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EDC de 3165

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Cacher

Ghylma

En rangeant patiemment les affaires de Ghylma, il éprouve un sérieux pincement au coeur. Chacun de ses objets patiemment accumulé, cette paire de botte qu'il lui avait offerte, les armes avec lesquelles elle s'était entrainée.
Elle avait épousée la cause depuis le début, Requiem était plus pour elle qu'une famille... un engagement, une profession de foi. Elle avait été sa protégée... puis sa concubine. Dommage qu'il n'ait plus de larmes, c'est bon de pleurer, parfois.
Une petite voix parle en lui ; Tu l'as laissé tomber Sernine, tu n'as pas su prendre soin d'elle, tu as échouer ! Tu es un être pathétique... Il se souvient de chaque instant, la gorge serrée ; leur première rencontre, quand elle était chassée par le CdO et qu'il l'avait invitée à se réfugier dans son sanctuaire.
La petite voix continue à lui parler ; Tu devais la soigner, Paul... Tu aurais du être là, tu l'as abandonnée ! Elle qui a toujours été là pour toi. Il sent les prémices de la folie l'envahir, il sait que la petite voix dans son esprit n'a rien de synthétique... c'est sa conscience.
Raccroche toi aux branches Sernine... Tu les as sciées pour fabriquer ton cercueil, Sernine... Tu n'as pas su les protéger ! Il continue à ranger méthodiquement les affaires de Ghylma en se demandant qui incriminer.
Tu ne peux t'en prendre qu'à toi, Sernine ! Tu n'étais pas à son chevet. Il hurle ; « Ghylma ! Tu vas me manquer ! » Elle n'était qu'amour ; pour les siens, pour le peuple, pour toi ; tu l'as bafouée ! Il a du mal à respirer... « Il doit bien il y avoir un responsable... quelqu'un que je puisse incriminer, exécuter !!! » Oui, toi !
Il se sent basculer doucement vers la folie ; Mia disparue... Alina en prison... Sa soeur droguée... Et tout ces êtres qu'il a déçu. Pense aux vivants, Sernine... Rachète toi ! « Je... je n'sais pas... Elle m'aimait, je ne la méritais pas. » Il tombe à genoux.
  • Ghylma ! N'invoque pas son nom, tu n'en es pas digne, Sernine ! Tu n'as jamais rien été d'autre qu'une petite crapule avide... Il se ravise, se lève et tourne dans la chambre à la recherche de sens. « Ghylma, je n'ai pas su prendre soin de toi... » Mérites tu de vivre, Sernine ? Tu porteras sa mort sur ta conscience jusqu'à la fin ! « Tais toi ! Tais toi ! J'voulais juste qu'elle soit heureuse !»
  • Ghylma... Tu as été une être formidable... Je n'ai pas été à la hauteur... Je ne t'oublierais pas.

◊ Commentaires

  • Yankee (64☆) Le 14 Mai 2013
    C'est étonnant la manière dont tu as de retranscrire les sentiments de Sernine, tellement bien écrit, j'aimerais bien être aussi doué smiley