EDC de Ethayel~30165
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Questions d'identité
Je me suis perdue dans des contrées trop lointaines, arides comme je ne pouvais l’imaginer.
Les fractions sont devenues des secondes, bien trop longues quand on a le souffle coupé…
Je m’éveille non loin de ce paysage que je chérissais. Ce soir il n’est pas chatoyant, il est bien trop pâle. J’ai voulu jouer avec des règles qui me dépassaient, je me suis essoufflée, je me suis épuisée.
Le souhait de me laisser emporter par cette rivière pourtant si tiède aura été aussi exaltant qu’éphémère, une volonté nouvelle de savourer le présent en dépit d’ouvrir les yeux sur un avenir terne.
Les contours apparaissent.
Vois-tu cette petite fille jouant à la marelle mais qui sera toujours plus proche de la Terre que du Ciel ? Tu as su marteler mon cœur de milliers de pieux, mais sans jamais le faire saigner. Mentor que je peux être est devenu disciple, car ce monde m’était étranger. Et je ne souhaite pas le retrouver. Il est amer, fade, putride. Les lignes se rejoignent enfin.
Tant de futilités éloignées de mon âme mais qui sont presque revenues. Il aura fallu un soir pour détruire ce que je me forgeais. Mais tout ira mieux à présent.
L’animadversion a été un remède, une porte ouverte à la raison. Je remercie cette jalousie maladive et cette colère que tu as su faire éclater. J’y ai trouvé mes défauts, mes envies et mon devenir, tout ce qui me manquait à présent.
La douleur de cette aiguille dans ma peau est une conclusion.
J’aime te voir t’enliser. Je me délecte de chacun de tes dégoûts. Et si tu dois me détester, haïssons-moi ensemble je te prie. Cette saveur est d’autant plus délicieuse que ces larmes dont je m’abreuvais sans en comprendre la raison.
Ce sang perlé sur ma peau est synonyme de liberté.
Cette aiguille me parcourt, trace ce chemin à suivre. Celui qui fera de moi celle que je dois être. Sans ces artifices. A quoi bon s’entêter à fixer des mirages que tes sourires évaporent ? Je savoure chaque grimace de ce dessin qui se forme sur ma peau, s’illuminant et exprimant ce que je n’ose clamer.
C’est si bon... ma peau m’étouffe, les miroirs commencent à chuchoter, les ombres à observer.
Je suis du regard cette aiguille de vérité, de ma vérité. Chaque pigment qu’elle traverse laisse une odeur de sang, chaque passage laisse une encre vivifiante pénétrer mon âme.
L’extase de suivre du regard cette peinture d’épiderme, ma peau si blanche ornée de ces motifs noirs, signifiant pourtant la finalité d’une vie, l’identité de la lumière. Les courbes dansent entre elles.
Je laisse mon esprit diffuser ses plaintes, je les ignore et les enferme à triple tour. Toute colère devient futile. De ce corps liquide dans ma peau, je m’en lie en métempsychose, je le laisse m’envahir et déposer son ancre au fond de ma tête.
Il est difficile de trouver la voie qui nous fait respirer. Ce chemin est visible par cette courbe rectiligne au bout de ma main. Je n’attendrai plus désormais.
C’est un nouveau jour mais un pareil chemin. C’est un destin qui ne se veut pas terne, il sera pourvu de cette gravure dans ma chair, je la contemple, l’admire, je me nourris de tous ses détails. Je la caresse du bout de mes ongles, m’en imprègne tel un élixir séculaire. Enfin je souris face à moi-même, libérée de tous ces tourments dérisoires.
Ces histoires moroses n’étaient que peines et incertitudes, elles n’étaient au final qu’une simple question d’identité…
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Les fractions sont devenues des secondes, bien trop longues quand on a le souffle coupé…
Je m’éveille non loin de ce paysage que je chérissais. Ce soir il n’est pas chatoyant, il est bien trop pâle. J’ai voulu jouer avec des règles qui me dépassaient, je me suis essoufflée, je me suis épuisée.
Le souhait de me laisser emporter par cette rivière pourtant si tiède aura été aussi exaltant qu’éphémère, une volonté nouvelle de savourer le présent en dépit d’ouvrir les yeux sur un avenir terne.
Les contours apparaissent.
