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[ H ] I. Mémoire et identités : les origines d'Orion (Non référencé)

(HRP : Lecture accessible dans les secteurs 1 et 3. La section "commentaire" sera RP.)


I. Mémoire et identités : les origines d'Orion


Sommaire
01. Avant propos
02. De l'unicité à la subdivision
03. Orion d'empire
04. Orion indépendante
06. Bibliographie & sources


Avant-propos
S'il est une constante qui transparait dans les témoignages de ces quelques deux cent dernières années, c'est que la cité de Dreadcast entretient des rapports d'amour et de haine particulièrement ambigus avec son passé. De certains épisodes sulfureux, la connaissance historique est la cible de toutes les convoitises; citons dans un désordre admit et non-exhaustif l'autorité des intelligences artificielles, l'existence des cent-premiers, le meurtre d'Hujan Enclism, les origines de la lame sanglante, la présence du Renovamen au-dessus de nos têtes, l'existence des Gnolls hors de la cité, la terraformation incontrôlée de Kepler 20-f, les populations des secteurs inaccessibles... De ces fragments isolés, le savoir est un minerai précieux, un capital symbolique établissant la verticalité entre ceux qui savent et ceux qui ignorent. Sur d'autres périodes, pourtant, nous devenons de paisibles amnésiques satisfaits. Invariablement, ces (trop) nombreux épisodes, qui manquent cruellement de cette saveur de conspiration mythique qui fait le sel de la grande Histoire, sombrent promptement dans l'oubli et témoignent tout à la fois du rapport paradoxal des âmes de la cité au passé, mais aussi des étroits entrelacs qui se sont noués entre Histoire et Mémoire en l'espace de deux siècles. Que faisait ce rhéteur soixante ans auparavant ? Quels individus constituaient son réseau ? Résidaient-il en Orion ? Quel est ce cercle, aujourd'hui abandonné, qui sommeille au coin de la rue ? A t-il un jour eut de l'importance ? Devant notre ignorance à ce qui, encore très récemment, composait notre quotidien, force est de constater que notre Histoire, essentiellement orale, est fatalement assujettie à la Mémoire, aussi défaillante soit-elle, ainsi qu'à la mort et aux intérêts de ceux qui la possèdent.

L'esprit humain abhorre le vide. Lorsque l'Histoire est méconnue, parcellaire, elle se comble de légendes et de fantasmes. Ainsi me semblait-il important de remettre en lumière certains éléments sous-estimés du discours historique, en m'appuyant sur le croisement et la critiques des sources, ainsi que sur les travaux sérieux de mes pairs, d'Orion, de Marran et d'ailleurs. S'il est enivrant et stimulant de tout apprendre, au gré des confessions clandestines, de la face sombre de ces hauts murs qui nous maintiennent confortablement dans le giron de la vie éternelle, il est d'autant plus capital de mettre ces informations en relation avec notre propre expérience, dans une réflexion plus globale sur notre condition de prisonniers. Il est, enfin, impératif de ne jamais se fier uniquement à l'expérience personnelle : la mémoire est un miroir de cirque qui -parfois volontairement- fait enfler certains détails sans répercussion avec autant d'acharnement qu'elle en tend a réduire, sinon taire, les éléments capitaux d'un évènement donné.

Dans l’œil de l'historien, pourtant, il n'est pas de hiérarchie entre un Hujan Enclism et une Asajj Velka; toutes les informations sont d'égale importance, aucune d'elles ne peut prétendre noircir plus de pages qu'une autre. Cet article traitera des origines du secteur Orion. Ce sujet, de part et d'autre de la cité, souffre de sa forte dimension idéologique et a été très tôt l'objet d'une grande production écrite, parfois contradictoire, ainsi que le sujet de nombreuses harangues charriant en sous-texte un propos économique, social ou politique. Nous tenterons donc de comprendre quels furent les éléments qui, à cheval entre la seconde et la troisième ère, contribuèrent à la naissance d'une identité distincte du pouvoir impérial traditionnel, mais aussi d'appréhender une maigre fraction du fossé qui sépare la réalité des faits de la construction mémorielle, principal moteur de la conscience historique en Orion et Marran.

