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EDC de Jinta~58437

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14- De grands rêves

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La Cyborg, étalée de tout son long dans son antre, observait depuis son lit la vue offerte par le balcon, baie-vitrée ouverte.
Après, quelques mots taper sur son com', l'échange capta de plus en plus son attention.

Je peux contacter son chef de meute..
Si il faut lui passer un message, vous pouvez.


Oh.. Vraiment ? Bien..
J'ai beaucoup de choses a lui dire. Un marché a lui proposer.
Transmettez lui donc que je souhaite le voir.
Que j'ai des projets, un jeu à démarrer.

_: Fin de transmission//
Et le jeu démarra.
Quelques jours plus tard, une rencontre dans les sous-terrains. Sous de fines caresses, quelques mots échangés, et des regards indiscrets.
Et.. Encore quelques cycles plus tard, la nouvelle avait déjà fait le tour des deux secteurs.
Mais.. ça en valait la peine. Le sacrifice enclenché, tôt, mais enclenché.
Les miettes du coeur se reconstituaient déjà. Elle sentait la vie souffler sa divine brise sur elle.
L'appel de la Guerre retentir silencieusement en son être. L'Augmentée aux yeux rosâtres se dirigeaient déjà vers le trépas.
Le simple com' n'avait qu'a arriver à destination.
Oui. L'avenir de la morcelée ne tenait qu'à un com'. L'appel de la Guerre et du jeu aussi. Et ce depuis toujours.
Une vie de douleur, de mensonge et de manipulation, pour finalement prendre une tournure d'un immense amas d'haine indéchiffrable et brûlant.
Cet immense amas d'haine était prêt depuis toujours, prêt à répondre de ses accusations, prêt à rendre justice de sa manière la plus brutale et cruelle. Enfin, peut-être, pourrait-elle être soulagée des rejets constants, de la solitude provoquée par d'égoïstes personnages.
Cet immense amas de haine créé par de multiples abandons répétés à la chaîne, par une solitude remplit de regrets, par des objectifs à l'époque encore incertains, bien vite détruits de par cet égoïsme omniprésent dans cette ville de damnés.
Cet immense amas de haine pourvu de dizaines de cycles de réconfort et d'amour, amour bien vite transformée en une faille immense atteignant le cœur de la chose désormais morcelée.
Un immense amas de haine, pour des cycles, des jours, des années de souffrances. Enfin, elle obtenait une chance de libérer cela.
De se lâcher, de sentir des vies se brisées sous ses mots, sous ses armes. Des vérités révélées, les regards d'un Secteur entier sur sa propre personne pour flatter son ego.
Désormais, elle était prête, à s'aventurer par delà les expéditions, à partir pour mieux revenir, équipée. Fin prête, écorchée de toute part. Mais, les cicatrices visibles ne sont rien en comparé de celles invisibles.
Ces mêmes cicatrices parsemant son coeur martelé, encore et encore, sans arrêt. Coeur devenu volontairement invisible de leurs regards.
Regards qui, eux-mêmes, la rendait folle. Intenable, imprévisible, zélée. Comme ces révélations.

Tu sais.. Papa me l'a déjà envoyée, une fois.
Et.. Quand il m'envoi des femmes quand il est indispo'..
Tu sais ce que ça veut dire.

_: Fin de transmission//
Révélations qui ne parvinrent qu'a agrandir cette rage bouillante. Apaisée par les mots et caresses d'une Gynoïde.
Mais, elle était là. Belle, se développant peu à peu, contre ce même chef de guerre l'ayant accueillie à ses débuts.
Ce même père, qui n'était pas toujours là, mais respecté avant sa mort.
Cette même rage, prête à agresser le jeune malandrin usant de ses droits. Prête à faire fondre des murs, pour accéder jusqu'à son but, jusqu'à cette unique personne, ce petit ID a deux chiffres.
Oui, ses plans paraissaient fous. Cons, stupides, tous les mots au monde capable de déterminer cela, mais.. Pour elle, ils en valaient la peine.
Pour elle, ils représentaient quelque chose. Un nom, une histoire, une légende.. Une tragédie, peut-être évitée par la Gynoïde, à l'avenir ? Qui sait. Seul cette ID pourvue de deux chiffres, pour sur.
Mais le coeur de la morcelée était là, battant, faiblement. Espérant quelque chose, de quelques personnes, des mots, des gestes, des sentiments, peut-être même.
Et ses pensées ne cessaient de la ramener dans le passé. Allongée
Là où les larmes ne cessaient de couler. Là où les mots ne sortaient plus, où les miettes étaient éparpillées.
Où personne n'avait daigné baisser la tête, regarder plus loin que l'horizon, plus bas que terre, par delà les frontières du coeur.

