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SA RACE !

Sa Race !

l’encyclopédie des races de l’Imperium et des environs

- PREFACE -
Par le Pr. Suite V2, biologiste, micologue à l’Imperialis Officine à Rhum.
Quel honneur, et quel défit pour un scientifique de préfacer l'unique ouvrage brossant l'ensemble des races intelligentes de l'Empire, ainsi que les trolls.
Grâce à une approche pragmatique et pleine de bon sens, cet ouvrage de vulgarisation, tombant rarement dans la vulgarité, est une source de petits conseils censés faciliter la vie en communauté.
Minutieusement documenté sur le fond, et très soigné sur la forme cette compilation associe un texte rigoureux, des arguments objectifs, et des images en haute définition.
Le soin apporté à la rédaction de ce livre va jusque dans le choix de l'ordre alphaétique des races afin de ne vexer personne. Ce qui, avouez-le est une transition géniale pour partir de la préface et arriver au sommaire.
Bonne lecture !
Suite V2
...
"Hein ?... Quoi ? Euh... Si, si, elle est finie la préface. Ca suffit comme ça, non ?"

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SOMMAIRE
1 - La Race Androïde
2 - La Race Elfe

3 - La Race Gobeline
4 - La Race Humaine
5 - La Race des Kobolds
6 - La Race Naine
7 - La Race Orque
8 - La Race Outrilienne
9 - La Race Troll

10 - La Race Vautour

Bonus 1 - La Race de la Noblesse
Bonus 2 - La Race des Écureuils, ou raçaragou


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- 1 -

LA RACE ANDROÏDE
DEFINITION DES ANDROÏDES
Les androïdes sont des créatures à l’intelligence évoluée et au corps pour tout ou partie synthétique.

TAXINOMIE DES ANDROÏDES
C’est une grosse embrouille de classifier le monde hétérogène des androïdes. On se base sur deux critères fondamentaux qui sont la nature organique ou artificielle du cerveau d’une part, et la nature organique, synthétique ou biomécanique du corps d’autre part.
Mais c’est la panique dès que l’on constate que ni l’un ni l’autre des critères ne débouche sur une dichotomie. En effet, il existe des corps robotisés à des degrés divers ou plus ou moins composés de tissus de culture, mais aussi des cerveaux plus ou moins organiques.
De surcroît, d’autres critères peuvent être retenus et notamment l’existence d’un bagage génétique transmissible permettant d’acquérir le statut d’espèce, ou bien l’aspect manufacturé de certaines unités, êtres, ou zigouigouis que l’on ne sait jamais trop comment qualifier.
Bref, androïdes, robots, cyborgs, synthétiques ou gynoïdes, vous pouvez toujours vous passer le cervelet au court-bouillon, l’essorer et le servir avec une sauce estragon si ça vous chante, mais leur classification est aussi utile que le coup des pets dans l’eau. Au final, ce n’est rien que de la gomorrhisation de diptères – autrement dit, de l’enculage de mouches.
Pour faire simple, on a quand même dans l’embranchement des androïdes, deux grands groupes : ceux qui possèdent un cerveau organique (les cyborgs) et ceux qui fonctionnent avec une intelligence artificielle, ou A.I. (les synthétiques).
  • Les cyborgs ont donc comme ancêtre primitif le singe, et comme aïeul évolué l’Homme. Ceci dit, bien sûr, d’une façon générale car l’écrasante majorité des cyborgs est crée à partir de cerveaux humains. Notez qu'il faudrait vraiment être con pour se prendre le chou et dépenser des millions de crédocs pour fabriquer un cyborg à partir d’un ciboulot de rat ou d’écureuil. Ca a été fait au début, à des fins purement expérimentales parce que les cablages sont plus simples, mais c’est tout. A part Valstik, il n’y en a plus beaucoup – non, j’déconne Valoche ! Range ta tronçonneuse, tu vas t’couper.
  • Les synthétiques, quant à eux, ont comme ancêtre primitif la casserole, et comme aïeul évolué la bouilloire programmable. (Vous y penserez la prochaine fois que vous tiendrez une casserole par la queue, hein ?) Leur fameuse intelligence artificielle a un seul inconvénient, c’est qu’elle est artificielle. En fait, il n’y a pas grand-chose à en dire, c’est comme quand vous achetez un nouveau chauffe-biberon, il suffit de lire la notice.

ADAPATION SOCIALE DES ANDROÏDES
Après l’activation, cyborgs et synthéthiques ont tous les deux besoin d’un apprentissage pour être pleinement opérationnels, mais là encore il y a une grosse différence :
  • Les premiers ont besoin d’apprendre à connaître leur corps.
  • Les seconds ont besoin d’apprendre à apprendre – bref, on aura pu leur implanter n’importe quelle base de données gigantesque, ils partiront quand même de très, très loin.
Pour illustrer ce propos, imaginez que dix minutes après leur mise en service vous leur demandiez de vous faire un sandouich au blanc d’écureuil vous expérimenteriez alors leur différence :
  • Le cyborg vous massacrera deux douzaines d’écureuils avant de couper une tranche qui sera de très loin, presque présentable.
  • Certes, le synthétique vous donnera la recette du sandouich à l’écureuil en plus de 500 langues et dialectes oubliés, mais il s’évertuera à trancher la bête à l’aide d’une cuiller à soupe.

