose croire."


Sur ces mots, la femme glisse ses fins doigts de sa main libre sous le masque de l'homme, au niveau du menton. Elle menace de le retirer. L'homme place ses doigts de sa main large autour du cou de la femme. Il menace de l'étrangler. La sensation est la même d'un côté comme de l'autre. Pas à pas, il avance, elle recule.

"Vous vous trompez."


Elle tire sur le masque. Il crispe ses doigts autour du cou. La voix féminine de l'elfe est désormais étouffée, elle aussi.

"Aurez-vous un jour le courage de cesser de vous inventer?"


La danse ralenti de plus en plus et s'arrête finalement. La femme relâche lentement le masque par respect. L'homme défait son emprise en même temps.
L'elfe laisse une caresse sur le côté du masque froid comme l'on caresse une joue. Elle chuchote.


"Noli oblivisci quis sis neque..."


L'homme répond du même ton employé depuis le début de la conversation en prenant le poignet de l'inconnue. Il détache la main de son masque, afin de mettre fin au geste qui se voulait peut-être tendre, peut-être rassurant.

"unde veneris."


Il hoche la tête et libère le poignet qu'il tient.
La femme tourne les talons sans plus de questions, sans dernier regard ni salutation, et disparaît dans l'ombre des tunnels.

Le masqué fait un pas vers l'arrière en tirant son masque vers le bas avec le pouce et l'index. Il tourne les talons et disparaît à son tour.






Dans l'endroit désert résonne un dernier échange de paroles.

"Vopiscus...Dites-moi au moins... êtes-vous quelqu'un de mauvais?"


"Non... Je ne suis ni mauvais, ni quelqu'un."


Un léger silence.

"Quoi, alors?"


Aucune réponse. Au loin, des bottes quittent le fond d'eau.



Inconnu Posté le 17 Janvier 2013 à 19:12 #3
Ambo







L'humain masqué s'approche de la fenêtre de son appartement après s'être débarrassé de ses lourds effets personnels. Une fenêtre d'un premier étage qui porte sur une rue déserte à cette heure-là, une fenêtre à travers laquelle on ne voit pas vraiment, à cause de la pluie. Pour mieux voir, l'humain retire son masque de métal noir. À la vue d'un homme l'autre côté de la fenêtre une fois les yeux ouverts, il sursaute silencieusement, et laisse tomber le masque. L'homme à l'extérieur s'approche de la fenêtre, et cogne sur le verre du bout de l'index.
Vopiscus ouvre la fenêtre.


Que faites-vous?


L'homme lève la tête vers lui, vers ce masqué qui ne l'est pas à l'instant. Cet homme, celui à l'extérieur, a bien rangé ses mains dans ses poches de pantalons, et il regarde l'homme, celui qui devrait avoir un masque.
Cet homme, celui aux mains cachées, a un visage fin aux traits sérieux, une bouche aux lèvres fines sur laquelles se dessine un sourire à l'instant, un sourire encerclé d'une barbe de style Wide Goatee. Sur sa pommette gauche: Une bonne cicatrice venant gâcher un visage n'ayant pas d'autres défauts.


Puis-je?


Sans attendre la réponse, l'homme, celui à l'extérieur, sort sa main gauche de sa poche pour aller la poser sur le torse de Vospiscus, et pousser celui-ci plus loin de la fenêtre, pour se frayer un chemin à l'intérieur, par la fenêtre.
Vopiscus effectue simplement un pas vers l'arrière pour laisser passer l'homme. Un pas vers l'arrière qu'il a fait volontairement, comme s'il s'attendait à la visite de l'homme impoli. L'homme impoli referme d'ailleurs la fenêtre derrière lui, sous le regard neutre de Vopiscus.


Que faites-vous ici?


Et toi Vopiscus, que fait-tu comme ça?


L'homme impoli scan Vopiscus du regard, de haut en bas, de bas en haut, les mains appuyées sur les hanches, le regard sévère.
Vopiscus a toujours ce visage neutre acquis à force de porter un masque l'empêchant de communiquer ses émotions par l'expression facial. Un visage neutre qui cache bien la peur qui l'habite.


Je me passais de l'eau au visage, et vous m'avez dérangé.


Sur ces mots, Vopiscus sèche ses mains sur son pantalon.
L’intrus fléchit les genoux pour s'abaisser et ramasser le masque de métal au sol, sans quitté Vopiscus du regard. Le geste est lent, très lent, comme si l’intrus était menacé par un canon. Il se relève avec le masque en main, les deux hommes se regarde dans les yeux constamment, avec un air de duel, mais de respect. Un peu de haine, un peu de fraternité, dans ce regard.
L'intrus impoli tend le masque à Vopiscus.


Remets ce masque, s'il-te-plait.


Sortez.


Le masque s'approche un peu plus de Vopiscus, qui le regarde avec crainte, comme on regarde une lame pointée sur nous.

Remets-le.


Sortez!


