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EDC de Ethayel~30165

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~ In Absentia ~


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~ Le sommeil appelle le songe, le songe appelle la plume. ~

Au coeur d'une nuit éparse de pensées j'évapore d'un verre les effluves de ressentis et d'espérances.
Tandis que s'écrit le perpétuel jeu du temps, fuyant et agonisant sous les coups des heures cruelles de silence, l'absence s'encre sur quelques mots laissés en mirage.
Il faisait longtemps. Je l'avais pourtant promis à celle-ci qui réside désormais au fond de moi.
Cesser les mots afin de laisser les maux à autrui. A toi à moi, le sourire s'effleure mais jamais réellement ne demeure.
A moi, Je m'égare lorsque tu sais être à mes côtés, lorsque je te parle, à toi.
Mais aujourd'hui tu n'y es pas et c'est ainsi moi qui me perds.
Toi qui passe parfois laisser un sourire sous mon toit, que me laisses-tu, à moi ?
.
~ Je me réserve le droit de me sentir incertaine.
Je me réserve le droit d'être effrayée. ~
.
Et puisque de l'absence naît l'indécence, je laisserai planer les augures d'un ressenti nouveau. Morne, macabre, morose. Finalement, a-t-il véritablement changé un jour ? Au détour d'une histoire, d'un coeur ouvert, laisse-t-il droit à une dernière erreur ?
Le carillon élégiaque sonne le glas d'un méandre devenu oppressant. C'est ainsi, c'était écrit.
Le sommeil n'apporte pas délivrance. Et lorsque je m'éveille de mon univers de songes, le frisson au cou et la main happant des cendres brisées d'une flamme froide déjà Ailleurs, je demeure lucide.
.
~ Et alors si je ne suis qu'un pantin aux ordres de mon coeur ?
Il reste de lui-même en lice en affrontant chaque lendemain. ~
.
Et je demeure. Celle qui se détruit autant qu'elle s'apaise.
Celle qui s'effraie de pouvoir aimer encore mais qui se risque à des fables sans nom. Retenons une note piochée au hasard dans un chapeau de mélodies. Celle-ci : l'Absence.
Il manque un ingrédient à l'alchimie du coeur.
J'y ai pourtant mis tout ce qu'il fallait, je l'ai lu dans les livres. Un peu de tendresse, un soupçon d'amour inavoué, un combat ou une lutte je ne sais déjà plus. Une note d'espoir qui efface le goût de l'amertume.
Un brin de mots suaves, une pincée de folie. De la sincérité plus qu'il n'en faut.
J'ai pourtant tout mélangé. J'y ai même ajouté l'arrogance d'y croire à jamais.
Mais la formule est ressortie incomplète. Je ne comprends pas.
L'absence est-elle finalement si importante ?

L'on me dit qu'il est impossible de retrouver ce qui a déjà été perdu. Mais que fait-on des rêves ? Ceux qui illuminent une nuit et remplacent les désillusions de demain ?
Alors je m'hâte, toujours plus vite, afin de retrouver au plus tôt la nuit et ses rêves illusoires de quelques heures. Ceux-ci qui s'évadent hors du temps dans une valse intrépide ornée de camisoles.
Ces petits morceaux de miroir sans reflet qui pourtant offrent bénédiction éphémère à l'image d'un paradis artificiel.
.
« Je voudrai hurler tout ce qui se trouve en moi. Hurler à déchirer mes cordes vocales et en devenir muette afin de ne plus jamais pouvoir hurler. Crier si fort que même le vent ne saurait l'emporter sans lui-même en souffrir. »
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Rêvons petite Lady, rêvons. Jamais trop fort. Jamais entre deux nuits. Tu n'as plus le droit.
Tu ne peux laisser une plaie se résorber si sans cesse tu la contemples. Réfugions-nous dans ces nuits diurnes de draps froids et déserts. Ces nuits où il n'y a personne pour t'y accueillir.
Un abri de fortune que tu chéris et dans lequel tu sembles heureuse.
Heureuse des illusions de vie que ton espoir agonisant te murmure en dernier requiem dès lors que tes paupières se ferment.

Je l'entends encore chantonner au fond de ma tête parfois. Juste là, tout près. Elle rit, elle joue. Elle est si belle et si innocente. Je l'ai libérée de sa prison mentale et je lui ai promis de ne pas la tuer si vite.
En toute connaissance de ces fables moroses je sais qu'elle, me tuera prochainement.
Je sais qu'Elle sera ma toute fin.
Mon coeur comme mon ultime bourreau.
Qu'importe le poids de l'espoir ou les clous de l'attente s'écrasant sur ma poitrine, un coeur semble pouvoir survivre rien qu'à ses seuls battements. Autrui est déjà si loin, alors je vivrai ainsi...
... In Absentia.
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◊ Commentaires

  • Ethayel~30165 (769☆) Le 17 Janvier 2016
    [Article inutilisable IG, comme toujours, présence manuscrite dans un carnet spécifique.
    7 mois sans parution d'EDC c'est long, je pense avoir perdu la main un peu.
    C'est pas à hauteur des autres, c'est pas terrible mais c'est une remise à niveau. Texte à suivre.
    Merci pour votre lecture, c'est toujours aussi plaisant et encourageant. N'hésitez pas à me faire parvenir vos retours, même via un MP HRP si le coeur vous en dit.]
  • Ludwig~55451 (246☆) Le 17 Janvier 2016
    Comme toujours, c'est très doux et très triste. Serait-il étonnant que j'*? Je ne penses pas.
  • Hazel (363☆) Le 19 Janvier 2016
    Une étoile ne suffit pas...