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EDC de Hornstein~50693

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Perte de contrôle

Le canon de mon revolver est posé sur sa tempe. Mon autre patte tient fermement la kobolde par le gorge contre le mur. Je la fixe d'un regard noir remplit de haine, un large sourire orne mon visage. Mais comment en suis-je arrivé là ?
Je suis arrivé chez elle et me suis assis à ses côtés dans le canapé pour discuter. Très rapidement elle commença à me parler, un peu hésitante. Je l’écoutais, souriant comme à mon habitude. Elle appréhendait ma réaction et elle avait bien raison. Jamais je n’aurais pensé perdre mon contrôle, le contrôle de ma haine. Elle m'annonça qu’elle tenait beaucoup à moi mais qu’elle ne voulait pas que nous allions plus loin. Elle me voyait comme un frère, rien de plus. Sur le coup, je continuais de lui sourire gentiment.
Malheureusement, je pris cela comme un rappel. Je baissai la tête et fermai les yeux. Mon corps entier commença à trembler.
"J’avais raison Kessa…le monde n’a pas changé…"
Elle ne comprit pas ce que je voulais dire et s'excusa plusieurs fois, ne voulant pas me faire souffrir et cela, même durant le combat à venir. Je relevai la tête, tremblant toujours de tout mon corps et la fixant avec un regard noir, cette fameuse haine au fond des yeux. Je continuai de lui parler et déblatérer mes pensées. Je m’approchai doucement d’elle, un large sourire psychotique sur mon visage. Elle recula au bout du canapé, me demandant de m'éloigner d’une voix inquiète. Voyant que je ne l’écoutais pas, elle se releva et s’éloigna encore. Je continuais de la fixer, toujours avec le même regard et le même sourire. Je me relevai, lui demandai pourquoi elle reculait sachant pertinemment pourquoi elle le faisait. Je mis ma capuche sur la tête, cachant mon visage. Je m’arrêtais, la voyant prendre son arc sur son dos et pointer une flèche vers moi.
"Horn, tu n‘es pas toi-même, calme toi !"
"Tu vas me décocher une flèche ?"
"Si tu continue, je serais contraint de le faire !"
"Hé bien, vas-y !"
En même temps que je prononçais ces mots, je me positionnai les bras et jambes écartées, comme une cible. Je pris ensuite mon revolver de mon sac, il était déjà chargé.
"Maintenant, nous sommes à armes égales."
Je la visai avec mon arme, la fixant d'un regard intense.
"Horn… tu n'es pas toi même, ne m'oblige pas à faire ça !"
Sur ces mots, je lançai mon arme dans le canapé. Me voyant faire, elle relâcha la tension qu'elle exerçait sur son arc. Je profitai de ce moment pour courir récupérer mon arme et sauter par dessus le canapé, me camouflant grâce à mon module. J'allais discrètement derrière elle, mais étant entraînée, elle me vit au moment où je lui sautai dessus et elle esquiva aisément en une roulade parfaitement exécutée. Je pris du plaisir à la voir résister. Je saisis ensuite un kunaï que je lançai rapidement dans sa direction et qui s'enfonça dans le mur juste à coté de sa tête. Elle me regarda, surprise par mon geste.
"Tu joues à quoi là ?" me dit-elle.
Je souris de plaisir puis fonçai sur elle, lui donnant un violant coup de poing dans les côtes. Le choc la propulsa contre le mur et elle glissa le long de celui-ci. Je m'accroupis devant elle, lui caressai la joue du revers de la patte, prenant un malin plaisir à la voir souffrir. Elle en profita pour me pousser. Je trébuchai donc sur le sol. Elle se releva et reprit son arc, tandis que je plongeais en direction de mon pistolet. Sa blessure la ralentissant, je fus plus rapide à récupérer mon arme et je profitai de mon avance pour lui asséner une violente coup de paume sur le visage qu'elle réussit à parer en partie, rendant l'impact moins important que je l'espérais. Mais cela la déstabilisa quand même assez. Avec ma patte gauche, je l'attrapai à nouveau à la gorge, la plaquai contre le mur et posai le canon de mon arme contre son épaule.
"T..tu...n'as pas intérêt à faire...ça. "
Elle me fixait avec un regard intense et j'en pris du plaisir, un immense plaisir dont j'ai honte maintenant.
"Tu préfères ici dans ce cas ?"
A ces mots, je posai le canon de mon arme contre sa tempe. Elle me fixa d'avantage, ayant toujours ce regard sérieux. Je pouvais tout de même la voir trembler légèrement. Elle avait peur au fond d'elle, peur que je la tue.
"Horn… tu ne vas pas me faire ça ?"
A ces mots, je pris conscience de ce que j'étais en train de faire… Ce mal me contrôlait, il fallait que je l'arrête. Je secouai la tête, retirai l'arme de sa tempe et la posai sur ma cuisse. Puis je me tirai dessus sans la moindre hésitation. La douleur me fit lâcher Kessaëlle, elle s'écroula sur le sol tandis que je tombai durement en arrière, reculant pendant ma chute. J'étais paniqué. Je n'avais qu'une chose en tête, partir loin, très loin. Je ne voulais plus qu'elle me voit, pas dans cet état. En essayant de me relever, je la vis s'approcher et me barrer la route. Je tentai de la pousser mais n'y arrivai pas. Elle me suppliait de rester, mais je ne pouvais pas, je ne le voulais pas. Je retentai de la pousser et cette fois, je réussis. Je me relevai comme je le pouvais et me dirigeai le plus rapidement possible vers la sortie. Elle ne réussit pas à me rattraper. Au moment de sortir, je lachai mon arme dans le couloir et l'entendis à nouveau me supplier de rester.
Une fois à l'extérieur, je me dirigeai au seul endroit ou elle ne pourrait me trouver et qui était symbolique pour moi. L'appartement ou vivait anciennement Descole et par chance, il n'avait pas encore été acheté. J'y entrais, et allais m'asseoir comme je le pouvais sur le canapé, tout affolé. Dans le même temps, je demandai par com à Ama de me rejoindre. Je ne pouvais pas rester la jambe dans cet état. Je reçus un com de Kessa auquel je ne répondis pas et je décidai de le couper temporairement.

