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EDC de Ethayel~30165

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I) Catabase

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Extraits d'une oeuvre écrite par Ethayel, rédigée au fur et à mesure de sa vie, de l'évolution de ses sentiments, de ses histoires diverses vécues lors de son arrivée en ville, avant sa prise de poste d'Ordonnance au Militarium.
Ces différents textes peuvent donc constituer ce qu'on peut appeler un journal intime, datant au minimum de deux années déjà.
Une suite sera écrite au jour le jour, au moment venu, dès que l'ensemble de ces écrits "passés" seront édités. Attention, ces premiers textes appartiennent au passé d'Etha et ne reflètent absolument pas le présent !

Ces textes ne sont pas interprétables sauf si Etha vous en parle directement.
Aucunes de ces lignes n'interfèrent avec la bonne humeur d'Ethayel au quotidien, toujours souriante et serviable.
~ Catabase ~
Une odeur de tabac froid était encore présente. Pourtant, cela fait bien longtemps que je n’ai plus rien. Les quatre murs de cette pièce ressemblent à un étau qui sans cesse se resserre, petit à petit sur mon âme désabusée. J’ai cette mélodie dans la tête, ces larmes dans mes yeux. Rien ne veut sortir, tout est là, ancré en moi, malgré moi. On ne peut plus rien désormais, la nuit se termine, peut-être, l’aurore de par ses rayons est supposée me réchauffer, moi, vêtu de ces quelques haillons que le temps a fini par user. Il y a la synergie des atomes, l’appel de son cœur qui me semble si loin, je sais que le chemin est tortueux, maladif, oppressif… je n’en ai cure. J’ai des envies de décrépitude, des animadversions chroniques qui ne veulent s’échapper. Tout ceci semble si loin, loin de moi, loin de nous.
Mon unique drap a pris la fonction d’un linceul noir, où mes larmes séchées me rappellent sans cesse à lui, pour qu’un peu cela atténue ma peine. Je revois ces images dans ma tête, mes derniers sourires remontent avec elles… Perdue dans mes songes journaliers, je ne sais plus s’il fait nuit ou si mon désarroi me prive de toute lumière. Le temps est une onde que les pleurs n’arrêtent pas, or, il semble qu’aujourd’hui le temps a « suspendu son envol », envers cette allégresse qui autrefois fut nôtre.
Un silence de mort règne dans cette atmosphère tétanique, les esprits se referment peu à peu en une coquille couleur chrysanthème, une boulimie d’ivresse qui se laisse encore attendre, un poignard froid dans ce cœur, qui ne se veut plus tendre. Il y a des aléas, des promesses, des sentiments ataviques que le monde me conte chaque nuit dans ses prières, bien que je reste sourde à ses appels, ce monde qui pour moi ne semble déjà plus tourner.
Il ne me reste plus rien de lui. Un sentiment bafoué par l’hérésie d’un soleil froid, d’un sourire moqueur, d’un holocauste de cœur, détruisant peu à peu cette sphère d’entrain, de volonté.
Pourtant, de mes mains tremblantes, du fin fond de ma peine, réside un spectre, patient. Son heure il attendra pour recommencer l’hémorragie, sentiment sidéral d’abandon à un être sans défense que le mangeur de cellule se fera une joie d’achever.
Enfin flottera dans l’air cet océan d’éthanol, malveillant qui ternira le plus beau des paysages, même celui qui illuminait autrefois notre bohème. Perdu dans cet abyme corrosif, je dégainerai ces armes que je porte avec moi, pour enfin montrer au monde que ma volonté sera digne d'un Olympe au milieu des Hommes.

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