Les Gnolls étaient apparus il y a de cela quelques années et finalement tout le monde avait commencé à ne plus trop s'en soucier, mais les recherches scientifiques avançaient. Quelque chose n'était pas net dans toute cette affaire: pourquoi et par qui ?



A ces questions, même l'Imperium ne trouvait pas de réponse satisfaisante.

Depuis quelques heptades, les Gnolls semblaient avoir un comportement sujet à questions, des troubles comportementaux importants qui alarmèrent les médecins.

Plus récemment encore, l'Opération Renaissance avait en son centre un objectif d'étude des Gnolls semblait iL... à moins que ce ne soit encore un mensonge mais en tout cas ce phénomène soulevait un voile en même temps qu'un paquet conséquent de choses bien obscures sur le passé et l'histoire profonde de la cité.

Et il y a peu, tous les Gnolls s'agitèrent et se dirigèrent vers les souterrains où ils disparurent. Dans les tréfonds du dédale de canalisations des égouts de la cité, en dessous du souterrain reliant les deux secteurs. Quelle qu'était la réponse elle devait se trouver quelque part dans les entrailles du monstre urbain qu'était DreadCast, infesté des rats dont la recrudescence lors de la pénurie d'écureuil avait marqué les esprits il y a des années.

Skara s'était longuement préparé à la descente.



Malheureusement, un Rat eu raison de lui à la première salle alors qu'il sauvait un elfe aux yeux de chat.

Sans le savoir, Tifeing avait reçu d'un inconnu des éléments possibles de réponse à l'arrivée des Gnolls en ville...

Elle ne put cependant pas partager ni étudier le document reçu avec ses proches, par manque de temps ou d'envie, son nouveau travail aux Services Techniques en secteur Impérial n'aidant pas.

Décidément, cet ancien Anticitoyen aujourd'hui reconverti en "promoteur immobilier" l'aura embêtée plus qu'elle ne le pensait...

UT-27 avait rencontré des individus non répertoriés dans une classification connue et étudiée.

Il en avait rencontré plus d'un et avait succubé à plus d'un.

Il n'avait enregistré qu'une seule chose : violent et sans cervelle, au niveau d'un simple orc, mais au sens, plus aiguisé.

UT-27 poursuivait la collecte d'informations quand ceci se présentait

*Assise dans son bureau Ella se perd, peu a peu, dans ces pensées, réfléchissant a cette histoire de Gnoll dans la ville *

Ella avait rencontrée l'un des Gnolls un des soirs au bar, elle l'a même recruté comme barman au bar..peu intimidé par sa taille, ni par ses crocs l'elfe essayait même de le connaitre mieux , découvrant qu'il avait même un frère, le Gnoll, nerveux certes, avec peu de patiente n'été pas si effrayant que ca
Mais.. peu après, la même nuit, un nombre de Gnoll assoiffés de sang et incontrôlables .. massacraient les gens dans les rues, loin d’être comme le Gnoll qu'elle avait rencontrer au bar et très terrifiant avec une force incroyable.....

Quelques jours après, quelques autres Gnolls apparaissaient peu a peu, certain été des gens qu'elle connait, voir même des amis proches devenus Gnoll
Ella ne comprenait pas cette transformation, elle se doutait que ca avait peut être un rapport avec les gênes, peut être l'AdN , elle avait deja vue des amis a eux changer de race après une opération compliqué, mais n’étant pas vraiment scientifique, elle ne s'attarda pas trop sur l'idée de comprendre..

Cependant Ella se demandait sur leurs origine, leurs comportements...

Pourquoi ils sont différents, finiront -ils un jour par se laisser aller a leurs natures sauvages ou reste-t-il un peu de leurs...hum.. ne trouva même pas le mot âme, esprit,nature....
reviendront -ils un jour ce qu'ils été?

Ella soupira doucement en chassant ces pensées, en frissonnant a l'idée de les voir un jour perdre le contrôle, et reprend doucement son travail, afin de ne pas y penser

Mirmael se souvenait de cette journée où elle avait vu ces créatures apparaître dans la liste des NI, puis du soir où le premier gnoll s'était manifesté.

Elle avait cherché du renfort au Requiem puis lancé l'alerte auprès des Autorités avant de se retrouver en pleine rue au milieu des explosions à essayer d'évacuer des blessés vers l'Hôpital pendant que le CdO, quelques Nobles et le Militarium tentaient d'éliminer la menace.

Elle était bien placée pour savoir la force incroyable de cette... chose, puisqu'avec une équipe de volontaires du CIIC la Praefectus Fabrum avait passé de longues heures et quelques nuit à remettre en état la Prison dévastée par les combats.

Depuis elle s'était concentrée sur autre chose, mais les récents événements, l'opération "Renaissance" et les rumeurs circulant à ce sujet ravivaient à la fois sa mémoire et son inquiétude.

Envie de meurtres.
Zarah devient folle.
Elle se détache de l'agitation et l’improductivité ambiante.
Sentiment douloureux d'impuissance.

Inquiétude.
Elle surveille les gnolls.
"Laisse moi Za', fais moi confiance."
Elle voit Junajo disparaitre sous ses yeux.

Plusieurs expéditions, rien d'organisé, quelques infos remontent à la surface.
"Un tas de graisse de 3 mètres..."

Fatalité.
Elle se réveille et trouve un message:
"Descend s'il te plait"
Elle court.
Trop tard, il a disparu.
Elle s'effondre au bord du trou espérant qu'un rat vienne la manger: elle a perdu "son" gnoll.

Réfléchir.
Elle se plonge dans la matrice, compilant les infos récoltées. Quelques heures de préparation.
Décision.