Vois-tu cette petite fille jouant à la marelle mais qui sera toujours plus proche de la Terre que du Ciel ? Tu as su marteler mon cœur de milliers de pieux, mais sans jamais le faire saigner. Mentor que je peux être est devenu disciple, car ce monde m’était étranger. Et je ne souhaite pas le retrouver. Il est amer, fade, putride. Les lignes se rejoignent enfin.
Tant de futilités éloignées de mon âme mais qui sont presque revenues. Il aura fallu un soir pour détruire ce que je me forgeais. Mais tout ira mieux à présent.
L’animadversion a été un remède, une porte ouverte à la raison. Je remercie cette jalousie maladive et cette colère que tu as su faire éclater. J’y ai trouvé mes défauts, mes envies et mon devenir, tout ce qui me manquait à présent.
La douleur de cette aiguille dans ma peau est une conclusion.
J’aime te voir t’enliser. Je me délecte de chacun de tes dégoûts. Et si tu dois me détester, haïssons-moi ensemble je te prie. Cette saveur est d’autant plus délicieuse que ces larmes dont je m’abreuvais sans en comprendre la raison.
Ce sang perlé sur ma peau est synonyme de liberté.
Cette aiguille me parcourt, trace ce chemin à suivre. Celui qui fera de moi celle que je dois être. Sans ces artifices. A quoi bon s’entêter à fixer des mirages que tes sourires évaporent ? Je savoure chaque grimace de ce dessin qui se forme sur ma peau, s’illuminant et exprimant ce que je n’ose clamer.
C’est si bon... ma peau m’étouffe, les miroirs commencent à chuchoter, les ombres à observer.
Je suis du regard cette aiguille de vérité, de ma vérité. Chaque pigment qu’elle traverse laisse une odeur de sang, chaque passage laisse une encre vivifiante pénétrer mon âme.
L’extase de suivre du regard cette peinture d’épiderme, ma peau si blanche ornée de ces motifs noirs, signifiant pourtant la finalité d’une vie, l’identité de la lumière. Les courbes dansent entre elles.
Je laisse mon esprit diffuser ses plaintes, je les ignore et les enferme à triple tour. Toute colère devient futile. De ce corps liquide dans ma peau, je m’en lie en métempsychose, je le laisse m’envahir et déposer son ancre au fond de ma tête.
Il est difficile de trouver la voie qui nous fait respirer. Ce chemin est visible par cette courbe rectiligne au bout de ma main. Je n’attendrai plus désormais.
C’est un nouveau jour mais un pareil chemin. C’est un destin qui ne se veut pas terne, il sera pourvu de cette gravure dans ma chair, je la contemple, l’admire, je me nourris de tous ses détails. Je la caresse du bout de mes ongles, m’en imprègne tel un élixir séculaire. Enfin je souris face à moi-même, libérée de tous ces tourments dérisoires.
Ces histoires moroses n’étaient que peines et incertitudes, elles n’étaient au final qu’une simple question d’identité…
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Informations sur l'article
Confessions
03 Août 2013
1715√
15☆
8◊
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◊ Commentaires
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Ethayel~30165 (769☆) Le 03 Août 2013
On continue sur la même lancée, texte écrit sur le journal d'Ethayel, décrivant ses sentiments lorsqu'elle fit son tatouage sur son avant bras.
Un article explicatif de l'oeuvre est prévu, évidemment.
Votre personnage voit le tatouage parfaitement fait sur l'avant-bras gauche et la main d'Etha.
J'espère que ce texte vous plaira.
Merci de votre lecture. -
L-X~19531 (1540☆) Le 03 Août 2013
Visita interiora terrae rectificando invenies occultum lapidem. -
Rei (400☆) Le 03 Août 2013
J'adore ... merci pour ce moment. -
Ethayel~30165 (769☆) Le 03 Août 2013
Le V.I.T.R.I.O.L Child, c'est connu tout de même ^^
Merci à vous! -
Yankee (64☆) Le 06 Août 2013
J'adore, j'attendrais plus trois jours pour lire un de tes articles, ta plume est l'une des meilleurs si ce n'est la meilleurs parmi toute les perles que l'on à ici, vraiment
-
Ethayel~30165 (769☆) Le 08 Août 2013
Merci Yankee c'est adorable, vraiment! -
Niklas~41602 (73☆) Le 11 Août 2013
Et dire que j'avais la flemme de lire... Je suis parti pour me faire tout l'EDC.
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