Un cri retenti.Un cri des plus agressifs, des plus désespérés, poussé avec force et rage par un homme qui crispe tout les muscles de son corps en entier, en même temps, pour faire sonner ce cri enragé et incontrôlable, un cri de trois mots, qui déchire une gorge.

METS CE MASQUE!!!


NON!


Vopiscus reçoit un coup de poing puissant au visage, et un autre. Il tombe sur le dos, et l'enragé saute sur lui pour le marteler de coups encore et encore . L'humain, celui qui est battu chez lui, ne peut réagir. Assommé, il subit. Il saigne, et encaisse, avec tout la douleur du monde.
Puis, plus rien.

~~~



Vopiscus se réveille au sol dans une flaque de sang, entre une toilette et un bain. Un son: de l'eau qui coule.
L'humain pathétiquement blessé se lève lentement et maladroitement.
Il se retrouve devant un lavabo qui coule, devant un miroir.
En regardant ses mains qui lui font mal, un constat: Il est blessé aux jointures.
Il crache du sang dans le lavabo, et se lave les mains, et se rince ensuite le visage à nouveau, pour le laver de son sang.

Son masque est par terre. Il fléchit les genoux pour s'abaisser, afin de ramasser ce masque.
À l'intérieur du masque de métal:

-Les lettres: K.a.e.s.o, gravés au niveau du front.
-Une lame de rasoir, au niveau de la pommette gauche. Peut-être pour rendre le port du masque très désagréable.
Pour rendre ce manque d'identité insupportable.

Il met ce masque.




Inconnu Posté le 23 Janvier 2013 à 18:43 #4
Amplius




L'humain, ce faible humain, s'assied sur une chaise en bois grinçante et aussi fragile que celui qui repose désormais sur elle.
L'endroit est vide, humide.
La planque est glauque, misérable.
C'est un homme perdu, sans masque, devant un miroir sale. Il caresse la cicatrice qu'il arbore au visage. Le terminal portable au poignet de l'homme grésille la chaîne de DreadCast Radio.


#!**- Les forces de l'ordre sont actuellement en train d'établir un périmètre de sécurité autour de l'appartement coin Hector Calver, qui a pris feu mystérieusement dans les environ du 21e cycle d'aujourd'hui. L'appartement en question ne semble pas habité, les spécialistes vont bientôt pouvoir nous en dire plus quant à la nature de cet incendie. **!#

L'humain éteint la radio sans quitter son reflet du regard. Les traits de son visage sont tirés. Son regard, vide. Son allure, négligé. Ses épaules, affaissé.
Soudain, la voix. Cette voix aux intonations fatiguées qui résonne dans l'endroit vide, qui brise violemment le lourd silence.


Te rend tu compte?


Un silence, très court, juste assez pour laisser le temps au silence de se remettre de cette attaque. Une inspiration par le nez, puis un mot, qui se dit par nonchalance.

Non.


L'autre voix prend moins de temps à répondre. Elle, visiblement, n'accorde aucun respect au silence.

Te souvient-tu? Dit-moi oui. Te souvient-tu, de ce que je t'ai dit? Je t'ai dit de ne pas oublier. Te souvient-tu, maintenant?


Une autre pause, plus lourde. Puis un mot, très hésitant, qui ne veut pas s'être dit sur un ton de défi, mais qui n'a aucun choix. Un mot identique, mais plus grave.

Non.


Toujours ce même manque de respect.

Il est parti, pourquoi? Pourquoi n'est-il pas là? Pas là pour te protéger de cet oubli? Je t'ai dis: n'oublie pas.


Le silence se fait malmener.

Je n'en avais plus besoin.


Encore...

Ce n'est pas TOI qui décide!


Un peu trop...

Et pourtant.


Et voilà que le temps s'allie avec le silence, qui ne peut les faire taire. Le reflet s'anime brutalement. Son bras s'échappe du miroir pour attraper le collet de l'homme trop détaché, et le fait se fracasser sur le verre.
Il tombe de sa chaise, lourdement, alors que les éclats du miroir se dispersent, et que le silence reprend sa place dans l'échange, timidement.
L'humain est la, par terre, du sang coule de son front.
La voix reprend.


Dit-le.


L'homme par-terre rit un seul coup, par arrogance. Silence. L'homme libère, après mûres réflexions, les mots qui ne croyait pas avoir a dire, sous une légère panique.

J'ai oublié.


Un long soupire.

Dit-moi au moins, est-tu quelqu'un de mauvais?


L'homme se redresse, non sans bruits, dans les éclats de miroir cassé. Debout, un homme se tient devant lui, l'homme de la fenêtre. Cet homme écarte les bras. Et Vopiscus, de ce qu'il était, va s'y loger, pour une accolade fraternelle.

Je sais que je suis quelqu' un.


La main de l'impoli caresse les cheveux de l'humain. Ils fondent, disparaissent l'un dans l'autre. Mieux scellé ainsi qu'un masque n'aurait pu le faire. À nouveau, Ambo...
à tout refaire.