Localisation Lorkah.
Elle sait qu'il est la dessous, quelque part.
Elle est prête.

Dictamen.
C'est pas le moment de chercher a comprendre pourquoi.
Il doit savoir.
Message.

Déjà quelques années qu'il était là, sans savoir d'où il venait et qui il était avec cette chose qui le rendait pensif, son âge affiché au centre de clonage : 185 ans.

Un soir, un appel.
Il était temps d'en savoir plus.

Lorkah pris donc son matos, quelques explosifs et un peu de kronatium pour tenir le coup.

Un message, pas plus.
Descend s'il te plait.

Une minute fut écoulée, impossible de rester sur place, il sauta sans hésiter dans cette trappe si mystérieuse.


Des heures à crapahuter dans de la merde et des cadavres, à croiser des rats de toute taille.
Parfois un cri suffisait à les faire fuir, parfois il faillait se planquer et prier.
Finalement, une pièce sombre, inondée et son putain de com qui était HS.
Impossible de faire demi-tour.
Après quelques minutes, il croisa des camarades blessés par ces foutus rats.
Des gnolls, rebz, zimp peu importe, ils étaient tous dans la même galère.
Après investigation des lieux ils trouvèrent un terminal, une cuve où des corps sans vie flottaient ainsi que ce bruit métallique qui retentissait constamment.
Presque quatre heures, à faire sauter des pans de mur sans succès, à chercher comment le terminal fonctionnait le tout dans un vacarme qui devenais de plus en plus pesant.

Finalement la solution s'offrit à eux.
Des signaux, un code qui ressemblai à des musiques de rue dans les bas fonds où les pauvres tapaient sur des barils et autres objets pour communiquer et signaler la présence des flics.
Un accès se fit par cette étrange cuve qui commençait à se vider
Sans réelle réflexion ils sautèrent à l’intérieur pour finir emportés par le courant du liquide qui était évacué.
Au bout de ce tunnel, c'était comme dans ses holofilms d'horreur où les pauvres victime étaient enfermées dans une cage, au-dessus d'un broyeur.
Ils avaient pu s'extirper en s'accrochant tant bien que mal à la cage, le voyage n'allait tout de même pas toucher à sa fin après tant d'effort..
Une nouvelle voie était visible, pleine de secret mais à la fois pleine de dangers.
Impossible de rebrousser chemin de toute façon, ils n'avaient aucune idée de où est-ce qu'ils étaient.

Ils arrivèrent dans cette pièce inondée, pas très commune, avec assez de canalisation pour qu'un rat mutant s'y perde.
Pas le temps d'hésiter, il faut trouver un endroit où passer la nuit.
Un de ses camarades parti en exploration, dans un tunnel inondé.
Celui-ci réussit tout de même à arriver et à aider ses camarades à le rejoindre.
Ils étaient là au sec mais, une surprise de taille était là aussi.. un rat de belle taille et qui avait l'air de crever la dalle.
Pas question d'être son repas, ils se sont battus et ont emportés la victoire au prix de quelques blessures.
Par chance les environs étaient secs et calme, il était temps de se reposer.


Après un long repos, il fallait reprendre la route, s'éterniser n'était pas une bonne chose.
Une fois le petit groupe levé, ils reprirent leur exploration.
Ils tombèrent sur une petite pièce digne d'un squat.
Une paillasse, des barils et .. un petit droïde en panne.
Par chance ils étaient équipés et débrouillard, en peu de temps il était fonctionnel.
"Ziig" C'était son nom.
Drôle de création, mais bien utile, il nous a tenté de nous guider, mais fut stoppé par des débris.
Une aubaine, Lorkah avait encore des explosifs.
Les murs en tremblaient, le souffle était puissant et la poussière omniprésente et les résultats peu concluants, jusqu'à ce que le bout du tunnel fut visible.
Une bonne heure à déblayer le reste à la main pour finir dans une pièce presque aussi grande que l'ambassade impériale.

Un homme fit son apparition, il n'avait pas l'air apeuré, mais presque content de les voir.
Une longue discussion, beaucoup de question ,mais surtout des révélations grâce à une IA.
L'Empire, ses mensonges, ses vérités mais surtout .. son identité.
Il avait le choix entre reprendre sa vie d'avant, sans réellement savoir qui il était ou rester lui même.
Il fut une demande unique à l'IA.
Rendez-moi mes connaissances, mes souvenirs, mais laissez moi ce corps, cette forme et cette vie.
Sa requête fut acceptée, mais pour cela, il fallait mourir.
Un bien maigre cout pour la récompense.
Ça faisait bien trop longtemps qu'ils crapahutaient dans les profondeurs de la cité, il était temps de remonter.

Mais avant, une promesse fut prononcée.
"Nous n'en dirons rien, tout restera secret."

Par chance l'homme connaissait le chemin du retour, en très peu de temps ils étaient libre.
Ils quittèrent les entrailles de la ville pour se retrouver à la trappe.
Lorkah ne dit qu'une chose à cette personne.. "Merci."


Mais avant de remonter, il lui restait une chose à faire.
Mourir.
Une mort pour reprendre le souvenir d'une longue vie.
Les souvenirs et les connaissances, mais aussi la honte équivalente à presque quatre vies de gobelin s'offrait à lui.

Il n'a jamais été aussi vivant et vivace à faire tomber les menteurs qui rongeaient la vie des habitants de Dreadcast.

"Ils mentent parce-qu’ils gouvernent."