RAPPORT QUALITE / PRIX DES ANDROÏDES
LE point commun entre cyborgs et synthétiques, c’est que les deux coûtent bonbon en recherche et développement et en matière première, mais ils peuvent s’avérer un investissement rentable à terme.
Alors, comment choisir entre les deux principales variétés ?
La réponse à cette question dépendra de vos besoins :
  • Bien sûr, les cyborgs ne sont pas tous blonds et athlétiques, certains sont mauves et chauves. Mais si vous avez besoin d’accueillir ou d’adopter un être sensible et délicat, orientez votre choix sur un cyborg.
  • Si vous ressentez la nécessité de vous procurer un nouvel ouvre-boîte électrique facilement programmable en moins de deux ans, mais toutefois plus hygiénique qu’un troll, choisissez plutôt un synthétique.
Mais surtout… Surtout ! N’oubliez pas que comme le dit l’adage populaire : « Cyborgs valent un Mc Enroe ! »
***
En complément, lire : le manifeste du cyborg (In EDC d'Erwhann)
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- 2 -
LA RACE ELFE
Les incontournables de la race elfique


Règle numéro un : l’elfe ne se salit jamais.
Il est propre en toute circonstance, bien coiffé ou négligemment bien décoiffé, à la rigueur. L’elfe ne porte jamais de perruque grâce à un système capillaire  super chiadé. Il ne porte pas non plus de  lunettes car il a de bons gros yeux entourés de longs cils. L’elfe n’a pas les moyens d’être macho, mais il a beaucoup d’autres défauts qui compensent. Par exemple, l’elfe adore la masturbation cérébrale… entre autres. D’ailleurs, les jeunes filles aiment les elfes parce qu’en leur compagnie elles ne se sentent pas menacées – et pour cause.

Règle numéro deux : l’elfe n’en branle pas une.
Il est généralement paresseux et pense que quand il entre au boulot c’est nécessairement pour tout diriger. Il ne pointe pas, c’est une sorte de cadre autonome dans l’âme, mais en beaucoup plus improductif encore. 
Il aime rester jeune et fait tout pour, c’est-à-dire qu’il ne fait justement rien, hormis parler. On a coutume de dire que l’elfe arrive à la retraite avec des bras tout neufs et une langue tout usée. N’achetez donc jamais une maison en viager à un elfe, ça vit trop vieux. 

Règle Numéro trois : Même quand il est petit, l’elfe n’est jamais petit.
Dès son plus jeune âge, l’elfe grandit comme une asperge et –paraît-il – en possède de surcroit la couleur. Cependant, une caractéristique le distingue de l’asperge : quand on mange un elfe et que l’on fait pipi après, ça ne sent pas fort.
Lorsque l’on tape dans un elfe, on a neuf chances sur dix d’entendre des trucs craquer et le plus souvent ce sont ses os. Mais dites-vous qu’il les entendra bien mieux que vous grâce à son ouïe très fine - tout du moins, durant les périodes où il n’a pas d’otite. En effet, en raison de sa zone pavillonnaire taillée en pointe, l’elfe est hélas sujet aux otites à répétition.

Règle numéro quatre : L’elfe se la pète (sauf par grand vent) 
Il est champion du monde des culs serrés et des toiseurs réunis. Il est raffiné comme un baril de super sans plomb. D’ailleurs (à cause du manque de plomb) à la moindre alerte de vent fort, l’elfe ne sort pas dans la rue sans porter une robe à poids.

RESUME :
L’elfe est un grand truc fin, pâle, propre, fragile, lent, léger et globalement inutile qui se reproduit plutôt par génération spontanée.

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- 3 -

LA RACE GOBELINE
MACHIN : Qu’est-ce qui est petit, avec la tête rouge, et qui pète des flammes ?
BIDULE : Euh… j’donne ma langue au rat... (Puis, après réflexion.) Une allumette ?
MACHIN : Non. T’as d’jà vu une allumette avec des oreilles ? C’est un gob !
***
CONSEILS PRATIQUES POUR VIVRE HARMONIEUSEMENT AVEC UN GOB
***
1) Principaux accessoires à posséder
Les gobelins ne sont pas vendus tout équipés, pourtant si vous décidez d’en prendre un chez vous, il vous est fortement recommandé de vous procurer également un certain nombre d’objets de première nécessité :
- Des bouchons d’oreilles :
Le gob passe son temps à papoter, jacasser, babiller. Si vous voulez dormir, ou tout simplement éviter de sauter par la fenêtre avec de l’écume plein la bouche, le bouchon d’oreille est indispensable, ah ça, oui !. (A noter que contrairement au perroquet, le gobelin tchatche même dans le noir – donc, inutile de se procurer une cage et une bâche.)
- Un gros rouleau d’essuie-tout :
Il suffira de quelques heures à peine à un gobelin en bonne santé pour couvrir votre appartement pimpant d’empreintes de pieds, et de traces de cambouis. Posséder un gobelin, c’est renoncer définitivement à avoir des dessus de meubles et des coussins de canapé propres – qu’on se le dise.
- Une paire de moufles à cadenas
Le gobelin est un psychopathe de la bricole. Avantage : lorsque quelque chose sera cassé chez vous, il le rapiècera aussitôt. Inconvénient : lorsque rien ne sera cassé chez vous, poussé par un besoin gobsessionnel et compulsif à réparer des trucs et des machins, il s’arrangera pour briser, démonter, dérégler tout ce qu’il trouve.
Seules les moufles à cadenas vous protègeront un temps de ce fléau… tout au moins jusqu’à ce qu’il trouve le moyen d’ouvrir le cadenas avec ses pieds ou son nez.