Si le lecteur me permet un poncif, j'ajouterais à mon introduction un dernier paragraphe, tardivement écrit, à l'usage de futurs praticiens chez qui la revue Métropole saurait faire naître des vocations. La réputation, le pouvoir et l'argent tendent à monopoliser la parole publique, mais sont d'affreux historiens. Ne laissez personne prétendre que vous n'êtes pas suffisamment anciens et informés pour traiter d'un sujet : contrairement aux idées reçues, l'étude historique ne se contente pas d'énumérer de longues litanies de dates, mais elle tire de ce substrat la substantifique moelle des grandes forces qui animent la nature humaine. Aucune étude historique n'a jamais pu prétendre être absolue et infaillible. Alors, si votre souhait est d'en conduire une, ne doutez jamais de votre légitimité, quel que soit votre ancienneté ou votre condition, car l'histoire du temps-vécu a toujours eu la lourde de charge de heurter les sensibilités.

Écrivez, écrivez contre vent et smog; vous aurez l'éternité pour éclairer votre regard à la lueur de nouvelles sources.


De l'unicité à la subdivision

Il aurait été compliqué de traiter de notre sujet sans plonger plusieurs décennies avant nos sources écrites traditionnelles, essentiellement stockées sur les réseaux matriciels locaux. Il est important, avant tout, de rappeler que la division de la cité entre neuf secteurs de dimensions égales n'a pas été le fait des fondateurs de Dreadcast. Durant l'essentiel de son histoire, la capitale de l'humanité a été perçue comme un espace uni où l’État impérial, alors en pleine apogée, gouvernait sans qu'il soit ne soit clairement établi une territorialisation exclusive de la pauvreté et du crime ou, au contraire, des élites politiques et de la richesses. L'absence de subdivisions, en dépit des importantes dimensions de la cité (neuf fois supérieures aux dimensions du secteur Orion), témoigne de la bonne organisation des autorités, sinon de l'efficacité des outils de gestion alors en vigueur.

Cet état de grâce du royaume de Cirius Enclism semble s’essouffler vers la décennie 140, période traversée par de nombreux troubles sociaux et sanitaires, conduisant à la segmentation en l'an 150 de Dreadcast sur le modèle qui nous est familier. C'est comme une réforme administrative encadrant la croissance que l'historiographie impériale contemporaine a immortalisé cet épisode, sans toutefois définir s'il s'agissait d'un essor démographique ou économique, ainsi que comme un outil permettant de mieux faire face aux vagues du crime organisé. Il semble néanmoins que l'objectif du gouvernement d'alors était une redéfinition territoriale complète, instituant les notions de basse et de haute ville. En effet, seulement deux ans plus tard, en 152, le secteur Nexus (9) se voyait accorder son indépendance par l'empire, sous pression d'un groupe nommé "Darkcast", suffisamment enraciné dans la cité pour avoir su noyauter en 148 la charge de président du conseil impérial, équivalent de l'actuel titre d'ambassadeur. Le gouvernement a annoncé cette décision, d'une violence politique pourtant rare dans un État qui n'avait alors jamais cessé de croître, comme un choix serein, destiné a circonscrire le crime dans le coin sud-est de la cité; néanmoins, il apparait dans les sources que la mobilité entre les espaces impériaux et nouvellement indépendants ne souffrait d'aucune entrave, les frontières étant ouvertes à tous les occupants de Dreadcast, sans distinction de son appartenance ou non à quelques cercles rompant avec les lois de l'Imperium. De même, aucune source ne semble évoquer la présence de murs intersectoriels avant le début de la troisième ère, bien que cette thèse soit discutée.

Quelles mains ont pu bâtir les murs intérieurs de la cité ? Ce point est obscur; peut-être quelques élus possèdent-ils la réponse, cachée dans un recoin de leurs coffres-forts. Nous nous appuierons ici sur les sources publiques et le bon sens pour en dessiner les grandes lignes. Lorsque l'essentiel de la population de Marran a commencé à se réveiller entre les années 200 et 203, deux murs supplémentaires, au sud et à l'est, avaient déjà été érigés. Dans le même temps, deux murs ont également été construits, au sud et à l'ouest d'Orion, dont le peuplement va suivre la vague du premier secteur d'une petite poignée d'années. L'apparition de ces nouveaux remparts témoigne d'un renforcement de la territorialisation de l'espace. Certes, un mur est un élément physique bien tangible empêchant les occupants de Dreadcast de circuler librement d'une subdivision à l'autre. Il faut toutefois considérer l'impact mental de ces obstacles, qui cimentent le sentiment d'appartenance à un petit territoire se substituant au sentiment plus général d'une identité dreadcastienne qui dominait alors. Ce haut symbole de béton marquait désormais une limite claire et visible de tous entre habitants de Marran et d'Orion, sentiment renforcé par la mise à jour du modèle des cartes d'identités, où était désormais inscrit le secteur d'origine de leurs propriétaires. Il est probable que la nouvelle redéfinition de l'espace ait une origine impériale ou, à défaut, que les intérêts des intelligences artificielles aient convergé avec la volonté des autorités du royaume de Cirius Enclism durant la période des années 200-203.