Voila longtemps que les gnolls étaient de passage dans les deux villes. Longtemps que ces energumenes poilus ne foutaient que la merde autour d eux sans faire quelques chose de concret. Bn le savait tres bien, car il a été l un d eux.Le premier gnoll rebelle, poilu, méchant, sadique et cannibale.

Il avait muté volontairement par le passé, afin de s accaparer leur facons de se dissumuler dans la masse, mettant de cotés ses origines orc afin d etre meilleur dans les combats lors de guerres en prevision. Bn eut le temps d apprendre leur facon d interargir, de bouger, de manger ou de se battre. Connaissant leurs points forts comme faibles sur le bout des doigts, devenant un monstre sans merci au fil du temps.

Apres plusieurs heptades a combattre a leurs cotés, il vit de plus en plus de gnoll débarquer dans les deux villes, plus bizarres les uns que les autres. Des analphabetes comme straken, des pretendus doc comme elaneth ou des inaptes au combat comme Lorkah... La mutation faiblissait au fur et a mesure que les gnolls débarquaient, ils devenaient de plus en plus bêtes a chacunes des nouvelles arrivées.

Ne voulant pas devenir comme eux, il en vint a redevenir celui qu il était, l orc grand et fort de sa jeunesse, barbe noire la papaye de combat. Reprenant son trone de massacreur de pimouss, ayant garder ces facultés de combattant de l extreme, il commenca a préparer sa nouvelle traque, celle du gnoll argenté . Ne voulant pas voir les villes devenir prebubere et inapte a la société, il entreprit de tous les massacrer jusqu au dernier.

Aiguisant au fur des jours ces agrimensors, il prepara son plan machiavélique au fond de sa taniere et attendit ce jour depuis fort longtemps tout en marmonnant ..

"un gnoll par ici, un gnoll par la bas
Venez ici, que je vous envois dans l au dela ... "

Les gnolls...

Dès l'apparition d'un duo relativement discret de ces hommes-bêtes, elle était méfiante.
Lorsqu'un monstre, énorme prélude à des meutes sauvages avait ravagé le secteur, en écho parfait du carnage de son jumeau et de ses engeances sur le secteur ennemi, son petit signal d'alarme s'était allumé... Quelque part, dans le fond de sa forteresse, L_IA avait gardé ouvert un dossier "Gnoll : danger."
Et puis, les aboiements des packs s'étaient calmés. Plus de monstre. Plus de meute... Mais la menace s'était faite insidieuse. Tandis que Lorkah et Razzhar, chiens domestiques qui pourtant semblaient en partie responsables du chaos, se faisaient accepter par la population, d'autres étaient "contaminés", mutaient, se transformaient. Dans l'indifférence générale. La placidité collective. Au fond de sa tête, le signal même était étouffé... Et pourtant, elle voyait se transformer un à un. Les plus violents d'abord. Chacun à sa façon. Ils se "gnollisaient". Parfois, elle tentaient d'en parler autour d'elle "Mais, vous vous souvenez que les gnolls, quand même, la première fois qu'on en a vu, ils nous ont massacrés? Vous vous souvenez qu'ils nous bouffaient?" Et on lui répondait en haussant les épaules "Mais pfff.. C'est Kelvin, c'est tout.." Ou encore "Bha Barbe-Noire, il bouffait déjà les gens avant hein..." Ou encore "Mais oui, mais lui, il est cool... C'est Arekata...". Voire, même "Bha Kananera la mutante... un peu plus, un peu moins..." Oh bha tiens, bien sur... On se rassurait avec des explications et des excuses bidons mais le pire, dans l'histoire, c'est qu'elle-même finissait par s'y faire. Même quand le patriarche Striker avait commencé à se transformer. Même quand Junajo ou StrakeN, d'anciennes connaissances et pas des moindres, s'étaient vu pousser une truffe à la place du pif : elle avait accepté et elle s'en voulait.

Jack s'était fait opérer. Barbe-Noire avait défait ce qu'il avait fait. Et elle constatait tout cela avec soulagement. Et toujours, dans sa tête tintait la petite sonnette. A chaque fois qu'elle devait côtoyer le sergent Kelvin, un frisson lui parcourait l'échine. A chaque fois qu'elle croisait une gueule de clébard, elle s'écartait machinalement, sur ses gardes.

Et puis, un soir, juste après l'échec de l'opération "Renaissance", Junajo lui avait répondu qu'il ne se sentait pas bien. Irritable et irrité. Pelage qui démange. Migraine. Odorat perturbé. Alarme. Bip bip... Ni une, ni deux, elle avait écrit au sergent Kelvin, lui demandant si lui aussi ressentait ses symptômes. Il avait confirmé. Bip biiiiiip! Le lendemain, Arekata lui offrirait une troisième confirmation mais elle n'attendit pas jusque là. Aussitôt, elle avait alerté Shivah et EveR, directrice du Laboratoire Impériale. Avec l'outrilienne, elles y avaient passé la moitié de la nuit, cherchant l'origine du problème, l'une opérant dans la ville, tandis que l'autre enquêtait dans le corps. Les sons. Un signal... Elle avait couru et traversé la ville de long en large durant la moitié de la nuit et avait fini par tomber sur une source. Las. Elle n'était pas assez calée pour comprendre. Qu'à cela ne tienne, elle avait appelé son vautour de compet' et lui avait refilé la patate chaude pour mieux repartir courir de son côté. Sonnant d'un côté, appelant de l'autre, elle rameutait, questionnait, informait ou apprenait. Jusqu'aux plus hauts étages... des deux secteurs. Faire 1+1 et au-delà...

