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Forum Role Play » LA VIE A DC

La communauté des Bannis

Créé par Radium le 07 Septembre 2012 à 06:54

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Radium Posté le 07 Septembre 2012 à 06:54 #1
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Texte écrit par Lambda


Le Quartier fut fondé par les Anti-citoyens Radium et Yagamiraito. Il fut implanté à l'ouest de la ville et matérialisé par le bar la Moule qui Saoule premier commerce du Quartier.

A cette époque le crime n'était pas légiféré, les relations entre nobles, Anti-citoyens et citoyens étaient libres, c'était une époque libre et joyeuse, l’âge d'or du Quartier. Afin de financer leurs futurs projets les deux amis remplissaient des contrats pour de riches clients. Pour avoir accès aux données des digicodes de la police, Radium prospecta auprès des agents du Cercle lequel accepterait un partenariat.

C'est ainsi que le troll fit la connaissance de Lanonobaffe, Médiatrice du Cercle, criminelle en puissance dans l'attente d'un peu d'action. Rapidement elle rejoint le vautour et le troll, les piliers du Quartier étaient réunis. De son coté, Yagami pris un élève sous son aile, le droide T19v92 qui rejoint l'organisation et ne la quitta plus.

Peu après le Quartier fut relocalisé lors de l’acquisition d'une agence immobilière et de terrains en plein sud de Dreadcast, dans un endroit isolé qu’aucun TCast ne desservait. Une banlieue délaissée où s’était discrètement installée une communauté en marge de l’Empire, mettant en place les bases d’une organisation criminelle qui se voulait au service de tous.

On creusa alors jusque dans les entrailles du Quartier, sous les gravats et déchets accumulés aux confins du secteur pour atteindre les égouts. Yagamiraito installa les hackers de l’organisation, qui développèrent leur laboratoire de decking dont la première tâche fut de pirater l’espace matriciel. Le réseau de communication fut ainsi établi, dont l’origine était quasiment indétectable et le Quartier commença à émettre.

Lors de l'acquisition de l'agence immobilière, Radium s’empressa de reconstruire le bar au nom évocateur. La Moule qui Saoule devint le point de rencontre, passage obligé des futurs malfrats ou des simples sympathisants attirés par un quartier éloigné du centre et de l’oppression qui y régnait. Tandis que certains s’entrainaient au combat dans un coin du bar, d’autres échangeaient des informations, des contrats.



C'est dans ce bar que le troll fit la connaissance de deux autres personnalités du Quartier, la petite Laiin enfant-droide scotché à son deck honorant la Moule de sa présence silencieuse et Mia, fanatique AC plongée à corps perdu dans la criminalité. Mia devint bientôt la fille spirituelle de Radium et disparu brutalement, laissant le Quartier en Deuil.

Le Quartier prenait forme et commença à se peupler d'anti citoyens mais aussi de jeunes citoyens salariés des boutiques du Quartier, curieux de la vie que menaient les AC mais trop jeunes pour se griller pour le restant de leur existence. Petit à petit se construisit tout un système économique censé financer les projets. Au départ, les entrepreneurs du Quartier développèrent un marché de l’occasion d’armes et équipements qui connut un relatif succès auprès de la population désargentée de l’Empire. Forts de ces expériences positives, ils finirent par ouvrir une usine et des boutiques, proposant des prix concurrentiels pour attirer une clientèle plus large.

Très vite ces entreprises ouvertes dans l’illégalité la plus totale avaient été la cible d’un Imperium qui aime à pouvoir tout contrôler. Un Imperium lui-même contrôlé par les grandes corporations soucieuses de conserver le monopole de toutes les activités, soucieuses de ne voir nulle part partir un crédit qui pourrait venir gonfler leurs caisses déjà débordantes.

Le Quartier commençait à inquiéter, alors des mesures spéciales furent prises pour l’étouffer. La liste noire vit le jour. Durant des décennies le Quartier subit les descentes du Cercle, tuant employés comme clients, ne survivant que par une volonté farouche des habitants de faire grandir leur projet. Derrière la façade des corporations malmenées par l’Imperium, c’est toute une organisation qui continuait à se mettre en place malgré les attaques, mais à quel prix.
Beaucoup de jeunes criminels, ou tout simplement de salariés des boutiques, mirent fin à leurs jours ou quittèrent la ville, ne supportant pas le poids du rouleau compresseur impérial.

