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EDC de MilesTeg~1888

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J

Je prends la direction indiquée dès la réception de ton message.
Il me faut un certain temps pour parvenir devant le petit immeuble délabré.
Je frissonne légèrement en t'imaginant dans l'un de ces appartements inconfortables. Je sais qu'ils procurent une grande sécurité, mais je n'aime pas l'idée.
Je me dépêche d'entrer le digicode, de pousser la porte, espérant que tu ne dors pas déjà.
J'ai envie de te sauter dans les bras, de t'embrasser dans le cou.
A l'intérieur, tout est noir. Mes pupilles mettent un certain temps à s'accoutumer à l'obscurité, et je finis par te repérer, roulé en boule dans un coin.
Je défais mes bottes pour ne pas faire de bruit et m'approche de toi sur la pointe des pieds. Je déconnecte les senseurs de mon casque, enlève mon flingue de ma ceinture et dépose le tout sur le sol nu.
Je m'accroupis à tes côtés, et te contemple. Je caresse ton visage, et sens m'apaiser immédiatement.
Je me laisse aller contre toi, m'allonge contre ton ventre et prends ton bras pour m'entourer la poitrine avec.
Je soupire, ferme les yeux. Je profite de l'instant.
Ta respiration est lente et profonde, tu as bougé légèrement à mon contact, ton bras s'est refermé en un mouvement protecteur autour de mon corps menu.
Je souris, je me sens mieux. J'aimerai rester, mais je sais que Wyll m'attend seul au bar.
Je reste encore quelques instant à profiter de la douce chaleur de ton corps puis me retire très lentement de ton étreinte. Je t'embrasse au coin des lèvres et me dirige déjà vers la sortie.
Avant de franchir la porte, je me retourne pour te regarder une dernière fois et chuchoter.
« Dors bien mon Pampa... Je t'aime. »

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La nuit a été difficile. Le plaisir du rêve du début a laissé place à la terreur des cauchemars.
Je me suis réveillé de trop nombreuses fois en transe, trempé de sueur, empli de détresse et de frayeur, pour m'être assez reposé.
Je me lève, encore hagard, pour me préparer le café qui je l'espère me remettra d'aplomb.
Je consulte rapidement mon aitl. Rien de très nouveau, ni de très intéressant. Idem sur mon deck, la DI2 a encore suivi mes fausses pistes. Quant à la police, ces ploucs, n'en parlons pas.
L’odeur du café, fait à l’ancienne, vient me chatouiller les narines. Je me sers la première tasse, en passant à la visualisation des datapiles de sécurité.
Je souris en reconnaissant sa silhouette entrant dans mon appartement, puis s’allongeant un moment contre moi. Le rêve était réalité. Les micros ont surpris son murmure au seuil de la porte...
Je savoure ses mots, un par un.
Tout en avalant ma première gorgée de café brûlant, je pianote sur mon Aitl. Heureux.
Pampa a mal dormi, mais depuis quelques secondes il va mieux. Un bon café, et quelques mots peuvent suffire. Je t'aime.

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