Le lendemain, tandis que rien ne semblait se débloquer du côté du signal, on lui apprit que les gnolls des deux secteurs avaient plongé dans les souterrains, faisant péter des tunnels, laissant le passage à des abominations qu'on appelait des rats...
Et les "rapports" qu'on lui remontaient étaient de plus en plus alarmants... Des trucs acides, des machins de cauchemars, des bidules à tentacules... On lui parlait d'enfer, d'horreur, et l'un de ses amis semblait réellement traumatisé.
Et puis, il y eut l'échange.
Après l'avoir revue... Après l'avoir vu mourir sous ses yeux, elle avait repris contact avec "elle". Et voilà qu'elle lui disait qu'elle allait descendre. Elle aussi.

Une demi-heure plus tard, elle était dans les souterrains, équipée pour la guerre avec dans ses pas, un elfe pas très heureux de se faire tirer du plumard pour une ballade en enfer, et se retrouvait près d'un trou, face à Zarah.

Mais pas ils n'étaient les seuls...

Le devoir lui avait été subtilement imposé et elle l’avait accepté avec, en son fort intérieur, la naissance d’une certitude qui ne ferait que s’amplifier. Les jours, les heures... chaque seconde avaient été livrées à son étude. Ce même investissement qu’elle portait à chaque dossier confié avec un détail de plus ; sans doute celui qui, à ses yeux, avait le plus d’importance : Elle s’était engagée.

BIP… BIP…… Bip...

Le terme de sa mission avait pris une dimension inattendue. A postériori, elle comprit, un mince sourire aux lèvres, qu’elle les avait jusque là reléguées à une forme d’inconscient protecteur. Ne pas vouloir croire à l’évidence était devenu une question de survie… illusoire d’espérer en sortir sans changer de voie : « Qui ne change pas... meurt ».

Ses études n’avaient reçu aucun écho si ce n’est quelques constats qui ne faisaient que la confirmer dans ses suppositions. Les pièces prenaient place peu à peu et s’ajustaient alors qu’elle ne trouvait comme exutoire que l’écriture ou les entraînements. Son carnet s’était ainsi noircit jusqu’à ce que le Bip ne perde de nouveau en intensité.

Le temps de réunir son équipe et de faire en sorte que ce signal soit identifié, repéré. Mais jusque là rien. Le calculateur de GALILAEUS restait muet et ses interventions ne recevaient pas plus d’échos que les messages envoyés.

Bip…

Qu’ils soient codés par l’IA ou prenant source en ses inquiétudes, ses messages ne recevaient que le silence en résonance ; parfois quelques brides de voix. Si peu… Trop peu.

Le changement s'était produit une ou deux heptades auparavant, sur le coup, il n'avait pas perçu un modifications notables en lui, mis à part son apparence physique bien sur. Cette mutation lui avait fait peur, sa nouvelle enveloppe ne l'incommodait pas, elle était même plutôt agréable, mais, il avait changé, sans savoir pourquoi, comment ni en quoi... Bien sur, il avait connu des Gnolls avant, même été ami avec l'un d'eux, mais il ne les connaissait toujours pas, il s'était d'ailleurs rendu compte par la suite qu'eux-mêmes ne se connaissaient pas...
Enfin, il s'était habitué à son nouveau corps, et aussi aux appréhensions, moqueries voire même sentiments de dégoût qu'il inspirait à son entourage. La vie avait repris son court "Normal", enfin, presque.
Le souvenir de ces nuits effroyables lui revenait bride par bride, toujours ce brouillard, cette odeur insoutenable, le liquide nauséabond et ce gout de sang. Des sensation, plus que des souvenirs au final, et toujours ce smog pesant, est-ce vraiment arrivé ? C'était à se demander si cette fumée épaisse était réelle ou si ce n'était que son esprit qui représentait ainsi les manquement de sa mémoire.
Enfin, ça devenait trop, il ne dormait plus la nuit, il croyait dormir, mais presque tous les matins, il se réveillait avec cette même confusion.
Jusqu'à la veille de cette fameuse nuit...
Il avait passé une sale journée il faut le dire, le soleil lui avait tapé sur le crane toute la journée, et il avait du en plus manger un truc pas frais, enfin, une soirée terrible à sentir ses entrailles comme déchirées de l’intérieur. On l'avait contacté pendant la soirée, pour le soigner, il ne comprenait pas, comment cette femme qu'il ne connaissait pas pouvait savoir tout ça sur lui ? Il était méfiant, distant, un refus. Nuit blanche, Nuit de souffrance, quelque chose changeait vraiment, mais il n'aurait su dire quoi. Il finit par s'évanouir ne pouvant en supporter davantage...
C'est le soir vers vingt heures qu'il se réveilla, il se sentait mieux, enfin il le pensait tout du moins, il était soulagé, vivant pour une fois au lieu d'un survivant.
Il avait quitté sa villa pour rejoindre un des endroits qu'il appréciait le plus dans cet enfer, un petit Paradis Noir, il afficha même un léger sourire en entendant la voix de son ami lézard quand il franchit la porte. Il discuta un peu avec lui, de tout et de rien comme à son habitude, prenant un petit verre de Skiwi, détendu...
Mais l'inévitable arriva, les douleurs revinrent, il avait posé la tête sur la table, essayant d'échapper à ce qu'il redoutait tant, il commença à grogner tout en massant ses tempes, à trembler, sa vue se brouillait, ainsi que tous ses sens, et ce smog, cette raison qui le fuit, tomba recouvrant son esprit, le perdant dans les ténèbres.
Il n'était plus qu'une bête agissant à l'instinct, un instinct bien particulier, pas de se nourrir, pas de tuer, ni même de vivre, se connaitre, découvrir enfin de quoi tout ceci relevait.
La mort, un choc terrible qui lui fit recouvrer la raison, pour un temps qu'il savait limité, il rejoint aussi vite qu'il peut son logement et le barricada pour que personne ne puisse entrer, ni sortir...
Les souvenirs revenaient. Le cri, Inox qu'il frappait, la course vers les Sous-Terrains, les soldats, puis un groupe de Rebelle. Une larme coula, qu'avait-il fait ? Sa vie, celle qu'il avait eu avant sa transformation, elle disparaissait de sa mémoire, s’effaçait petit à petit comme s'efface le souvenir d'un rêve lointain...
Il va profiter des rares moments de lucidité qu'il lui reste. Il pense déjà au message qu'il enverra à ses quelques vrais amis et aussi à la femme, même s'il ne lui faisait pas confiance, elle aurait pu être sa dernière chance de salut.
Il avait fini, il se relâcha, ne cherchant même plus à garder son contrôle. Le brouillard vint l’enserrer, il s'y sentait de mieux en mieux, ce monde sombre et vide, lutter, il devait continuer à lutter.
L'Appel. Un véritable appel qui le tira de sa trance, en ouvrant les yeux, les murs et les meubles lacérés, par lui-même sans aucun doute, il déglutit
Comment pouvait-il être capable d'une tel rage ?
Il referma les yeux, guider de nouveau par son instinct jusqu'au Sous-Terrains, un sens qu'il ne connaissait pas le poussait vers le centre, une grille défoncée, il relève enfin ses paupières, un autre était là. Noir, une cicatrice à l’œil, un nom, Kais. Court grognement, respect. Il s'approche et le suit à travers les canalisations derrière la grille.