- Au rayon hygiène
A l’instar des elfes, bien que développant plus rarement des otites, les gobelins ont des oreilles qui nécessitent un entretien très régulier à l’aide de cotons-tiges humectés de sérum physiologique. Ça évitera qu’il ne pourrisse rapidement le coin de toutes vos serviettes éponges. Vous pouvez de manière goptionnelle vous doter d’une tondeuse à embout spécial pour fosses nasales profonde.
***
2) Préparez-vous à l’arrivée de votre gobelin
- Le gobelin est la moitié d’un homme, mais pas la moitié d’un con
Si vous ne voulez pas passer pour le dernier des crétins vis-à-vis de votre gobelin, essayez d’apprendre à brancher et paramétrer votre équipement multimédia tout seul, bouquinez les principes de cristallisation et de combustion des cristaux farins, plongez-vous avec allégresse dans la notice de votre communicateur. En un mot, décollez l’étiquette de techno-burne qui est scotchée sur votre front.

- Evitez tout malentendu
Pour faire gobingobine avec votre gobelin, et surtout pour éviter qu’il ne vous regarde avec des yeux de gobie, familiarisez-vous avec le vocabulaire et la diction gobeline. Il existe sur la matrice un ouvrage de référence en la matière (Le gobelangue) , mais rien ne vaut une expérience linguistique directe, genre goblaluette et plus si affinité. 

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- 4 -

LA RACE HUMAINE
PROVERBE
« Si les cons se transformaient en digicodes, les hommes habiteraient dans des serrures. »

***
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Les Hommes sont des mammifères bipèdes de la taille d’un frigo mais beaucoup moins utiles.
Ils sont d’une couleur indéfinissable allant du mastic pâlichon au marron foncé.
Ils ont un système pileux peu abondant et pour l’essentiel localisé sur le crâne, le pubis et les aisselles mais ils en ont honte et passent une bonne partie de leur existence à lutter contre leurs poils (pendant ce temps-là, au moins, ils ne font pas de conneries).
Ils ont une vingtaine de doigts répartis entre deux mains et deux pieds.
***
APPROCHE PSYCHIATRIQUE
L’Homme se prend clairement pour le centre de l’Univers et a l’impression de concentrer dans sa petite tête bouclée toute la sagesse du monde. L’Homme se sent investi d’une mission sacrée : la Quête de la Vérité - mais personne ne lui a rien demandé ! Or, il trouve particulièrement jubilatoire d’échafauder des théories qui remettent en question les théories échafaudées par d’autres Hommes, et ce, dans absolument TOUS les domaines.
L’Homme est un animal grégaire. Toutefois, sa une peur panique de la solitude ne l’empêche pas de tuer tout ce qui vit autour de lui.
L’être humain est pourri de manies et de principes irrationnels :
- Il ne va jamais dehors sans chaussures
- Il ne mange jamais la coquille des œufs d’écureuil
- Il est en constante lutte contre son système pileux (manie qui tourne à l’obsession chez la femelle)
- Il collectionne les gadgets technologiques sans être véritablement capable de les utiliser.
Il est dirigé à 90% par ses hormones sexuelles, à 8% par son estomac, et à 2% par l’envie de pisser, certains pervers confondant allègrement leurs trois pulsions.
L’Homme est un insatisfait pathologique car pour lui, tous les plaisirs sont soit illégaux, soit immoraux, soit font grossir.
***
UN DERNIER CONSEIL POUR LA ROUTE
Si d'aventure vous croisiez un Homme, par pitié, faites comme s’il était normal.

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- 5 -

 
LA RACE DES KOBOLDS
DICTON
« Un kobold honnête n’a ni mains, ni langue. »

HISTOIRE

« On ne trouve plus de bon personnel ! » s’exclama Lord Hynna Thor, en découvrant un amas de poussière glissé sous son tapi de bain bleu, et en constatant que le pommeau de douche en argent avait disparu.

Hé oui, le Kobold (étymologiquement, « celui qui règne sur la pièce ») a été créé dans les labos de l’Imperium afin de servir de domestique à la noblesse dreadcastienne. Il était censé être petit, discret, manuel et serviable. Hélas, sa mise au point transgénétique n’a pas été une réussite, du point de vue de ses créateurs humains. Pour tout dire, cela a même été un gros ratage.

Après de très nombreux bidouillages, le produit en question avait bien acquis certaines des caractéristiques attendues - petite taille et grande agilité – toutefois, il était resté marqué de tares qu’aucun peignage d’ADN n’avait réussi à effacer. Notamment, le kobold était un roublard de première doublé d’un voleur impénitent. 

Pour ceux qui l'ignorent, quand on fabrique un ADN nouveau en éprouvette, on fait déjà un prototype assez grossier et emmêlé et ensuite on le peigne, c'est-à-dire qu'on lui retire toutes les gangrènes, taches et malformations. Ca a été fait dans le cas du Kobold mais son terrible défaut est restée accroché à la spirale comme une lente de poux à un cheveux. 

C’est grâce, ou à cause de sa roublardise que le kobold a pu s’évader des laboratoires dans lesquels il était élaboré, pour finalement envahir les caves, ruelles et squats de la Cité. 

PHYSIQUE

Parmi les races évoluant dans l’Empire, le kobold (avec l’outrilien) est celle qui se rapproche physiquement le plus de l’animal. A l’origine, il se présentait sous la forme d’un petit quadrupède chétif muni d’un long museau de lycanthrope, de longues oreilles et d’une queue. A noter que son corps était étrangement recouvert à la fois de poils et d’écailles.

Aujourd’hui, des sujets dégénérés se rapprochent davantage des normes humanoïdes.

