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EDC de Ethayel~30165

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III) Réminiscences

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Dernier chapitre. Transition entre le passé et le présent d'Ethayel, mélange de souvenirs lointains et actuels. Interprétable que si elle vous en parle directement ou par d'autres, sait-on jamais.
~ Chapitre 3: Réminiscences ~
Ce soir, je me souviens... Envahi par cette atmosphère mélancolique, mon esprit ne tend qu'à rassembler ces bribes de rêves, ces fragments de bohème qui nous lia autrefois.
Il y a des aléas, des miséricordes spirituelles qui forcent notre mémoire à se conforter dans ces songes, ce passé merveilleux qui nous semble maintenant si cruel..
Tant de mers j'ai créées, tant d'océans mes yeux ont pu former, un visage, un regard, un sourire, tout cela était synonyme en nous de joie de vivre. Ce déniement de la vie qui m'habite serait détruit, mes mains pourraient encore tenir les siennes, aujourd'hui, si ce démon putride n'avait pas tué de son venin notre osmose...
Ce soir je me souviens, de tout, de nous. Enveloppés dans nos parfaites étreintes, le temps s'arrêtant autour de nous, nos chaleurs communes s'élevant vers un paradis d'ivresse, de tendresse. J'ai cette envie perpétuelle de te parler, ce besoin addictif de me sentir vers toi attentionnée, libre de tout acte et de tout désir, je me pends seulement à tes maux, qui deviennent les miens... Maudite empathie chronique. Tant le monde se dérobe sous mes pieds quand cette sensation de manque arrive, tant je me plonge dans ma mémoire, me réfugiant dans ces espérances de communion, à l’insu de ma raison.
Je sais pourtant que tout cela est maintenant vain, je m'accroche aux bordures de ce brisé miroir, attendant d'être sauvée de ton souvenir, pourtant si merveilleux. Je ne le veux pas, je voudrai rester là, dans cette léthargie, armée de mon amour aujourd'hui atone, mais ô combien tenace, dérisoire...

Mon âme éprise dans ces tourments de volonté passée, ce sentiment indolent de plénitude détruite, solitude accentuée par cette absence existentielle, je ne veux plus voir l’obscurité aveugler ces semblants de regards d'affection, de compréhension. Ces derniers tremblements avant le départ, ces heures muettes qui traduisent ce mal-être apporté par cette douleur, cette gangrène morose rongeant mon cœur au quotidien. Ton indifférence est si belle, si reposante, si revigorante... Merci de m’avoir enfin aidé à t'oublier.
Ce soir, je me souviens...

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