Quand elle s'était éveillée pour la première fois, l'attaque de gnoll venait de se produire, quelques jours auparavant.
Les premiers "infectés" étaient alors apparus, racontant de vagues souvenirs, des morsures, la mort, le sang, la douleur.
Certains y avaient perdus des amis, remplacés par ces créatures aux crocs démesurés, ayant soif de sang mais aux comportements parfois si humains. Et puis tout le monde semblait si calme. Elle, elle tremblait de peur en les voyant. Mais çà n’inquiétait donc personne ? Qu’ils se transforment en machine à tuer ? Et qu’ils continuent à arpenter les rues en toute tranquillité ?

Et il y avait eu le Sergent du Militarium qui avait été infecté aussi. Le premier qu’elle connaissait « d’avant ». Le soir de sa mutation une douleur bien plus profonde la tenaillait et ce soir là, parler avec un gnoll ne lui avait même pas paru incongru.
Elle avait fini par développer une relation très particulière avec lui, elle qui ne se rappelait vivre que lorsqu’elle souffrait.
Les crocs pointus, le sang qui coulait, l’odeur de la bête, le danger, la folie…

Et voilà qu'il avait disparu.
Si il essaye de vous contacter prévenez l’Ambassade.
La bonne blague. Comment pourrait il me contacter il ignorait même jusqu’à mon existence, je l’avais encouragé dans sa démarche. Perdre sa mémoire, son âme et son individualité au profit de l’Empire.
Et le ruisseau de la rumeur se transforma en torrent, les informations prenaient la forme de pièces de puzzle mais elle n’était même pas sure de pouvoir les imbriquer un jour.
Gnoll – Rat –Souterrains –Egouts –Eboulement –Disparus –Peinture
La question qui la perturbait le plus restait tout de même la disparition mystérieuse de ces gnolls.
En allant installer le relai de communication hier soir elle avait croisé le Sergent qui bien sûr ne l’avait pas reconnue. Nous sommes remontés, les ultras sons nous ont attirés mais il n’y a rien.
"Rien" ?
"Rien" fait il des ultra sons ?
Surement pas … il y avait quelque chose… Mais le matériel pour une exploration n’avait pas été prévu et ce n’était pas son rôle. Pas encore.
Glissant doucement dans le souterrain, elle ne fit que quelques mètres. Non définitivement il faisait trop sombre et çà puait trop. Non elle ne voulait plus avancer.

Deuxième essai : quelques péripéties

Découverte et apprivoisement d'un Uriel sauvage qui restera un peu farouche.

Anéantissement d'un rat à coup de steack. Dans lequel était caché une grenade. Puis effondrement du plafond ...

Hack de sas qui nous prévenait bien qu'on allait crever derrière. Mais on s'est fait mechamment irradier la mouille avant même de le passer, juste après l'avoir ouvert.

La traque commence ..

IL n était pas tard en fin de journée, quand Bn était tranquillement dans sa banque entrain de ranger ces coffres.Lorsqu un message fit retentir une ptite sonnerie sur son com ou il vit qu il était envoyé par mimi, il l ouvre et le lit ..

" Bn, Je suis en reconnaissence en Sous terrains, je suis camoufler dans le décors. Il y a un gnoll face a moi et un autre rebz. Rejoin-moi, je t attends pres de la grille en Salle Centrale."

Ni une, ni deux .. Barbe-noire coupe court à la discussion avec son banquier et traverse la ville en quatrieme vitesse pour rejoindre l annexe, afin de descendre en ST. Une fois entrer et positionner devant le Sas, Il mis bien en place son stuff et saute en bas de l échelle. D un pas vif, il avance en profondeur dans les sous terrains et rejoint la signature thermique de mimi afin de déloger ces renégats.

A peine arriver devant la grille, il vit mimi desactiver son module et engager le Rebz,afin de lui poutrer sa ganache refoulante. Tandis que le gnoll analphabete commence a lui tirer dessus, puis commence a prendre la fuite ayant trop de peine a le toucher .. N ayant pas la meme vivacité, il vit mimi le rejoindre dans le combat pour lui bloquer toute retraite et la rejoint pour l attraper par le colbak pour lui mettre une grosse giflasse qui l envoi au sol.