COMPORTEMENT

Le kobold est voleur.
Ce n’est pas une simple réputation, c’est un trait de caractère atavique et inaliénable. Le kobold est voleur comme l’orc fond sur sa proie, comme le sucre fond dans l’eau, comme deux et deux font quatre.

Ce n’est pas sans raison que lorsqu’il n’y a aucun bruit on dit souvent : « Eh bien, on entendrait voler un kobold. » 

RESUME

Le kobold une petite créature au profil du style agile, fragile et incivil.

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- 6 -

LA RACE NAINE
DICTON
Comme le dit à propos des nains, cet adage intemporel, dans la langue ancienne et aujourd’hui disparue d’une tribu de lavandières sise sur les rivages de la mer de Nÿ :
« Lo touti rikiki, maous kostô ! »
***

PREAMBULE
Les nains… il y a deux sortes de nains : d’un côté des Humains qui avaient les hormones de croissance en vrac, et de l’autre une race génétiquement construite. On nomme les plus anciens les nains « temporels », les autres étant les nains dit « gènes ».
Comment reconnaître le nain « temporel » du « gène » ? C’est simple si le premier te colle une baffe tu as la joue rouge ; si le second en fait de même, tu n’as plus de joue.
Nous traiterons ici du nain « gène ».
***
HISTOIRE
Dans son nain terminable quête de perfection, les scientifiques du Nain Perium eurent pour mission de créer des hommes forts. Ils fabriquèrent alors les orcs mais furent déçus et mirent en œuvre une nain génieuse hypothèse : partir des elfes (race oiseuse) et produire son contraire pour obtenir quelque chose de valable. Ainsi fut engendrée la Race Naine.
Un nain génieur biogénéticien, le Pr. Kibalbeur, était intervewé par plusieurs journalistes lors de la conférence de presse au cours de laquelle était lancé le nain.
- JOURNALISTE : Professeur, le nain dividu que vous avez présenté ne mesure qu’un mètre trente deux. Ils sont tous aussi petits ?
- PR. KIBALBEUR : On a fait dans le concentré, dans le trapu, vous voyez ? Plus un os est long, plus il est fragile, c’est pourquoi leur taille n’excèdera pas les un mètre soixante tout mouillé. Question purement mécanique.
- JOURNALISTE : Est-ce qu’ils parlent ?
- PR. KIBALBEUR, indiquant le nain à ses côtés : Peut-être pourra-t-il répondre lui-même, qui sait ? Fadièze, je vous en prie…
- LE NAIN : Ben oui que j’cause, fesse d’rat ! M’appelle Fadièze, vu qu’ch’uis près du sol. Pis quoi encore ? Est-ce que j’rote, est-ce que j’pète ? Ch’uis un nain, mô, un vrai ! Fier de l’être, et pô qu’un pneu !
- JOURNALISTE : Qu’est-ce que ça fait d’être un nain avec de petites jambes ?
- LE NAIN : Et tô ? Qu’est ça t’fait d’êt’ un journaleux avec une grande goule ?
- JOURNALISTE : Quelle est leur espérance de vie ?
- LE NAIN : Mon espérance d’vie j’en sais ren, mais la tienne s’réduit comme une pupille d’écureuil au soleil si t’arrête pô avec tes questions connes !
- JOURNALISTE : Est-ce que malgré leur petite taille les nains ont une grosse bistouqu’aaargh !
A ces mots le nain venait de mettre un terme prématuré à la conférence en enroulant son pied de micro autour de la gorge du journaliste.

***
PHYSIQUE
Quels sont les attributs de la race naine ? Tout d’abord, leur taille… bon, inutile de s’étendre sur le sujet ; ensuite le nez, gros ; les traits du visage assez marqués ; un système pileux fourni (barbe, aisselles et pubis notamment).
Question capacités, bien sûr on voit tout de suite leur force et leur résistance hors norme, mais l’expérience a aussi démontré des aptitudes certaines à la mécanique. Pas de l’horlogerie ou du bidouillage électronique comme chez le gobelin, mais de la grosse mécanique : réparer une cuve à cristaux, redresser une pale de ventilo dans une conduite d’aération inaccessible… enfin plein de truc utiles… le contraire des elfes, quoi – une réussite totale.
***
APPROCHE PSYCHO-SOCIO
Le nain est plus grand dedans que dehors.
Sa force naturelle influence son caractère et a développé une solide confiance en lui.
Le nain n’est pas un conceptuel, mais un pragmatique et il s’assied ostensiblement sur tous les conseils que l’on peut lui donner s’ils font appel à de grandes théories. Pour faire agir le nain, il faut donner du sens à l’action, un sens concret.
Cela freine un peu ses capacités à travailler en équipe, ou alors, il faut que l’équipe sache vraiment ce qu’elle veut. Toutefois, le nain n’est pas un asocial et si vous lui proposez de s’enfiler quelques litres de bière dans un troquet avec des potes, après une dure journée de labeur, il ne va pas cracher dessus.

Résultante : Pour le nain, il n’y a pas à tortiller du cul pour chier droit, la vie c’est comme un train sur ses rails - si les rails partent en couilles, les voyageurs reviennent en stop.

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- 7 -

LA RACE ORQUE
Allez zou, je me jette dans l'arène (*) !

