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EDC de Koe

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L.

Dis Koe, ça fait longtemps qu'elle t'appartient ?


Une simple question. Et pourtant elle étira lentement un sourire sur les lèvres de l'elfe, alors qu'il posait les yeux sur la splendide créature assise sur ses genoux. Caressant son flanc creusé d'une main tendre et délicate, il l'observa, attendant peut-être qu'elle explique, qu'elle donne une réponse, mais comme d'habitude, elle préféra poser sa nuque gracile en arrière sur son épaule gauche, silencieuse.

Loin de s'en offusquer, l'elfe avisa la demoiselle qui lui avait posé la question et, pas chiant, se fendit d'une réponse empreinte de passion, comme au premier jour, comme à chaque fois qu'il parlait d'elle.

Elle a pas été tout'suite à moi. Mais j'ai eu l'coup d'foudre dès m'premier jour d'existence, quand j'l'ai vue à travers la vitre.


Il s'en souvenait comme si était hier. Elle était là, illuminée d'un doux éclairage doré qui faisait irradier ses courbes avantageuses. Silencieuse, elle n'avait même pas fait attention à ce type un peu paumé qui s'était approché, des étoiles dans les yeux, jusqu'à presque coller son nez à la paroi de verre qui les séparait.
Dans son dos, son guide lui avait dit d'une voix taquine et surprise :

Rêve pas, elle est inaccessible pour toi !


Mais l'elfe s'en fichait. Son cœur le savait, tôt ou tard, elle serait à lui. Toute entière. Il saurait la faire vibrer de ses mains, la caresser et lui tirer des chants chaque jour avec dévotion si elle lui laissait sa chance.
D'une voix d'où transpirait déjà l'admiration et l'envie, l'elfe répondit à son guide distraitement mais intimement convaincu.

Pour l'moment non. Mais j'vais bosser comme un taré pour qu'ça change.


Et il avait tenu sa promesse. Aussitôt un boulot de trouvé, et aussitôt des cycles horaires et des cycles horaires de travail acharné à la boutique de vêtements pour s'habiller, avoir un logement, être digne.
Chaque jour, il retournait la voir, l'observant à travers la vitre, crevant d'envie de la toucher, enfin, de la prendre dans ses bras. Terrifié à l'idée qu'un autre passe avant lui.

Les jours passaient, et elle devenait son obsession. Il n'avait qu'elle à la bouche, tout le temps, dans chaque message envoyé à ceux qui prenaient de ses nouvelles, à chaque personne à qui il demandait des conseils. Elle était devenue, sans même le savoir, le centre de son univers.

Et puis, un beau matin, un message, d'une guide devenue amie.

Surprise ! Prends-en soin !


Et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir, allongée près de lui, la déesse qui l'avait tant fait rêver, et dont l'inaccessibilité avait failli le rendre fou. Il l'observa religieusement, pendant de longues, très longues minutes, avant de se rendre compte qu'il devait sans doute essayer de la toucher.
Il s’exécuta, avec précaution et dévotion et, alors que ses doigts parcouraient sa surface lisse et veloutée, il sut qu'il ne s'était pas trompé.

A partir de ce jour-là, il ne se passa plus une journée sans qu'il ne la fasse chanter en la caressant de ses longs doigts agiles, l'accompagnant parfois, souvent, de sa propre voix grave. Il n'allait jamais quelque part sans elle à ses côtés, et bientôt ils devinrent indissociables.
Même quand il était en martial, il ne pouvait s'empêcher de demander des pauses pour passer un peu de temps avec elle dans ses bras.

Un peu plus tard, une autre amie lui demanda, curieuse :

Elle s'appelle comment alors ?


Et l'elfe, pour qui un nom n'avait jamais été aussi bien porté répondit tout simplement, d'une voix tendre et inspirée :

Ongaku.


Il n'avait jamais eu d'explication pour ce prénom, mais il s'en fichait même qu'il y en ai une. Il savait juste qu'il lui allait comme un gant. Pour toujours.
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Oui mais ça me dit pas depuis quand !


L'elfe revint à l'instant présent et sourit de nouveau. Il sort son deck et regarde la date du jour.

C'va faire un an demain.


Sa curieuse compagne de discussion fronça un instant un sourcil, rendue perplexe par l'attitude de l'elfe.

Euh attends, on parle toujours de ta luthare là ?

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