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La clé


-NémesiS-

On peut abandonner son intégrité pour presque rien mais c’est tout ce que nous possédons réellement, tout ce qui nous reste à la fin. Et dans ce petit espace nous sommes libres.


"L’Histoire préfère légendes aux hommes, la noblesse à la brutalité, la flambée des discours pour calmer actes.
L’Histoire se souvient de la bataille, mais oublie le sang.
L’Histoire peut oublier un Homme, mais pas ses Idéaux.

Parfois les destins s’écartent, les âmes se dérobent pour laisser les chemins s’ouvrir sur des paysages inconnus, pour laisser passer des promeneurs en quête … d’Absolus."



Parfois il suffit d’un mot, d’un regard, pour marquer la réalité dans toute sa résonance, saigner nos âmes, les dilater, leur laisser prendre ampleur, assécher les illusions et se libérer au détour d’un rêve ou d’un souvenir ; un de ces moment où j’ai pu regarder le temps passer en m’en sentant parfaitement étrangère, de ceux qui effacent « indicibles » liens et leurs chimères, coupe fils rouge de la manipulation.

Damnée comme purifiée, je lui ai tendu la main, j’ai inspiré son souffle avec intensité. Régulier, cadencé, pulsé, il s’écoulait avec une fluidité cristalline et la chaleur d’un brasier. Je peux encore le vibrer, le respirer dans le miroir de mes ombres, les traits de son visage, cette Elle en héritage.


Elle…

Vivre. Chaque jour tu m'en donnes les clefs et balbutiantes, je m'avance, affermis ma volonté et mes désirs.

Son sang délasse la plaie des mots, de l’absence, de la déchirure, gronde désirs en une harmonique aux saveurs de notre Némesis, loin du vacarme consenti et de la légende urbaine du mythe d’Ys.
Son âme apaise empreintes de mes maux, de son manque, loin des monitorés aux ordres d’un hypothétique Empire en vitrine, d’IDs corvéables, composés organiques soumis à l’Antre et la Machine… De ces mots qui n’appellent à aucune réponse ou débat, trop péremptoires pour ne pas être bas.

Des sept portes, closes de l’intérieur par Némesique essence, je peux presque sentir ses doigts s’oublier sur mon visage et m’offrir au travers d’Elle part de son Éternité. Elle possède les clés… ces moments de vie tremblants à tenter de se redresser, fait fi des sens communs comme des murs qui nous encerclent, scarifie le culte du Pharaon pour offrir une vie debout dans un espoir toujours renouvelé.

Des sept vices, elle tend sa main comme un prolongement de mon cœur, me sort de cette apnée transfusée, de rues bondées prostituées, ouvre des fenêtres dans les murs d’un système prisonnier de sa propre énigme, de son propre paradigme.


La porte de son Âme bée une lueur sereine et déterminée. Elle ne quitte désormais plus mes sens, prend de moi comme je prends d’Elle et trace nom du Mentor en sa quintessence même, à tout jamais.


On me dit de me souvenir de l'idée et non de l'homme, parce que l'homme peut échouer, il peut être arrêté, il peut être exécuté et tomber dans l'oubli alors qu'après 400 ans, une idée peut encore changer le monde. Je connais d'expérience le pouvoir des idées. J'ai vu des hommes tués en leurs noms... et mourir en les défendant. Mais on ne peut embrasser une idée. On ne peut la toucher ou la serrer contre soi. Les idées ne saignent pas, elles ne ressentent pas la douleur... et elles ne peuvent aimer.
-Evey - V Pour Vendetta-

Informations sur l'article

VIII - EmpreinteS
20 Juillet 2014
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◊ Commentaires

  • Grievous~51121 (34☆) Le 20 Juillet 2014
    Une prose si belle et rebelle, il y a de quoi prendre exemple.
    J'ai hâte de rencontrer ton personnage.
  • Ethayel (767☆) Le 23 Juillet 2014
    « Ma principale récurrence: espérer la Vie. Comme si elle s'absentait parfois. »

    * à ma consœur d'écriture que je suis toujours avec autant de plaisir.
  • EveR~4918 (1732☆) Le 24 Juillet 2014
    Elle s'absente seulement dans certains cas... Frémit toujours là où on ne le l'espérait pas.

    Touchée par vos commentaires. Merci.