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L'assassinat de la sirène -



Sirène : 2. [Dans l'Odyssée d'Homère] Être fabuleux mi-femme, mi-oiseau appartenant aux divinités de la Mort, auquel Ulysse et ses compagnons résistèrent en se bouchant les oreilles avec de la cire.





Heureux qui comme Ulysse, a vaincu les méfaits des Dieux, qui comme lui, et la sage Pénélope, filant l'adieu jusqu'au licencieux projets de démons de linottes, s'est libéré par la force et la ruse des durs lois Olympiques. Viens, viens donc le rejoindre pendant son fabuleux périple, suis moi. Ils sont nombreux à avoir voulu percer le secret de son intelligence, de sa prestance. D'aucun racontent que les Dieux eux-mêmes lui auraient tendu la main. Penses-tu ?


Arrêtons-nous un peu. Tu les vois, là ? Mais si, voyons regarde les, là-bas. Chut. Ecoute. C'est beau, n'est-ce pas ? Peu d'hommes peuvent se targuer d'avoir écouté leur mélodie. Elles sont dangereuses, les sirènes. Il suffisait d'un simple chant pour que le plus mortel des hommes tombe dans leurs griffes effilées. Elles se repaissent du cœur, laisse ta carcasse vidée de leur entrailles à la mer, un sacrifice bien sordide pour d'aussi jolies créatures.


Mais moi, j'ai compris toute la subtilité d'Ulysse, elles sont devenus ma proie favorite, ma jolie sirène et mon canif. A la faveur des solstices dansant, elles sortent toutes en même temps, elles ne craignent pas les hommes pour une nuit, d'ailleurs elles leur chantent leur plus jolies chansons. Cette nuit, où seule la lumière de la lune éclaire, ni soleil, mais vermeil, si elles t'attrapent... Tu n'imaginerais pas ce que j'ai vu, même dans tes rêves les plus fous, là-bas, sur le rocher de sel, elles attrapent le mâle comme l'hirondelle, se repaissent, l'entraîne pour une nuit divine avec elle.


Si j'ai pu te tenir en haleine jusqu'ici mon ami, alors peut-être que notre entreprise n'est pas finit. Non, pas d'armes, pas d'armure, une faucille, un piolet, quelques agrafes... N'oublie pas, met ton cœur de côté, c'est lui qu'elle voudrait accrocher. Habille-toi de ton plus bel apparat, sort le masque des grands jours et arrive ! Voilà l'entrée en scène... La chasse commence, c'est une danse. Tais-toi. Regarde.


Elles sont un met rare qu'il faut attraper avec précaution. D'abord les agrafes, ta meilleure arme contre leur dangereuse chanson, accroche leur notes en ton pourpoint, cache les à l'endroit de ton cœur, et comme un battement charmeur, c'est à elles qu'elles chantent, te voici le miroir, approche les, n'aie pas peur. Maintenant qu'elle est tienne, ne te relâche pas, la bride de ses cheveux qui t'entoure, noue-la comme une sangle autour de son cou, doucement, prend ton temps. Laisse au lacet le plaisir de se nouer tendrement, comme une louve que l'on apprivoise, donne lui de la sangle, là, tout doux. Alors d'un coup sec ! Transperce ses ailes pour ne plus qu'elle s'envole. Ah Ah ! Oublie les autres, une seule, la voilà. Touche le duvet de plumes, tu sens sa chaleur ? Cette douceur est une grâce que les nymphes se jalousent et que les sorcières achètent à prix d'or. Là, c'est le moment le plus délicat, tu dois savourer chaque seconde palpitante, écoute son souffle. Sans comprendre, elle pleure. Que croyait-elle ?


Allons ma belle, ne pleure pas, les perles, on les aime en collier, rarement libre et le plus souvent coffrées.




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Image par c Sergei Kolesov
Je vous propose ce texte avec la balise "Cacher", il en est plus agréable à lire. Bonne lecture.

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