Orion d'empire

Nous avons observé que la division de la cité en neuf secteurs est tardivement née de la volonté d'un gouvernement impérial confronté à la contestation de son autorité. C'est par la constitution d'une "zone grise" en Nexus que l'Imperium a voulu pallier à cette crise, offrant aux meurtriers un exutoire à leurs bas-instincts et aux citoyens séditieux un semblant d'autonomie politique. Deux éléments tendent à appuyer la thèse selon laquelle une mécanique similaire est à l'origine de l'indépendance d'Orion, alors sous autorité de la nouvelle haute-noblesse de Marran.

Il faut, avant tout, prendre en considération que, durant toute la période qui sépare la fondation de Dreadcast sur la surface de Kepler 20-f jusqu'au bombardement du secteur 5 par le vaisseau-mère Renovamen en 193, jamais l'angle nord-est de la cité ne semble avoir été dissocié de la sphère d'influence impériale. Le troisième secteur parait avoir été l'un des principaux cœurs du régime impérial jusqu'à la fin de la seconde ère, concentrant en son sein plusieurs structures économiques d'importance relative telles que la direction des organisations impériales, la chambre du commerce ainsi qu'un spatioport, structure permettant le décollage et l'atterrissage de véhicules transatmosphériques. Aucun élément, dans les sources tardives, n'indique que le troisième secteur ait été un lieu particulièrement enclin à la dissidence.

Envisageons ensuite la plus ancienne source écrite matricielle d'Orion, qui précède le cataclysme d'au moins une demie-décennie. Ce document, présenté sous la forme d'une autobiographie édulcorée, narre un épisode dans la vie des frères Yurinov dans un contexte de guerre civile frappant les secteurs 7 et 9. Il est intéressant d'observer que, si nous connaissons aujourd'hui l'existence de réseaux matriciels propres aux sept autres subdivisions de la cité, notamment celui du secteur Omnichron (7) d'où provient l'intelligence artificielle Eryn Core, c'est au réseau d'Orion que ce canal de communication est associé. Ce document, précieux car unique en son genre, témoigne de ce qui apparait comme une translation de la "zone grise" de Nexus vers Orion, suggérant la condition du secteur entre 200 et 203.

Ces faits amènent à envisager que c'est par décision impériale que, dès l'an 200, un ensemble confus de citoyens impériaux composé de parias et de dissidents politiques de la seconde ère et représentant une menace potentielle pour un empire encore affaibli par le cataclysme de 193, fut la cible d'une déportation dans le troisième secteur, sinistré mais viable et doté d'un centre de clonage fonctionnel. Cette thèse trouve un écho dans l'ouvrage "L'Histoire de la transition", d'auteur inconnu. Ce traité historique poursuit en induisant avec sens que le centre militaire, qui demeure aujourd'hui et autour duquel s'articule la vie en Orion, a été utilisé comme un poste de douane contrôlé par les forces impériales, tenant les indésirables à distance de Marran et contrôlant les passages entre le premier et le troisième secteur. Il apparait à la lumière de ces éléments que, entre l'an 200 et 203, Orion ait été une terre d'empire envisagée comme une nouvelle basse ville et non pas une terre abandonnée redécouverte par les fondateurs de la rébellion. C'est la contestation locale des marginaux déportés et confrontés aux autorités impériales, contestation attisée par la présence d'orateurs charismatiques tels que l'âme sanglante, qui a poussé l'ambassade à abandonner le poste douanier d'Orion et, avec lui, le contrôle effectif de ce territoire, nouveau Nexus en devenir. Dans la mesure où, conservant son second poste de douane qu'est le militarium, l'état impérial a su durablement confiner les individus séditieux sur des terres encloitrées, cette interprétation contredit l'idée d'une rébellion victorieuse en 203, notamment défendue dans le traité "In Memoriam : des origines de la rébellion" écrit par E. N. Kalinosky, qui s'appuie sur les éléments communiqués par Sodom dans son ouvrage "La lame sanglante".