HISTOIRE

Pour mon article sur les orcs, vu que je n’arrivais pas à trouver suffisamment de documentation parce qu’a priori tout le monde s’en foutait et que les intéressés ne savaient pas trop écrire, je me suis décidé d’aller en rencontrer un pour lui soumettre ce que j’avais déjà rédigé. Je suis donc descendu dans la rue, au hasard, pour bavarder avec le premier que je trouverais.
Cela faisait à peine deux minutes que je marchais lorsque j’entendis « Ponk ! ponk ! ponk ! » A y regarder de plus près je m’aperçus qu’il s’agissait d’un orc (curieux hasard, hein ?) en train de boxer un réverbère qui lui barrait le chemin.
Je vous passe les détails sur la manière dont j’ai calmé l’individu avant qu’il n’y ait plus de lumière et que je ne puisse plus lui lire mon article. Je le calmai donc et lui fis la lecture :
- MOI : … C’est ainsi qu’après quelques années de chaos juridique, certaines des nouvelles races furent jugées suffisamment intelligentes et stables pour obtenir un statut plus digne, mais toutefois inférieur à celui de l'être humain.
- ORC : Gné ?!
- MOI : Cependant, les recherches génétiques lancées par l'Imperium ne sont pas achevées.
- ORC : Gné ?!
J’observai la mimique de profonde torpeur qui déformait la face de mon interlocuteur - mélange de sourire flottant et de froncement de sourcils broussailleux - avant de rajouter :
- MOI : Pas achevées du tout… visiblement.
- ORC, soupire bienheureux : Heu-heuuuu… Vive l’Empire !
Il était évident que cet orc était tellement bas de plafond qu’une idée qui aurait voulu s’y mouvoir aurait dû se plier en quatre, faisant courir à son hôte le risque d’un terrible lumbago méningé.

Mince ! Après avoir rédigé ma thèse sur les trolls je croyais avoir touché le fond, visiblement il n’en était rien. Je continuai cependant ma présentation, imperturbable :
- MOI : Deux critères pour délivrer le statut de race citoyenne, donc : la stabilité et l’intelligence… Les orcs ayant été dispensés du second pour services rendus à l’Empire.
- ORC : Euh… Vive l’Empire !
- MOI : C’est ce que j’allais dire.
L’enthousiasme de mon lecteur m’encouragea à passer au second chapitre :

***
LE PHYSIQUE
- MOI : L’orc est généralement plus haut que large, mais pas de beaucoup.
Il est recouvert de poils sans pour autant posséder de fourrure. Disons que sa toison ressemblerait à un écureuil qui a eu la pelade et que….

- ORC, m’interrompant : Naaan ! J’ai de la fourrure – dit-il en me montrant son slip en peau de rat.
- MOI : Je veux dire de la fourrure qui pousserait sur vous.
- ORC : Eh ben ! Elle pousse sur moi !

Je m’aperçus alors avec surprise qu’il ne portait pas de slip. Je rayai donc la phrase et continuai la lecture :
- MOI : Un signe distinctif de l’Orc, ce sont ses dents. Il en a plein la bouche, des petites, des grandes, des crocs qui pointent dans les directions les plus improbables.
Ce détail fit sourire mon interlocuteur. J’en aurais connu plus d’un qui devant un tel spectacle aurait détalé en courant. J’avais le ventre bien accroché, je suis resté.
- MOI : A part ça, l’Orc possède à peu près tous les mêmes organes que l’Humain, mais en plus grands et solides grâce aux généticiens impériaux.
- ORC : Vive l’Empire !
- MOI : Bien sûr. Vive l’Empire, et en attendant, je vais passer au profil psychologique. D’ac ?

Je pris le vague grognement qui suivit pour une invitation à poursuivre. Après tout, je n’avais qu’une chance sur deux de me tromper.

***

PROFIL PSYCHOLOGIQUE
- MOI : Sans être complètement binaires, les orcs ont une vision très manichéenne de leur environnement avec d’un côté le bien sur lequel on ne tape pas et de l’autre le mal sur lequel il faut taper. Toutefois, la frontière est très fine entre les deux en raison d’une grande susceptibilité.
- ORC, explosant : SUSCEPTIBLE, MOI ?!
- MOI : Vive l’Empire !
- ORC : Gné ?!
- MOI : Ouf.
Ah, ben finalement, je vous ai donné mon truc pour calmer un orc. Enfin, ça marche surtout avec les orcs impérialistes. Ne vous trompez pas.

***
(*) BONUS - Une histoire d'orc presque drôle :
C'est l'histoire d'un orc qui fume un gros tarpé et qui a la gueule qui prend feu. Il tire sa langue fumante et la plonge dans une bassine d'eau. On est mort de rire. Il nous regarde, vexé, et nous colle une grosse baffe chacun. Moralité : "Langue d'orc roussie on s'en moque pas, ni toi... nîmois !"

