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EDC de Sylas

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Néons (Non référencé)

Il n’aime pas cette sensation.
Les picotements au bout de ses doigts sont presque agréables, toujours plus que le sol sur lequel il s’est allongé, fixant le plafond de sa cuisine avec une expression indéchiffrable.
À tout instant, il a l’impression qu’une idée brillante va traverser sa cervelle, qu’une illumination lui fera écrire le plus beau poème, jouer le plus sublime des morceaux, commettre la plus violente atrocité.
Mais pour l’instant, ces neurones cogitent dans le vide, incapable de pousser la réflexion plus loin que ce maudit plafond sous ses yeux.
Il est comme les murs, mais au-dessus de lui.
C’est ennuyeux, mais il se sent captivé, davantage par le brouillard qui entoure le plafonnier que par ce dernier en lui-même. Il semble si loin, et pourtant sur une chaise, il devrait pouvoir le toucher.
Il n’a pas de chaise.
Voilà la grande révélation. Son antre est dépourvu de chaise, qu’elles soient de bureau, de bar ou basique.
Il fronce légèrement à cette pensée absurde.
Son com’ vibre, le sortant momentanément de ses pensées.
Sa voix est plus maîtrisée que ce qu’il s’en serait cru capable lorsqu’il répond aux messages, il est presque sûr d’avoir l’air normal.
C’est peut-être ça qui est louche.
Est-ce que le plafond a toujours été aussi loin et proche à la fois ?
Et ces grattements dans les murs… Ou dans son crâne, il ne saurait pas faire la différence. Comme des centaines de petites pattes griffues cherchant à s’échapper, ou à entrer.
Il essaie de lever le bras sans conviction. Peut-être qu’avec de la volonté, il peut l’atteindre.
Quoi que… Il semble bien trop mobile pour être atteint, comme de l’eau qui glisse entre les mains qui cherchent à l’attraper.
Pourquoi est-ce qu’il ne coule pas dans le cas ? Mais se contente d’être… Un plafond.
Il est convaincu de tout ce qu’il raconte à son interlocuteur par com’ qui semble de moins en moins le suivre dans sa logique pourtant implacable.
C’est la nausée qui le ramène à la réalité.

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