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Le projet Plax III (Non référencé)

« Ne jetez plus vos excréments, mangez-les ! Étrons-pack, vous garantit un reconditionnement nutritif adaptable à tous vos besoins. Réservez-le gratuitement, une équipe de technicien viendra sans rendez-vous l’installer à votre domicile, et rendra votre conapt auto suffisant, inutile de sortir en cas d’attaque rebelle… »

L’annonceur de la DCN n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’une main tomba sur le radio-réveil pour le faire taire. Plax papillonna des yeux, l’esprit encore englué dans le verbiage publicitaire qui lui remémorer ces journées de fouilles, et prenait l’allure d’un cauchemar ou toute la surface du secteur serait couvert d’Étron-pack à vidanger.

Il se mit à grelotter. Le froid semblait avoir pris possession des lieux, signe que le chauffage venait à nouveau de tomber en panne. Une fois ces premières informations assimilées, son esprit lui fit se souvenir de sa trouvaille de la veille.

Il sursauta, quand il se rendit compte que sa main ne contenait plus rien.

Il redressa son buste, une angoisse profonde s’empara de lui. Il fouilla son lit, sans plus de succès, se leva d’un bond, pour éclairer le plafonnier, se mit à quatre pattes et inspecta avec minutie le sol de sa chambre, pour le même résultat.

Une pensée folle lui traversa l’esprit. Il avait subi un cambriolage au milieu de la nuit. Persuadé de l’intrusion, il se précipita pour contrôler les systèmes de sécurité, et fut alors soulagé de se rendre compte qu’il s’était trompé.
Il soupira, posa ses mains sur ses jambes un instant pour retrouver ses esprits. La bille avait dû rouler tout simplement, il devait se calmer, et finirait par la déloger, se dit-il.

Il se prépara un cafey, et réalisa l’œil rivé sur la machine, qu’il était hors de question pour lui de se rendre au travail sans l’avoir récupérée. Son regard se fit plus intense et se dirigea sur la porte coulissante qui menait à sa chambre.

Le cycle suivant, le vit plonger dans une détresse profonde à la limite de l’hystérie. Il avait retourné son lit, inspecté avec minuties ses taies d’oreillers, jusqu’aux coutures qui auraient pu la garder prisonnière. Puis le sol, centimètre par centimètre après avoir retiré tout son linge sale qui y traînait, en vint.

À court d’idées, il s’assit parterre, dos au mur pour observer l’endroit clos.

L’esprit à une particularité, celui qui dit, je ne crois que ce que je vois, peut être certain qu’il passera devant bon nombre d’opportunité durant sa vie, sans même s’en rendre compte. Car même si notre système oculaire est le fruit d’une remarquable recherche génétique, il n’est pas seul à s’occuper de cette fonction. Le cerveau possède la capacité de traiter et de filtrer toutes les informations qu’il reçoit, la vision incluse. Si pour une raison ou une autre, il décide de censurer certains éléments, c’est souvent pour nous protéger d’une réaction trop violente qui pourrait mettre à mal notre santé mentale.

C’est ce que réalisa le vautour après être calmé, une fois qu’il eût levé son regard.

Si la bille n’était pas sur le sol, c’est qu’elle se trouvait en l’air.

Elle lévitait à un mètre cinquante à côté de son lit. Il déglutit pour mieux assimiler l’information, puis se redressa avec lenteur, comme pour ne pas l’effrayer, avant de se rapprocher afin d’observer ce prodige de plus près.

Il jura dans un murmure pour exprimer sa surprise.

— Par les poils de cul divin de l’imperator.

Sans oser la toucher de peur d’interrompre cette manifestation peu commune. Il passa une main au-dessus, puis au-dessous pour constater que rien ne la soutenait pour réaliser cet effet. Puis il fronça les sourcils, et découvrit qu’elle avait grossi. Il en était persuadé. Elle devait à présent faire cinq bons centimètres de diamètre, et perçut également un faible courant d’air froid à sa proximité.

Il distingua aussi, un léger reflet irisé à sa surface. Intrigué par cette nouvelle manifestation, il concentra son regard au plus près, et aperçut des signes qui apparaissaient et disparaissaient sans cesse. Ils étaient d’un bleu turquoise, et de si petite taille qu’ils ne pouvaient pas les décrypter.

Pour étudier ce phénomène, il se souvint avoir trouvé une loupe dans un terrain vague qu’il avait conservé. Il s’en munit et s’avança pour mieux observer ce qui se déroulait à la surface de la bille.

Des signes apparaissaient à un rythme régulier avant de s’effacer pour laisser leur place à une nouvelle série. Fait singulier, ils ne ressemblaient à aucun langage répertorié. Enfin pour lui, se dit-il, qui n’était pas expert en la matière.

Il redressa son buste et ouvrit des yeux énormes lorsqu’il comprit, ce que la bille tentait d’accomplir. Elle délivrait un message dans une langue inconnue, un message qui devait dater de l’arrivée des premiers colons avant qu’ils ne sombrent en décadence.

Aux prises d’une fébrilité soudaine, il se sentit le garant de ce témoignage du passé, qu’il se devait de consigner pour ne pas le perdre une nouvelle fois, ou peut-être à jamais.

Un vertige s’empara de lui, lorsqu'il eut la réponse à cette fichue question, concernant le rôle que lui avait désigné l’Imperator en le faisant revenir à la vie.

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Chronique des ramasse-merdes
12 Mars 2024
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