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EDC de L-X~19531

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2. "...sans Dieu ni maitre, ni avenir."


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// Les corps enchainés se déchainent, enlacés, embrassés, embrasés dans une moiteur luxurieuse, baignés de soupirs lascifs aux relents opiacés. Au coeur d'un paradis artificiel et lubrique, elle contemple l'homme qui la domine, son front ridé...
... troué d'un impact circulaire parfait. Le sang s'en écoule. Elle n'a pas eu le temps de s'interposer, de le plaquer au sol. Juste eu le temps d'abattre son assassin. Le sang coule de son être : une vie de plus ou de moins. Ils reviendront tous. Encore. Recommencer ce cycle immuable de réincarnations sans fin qui empêche les mortels de se bâtir un avenir. Elle ouvre la bouche et...
... exhale un soupir. La main sur son épaule...
... est décharnée. Tremblante. Tâchée. Un sourire faux adressé au vieil homme dont elle vient de soutirer...
... un râle. Friction des corps qui ondulent, se superposent. Sur sa peau coule... //
... une sueur glacée qui lui dévale l'échine tandis qu'elle hurle un cri silencieux : haletante, elle reprend ses esprits et se laisse retomber sur sa banquette.
La gynoïde est sortie de sa transe de "repos" aux flash-back insupportables. Ce que Kambei appelle les "rêves" ; ce qu'elle nomme "réminiscences " ou reflets-fantômes... Car les clusters, même défectueux, ne sont jamais totalement effacés et si sa Mémoire est un palimpseste de silice, il suffit peut-être de gratter sa surface pour retrouver l'intégralité des données endommagées... Alors elle s'y replonge. Se laisse envahir, parfois noyer. Inlassablement.
Ses yeux froids s'ouvrent sur le monde vide et terne : une nouvelle journée dans une vie nouvelle où elle construit en vrac des repères bancals. On est "demain", ou un autre jour. Car demain est un autre jour et vice versa dans cet univers sens dessus-dessous, sans Dieu ni maitre, ni avenir. Sans repère. Sans commande. Sans protocole. Secteur Rebelle...
Quelques heures plus tard, elle sort de son logement pour se retrouver au milieu du monde et tenter de s'y fondre pour observer, analyser. Et ne pas rester un animal synthétique aux réactions d'instincts programmées à la hache.
Une gageure pour survivre au cœur de la faune urbaine...
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Quelques heures plus tard la retrouvent égarée dans un écheveau si emmêlé que le nœud gordien semble être aussi facile à dénouer qu'un nœud de chaise : les mâles et les femelles. Les couples. La possessivité.
Au cœur des émotions qui se sont déversées à travers elle pour s'être exprimées à son regard froid, elle se retrouve emportée, bousculée, cherchant un repère qui DOIT exister, là, et qu'elle peine à identifier : Où est l'Amour ? Où est-il dans ces échanges durs, ces commandements autoritaires, ces femelles qui se conduisent comme des hommes et ces hommes qui louvoient comme des femmes?
Ces jeux, si elle les reconnait, la choquent au plus profond de son être synthétique... L'amour est une inconnue pour elle. Enfin, elle suppose. Mais les robots n'ont pas d'âme. Donc pas de sentiment : CQFD. C'est sans doute la raison qui fait qu'elle ne comprend pas les drames qui se jouent sous ses yeux. Pour elle, "l'amour" ou le protocole qui s'en rapproche, se résume à protéger et servir...

En croisant le regard ardent de colère qu'une femelle humaine pose sur "son" mâle, la gynoïde incline doucement la tête sur le côté. Observation. Ses yeux froids et vides fixent la femme qui l'interpelle avec ce qu'elle identifierait volontiers comme de l'agressivité. Aussitôt, elle baisse les yeux. Le mâle grogne. Elle s'éloigne et soupire : échec à l'adaptation...
Mais la soirée n'en demeure pas moins assez instructive. Au moins a-t-elle commencé à attribuer des mâles à des femelles et inversement ce qui lui permet, dès lors, de savoir que s'approcher du mâle en question, même pour lui demander l'heure, risque de la voir retourner plus vite que prévu à sa cuve à bacta locale...
D'un pas pressé, elle franchit les quelques mètres qui séparent le Centre Militaire de Rebelteck No Logik où son job de nuit la mènera jusqu'à une heure avancée après l'aube grise et lui épargnera d'être assaillie à nouveau par ces images qui la possèdent comme un fantôme...

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[art=http://www.dreadcast.net/EDC/L-X/Article=758]=> 3. Errare humanum est. Perfectio artificialis.[/art]
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Cet article n'existe pas RP. Les informations contenues sont inconnues de votre personnage.

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