L’agence de mercenariat du Quartier remplissait ses contrats, quel que soit leur provenance et la cible. Nettoyage de corporations, vengeances personnelles, règlements de compte, tout contrat était exécuté sans état d’âme et dans la discrétion la plus totale. Petit criminels, hackers, indics, ce filon nourrissait bien des bouches.



Mais là encore, l’Imperium ne pouvait laisser se développer le mercenariat ou une criminalité qui n’était pas issue de ses rangs. Les dirigeants du Quartier n’étaient pour ceux de l’Imperium que des anti-citoyens juste bon à aller rejoindre leurs congénères dans le secteur rebelle. Tout était bon pour les pousser à le faire, incarcérés à répétition, torturés, exécutés, l’Imperium ne laissait aucun répit. L’objectif avoué lui était d’éradiquer toute criminalité.


C’est ainsi que peu à peu se dessina la révolte qui pris ses racines dans le Quartier, sursaut d’êtres qui là où ils cherchaient à prospérer sans arrière-pensée politique, intéressés par les affaires et l’argent, ne pouvaient même plus exercer leurs activités et survivre.

Lors de cette révolte, le Quartier s‘allia ouvertement à Requiem pour s’élever contre l’Imperium, revendiquant ensemble des droits minimaux pour les AC, le droit à la propriété privée, des conditions de détention acceptables, des Tcast pour desservir la basse ville pour ne citer que celles-ci. La révolte gronda pendant des jours, les rebelles entrèrent en ville pour les soutenir et l’Imperium fut mis à genou.

Il fallut une intervention divine pour sauver un Impérium aux abois qui ne cédait pas, ne concédait rien et la révolte fut matée dans le silence le plus total. Un silence qui aujourd’hui encore pèse très lourd sur la basse ville, et encore plus sur le Quartier.



____


Après quelques temps sans Ambassadeur à la tête de l'Imperium, DonPhilippe en avait accepté la charge, avec l'intention de créer une intégration de tous les êtres qui composaient le Secteur Impérial. Ceci le conduisit à revoir les codex avec le Premier Consul Kmaschta. La loi devenait ainsi moins dure à l'égard des criminels et AC, le statut de la basse ville changeait, avec une dépénalisation des crimes commis dans le domaine privé. Le changement fut de courte durée, les ultras se liguèrent contre l'Ambassadeur et sous diverses accusations parvinrent à le destituer.

Rentrer dans le rang, courber le dos, demander le pardon de l’Impérium, c’était maintenant la seule voie. Les ultras impérialistes reprenaient le dessus, l’inquisition fut créée et la criminalité étouffée.



Un nouveau gouvernement en place, de nouveaux décrets, et un bond en arrière. La protection de la propriété privée se retourna contre les êtres de la Basse Ville qui subirent non pas les attaques des criminels qui la peuplent mais celles des pro-impérialistes, décomplexés puisqu'ils ne risquaient plus rien à s'acharner sans raison particulière contre les corporations de la Basse Ville.

Le résultat du durcissement des lois à nouveau et de l'impunité des représentants de l'Imperium ne se fit pas attendre, le déclin du Quartier commença. Certains AC décidèrent de tenter la voie de la rédemption offerte par l'Imperium, croyant ainsi en faisant allégeance qu'ils pourraient survivre. C'était une cause perdue d'avance, les esprits des pro-impérialistes étaient si formatés que jamais une chance ne serait laissée à la neutralité et au crime.

L'économie était au point mort, la répression s’exerçait sans relâche et les habitants du Quartier n'eurent d'autre choix que de déserter. Multipliant les déclarations dans un dernier sursaut, Radium pris conscience que plus rien ne pouvait être fait et prenait maintenant toute la mesure des dégâts. Devant l’inéluctable, il se résigna à fermer l'une après l'autre les entreprises du Quartier. Le comble de l'exaspération fut atteint avec les attaques répétées à la Moule, l'un des derniers bastions du Quartier. Il était clair que tout serait fait pour éradiquer définitivement la "vermine de l'Imperium", quitte à ne leur laisser aucune porte de sortie.


