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EDC de Phylène

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Cacher

- Couchée sur le pavé froid.

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En "cacher" ! Bonne lecture.






Ils seront les derniers écrits de ce chapitre. Qu'il arrive aussi lentement à son terme, vous n'aurez qu'à les mettre dans l'ordre qu'il vous sied.


Tout démarre d'une offrande retirée, quand d'un drap solitaire je tournais sans cesse à la recherche de mes yeux manquants. N'y trouvant ni le miroir, ni le goût d'en chercher le reflet, que pas même l'eau ne puisse renvoyer à Narcisse son propre Amour.


La Caverne se juchait à une hauteur vertigineuse. Votre ceinturon arrimé à vos hanches, il n'y avait qu'à suivre les sections toute tracées de mes premières fugues. Des dizaines de mètres sous le Smog, vers un vent plus frais, plus froid, qui bat vos oreilles à les faire tomber. La charge de votre corps s'alourdit, celle de la viande découpée l'avant veille. Coupez vos mains sur la corde et sur la roche creusée d'une saillie invisible à l'oeil d'en bas. Devrait-elle être si simple à trouver ? Comme tous rites, ce n'était pas d'y arriver que l'on craignait, mais de ne plus pouvoir en sortir.


Laissez vos yeux s'habituer aux ténèbres qui nimbent l'endroit. Comme une brume abyssale, elle enrobe votre être d'une étrange chaleur et d'une odeur nauséabonde. Inhalez la pestilence à plein poumons, vous ne sentirez bientôt plus la pourriture, ni les excréments. Vous le savez.


La petite masse informe bouge à votre entrée. Vous reconnaissez le cliquètement des chaines qui enserrent sa cheville, qui la maintiennent enfermée.




... Diane se jeta dans les jambes de l'Impératrice. A vue d'oeil, la gamine ne devait pas avoir plus de huit ans. Une parure d'un brun dégueulasse, et un étrange ossement en forme de crâne en guise de couvre-chef. Un borborygme traduit en un "Bonjour", elle lui sourit avec affection. Diane n'avait cure de ses attentions humaines qui n'étaient pour elle qu'un mensonge pour arriver à ses fins. Comme son prisonnier de geôle, la faim, était la viande. Son présent reçut, elle irait se terrer dans sa petite niche pour dévorer son met...



Elle ne vous inspire pas dégoût, cette créature née de vos maux ne vous doit-elle pas tout ? Sans vous, elle ne serait rien. Vous secouez la tête, le plus dur reste à faire. Quelques pas vous amènent à une marque faites par vos soins. Vous souriez qu'une sueur froide coule le long de votre échine. Affermissez donc vos doigts sur la viande qu'il vous reste pour voiler votre tremblement.


... Du fond de la grotte, le grondement de ses pas dévalent la faible pente. Il sait que l'allonge ne sera jamais suffisante, si seulement il pouvait l'atteindre. [%#*@#*@%] fit claquer sa mâchoire à quelques millimètres seulement de sa geôlière. Le jappement de frustration qui s'ensuivit, la rage qui pouvait se lire dans ses yeux, sa stature monstrueuse et hirsute rendait tous les autres cauchemars bien pâles à ses côtés. Chaque entrevue commençait de la même manière, l'offrande avant toute chose. Attendre patiemment que son appétit démentiel soit apaisé pour un temps.

- C'est tout ? Demanda t-il de sa voix d'outre tombe, une voix trop grave pour être humaine.
- Nous allons devoir repousser notre ... Contrat. Elle voulait avoir un air détaché, léger, que la peur ne trahisse pas sa langue.
Que maudissait-il le plus en la regardant. Était-ce son sourire, ou la parfaite maîtrise de ses émotions... Ou sa liberté chérie encore plus longtemps bafouée. Le grondement se changea en un aboiement rageur quand il fit claquer sa mâchoire face à son visage, rappelé à l'ordre par la chaîne qui le maintenait à une distance raisonnable de sa proie.

- Quoi ?!
- Notre contrat ne tient plus le temps que cette affaire se tasse. Répondit-elle simplement. Je reviendrais.
Elle lui tournait le dos. Comment osait-elle lui tourner le dos. De ce mouvement si gracieux et impérial, elle s'était tournée sans même une explication.
- Tu n'as pas le droit... Tu n'as pas le droit ! La rage vociférait parmi ses postillons, le hurlement de frustration.. Tu es à moi Phylène ! Tu entends ! À MOI !...


Cette rencontre au sommet n'avait finalement rien de si terrible, n'est-ce pas ? N'oubliez pas, pour enchaîner un monstre, munissez-vous d'une chaîne assez courte pour ne pas y perdre un bras. Appâtez-le à l'aide d'une offrande qui soit plus agréable que le met dont vous disposez, embellissez le d'or et de fruits sucrés, d'Ambroisie et d'Hydromel; Que les dieux s'y méprennent, et mieux que Tantale, enchaînez le à sa traîne, soyez en Roi.... Ou Reine.

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