En Marran comme en Orion, la politique adoptée suite à ces évènements a été celle du repli sur soi, le premier abandonnant progressivement toute velléité impérialiste, le second cessant de promouvoir la dissidence en terre d'empire pour se focaliser sur l'afflux de nouveaux-nés issus des combinaisons génétiques du centre de clonage; la transition démographique a mené ces derniers à supplanter en nombre et en influence les survivants de la seconde ère, ouvrant la porte aux versions alternatives de l'Histoire.


Orion indépendante

Devenue indépendante de facto avec le retrait des autorités traditionnelles, comme l'avait été Nexus en 152, Orion a eu la lourde tâche, dès 203, d'affirmer sa légitimité autour d'un faisceau de règles, mais aussi de valeurs et d'une identité commune. Le premier ennemi de cette nouvelle formation politique était sa propre dénomination : rébellion. Ce mot évoquait à lui-seul le combat perpétuel, mais aussi l'étroite dépendance d'Orion à Marran. Moins d'un an après son indépendance, elle n'était déjà plus considérée comme une terre autonome, mais bien comme la proie éternelle de la griffe impériale complotant pour reprendre son fief perdu. En adoptant le titre ronflant de secteur rebelle, Orion était condamnée à n'exister dans l'imaginaire populaire qu'à travers son opposition à un Imperium qui, pourtant, avait sciemment orchestré la déportation des dissidents loin de ses yeux et de ses oreilles. Sans doute les premiers occupants d'Orion espéraient-ils se placer dans la continuité des évènements de 200-203, profitant de l'aura séduisante et idéalisée des grands chefs de la révolte, à moins qu'ils ne se soient contentés de se réapproprier les termes de la communication officielle de l'empire.

Néanmoins, les premières formes d'organisation ne tardent pas. Dès l'année 205, deux codes sont publiés par les archives abandonnées, occupées par le législateur Edrixal. Le premier est intitulé "Code de l'Honneur" et vise a appliquer l'égalité sexuelle et raciale, a établir l'appartenance à une identité commune, à valoriser une politique mercantiliste : les exportations sont encouragées tandis que les importations sont interdites. Ce texte annonce également quelques cadres non exhaustifs d'application au second texte, incluant notamment le vol, la fraude et le meurtre. Le second texte, quand à lui, est intitulé "Jugement Martial" et institue une forme encadrée de duel judiciaire sous l'autorité des archives abandonnées, qui doit ou non valider la procédure. Ce document assure que les conditions sont fixées par l'accusé, et il est implicitement indiqué qu'à l'issue de ce duel, les archives abandonnées statuent sur une peine pour le perdant ; le refus de cette peine pouvait faire l'objet d'une intervention du Frelon. Si nous n'avons a priori pas conservé de sources écrites pouvant témoigner du nombre réel de jugements prononcés sous l'autorité de ces textes, il est intéressant d'observer que se trouvent dans ces codes, au lendemain de la rébellion, une volonté d'organiser au mieux un secteur encore faible : les actes tels que la discrimination, le vol et le meurtre sont considérés comme amoraux et sujets aux sanctions d'un État qui s'affirme. On constate également l'activité précoce du Frelon, qu'il n'est alors pas considéré comme une force de sécurité selon le modèle traditionnel, mais comme l'extension de l'appareil juridique centré autour des archives abandonnées. Ce modèle peut paraître archaïque et devait certainement l'être pour une population encore habituée aux lois plus denses de l'ère seconde, mais répondait de fait aux réalités des premières années d'Orion. Dans ce système, la justice n'avait pas encore les moyens d'enquêter et de prononcer la vérité, mais a néanmoins voulu assurer la paix sociale en proposant une issue légale et impartiale, ainsi des négociations en amont des jugements afin de désamorcer d'éventuelles sources de conflits.