____


Le passé nous construit, les événements font ce que nous sommes, il est bon de se souvenir pour écrire l'histoire
Radium Posté le 07 Septembre 2012 à 06:57 #2
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sujet ouvert a vos RP sur le teme de la condition de vie AC pro AC ou anti AC
Inconnu Posté le 07 Septembre 2012 à 09:03 #3
Le Quartier

Ce nom autrefois connu ne faisait plus guère aujourd'hui qu'hausser les épaules du quidam moyen et sourire les nobles Pro Impérialiste.

Les différences d'opinions, traîtrises diverses et concurrences silencieuse de criminel plus pro impérialiste (et donc plus tolérés ) avaient fini par l'éroder et provoquer son déclin.

Le statut d'AC n'était guère plus porté que par quelques irréductibles esprits, le bar ne tenais plus que par on ne sait quel miracle, et les policiers pouvaient prendre leur café entre deux parties de solitaire.

Cependant, si le sud criminel de la ville était porté disparu, il n'en était pas pour autant mort.
Il attendais simplement son heure, celle dans laquelle il pourra frapper de nouveau et renaître de ses cendres.

Tout bon dreadcastien le sait...
Il n'y pas pire gnoll que gnoll qui semble dormir
Inconnu Posté le 08 Septembre 2012 à 10:56 #4
Le passé nous construit, les événements font ce que nous sommes, il est bon de se souvenir pour écrire l'histoire.


Lambda avait lu ou entendu cette phrase quelque part mais ne se souvenait pas où, peut être parce que son propre passé s'arrêtait aux portes de la nouvelle ville. Pourtant elle avait connaissance d'un autre temps, d'autres souvenirs que le fondateur de Requiem lui avait imposés et qui restaient gravés dans une mémoire qui ne lui appartenait pas. Puis le livre, celui qui lui avait été remis par l'homme des souterrains, l'homme qui avait fini sa vie dans un dernier plongeon dans la matrice*.

Elle hausse une épaule, à quoi lui servaient toutes ses connaissances dans une ville où l'Imperium faisait tout pour occulter le passé. Une ville dans laquelle tout était caché à la population qui n'était là au fond que pour faire tourner les engrenages?

Une ville sans passé, et peut être sans avenir. Sans avenir en tout cas pour les bannis, ceux qui n'avaient d'autres choix que de courber le dos. Lambda avait porté avec une certaine fierté son titre d'Anti-Citoyenne pendant des décades. Non parce qu'il montrait ce qu'elle était, mais parce qu'elle l'avait reçu pour avoir maintes fois dis la vérité et agit selon sa conscience et celle commune de Requiem. Depuis longtemps elle ne portait plus d'ID dans ses poches, considérant que l'Imperium ne lui apportait rien.

Son dernier emprisonnement avait fait suite à une visite en SR. Lambda sourit pour elle même en repensant à cette période où elle avait pu respirer un peu. Respirer après avoir été tuée mainte et mainte fois par les pro-impérialistes. Les mêmes qui servaient l'Imperium de tous leurs clones et de toutes leurs évolutions d'une race à l'autre. De courte durée toutefois son séjour avait été interrompu par la mort apportée par un fantome du SI. Mais au fond, ce qu'elle avait trouvé en SR n'est pas ce qu'elle attendait non plus, le calme y régnait certes mais Requiem n'y avait pas sa place.

A présent elle était Citoyenne, tout comme n'importe quel transfuge du SR et comme si Requiem n'avait pas depuis toujours servi l'Imperium bien mieux qu'aucune autre corporation ne l'avait fait. Mais cela ne comptait pas aux yeux d'un Imperium replié sur lui même et ses convictions. Il lui faudrait maintenant pour retrouver une citoyenneté depuis si longtemps perdue aller combattre dans les souterrains, il n'en était même pas question.

Lambda avait la veille appris que la Liste Noire était de retour. Un éternel recommencement, le sort des criminels était depuis longtemps scellé et on ne les laisserait pas prospérer. Elle soupire doucement, regarde les êtres endormis autour d'elle, las de n'avoir rien à faire et préférant cette demi mort qu'une vie sans action.


* (Référence au RP "Connexion" malencontreusement effacé)