Ne comprenant pas son langage bafoué et baveux, il l égorge avec un certain plaisir, eprouvant une grande satisfaction.Il balance sa carcasse poilu dans le gouffre sous la grille, apres avoir nettoyer le sang gluant de sa cuirasse. Il range son arme et repris la direction de son sas aupres de mimi pour preparer la suite de sa traque.

Straken n était que le premier a mourir, mais le reste de cette meute de poilus allait bientot rencontrer le massacreur de pimouss .... Mais qui sera le prochain a être traquer et lyncher, seul Barbe-noire le savait ...

Envie de sang.
Quelques centimètres séparent ses lèvres de sa peau.
L'humain s'enfonce dans le sofa sous la pression des griffes de Wolfer dans son cou.

Pitié...
Saloperies de sentiments humains qui l’éloignent un peu plus chaque jour d'elle même.
Elle baisse ses griffes et disparait.

Inquiétude.
Elle joue avec une petite fiole de liquide bleu.
Son regard diffuse dans le vague une douce lumière pourpre dans la pénombre du tunnel.
"C'est quoi ce truc?"
Le vautour curieux louche sur sa main.

Plusieurs questions, rien à répondre, quelques infos remontent à la surface.
"Le niveau monte..."

Fatalité.
Elle se réveille et il est la:
"Je suis désolé, Za'"
Elle tend la main.

Elle a retrouvé son gnoll.

Réfléchir.
Elle se plonge dans la matrice, compilant les infos récoltées. Quelques heures d'analyse.
Décision.

Secret Impérial.
Ils savent.
Ils mentent.

Dictamen.
Rassembler les pièces du puzzle.
Ils doivent se parler.
Message.

La chaleur l'envahissait.
Enfin, il se délassait.
Les pulseurs de la douche filtraient les fines gouttelettes par micro-saccades. Système économique depuis longtemps mis en place pour éviter tout gaspillage, les projections jouaient néanmoins leur rôle. Peu à peu, les muscles de l'Ambassadeur se détendaient et il pouvait sentir une part de la tension et de la nervosité retenues, ainsi que les tracas qui sans cessent l'assaillaient, s'effacer peu à peu.
Mais pas tous.

Le phénotype gnoll était redevenu le premier souci de la Cité. Comme il y a plus d'un siècle, l'espèce s'agitait. Effet de meute. Certes, tout ceci avait commencé il y a plusieurs années, et Stilicon se souvenait encore, avant même la Marche de Calver, de cette intrusion sur les données de clonage impérial et de l'apparition de monstruosités. L'opération improvisée visant à éliminer un canidé de plusieurs mètres de haut avait laissé un souvenir vivace parmi les protagonistes.
Depuis, tout semblait être rentré dans l'ordre. Du moins pour la plupart.
Il n'en était rien, et les conditions de retrait de l'Opération "Renaissance" n'avaient été avancées sans raison.

Tout s'était enchaîné si rapidement. Le signal, l'effet de meute, la supervision improvisée d'explorations souterraines, qui avait même nécessité une coopération minimale entre ces brutes de parjures et les forces impériales...

Comment diriger sans nommer, et gouverner sans dire ? L'Ambassadeur connaissait l'adversaire. Un nom, des dates, une histoire. Mais en sachant cela, il touchait du doigt l'imprévisible. Les pions longtemps en place se sont soudainement mis à avancer en tout sens.
Une course de vitesse. Oui. Mais dont on ignore la destination, et contre une entité qui a décidé du départ. Lorsque qui contrôle se trouve manipulé, il ne peut se détendre en conscience.
Le Legatus augmenta la température...

Les gnolls...Il y avait bien eu les monstres qui avaient ravagé la ville, et puis ils semblaient avoir disparu.

Il y avait eu ensuite un individu au phénotype nouveau.
Elle n'avait pas réellement prêté attention au premier. Après tout, il y avait déjà tellement de bizarreries en ville : des outriliens à peau lisse, des orques aux longs cheveux et à la plastique avantageuse, des kobolds presque aussi grands qu'elle...

Et puis il y en avait eu un autre, et pas seulement de "leur" côté.
La scientifique s'était éveillée, avait patiemment récupéré des échantillons, recueillis des témoignages, analysé, comparé les résultats. L'un d'entre eux l'avait même accusée de les avoir créés. Bien sûr, elle adorait se donner du travail supplémentaire.

Le gêne était instable, même si cela tendait à s'arranger au fil des individus. Au fil du temps ? Non, elle était persuadée que le processus était juste amélioré au fur et à mesure.
Mais pourquoi prendre tant de peine ?
Il y aurait forcément une autre phase d'expérimentation.

Elle avait prévenu, n'ayant que ses analyses et ses convictions.
Elle avait mis en garde.
Les chercheurs de l'opération Renaissance avaient été interrompus en plein travail.

Et puis, cela avait commencé. Des troubles qui agitaient les gnolls, y compris ceux de l'autre côté. Tous ceux qui avaient subi l'expérience. Tous ceux qui avaient été créés par la même volonté - Etant scientifique, elle écartait le hasard, toujours.
Elle avait mis en garde, encore, aiguillé les recherches.
Trop lents.

Les gnolls s'étaient tous enfuis en même temps, attirés par quelque chose.
Mais quoi ?

Le boyau malodorant était étroit, et puant, et LE Rat en était sorti. Celui qui vous arrache la tête d'un coup de griffe et vous sectionne la cuisse d'un coup de dent. La première expédition avait laissé pas mal de corps se décomposer rapidement derrière eux.

