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EDC de MilesTeg~1888

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Cacher

Encore

Il tirait la dernière latte de sa cigarette quand la localisation de la cible lui parvint. L’homme enfila tranquillement son manteau, ramassa son chapeau de feutre gris, prit le sac à dos contenant son armement puis se mit en route vers l’adresse indiquée.
Cette fois-ci il se passerait de Kronatium. Il avait de plus en plus de mal à supporter les affres provoquées par la redescente. Il se sentait largement assez en forme pour effectuer cette exécution. Il arriva à l’adresse indiquée : un bâtiment anonyme, en retrait, invisible de la rue.
L’homme alluma une nouvelle cigarette, et resta dans un renfoncement à côté de l’entrée de l’édifice pour surveiller les alentours. Il attendit un moment en observant les façades lézardées. Aucun mouvement. Aucune activité quelconque.
Il écrasa sa cigarette d’un coup de botte avant de sortir son lance-flammes du sac à dos, et en déverrouilla la sécurité. L’homme régla ses senseurs sur recherche active puis pianota le digicode qui accompagnait l’adresse reçue. La porte blindée pivota lentement, sans produire aucun crissement malgré la vétusté de l’installation. Il monta doucement l’escalier jusqu’au troisième étage, parcourut un couloir sombre avant de se présenter sans bruit devant la porte indiquée. L’homme consulta son affichage IR, une silhouette allongée se découpait en rose pale, contrastant avec le noir le la pièce.
D’une main il fit jouer la poignée de la porte le plus silencieusement possible, alors que l’autre se refermait déjà sur la commande d’ignition de son arme. L’homme pénétra dans un ancien bureau, vaguement reconverti en chambre à coucher. Sa cible était là, allongée sur un lit de camp sommaire, indigne de sa position prestigieuse.
La langue de feu jaillit dans un vacarme assourdissant de la gueule du lance-flammes. Elle emprisonna d’une gangue de lumière vive le corps de sa cible, le calcinant en un instant. L’homme coupa l’alimentation de son arme. La climatisation de la pièce tournait maintenant à plein régime pour évacuer la chaleur de la pièce devenue une fournaise le temps de prendre une vie.
L’homme fit une rapide recherche sur la matrice : rien, personne. Pas de témoin. Il sourit en rangeant son lance-flammes, sortit de la pièce en prenant bien soin de refermer la porte derrière lui, puis quitta discrètement le bâtiment.
Son Aitl vibra alors qu’il venait juste de rejoindre la cache qu’il avait sélectionnée pour cette opération. La dernière phrase lui arracha un sourire.
Je pense à toi... et je crois que j'ai rêvé de toi la nuit dernière...

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