Amaranthe mit peu de temps à arriver. Quand elle me vit, elle me demanda ce qui m'était arrivé et je lui expliquai brièvement, tout en étant affolé et sous le choc. Pendant ce temps, elle m'emmena dans le lit de la chambre et commença à me soigner. Elle partit quelques minutes plus tard pour aller chercher de l'alcool. Quand elle revint, j'étais en larmes. Me voyant ainsi, elle me fit un câlin puis retourna s'affairer à ma blessure. Tout au long de sa chirurgie, elle finit par me convaincre de retourner immédiatement voir Kessaëlle une fois soigné. Ses soins terminés, elle me mit sur ses épaules et on retourna sur le lieu de l'agression. La famille de Kessa était présente et je manquai de me faire cuver. Je m'y attendais de toute façon. Mais je fus étonné de me faire protéger par celle que j'avais agressé. Elle me protégeait de sa famille malgré ce que je lui avais fait. Je pleurais mais me ressaisis, je ne voulais pas pleurer face à sa famille. Nous partîmes au sein de son cercle, à l'infirmerie. Je laissai Ama à l'entrée puis, avec Derek, nous allâmes discuter dans le salon. Je lui expliquai ce qui s'était passé, triste. Après cela, j'allai m'allonger dans le dortoir. Kessa me rejoignit et nous discutâmes un court instant avant de nous séparer. Je m'endormis sur un oreiller trempé de mes larmes.
Durant les jours qui suivirent, je m'isolai du reste du monde, me remettant en question constamment, triste, en peine, pleurant à de nombreuses reprises, criant de colère contre moi même. Je m'en voulais énormément. Je finis par me décider à la recontacter après que Lilween m'ait remonté le moral et conseillé à maintes reprises de le faire. A l'instant où je rouvris le com que j'avais coupé, je reçus un message qui me fit pleurer de plus belle.
Je mis un long moment avant de lui écrire et lui demander comment elle allait. Une conversation s'engagea entre elle et moi. Elle ne fut ni longue ni brève et se conclut par un rendez-vous au sein de l'ex-appartement de Descole. Je lui expliquai la symbolique de ce lieu en lui dévoilant mon passé puis conclus avec la raison pour laquelle je l'avais agressée. A ma grande surprise, elle ne m'en voulait pas alors que moi, je m'en voulais comme jamais je ne m'en suis voulu. A plusieurs reprises elle disait que c'était de sa faute alors qu'en vérité, c'était entièrement et uniquement de la mienne. Lorsque les larmes me montèrent aux yeux, elle me consola me disant de ne pas pleurer. Nous discutâmes un long moment avant de nous quitter. Je n'oublierai jamais son sourire lors de ces adieux. Quant au mien, il me servait plus à cacher ma peine et mon chagrin.
Cette kobolde, Kessaëlle...représentait beaucoup pour moi. Maintenant, elle est encore davantage, elle est un symbole, le symbole de ma renaissance. Je veux changer, il le faut, et je le fais pour elle. Pour tout ce qu'elle fait pour moi et pour la manière dont elle se comporte avec moi malgré ce qui est arrivé. Désormais, je la protégerai coûte que coûte, malgré ce que je lui ai fais subir, parole de Hornstein !

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Au sein de mon Esprit
31 Octobre 2015
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