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- 8 -

LA RACE OUTRILIENNE
Les origines : du rêve à la réalité
Au top 10 des races qui s’la pètent, on trouve les outriliens qui, pour certains d’entre eux, tentent encore de nous faire gober qu’ils sont une race pure, vierge de toute manipulation génétique. Ils disent comme ça qu’ils seraient une race Ancienne, antérieure à l’Humain, même ; des genres d’ondins super-civilisés qui auraient débarqué de l’Atlantide en direct live sans passer par la douane. Ils prennent pour preuve de cette indépendance génétique l’origine même de leur nom qui signifierait « ceux de l’autre île ».
Faudrait arrêter de rêver, les écailleux. C’est l’heure d’atterrir !
Outrilien provient du mot « outre » parce que le premier abruti de thèsard qui a bossé sur ces expériences d’hommes-lézards a choisi son sujet d’étude un soir où il était plein comme une outre. Telle est la triste vérité. Et vous savez ce qu’il voulait faire cet étudiant en génétique ? Il voulait produire une race fournissant un cuir à écailles pour la maroquinerie.
Vous avez compris le coup ? On prend le cobaye, on le pèle pour faire un sac à main et grâce à la faculté vertigineuse de régénération de ses cellules dermiques, sa peau repousse, prête à l’emploi pour un prochain porte-monnaie, un ceinturon ou une paire de pompes.
C’était une idée utile, simple et efficace, mais qui malheureusement est partie en vrille à cause de la sensiblerie d’une poignée de nobilis aux penchants étrangement humanistes. De ce fait les premiers spécimens outriliens ont été libérés des labos et se sont mis à se reproduire, à se mutiplier et à se croiser avec à peu près tout ce qui passait à leur portée. Donc, question « race pure », laissez-moi rire !
***


Les caractéristiques physiques
L’outrilien est multiple. Son physique va de l’humanoïde-reptilien, au reptiloïde-humain, mais il reste globalement souple, plus ou moins écailleux, griffu, et possède une queue (même les femelles). La plupart ont des yeux (deux) à la pupille fendue, un peu comme une tête de vis en laiton (fig.1).
Fig.1

Leur peau possède une large gamme chromatique. Il n’est pas rare de rencontrer de beaux spécimens rouge brique, jaune citron, ou d’autres, bleu cyan (Fig. 2). Cette caractéristique est également héritée du cahier des charges initial qui prévoyait ainsi d’économiser l’étape de la teinture dans la production du cuir.
Fig.2
L’outrilien est généralement ovovivipare parce que le bébé bouffe la coquille de son œuf alors même qu’il est dans le ventre de sa mère et donc, elle accouche au lieu de pondre. Elle accouche d’ailleurs très vite si elle ne veut pas se faire elle-même dévorer de l’intérieur par sa portée.
Fig.3 : Portrait "robot" d'outrilien
***
Comportement et utilité sociale
Les outriliens se faufilent avec souplesse dans la société. Cependant il arrive qu'ils soient hésitants : "Ch'y va ?... Ch'y va pas ?... Bon, j'éco l'énergie, ch'y va m'coucher."
Ce sont en général de beaux parleurs bien que du point de vue de l’élocution ils zozotent ou chuintent parfois, en raison de leur langue fourchue.
Ils ne sont pas rancuniers. La science s’est intéressée à eux, et eux s’intéressent à elle - notamment à la biologie et à la médecine, domaines pour lesquels ils ont un vrai don. Ce talent doit probablement être en lien avec leur propre compétence à se soigner eux-mêmes par une parfaite maîtrise de la reconstruction des cellules détruites (Cf. là aussi, le cahier des charges originel).  

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- 9 -

LA RACE TROLL
DICTON POPULAIRE
« Dans le troll, tout va d’traviole. »
***
ANECDOTE HISTORIQUE
  • Maria Felicidad do Morou : « Professor, jé lé peux laver votré boureau ? »

- Pr. G. Laybull : « Pas tout de suite, mon petit. J’ai un travail à finir - une commande du général A. K. Squett. »
  • Maria Felicidad do Morou : « Ah, si ? (En apparté.) J’én ai ras la casquette, moi auchi
  • Pr. G. Laybull : « Bah… une race de guerriers à fabriquer de toute urgence. Mais d’ici une heure, je devrais avoir tout bouclé.»
  • Maria Felicidad do Morou : « Bièn. J’ai répassarai plous tardé. Jé vous laicher a travailler.»
En réalité, il avait fallu moins de quarante minutes au Professeur Gaëlla Laybull pour mettre bout à bout la trentaine de morceaux de génomes qui devaient aboutir à la création du premier troll. Le plus long avait été de dégoter les gènes définissant le développement cérébral, mais Gaëlla avait finalement trouvé ces derniers dans de l’urine d’écureuil – heureux hasard de la science qui en dit long sur le soin apporté à la création du troll originel !
Celui-ci répondant au nom de code T-Zéro a été dupliqué dans la hâte et dans la foulée pour servir de videur Impérial. Une heptade plus tard, un représentant de cette race avait été déposé devant chaque issue des Organisations Impériales pour taper tout ce qui tentait d'entrer sans être noble. Car telle était l’urgence du Général A. K. Squett : sécuriser les organes de l’Impérium naissant, suite à l’attentat qui venait de frapper le pouvoir en place. (Je parle du frérot de Hujan à qui un commando de gueux venait de faire avaler son extrait de naissance).
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EVOLUTION
(Avouez que dans un article sur les trolls ; le terme « évolution » prend une teinte surréaliste des plus inattendue !)
Evidemment, l’élaboration quelque peu précipitée des trolls n’en est pas restée là et de nombreux généticiens se sont penchés sur la « mise aux poings » de versions ultérieures bien plus sociables que les trolls de la v0.
Pour vous donner un ordre d’idée sur la portée réelle de ces évolutions, imaginez que le troll soit une vieille paire de boosters. Les améliorations successives entre les v0, v1, v2, v3 etc. auraient été apportées à la couleur et à la texture des semelles sans jamais rien toucher au moteur qui pendant des générations serait resté le même vieux bourrin, puissant, rustique, et pétaradant.
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CROYANCE
A propos de pétarade, une légende urbaine confère au pet de troll un pouvoir quasi-surnaturel capable d’embrouiller l’esprit de celui qui le respire. Ce qui a donné un autre fameux dicton : « On n’a pas de pet de troll, mais on a des idées. »
Cette croyance populaire prend très probablement sa source dans l’odeur nauséabonde de ces vents putrides dus au régime alimentaire presque exclusivement carné du troll.
(Aujourd’hui, on traduirait cela par : « Oh gari ! T’ias bouffé du steak de chacal ? »)
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REPRODUCTION
Mauvaise nouvelle, le troll se reproduit. On ne sait toujours pas comment – ni surtout, avec qui – mais le fait est que la race troll n’a hélas pas disparu.
Certes on en veut collectivement au Professeur G. Laybull de ne pas avoir déposé le copyright de son génome de troll. Tout le monde aurait été soulagé si au dos de son T-zéro il avait été écrit : « Troll™ - © G. Laybull – Toute reproduction interdite »
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LES TROLLS CELEBRES
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T-ZERO

