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EDC de Phylène

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- Le monstre sous le lit.







L'extase est une chose assez abstraite. Elle transporte l'âme dans un autre univers, elle étend la conscience plus loin que le corps, et comme si, pour un instant paradisiaque vous étiez enfin complet...


Un jour, j'ai rencontré un homme, qui était tant amoureux de la chair, qu'il la dégustait sur un plateau. " Tu sais Gamine... " M'avouait-il alors. "Il n'y a rien de plus plaisant que d'imaginer la chair qu'on déguste... On la magnifie, on l'imagine toujours plus belle qu'elle n'est, on la savoure déjà, tant, qu'elle nous met l'eau à la bouche. Et le plaisir que l'on ressent, ce n'est pas son goût, non, c'es bien plus beau que cela, c'est l'acte en lui même.



La chair qui craque sous tes dents, et le sang qui gicle, si chaud quand tu en perces le derme, ruisselle sous ton menton. À ce moment, seulement, tu n'es plus un homme, non, tu es bien plus que cela, un monstre, une bête, un être surhumain. La chose impossible à tenir en laisse. Sais-tu pourquoi on a sacralisé la chair ? Parce que le met que l'on s'approprie, ce n'est pas la personne, c'est son âme."



Comme elle était fragile ce jour-là. Ce sont dans ces moments que je l'aime le plus, son regard brille des méfaits qu'elle a commis, des douleurs qu'elle cache, et si vous regardez ses mains... Elle les tord comme une enfant qu'on aurait pris sur le vif. Et la souffrance qu'elle ressent coule dans mes veines à m'en faire jaillir, si elle simule bien, cette fois-là, elle en était incapable. Brisée par l'abandon, tordue par l'amour, et cette petite voix qui lui disait....


Comme elle était belle ce jour-là, toute blanche, sans répit à vouloir aimer encore jusqu'à son dernier soupir, et l'extase plus tôt la faisait trembler d'envie, et moi j'agitais par-dessus son coeur, ce petit grelot.


Comme elle voulait tout garder pour elle, et moi, qu'aurais-je dû donc faire ? Rester encore une fois en retrait, alors qu'elle était si proche, à ma portée ? Elle le disait de ses yeux, et sa bouche n'avait pas besoin de parler, je le savais qu'au fond d'elle, plus lourd qu'un soupir amoureux, c'était ça, qu'elle voulait.


Elle n'avait qu'un mot à dire, c'était de sa faute après tout, et quand elle a posé ses lèvres, et tout son corps jaloux, elle le voulait, bien sûr... Ô ma petite chose préférée, mon petit amour, comme j'ai aimé voir ruisseler le sang sur tes joues, tes larmes s'en mêlèrent, mais plus fragile encore, je ne pouvais que mieux t'aimer.


Et comme si tu voulais t'échapper. Tu as... Sauté.


" Ce n'est pas un crime anodin... La chair appelle la chair... Et le monstre en redemande. Et si la bête se manifeste, il faut la chasser. Car dès l'instant où elle goûte le sang de l'homme... Il n'y a plus moyen d'y réchapper. "
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Image c Sergueï Orlov.



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