Trop dangereux...
Elle ignorait si les gnolls avaient été tués aussi, mais c'était trop dangereux.
Et l'ordre était tombé de redescendre.

" Je ne veux que des volontaires. "

Ils s'étaient tous proposé.
Courageux soldats.
Ils allaient tous mourir.

Shivah ne savait pas précisément dans quel but avaient été créés les gnolls, mais elle priait Imperator de corrompre les données de clonage du responsable.

Les gnolls avaient disparus dans les souterrains et plusieurs escouades avaient été envoyées les chercher. Les premieres très peu organisées disparurent très vite, ne laissant dans les communications radio que des râles d'agonie au détour d'une canalisation infecte.



Les suivantes plus organisées et équipées découvrirent les horreurs profondément enfouies dans les strates profondes des sous-sols de la ville. La relative paix du microcosme des canalisations fut troublée par des tirs, des cris, des effusions de sangs et autre fluides moins avouables pendant un bon moment.

Le pire fut les explosions car si les escouades avaient parfois la main lourde, causant d'important dommages, d'autres exposions nombreuses sous leur pieds étaient très inquiétantes, ébranlant les murs et les conduits, causant de lourds dommages dans le vieux système.

Les fuites devenaient importantes et l'eau parfaitement insalubre commença à monter, peu perceptiblement au départ mais de plus en plus visible ensuite.



Presque détruite, la dernière expédition réussit à sortir de cet enfer et entre blessures, maladies, et radiations affichait un désespoir notable en surface, lorsque les gnolls réapparurent, mais ils n'étaient pas seuls...



Alors que la cité récupérait de cette étrange aventure, les premiers incidents survinrent dans les zones excentrées des deux secteurs. La pression des installations d'eau avait sensiblement diminué puis elles avaient fini par ne plus fonctionner.

21:05

"Message entrant... communication de l'Ambassade"

Mirmael sursauta alors qu'elle se trouvait au CHI en train de travailler sur les canaux d'informations à l'intention des NI.

"Lecture..."

"Délégués, Citoyens désignés,

Différents rapports évoquent une inondation en cours et une élévation du niveau des eaux dans les profondeurs des souterrains situées sous l'ancien secteur 2.

Il apparait urgent et nécessaire que le Militarium, les STV et le Cercle CIIC collaborent pour monter au plus vite une équipe et évaluer ce qui se passe dans les souterrains."

La Praefectus Fabrum du CIIC laissa ses dossiers en plan et sortit précipitamment du CHI pour se rendre au centre d'opérations. La ville était calme comme souvent en pareil cas, les passants étonnés la virent filer à toute allure sur son over, ils ne se doutaient pas de ce qui se passait, pas encore.



Arrivée au Centre, Mirmael entreprit de mettre son tension les différents écrans et systèmes de contrôle, enclencha la fréquence de communication interne, puis après avoir décrété l'état de veille au niveau 3 lança un appel général.

"Différents rapports évoquent une inondation en cours et une élévation du niveau des eaux dans les profondeurs des souterrains situées sous l'ancien secteur 2.

Je vous demande de vous tenir prêts et de surveiller le canal du CIIC sur lequel je vous donnerai de plus amples informations."

Les cuves ! Les cuves des STV étaient équipées d'un système mixte de refroidissement par air et par eau, plus d'eau, plus de refroidissement ! Mirmael frissonna et commença à donner ces premières instructions sur le canal d'urgence du CIIC, préserver les cuves avant tout.

Cependant les évènements s’accéléraient, l'Imperium préférait lacer immédiatement les opérations depuis le Militarium plutôt qu'organiser une cellule de crise au CIIC, Mirmael se plia à la volonté de l'Autorité et fila à travers la ville une nouvelle fois.

21:47

"Mirmael, CIIC au rapport !"

C'est ainsi qu'elle annonça son arrivée dans les locaux du Mili où régnait déjà une certaines activité et beaucoup de tension. D'ailleurs elle n'était pas la dernière à être tendue, un ou deux passages dans ces locaux lorsqu'elle était Déléguée, puis plus rien.

Peu familière des lieux, des militaires et de leurs procédures, Mirmael essayait de comprendre comment l'expédition allait s'organiser, elle regardait celui qui apparemment était en charge de l'expédition, Uriel, Commandant ou Capitaine, elle n'avait pas bien compris, en train de perdre patience à essayer de diriger tous ces Civis.

L'opération s'annonçait délicate...

22:36

"Go, on descend, allez les Techs on se bouge !"

Paroles aimables, du point de vue d'un militaire pour vous inviter à entrer dans les souterrains, il allait falloir se familiariser sur le tas avec ce système de commandement. Mirmael s'engagea, peu rassurée mais néanmoins décidée, sur l'étroite échelle et descendit.


"Restez groupés derrière moi, on progresse et pas de traînards"

Les souterrains... pour celui qui y pénètre pour la première fois, et j'imagine que c'est pareil pour tout le monde, c'est impressionnant, froid et puant. L'endroit idéal pour venir passer ses vacances. Dire que certains y passent une grande partie de leur existence, peu par plaisir, beaucoup par devoir.

Mirmael progressait prudemment aux côtés de N2CV, Tifeing, Erwhann, quelques militaires et le Legatus dans les couloirs sombres et encombrés de déchets et de restes d'animaux. Elle se demandait d'ailleurs quel genre d'animal pouvait vivre ici...



22:46

Après une progression assez rapide et relativement ordonnée, le groupe déboucha dans une grande salle, presque rassurante en tout cas la taille de l'endroit rendait l'atmosphère moins oppressante.