Dans le même temps, l'organisation économique de la cité se fait par l'apparition ponctuelle de corporations. J'utilise toutefois ce mot dans son sens premier, bien que l'usage tend à le confondre avec le mot "consortium"; il s'agit ici bien de l'organisation consentie de plusieurs entrepreneurs concurrents d'un même secteur d'activité afin d'aboutir à un ensemble de règles. On observera, sans malice, que ce sont les métiers de la prostitution qui, les premiers, font l'objet d'une organisation économique, à l'origine de laquelle on trouve la réformiste Anna. Au tournant des années 206-207, c'est cette même législatrice qui, à la tête du centre pour l'emploi, tente de jeter les bases d'une réglementation précoce s'étendant à l'ensemble des entreprises du secteur, sans toutefois en imposer l’adhésion, par volonté ou par manque de moyens. En effet ces règles ne trouvent pas d'écho dans la législation des archives abandonnées, mais semblent s'imposer de facto par un système de subventions régulièrement actualisées. On observe dans le même temps l'apparition de structures économiques complexes telles que les sociétés faîtières dès l'année 207, investissant dans l'industrie lourde, en rupture avec l'idée d'une économie de subsistance; l'aspect désuet des infrastructures semblent avoir été davantage le fait d'une volonté esthétique -par rejet des modes architecturales de Marran- qu'une preuve de paupérisme.

Durant une période d'une vingtaine d'années, entre 203 et 220, on observe une volonté de cimenter l'existence d'Orion, non pas comme un front contre Marran, mais comme une alternative au mode de vie qui dominait auparavant. La plateforme matricielle "Ground Rezo", qui succède après l'année 207 aux premières expérimentations d'une agora consultative, s'est voulue un espace de discutions libre entre l'ensemble des résidents du troisième secteur; s'y confrontèrent plusieurs visions concernant la ligne de conduite à suivre par le quartier général. En 213, au centre militaire, symbole de l'indépendance et de la pugnacité, un débat est engagé pour définir l'idéologie dominante qui devait servir de substrat à l’identité d'Orion; ces échanges se poursuivent sur les réseaux publics, sans qu'aucune proposition n'aboutisse toutefois à un consensus. Ces débats citoyens témoignent en revanche de l'animation intellectuelle des deux premières décennies de la troisième ère, où sont proposés tout à la fois l’érection d'un état socialiste, l'abolition du crédit impérial et de la propriété, l'anarchie régulée ou encore l'anarchie libérale. On y distingue la présence de différentes strates sociales et, plus précisément, l'existence d'une classe moyenne usant des traditionnels éléments de langage associés à la bourgeoisie économique : méritocratie, liberté d'entreprise et absence de régulation économique en sont les piliers. Dix ans après la fin de la transition, un microcosme social complet et fortement diversifié s'est développé sur la surface du troisième secteur, partageant le titre de "rebelle" dans une dimension essentiellement protocolaire. Dix années durant lesquelles Orion s'est doté d'une personnalité propre, rompant aussi bien avec les formes originelles de la rébellion de Maximus Primus qu'avec les formes de pouvoir traditionnelles qui subsistaient en Marran.

Bibliographie & sources

Joaw - "Histoire de Dreadcast-volume I"
Joaw - "Histoire de Dreadcast-volume II"
K. Dhomochevsky - "Une histoire du SR"
O. M. Warner - "Histoire de l'Imperium"
E. N. Kalinosky - "In Memoriam : des Origines de la Rébellion"
Sodom - "La Lame Sanglante : Histoire, naissance de la Rébellion"
Inconnu - "Les Premiers Nés préfacé par Aillas Taunt"
Inconnu - "L'Histoire de la Transition"


Anna - "Vos entrées dans la prostitution" [4/207.1 - Matrice publique d'Orion]
Anna - "Ground Rezo" [7/207.3 - Matrice publique d'Orion]
Anna - "Secteur rebelle: cipe" [3/206.1 - Matrice publique d'Orion]
W. Kaguembega - "Kag Holding" [7/207.2 - Matrice publique d'Orion]
Nikea - "[Clan Pan Bank] Présentations" [3/208.3 - Matrice publique d'Orion]
A. Yurinov - "Gangs of DreadCast" [6/188.1 - Matrice publique d'Orion]
Amebririte - "Centre Militaire "Secteur Rebelle"" (5/205.2 - Matrice publique d'Orion)
Edrixal - "Annonces des Archives Abandonnées" [1/205.1 - Matrice publique d'Orion]
Edrixal - "Centre Militaire." [2/208.1 - Matrice publique d'Orion]
Inconnu - "Secteur Rebelle à tendance Communiste ?" [2/213.1 - Matrice publique d'Orion]
Stoner - "Géographie de la Cité" 1 & 2 [4/287.3 - Réseau de l'université rebelle]


Archives informatives - Secteurs

Akjus - 4/297.1

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Métropole
02 Novembre 2018
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