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EDC de 16725

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Cacher

C'était ta chanson.

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Une Outrilienne et une Humaine sont assises sur un toit.
Ce toit, dont j’ai noté l’adresse, bien que ce fût finalement inutile. Après tout, les pas nous y portent parfois. Oui, non, peut-être, mais c’est généralement oui. Toutes les deux. Là où nos discussions furent vives, longues. Les yeux constamment face à la nuit, face au vide, face aux lumières de la ville. Nous étions même parfois toujours là quand elles s’éteignaient lentement.
J’aurais aimé qu’il y ait d’autres soirées comme celles-ci. Tellement.
L’une cœur d’artichaut, l’aut’ complètement barjo.
T’avais voulu me faire parler, ce soir-là. Non, ça n’allait pas, mais pour les autres, ça allait. T’avais vu, toi, l’Amie. Et j’avais essayé de te parler, un peu, difficilement, tellement difficilement. Mais j’avais réussi, un peu. Mais, pour reprendre tes mots, trois fois rien, ça fait toujours pas beaucoup. Alors je t’avais dit ça, en t’entendant répondre, comme un écho, que tu comprenais très bien, une main sur le cœur.
- On a plus de points communs que ne le laissent croire les apparences.
Là encore, tu avais raison. Sensibles, un peu folles. Tu étais un peu mon miroir, et j’étais le tien. Parfois, mais pas toujours, fort heureusement.
Elle avait juré de n’jamais répété et, bien sûr, n’la jamais fait.
Forcément, tu ne l’as jamais fait. Je t’avais donné là l’un de mes secrets. T’es la seule à savoir tout ça, à ce point. Pour dire à quel point je te fais confiance… Tu avais touché l’une des cordes, et tu as lentement tiré dessus. Et, tout aussi lentement, je crois que j’ai répondu à tes questions silencieuses. Tu étais dans la confidence, en une soirée, tu tirais sur le voile, déjà. Un secret que je savais bien gardé, chez toi, malgré la peur.
Z’étaient tout’les deux blessées, p’t’être un peu trop cinglées.
T’avais voulu que je te raconte ça aussi. Curieuse, inquiète, je n’en sais trop rien. Mais tu sais pourquoi quelques balles sont encore dans mes jambes. Tu sais que j’ai menti, pour sauver un homme de la cuve. Et là encore, je sais que tu ne diras rien, j’ai confiance. Criblées des balles d’hommes que l’on a aimé. Que l’on aime ? Un peu trop cinglées, comme tu dis. Nom d’un écureuil, qu’est-ce que tu peux avoir raison. Qu’on est stupides, Emy…
C’était pas folichon, toutes ces conversations, mais ça f’sait du bien, dans l’fond.
C’est vrai qu’elles étaient jamais très joyeuses, ces discussions, pourtant, elles nous plaisaient. T’étais venue me parler de ces hommes qui faisaient pencher ton cœur. Gauche, droite, gauche… Droite ? J’ai vainement essayé de t’aider, mais tu as finis par choisir. Des discussions, sur le toit, face à la ville, ou bien à peine réveillées, te veillant après avoir soigner tes blessures. Des discussions, qui nous tenaient à cœur.
Et pourtant…
On en avait parlé. Ce soir-là. Le dernier soir, où je t’ai vu. Parlé. Souris. Le dernier. Et j’ai tes mots qui me reviennent, Emy. Des mots, parfois tellement contradictoires…
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_______Mmh… J’f’rai pas de vieux os, je le sais depuis longtemps, ça.
____________Je me suis éveillée fatiguée, Nev’. J’me coucherai pas tard, ça j’en suis sûre.
___________________J’fais la blague de temps à autre, puis hop, je sors de ma sieste.
_________________________J’ai encore jamais mis un pied dans la glace.
_______________________________J’y tiens pas, j’ai trouvé de quoi me réchauffer.
_________________________________________‘Fin, j’ai encore le temps…
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Tu sais, quand on s’endort.. On finit par se réveiller. J’reviendrai faire un tour dans quelques siècles, emmerder mon monde. Voir si mon Outrilienne mauve préférée est toujours là, combien de feuilles ont encore poussé sur son petit cœur.
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1/230.5
« J’emporte avec moi tous tes secrets.
Une outrilienne et une humaine furent assises sur un toit.
L’une d’elle s’en est allée, mais l’autre va continuer.
Son amour et amitié, rest’ront toujours gravés.
C’est qu’elle l’aimait vraiment, son amie Outrilienne. ♪ »
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Oh Emy, voilà des années que je n’ai plus versé de larmes. Et c’est sur ton fichu glaçon, qu’elles tombent. Tu me disais courageuse, je crois que là, tu te trompais. Je n’ai pas le courage de te suivre, juste de venir te voir, les traits de ton visage empreint d’humanité, de douceur, figé dans cette glace qui n’aurait même pas du toucher ta peau. Tu m'as apporté énormément, et tu le feras encore. J'ai été heureuse grâce à toi, j'ai eu peur pour toi, ce soir-là..
Oh Emy, je te regrette. Je regrette ton sourire, ton rire, tes mots. Ta présence, sur ce toit, qui me parait à présent si vide. Sans toi.
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Je reviendrais, tous les jours s’il le faut, quitte à oublier ton visage vivant, et ne me souvenir que de toi immobile dans cette cuve. Mais je reviendrais, je te l’ai promis.
Je reviendrais, jusqu’à ce que toi, tu reviennes…
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Spoiler (Afficher)
Ecrit en vingt minutes, et je n'y toucherais pas, entre autres, parce qu'il fallait le publier "dans le feu de l'action", et parce que j'oserais pas y toucher de nouveau de toute façon.
Comme d'habitude, inutilisable IG, patati patata.
Et un grand merci à Emy, pour tous les RP, qui étaient géniaux. Alors, sincèrement, merci.
Mais sort de ce glaçon !

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