Zero The hero !
Gaëlla Laybull n'était certes pas une généticienne de génie, mais à l'évidence une aquarelliste qui touchait sa bille.
Cette planche extraite de son carnet personnel nous donne enfin un aperçu de ce à quoi ressemblait le modèle Troll de la version O.
Vous noterez toutes les différences qu'il existe avec les trolls contemporains, à savoir qu'ils est pieds nus et qu'il porte une masse d'arme au lieu d'un agri.

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- 10 -

LA RACE VAUTOUR
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DICTON POPULAIRE
« Le vautour, ça vaut l'détour. »
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DES CHEUTRONS AUX HUMANO-PIAFS,
L’INCROYABLE HISTOIRE DES VAUTOURS
Les vautours sont des bâtards issus du télescopage fortuit de deux projets aussi débiles l’un que l’autre. Le premier consistait à créer des gonzes surdoués en informatique, et le second, des humains croisés avec des piafs pour être capable de voler. Je ne parle pas de piquer dans les étalages, mais de s’élever dans les airs – bien qu’au cours de différents essais plusieurs ont effectivement piqué vers des étalages avant d’y laisser des plumes, comme quoi…
En vérité, le premier projet a accouché des « cheutrons » : des cerveaux hyper-développés mais très gravement psychopathes. Tandis que parallèlement, le second projet a aboutit à des créatures plumo-duveteuses, difformes, qui n’ont jamais plané plus loin qu’une caillasse tirée au lance-pierre. Bref, rien de bien utile pour une société normale, jusqu’au jour où l’on s’aperçut que les humano-piafs, à force d’être constamment connectés à la matrice pour s’exercer en vain sur des simulateurs de vol, comprenaient extraordinairement bien les arcanes des programmes informatiques, contrairement aux lois de la pesanteur.
Au final, pour schématiser, on a branché en parallèle le cerveau d’un cheutron avec celui d’un humano-piaf, et on a obtenu un premier vautour qui, pour la petite histoire, fut baptisé Mars-L (bien que tout le monde l’ait oublié).
Mars-L fut rapidement cloné en une centaine d’individus sélectionnés pour obtenir une nouvelle race plus ou moins stable, après un nettoyage d’ADN assez grossier. Ceci, ajouté à la relative nouveauté de la lignée fait qu’encore aujourd’hui, le vautour moderne reste un cocktail au dosage très variable entre caractéristiques aviaires et humaines. Le seul critère prépondérant qui fut systématiquement préservé et transmis était l’aptitude au decking.
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LEUR PHYSIQUE DE JOLIS EMPLUMES
Les vautours sont des pipèdes ovovivipares dont la stature générale va de l’humain pâlot à l’autruche bleutée. Avec donc, plus ou moins de caractéristiques spéciales volatiles : os creux comme des tubulures de deltaplanes, duvet et plumes (que l’on retrouve exceptionnellement sur de rares et magnifiques gynoïdes), serres, bec, crête, houppette, palmes, jabot, gravillons dans l’estomac, petite queue (même chez les femelles), etc.
N’empêche que le plus cocasse chez certains vautours, ça reste le troisième sac pulmonaire, celui qui se vide à contretemps des deux autres et lui permet un truc dingue : obtenir une expiration continue.
C’est carrément trop fort, mais quels avantages en retirer, me direz-vous ?
- Cette caractéristique fait du vautour un cador de la musique harmonique : didgéridoo, guimbarde et chant diphonique. Hélas, peu d’entre eux exploitent ce talent.
- Accessoirement, le troisième poumon permet une oxygénation plus régulière du cerveau qui s’avère (ou « s’aviaire ») super utile quand le vautour est en plongée dans la matrice. Si toi tu dois remonter à la surface régulièrement avec des pixels qui scintillent devant les yeux, lui il peut rester infiniment en immersion.
Petit inconvénient :
- Il paraît que quand on dort avec un vautour muni de cette évolution, on a un peu l’impression de partager son lit avec une cornemuse, ce qui finit par donner le bourdon.
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PSYCHO-SOCIOLOGIE DEL VAUTOUR
Le vautour est number-one-best-of-the-Imperium incontesté sur la matrice ce qui occasionne au final certains problèmes.
Tout d’abord, cette maîtrise inégalable de la matrice leur donne un teston commac et certains en perdent le sens de la réalité, se prennent pour des Dieux, et finissent par pisser sur l’Empereur. Ils se retrouvent donc souvent dans la clandestinité, la délinquance, voire l’anti-citoyenneté la plus dramatique.
Avant d’en arriver là, beaucoup d’entre eux finissent marteau (surtout ceux qui ont conservé trop de gènes de cheutrons) et s’isolent du monde, limite asociaux.
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LE VAUTOUR, A QUOI CA SERT ?
Civis, ne perdez jamais de vue que même si quelques vautours sont des criminels capables de piller votre vie privée, sans eux, notre sas serait une passoire et vous n’auriez tout simplement plus de vie à préserver. 

