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La fin d'une illusion
Tout avait été minutieusement préparé, même si il ne connaissait que peu de choses des projets d'Alinka, il savait qu'elle allait disparaître aux yeux de la cité. Celle qui avait été sa mentor, son amie, celle qui l'avait sortie du trou dans lequel il n'arrêtait pas de sombrer allait tirer sa révérence.
Bien sur, il resterait une infime partie d'elle même, mais une fois sa mémoire effacée, elle ne serait plus Alinka. Jamais plus... Et celle qu'il croiserait, si par chance il la reconnaissait, peut être trahie par un geste familier, un expression sur son visage et bien elle ne se souviendrait pas de lui, de ses moments partagés, des fous rires et des engueulades aussi.
Depuis un mois il s'y était préparé... Rien ne devait être laissé au hasard. Ne connaissant pas ses plans, il avait corrompu un fonctionnaire du Cercle de l'Orient afin d'obtenir de faux papiers, puis il avait trouvé des vêtements plus « passe partout » et réglé quelques autres détails.
C'était pour ce soir, il le savait. Lui qui avait toujours répugné à faire couler le sang avait été choisi pour lui porter le coup de grâce. Elle qui n'était jamais passée par le centre de clonage, elle qu'il aurait défendu au péril de sa vie.
Il s'y était repris à de nombreuses reprise pour rédiger la lettre qu'il lui remettrait avant ce moment fatidique ; pas une lettre d'adieu non. Ce message, il espérait qu'elle le trouverait en sortant du centre de clonage, la lettre d'un inconnu à ses yeux neufs : Lui ferait elle confiance ?
Minuit
Elle se tient devant lui et si ses implants visuels pouvaient secréter des larmes, elles couleraient probablement à flot le long de ses joues. Elle lui remet une photo, le souvenir d'un moment partagé au comptoir du Requiem. Il la regarde longuement avant de la reprendre dans ses bras.
Puis il dépose un dernier baiser sur son nez, s'éloigne doucement d'elle et se saisit d'un agrimensor.
« Adieu, ma lady »
D'un coup net, il lui tranche la tête ; elle sera morte sans avoir éprouvé la moindre douleur. Il voit déjà peu à peu son corps s'estomper jusqu'à devenir diaphane, sort de la pièce et se débarrasse soigneusement de l'arme.
Passablement éprouvé, il rejoint sa maison où elle était aussi chez elle... Une page de sa vie vient d'être tournée.
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Biographie
28 Juin 2012
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