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Quelques miettes du passé

Créé par Algahan~36517 le 12 Janvier 2013 à 23:20

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Algahan~36517 Posté le 12 Janvier 2013 à 23:20 #1
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J'ouvris les yeux.
Il n'y eu nul préambule à ce réveil, aucune vague de fond mémoriel ne vint m'écraser, nul douleur, nausée ou frisson ne vinrent me parcourir le corps, je m'éveillais simplement.
Mais je restais immobile, le regard englué au plafond. Ma conscience attendait, avant de s'initier au travail, que mon esprit ai retrouvé mon bloc mémoriel. Mais là où aurait dû se trouver mes souvenirs, il n'y avait plus qu'une coquille vide, dénoyauté de sa substance. Mon esprit fouilla, lorgna, décortiqua cette zone de mon cerveau, désormais lacunaire, à la recherche d'un indice éclairant sa compréhension ou de miette de mon passé épargné. Elle ne trouva rien. Rien, si ce n'est un nom. Flottant tel un fantôme dans les ruines de ma mémoires.
Algahan.
Alors, ma conscience s'éveilla. Mes yeux bougèrent et se fixèrent sur la ruche grouillante d'animation qu'était la salle où je reposais. Des êtres habillés de blanc déambulaient, s'activant au travail tel des automates. Sur les cotés je pouvais apercevoir des semblants de cadavres qui, tout comme moi, était allongé sur un simple lit de métal, avec comme seule armure, un drap blanc. Dans le fond, une porte entrouverte laissait apercevoir des cuves amidonné d'une lueur verdâtre.
Algahan.
J'ignorais même si ce nom m'appartenais. Mais c'était tout ce qui restait de mon existence, tout ce que j'avais extirpé des ruines de mon passés. Alors je le fis mien. Je lui rendis substance et le liais à mon être et à mon devenir. Algahan je serais. Enfin... A moins que ma faillible mémoire ne m'en prive également par la suite.
Avec lenteur, je me redressais sur mon lit. Geste qui ne passa pas inattention, car un humain en blouse blanche vint à ma rencontre. Il tenait entre ses mains, un bloc-note où il s'apprêtait à écrire. Il semblait occupé, aussi m'envoya-t-il ses questions avec hâte et agacement.
- Nom ?
Je ne répondis rien, mais mon regard morne lui apporta la réponse qu'il désirait.
- Prénom, peut-être ?
- Algahan.
- Allégeance ?
- La même que la votre, répondis-je, prudent.
En réponse, il lâcha un léger rire, dont je ne parvins pas à savoir si c'était de l'amusement ou du mépris.
- travail ?
- Peut-être plus tard.
- Aviez-vous un travail ?
- Probablement.
Il soupira, agacé, avant de railler d'un coup sec une ligne de son bloc-note.
- Famille ?
- Non.
Je ne m'étais pas souvenu d'un quelconque souvenir, mais le fait est que j'étais seul en ces lieux, et que si cet idiot nacré me posait la question, c'était que personne n'était venu revendiquer un lien familial.
- Bougez pas, j'reviens.
Il disparu dans une pièce pendant un moment. Moment au cours duquel je commençais à réfléchir à coup d'interrogatifs sur ma condition présente. Qui ? Où ? Quoi ? Comment ? Si j'avais balayé « Qui ? » avec un pseudonyme fantôme, il restait encore à faire.
Où ? Les cuves que j'avais aperçu était sous doute des cuves biogéniques. J'étais dans un centre de clonage. J'ignorais comme je savais ce qu'était une cuve biogénique ou même le clonage, je ne me rappelais pas l'avoir appris... Je ne me rappelais de rien, à vrai dire. Quoi qu’était l'entité qui m'avait dérobé mes souvenirs, il avait eu l'amabilité de me laisser mon savoir, mon langage et mes réflexes.
Quoi ? Simple, j'avais été cloné car j'avais signer un contrat de persistance existentiel.
Comment ? C'était la question cruciale. J'étais mort, mais, pour le coup, le problème n'étais pas le fond mais la forme et les circonstances. Mais je sentais que quelque soit les efforts déployés, je ne parviendrais pas à y répondre maintenant. Sans mémoire, j'étais désarmé à régler ce genre de problème.
L'homme en blanc revint finalement.
- Alors ? demandais-je.
- Pas d'Algahan dans la base de donné.
- Et mon ADN alors ? Il devrait indiquer qui je suis !
- Trouvé dans la rue, avec contrat. Test ADN a rien donné. Pas cherché à comprendre.
Cette économie de mot dont faisait usage ce décérébré commençait à me frustrer au plus haut point.
- Pouvez partir, bonne chance. Y a des vêtements préparé pour vous sur la table.
C'est ainsi qu'il reprit son travail, me laissant au désarrois et à la tristesse. A vrai dire je n'étais pas triste, j'étais vide. On ne m'avait pas seulement amputé de ma mémoire, on m'avait également prit mes aspirations, mes espoirs et mes craintes. Je ne parvenais pas à entrevoir comment je pourrais acquérir un goût pour la vie. Tel une machine, j'entrepris de m'habiller et je m'en allais, errant sans but dans une ville qui, je n'allais pas tarder à m'en rendre compte, m’oppressait.