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- Bonus 1 -

La Race de la Noblesse
Lorsqu’il y en avait encore sur Terre, ou plutôt dans les mers, les moules étaient ainsi.
Elles vivaient en groupes, en grappes, dans leur petite communauté occulte. Elles n’avaient pas besoin de bras, et nul besoin de jambes parce qu’elles ne faisaient strictement rien de leur journée hormis se lustrer la coquille et bavasser sans cesse :
MOULE 1 – Salve, Lord Hinator !
MOULE 2 – Salve, Lady Douadlamin !
MOULE 1 – Comment progressent vos travaux sur le Codex Maritimus ?
MOULE 2 – Fort mollement, je le crains.
MOULE 1 – Que la Grande Marée vous inspire !
MOULE 2 – Merci. Ad Oceanis gloriam !
MOULE 1 – Certes. Vous de même.
Elles jacassaient donc ainsi tout le jour durant pour ne rien dire, dans un langage aussi hermétique que leur coquille. Elles n'étaient en réalité ni plus ni moins que de grandes bouches la plupart du temps entrouvertes. Elles regardaient passer les heures en philosophant sur la température de l’eau et sur leurs Lois censées régir l’univers - rien de moins.
Les vaniteuses créatures se contentaient juste d’être là, pédantes et papotant, impotentes et pimpantes dans leurs beaux habits de cérémonie noirs et vernis. Elles regardaient passer les jours, les attaques de mouettes, les cyclones et les tempêtes. Elles discouraient, s’offusquaient et s'exclamaient, mais jamais, jamais, ne bougeaient car des malheurs de poissons ou crustacés elles n’en avaient rien à cirer.
S'il y en avait une, quelle était donc leur raison de vivre ?
S’accrocher à leur rocher, la gueule ouverte et gober tout ce qui passait à leur portée, de la fiente de méduse au sperme d’oursin.  

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- Bonus 2 -

La Race des Écureuils
DICTON POPULAIRE
« Dans l’ragoût, ya du rat et ya du goût. »
Les proverbes populaires sont parfois stupides car en l’occurrence, dans le ragoût il n’y a presque jamais de rat mais essentiellement de l’écureuil.
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LA PETITE HISTOIRE
L’écureuil, du grec « skia ura » (celui qui se fait de l’ombre avec sa queue) a toujours fait fantasmer l’homme.
Aux temps jadis, lointains et reculés, l’écureuil était une petite bestiole de la taille d’un lecteur CD, mais plus longiligne et recouverte d’une fourrure dense. Il habitait généralement dans les forêts ou dans les dessins animés. D’une impressionnante agilité, d’un caractère hilare en apparence, il donnait l’impression de constamment batifoler dans les arbres. Toutefois, il était mû par l’obsession du stockage - comme ces vieux qui ont connu la guerre et la pénurie – et passait en réalité son temps à remplir des trous avec des noisettes, des amandes et des glands. (Aujourd’hui dans Dreadcast il n’y a plus de noisettes ni d’amandes, heureusement il reste pas mal de glands.)
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L’ECUREUIL CONTEMPORAIN
Puis il y eut le Grand Cataclisme et sa ribambelle de pétarades chimiques et ionisantes qui ratiboisa la majeure partie du monde vivant et déchaîna la mutation des autres. Le « sciurus » (dénomination latinoble de l’écureuil) fit partie des survivants mutés.
La voix sans concession de l’Evolution s’adressa ainsi à l’écureuil :
« Mon petit gars tu batifoles dans les forêts, fort bien. Sauf que là on est confronté à une grave pénurie de forêts donc t’es mutés dans les souterrains. C’est à prendre ou à laisser. »
Il prit et c’est ainsi que l’on se retrouva avec une horde d’écureuils mutants cavernicoles, bestiasses qui pèsent entre 8 et 11kg, prêtes à vous bouffer les noisettes ou les yeux au moindre faux-pas.

***
L’ECUREUIL, A QUOI CA SERT ?
Finalement, l’écureuil c’est comme l’homme, plus il a une grosse queue, plus il est con (je précise toutefois que l’inverse n’est pas toujours vrai). Heureusement pour nous, car il peut ainsi nous servir de garde-manger sans grand risque de représailles.
Inutile donc de vous décliner la liste de tout ce que l’on fabrique à base d’écureuil : Apéritifs à base de jus d’écureuil fermenté, ragoût bien sûr, strings en peau d’écureuil (aphrodisiaque, paraît-il – moi j’en sais rien, j’en n’ai pas besoin), et les incontournables et célébrissimes œufs d’écureuil.
Cette dernière denrée mérite quelque explication car on entend un peu tout et n’importe quoi sur le sujet.
La femelle écureuil, comme tout mammifère qui se respecte, abrite quelque part dans son ventre, des œufs. Mais, non, elle ne pond pas ! Donc, pour lui piquer ses délicieux et très nourrissants ovules, il faut aller les chercher à la mano. Pour les âmes sensibles, je précise que cette ponction est TOUJOURS réalisée sous anesthésie et sans douleur – même si c’est pas vrai. Rassurées, les filles ?
***
RESUME
L’écureuil est aujourd’hui un ex-rongeur de la taille d’un overboard, mais en plus musclé, qui est indispensable à la survie des espèces évoluées et des trolls.

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