Tout cela n'était pas terminé, loin de l'être. Le cœur, mort, traînait dans le bout, éparpillé par les années et la Vautour.
Éparpillé par une manipulatrice égoïste. Et dans l'amour se trame un enchevêtrement de souffrance. Cela, elle n'avait pu que le constaté, que le sentir, tout comme elle sentait cette rage insatiable lui emplir l'estomac. N'ayant que pour seule solution ce message envoyé à la meute.
Mais la Cyborg espérait. La cyborg y croyait, dur comme le farinium plaqué sur son éternelle lame.
Les couples se formaient, l'amour perdurait loin d'elle. Elle le sentait, elle sentait cette paix plus qu'apaisante au loin.
Elle sentait cette paix fuyante, ça, oui. Tout aussi fuyant et aveugle que ces femmes, toutes aussi lâches.
L'heure venait à la guerre, au départ, à la fin de cette rage. Rage qui.. La consumait, encore et encore.
Elle ne faisait que s'intensifiée. Après quelques regards vers son frère, d'autres vers sa sœur. L'heure venait à rompre les promesses faites envers le père. L'heure venait à se faire entendre, peut-être avant, sentir cette Gynoïde. Même, bien plus que cela.
Pour l'instant, elle s'armait. Préparant, son peut-être dernier voyage.
Un dernier regard vers son com'. Les messages ne venaient pas. La femme restait stoïque, méprisante parfois même. Froide envers elle.
Faisant souffrir la morcelée, de plus belle.

Tu vois. Même après la vaut', elle non plus.. Ne m'écrit guère.
Je te fais mes adieux, la Rouge. J'espère qu'au bar, là haut, au moins..
Tu me verras. Tu me comprendras, tu sauras que j'ai souffert.
Que je n'ai jamais connu le repos. Ni l'amour.
Qu'elles continuent de me tourmenter, sans cesse.
Et je reste accablée, par leur égoïsme.
Par leur manque de sentiments. Et je n'y peux rien.
Elles me font souffrir. Elles m'ont faite souffrir.
Et pourtant, elles continueront, tout en étant consciente.

_: Message parvenue à destination//
_: Puce APM de la destinatrice inactive//
Est-ce donc cela, ce qu'ils appellent l'Amour ? Foutaises.
A ses yeux, ce n'était qu'un pur amas de rejet et d'égoïsme constant.
Ce n'était qu'une flopée de sentiments trop complexes pour que les mots les décrivent.
Pour que la jalousie, l'envie, les pleurs, aient un nom. Est-il possible de vivre des années en étant détruite, rongée, en espérant pourtant malgré tout ?
La réponse reste un oui. Un oui faible, pourvu de tout le malheur et la souffrance du monde. En trois lettres.
Et pourtant. Si cette ancienne, et cette semi elfe se reconnaîtraient.. Baisseraient-elles la tête, vers ce cœur ?
Qui sait. Sans doute que non.
A ses yeux, seule cette Gynoïde, cet Elfe, et cette Vautour en valaient la peine.
Si spéciales. Si uniques.
Pourtant, ce n'est qu'une histoire comme une autre.
Que des rêves constants, bientôt réelles, selon l'endroit du Gnoll.
Des rêves réels, si ce gnoll passe le relais.
Seuls les rêves persistaient.
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Un merci à ceux/celles qui se reconnaîtrons.
Point de vue de mon perso'.

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