Les techniciens commencèrent à inspecter les lieux avec un peu plus d'attention que les couloirs, mais furent rapidement rappelés à l'ordre.

"contact !"

Mirmael avait la réponse à sa question : des rats, des rats vivaient dans les sous-sols du secteur 2, des rongeurs de taille inhabituelle ! Le combat s'engagea immédiatement pendant que les civils se tenaient en retrait, relativement à l'abri et ne sachant que faire.

"dépêchez vous de faire votre boulot, on fait le nôtre"

Les quatre techniciens s'interrogèrent du regard à travers leurs masques alors que la radio commençait déjà à être saturée par les ordres et autres injonctions des combattants. N2CV fit un signe et ils basculèrent sur une fréquence différente.

"Mirmael tu as une idée de ce qu'on cherche ?"

"Aucune et toi ?"

Ils se dispersèrent un peu et commencèrent à faire quelques prélèvements, sonder le sol, écouter. Malgré le vacarme du combat proche on entendait un bruit d'écoulement, lointain mais net.

Ecoulement, eau, couler, fuite... réfléchir, réfléchir, trouver mais comment se concentrer dans ces conditions ? Mirmael leva les yeux au ciel, invoquant Son aide. Bien sûr !

"les canalisations, là en hauteur, il y a une trappe d'accès. Erwhann, N2 aidez moi à l'atteindre"

22:55

Les deux techs aidèrent la femme qui frappa la canalisation avec le manche de sa torche. Cela sonna creux, la canalisation était vide. Mirmael ouvrit la trappe et se hissa à l'intérieur où elle fut obligée de rester accroupie vu le diamètre du tuyau.



Mirmael capta la direction d'où vient le bruit d'écoulement et commença sa progression dans la canalisation.

"je suis dans la canalisation, c'est étroit mais je progresse vers l'ouest"

Alors que le combat se poursuivait l'ingénieure avançait petit à petit. Une premier coude, un second... une veille pompe endommagée et la canalisation "plonge" à 45° sur une quinzaine de mètre où la lumière de la torche se reflèta sur la surface de l'eau.

Mirmael équipa la paroi pour pouvoir descendre mais surtout remonter, disposa une corde de pyramilène, ajusta son masque et descendit. L'eau était chargée de particules, noire, et elle le pensait, puante. Le bruit d'écoulement, ou plutôt un sifflement était plus fort. Mirmael plongea.

La torche n'éclairait qu'à deux mètres, mais un tuyau est un tuyau, pas de risque de se tromper de direction ! L'ingénieure descendit d'une quinzaine de mètres supplémentaire et décela une ouverture dans la canalisation, évalua sa taille et remonta.

"Mirmael à équipe technique... Mirmael à équipe technique..."

"N2, je te reçois, tu as trouvé quelquechose ?"

"la canalisation est éventrée, il faut la réparer, j'ai vu des bidons dans la salle, découpez une plaque de tôle dedans et apportez là moi"

23:12

Après une attente raisonnable mais qui lui sembla durer des heures pendant qu'elle entendait les échanges des militaires au combat, une lueur déchira l'obscurité dans la prtie haute de la canalisation.

"j'arrive"

"ok, N2, fais attention ça descend et sa glisse, reste en haut et descend la tôle avec une corde"

Mirmael replongea avec la tôle et torche à souder à la main. Arrivée au niveau de la partie éventrée, elle commença à disposer la "rustine" pour la souder quand le faisceau de sa torche balaya l'intérieur de l'ouverture. Une canalisation ! Ce n'était pas une brèche accidentelle mais bien un embranchement.

Elle entreprit alors d'explorer ce nouveau conduit quand une alarme sonore retentit dans son casque.

"Niveau d'oxygène bas - autonomie 5 minutes"

Demi tour, remontée, Mirmael ôta son masque pour respirer. Effectivement ça puait !



"qu'est ce qui se passe ?"

"N2, c'est pas une bèche ça continue, un embranchement, je n'ai plus assez d'oxygène"

"ici Erwhann, je progresse dans la canalisation..."

"mais pourquoi t'es pas resté dans la salle ?"

"c'est chaud ! je préfère venir ici c'est plus... merde !"

"quoi ?"

Retentirent alors des bruits de lutte dans la canalisation, un cri sinistre puis le silence.

"Erwhann ? Erwhann ?"

"...."

"N2 descend avec moi, si un rat arrive on plonge"

23:44

Visiblement, l'endroit n'était pas plus sûr que la salle ou les ST en général et dans la canalisation aucune protection de la part des militaires. N2CV réclama du matériel pour poursuivre les recherches, l'origine des inondations restait inconnue.

Une deuxième attente débuta, Mirmael la mit à profit pour s'enquérir de la situation aux STV : 3 cuves en arrêt, les 3 autre à 50%, comme elle l'avait redouté la surchauffe s'était bien produite. Mais Oroshi maîtrisait la situation.

Enfin, on apporta de quoi poursuivre la plongée et quelques informations : la situation devenait critique pour les militaires, il fallait se dépêcher. N2CV et Mirmael s'équipèrent et plongèrent.



Progression lente, visibilité quasi nulle, plusieurs coudes et quelques obstacles avant de déboucher dans une salle. Les deux techniciens enclenchèrent leurs enregistreurs vidéo de casque, firent un tour rapide de la salle constatant l'origine de cette inondation des sous-sols du secteur N°2, puis entreprirent de rebrousser chemin suivant leur fil d'Ariane en pyramilène.

00:18

"évacuation, on décroche, on décroche.."