EDC de Eaven
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Revenir sur ses pas.
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Au loin, quelques notes se font entendre, dans ce bâtiment toujours si silencieux, si vide de tout mais remplis à craquer de corps. Ou bien ces notes d'une certaine boîte à musique ne résonne que dans sa tête, que dans son esprit volontairement mis à l'arrêt.
Peu importait leur provenance, elle laissa ces notes harmonieuses jouer un moment pour elle, avant que quelque chose ne s'enclenche. A nouveau. Alors, les notes s'effacent, pour disparaître dans un néant incontesté, et ne restent que des notes d'une musique mécanique, alliance de boutons frénétiquement enfoncés, de chuintement de caisson, et d'un bip sonore provenant d'un communicateur laissé à l'abandon pendant quelques années.
Au loin, quelques notes se font entendre, dans ce bâtiment toujours si silencieux, si vide de tout mais remplis à craquer de corps. Ou bien ces notes d'une certaine boîte à musique ne résonne que dans sa tête, que dans son esprit volontairement mis à l'arrêt.
Peu importait leur provenance, elle laissa ces notes harmonieuses jouer un moment pour elle, avant que quelque chose ne s'enclenche. A nouveau. Alors, les notes s'effacent, pour disparaître dans un néant incontesté, et ne restent que des notes d'une musique mécanique, alliance de boutons frénétiquement enfoncés, de chuintement de caisson, et d'un bip sonore provenant d'un communicateur laissé à l'abandon pendant quelques années.
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Ce n'est qu'une fois que le caisson s'ouvre totalement, que le dispositif sur son petit appareil se déclenche. Rapidement, les mots s'envoient vers quelques noms qu'elle avait pris soin de noter pour l'alerte. Simple prévention dont elle n'avait d'ailleurs aucun souvenir. Quelqu'un aurait-il fait cela à sa place ?
Ce n'est qu'une fois que le caisson s'ouvre totalement, que le dispositif sur son petit appareil se déclenche. Rapidement, les mots s'envoient vers quelques noms qu'elle avait pris soin de noter pour l'alerte. Simple prévention dont elle n'avait d'ailleurs aucun souvenir. Quelqu'un aurait-il fait cela à sa place ?
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[Protocole d'alerte]
Suite au dispositif d'alerte, vous êtes avertis que le matricule #45449 vient de sortir de cuve.
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Ses yeux mauves se rouvrent sur le monde, bien triste au sein de ce Centre. Frigorifiée, il lui faut quelques minutes pour retrouver le plein usage de ses membres, et sortir maladroitement du caisson dans lequel on l'avait déposée. Quelques minutes encore, pour que ses neurones se remettent en marche, et son regard suit sa pensée, incompréhensible, pour arpenter les murs mornes.
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Ses yeux mauves se rouvrent sur le monde, bien triste au sein de ce Centre. Frigorifiée, il lui faut quelques minutes pour retrouver le plein usage de ses membres, et sortir maladroitement du caisson dans lequel on l'avait déposée. Quelques minutes encore, pour que ses neurones se remettent en marche, et son regard suit sa pensée, incompréhensible, pour arpenter les murs mornes.
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« Mais qu'est-ce que je fais ici..? »
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Impossible de se souvenir ce qui avait entraîné sa venue, ce qui l'avait poussé à franchir le pas sur quelque chose qui la répugnait tant. Les souvenirs se mélangeaient.
Impossible de se souvenir ce qui avait entraîné sa venue, ce qui l'avait poussé à franchir le pas sur quelque chose qui la répugnait tant. Les souvenirs se mélangeaient.
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« ... Tired mechanical heart ... »
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Loin étaient ses souvenirs des hommes qu'elle avait aimé. Plus rares encore étaient ceux lui revenant en mémoire, et déjà, son coeur lui semblait de nouveau s'essouffler. Un nom sur la peau, mais les autres avaient tous laissés des cicatrices, des traces là où ils ont marché. Chose qu'elle ne savait plus.
Loin étaient ses souvenirs des hommes qu'elle avait aimé. Plus rares encore étaient ceux lui revenant en mémoire, et déjà, son coeur lui semblait de nouveau s'essouffler. Un nom sur la peau, mais les autres avaient tous laissés des cicatrices, des traces là où ils ont marché. Chose qu'elle ne savait plus.
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Elle fixa longuement les parois de son caisson sans véritablement les voir, cherchant tant et tant de choses que la surface lisse ne renvoyait pas. Qu'est-ce qui avait bien pu la pousser à aller se jeter dans la glace ? Pourquoi tant de messages depuis tant de temps ? Comment se pouvait-il qu'elle ne comprenne qu'à moitié ce que sa sœur lui racontait dans ses lignes ? Pourquoi ce Lord lui intimait de revenir parce qu'il se mourrait ? D'où venait le chemisier qu'elle portait..?
Alors, pour la première fois, les véritables mots qu'elle n'avait jamais osé prononcer se frayèrent un chemin pour sauter en fourbe la barrière de ses lèvres. Mais personne n'était là pour les entendre.
Elle fixa longuement les parois de son caisson sans véritablement les voir, cherchant tant et tant de choses que la surface lisse ne renvoyait pas. Qu'est-ce qui avait bien pu la pousser à aller se jeter dans la glace ? Pourquoi tant de messages depuis tant de temps ? Comment se pouvait-il qu'elle ne comprenne qu'à moitié ce que sa sœur lui racontait dans ses lignes ? Pourquoi ce Lord lui intimait de revenir parce qu'il se mourrait ? D'où venait le chemisier qu'elle portait..?
Alors, pour la première fois, les véritables mots qu'elle n'avait jamais osé prononcer se frayèrent un chemin pour sauter en fourbe la barrière de ses lèvres. Mais personne n'était là pour les entendre.
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« Aidez-moi.. »
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Elle laissa de côté cet appareil maudit qui ne lui racontait que des choses sans aucun sens, et inspira profondément pendant de longues minutes, qui lui parurent brûlantes. Face à elle, le caisson n'était pas encore refermé, elle était toujours à temps d'y retourner. Elle se mentirait à elle-même, une énième fois, et dirait qu'elle n'en est jamais sorti. Mais son propre caisson l'avait éjectée, pour une raison là encore aussi obscure que ses piètres souvenirs.
Un nouvel appel d'air dans ses poumons raviva une douleur sourde dans sa poitrine. Quand bien même elle y retournait, elle ressortirait un jour, et ce serait alors la même chanson.
Elle laissa de côté cet appareil maudit qui ne lui racontait que des choses sans aucun sens, et inspira profondément pendant de longues minutes, qui lui parurent brûlantes. Face à elle, le caisson n'était pas encore refermé, elle était toujours à temps d'y retourner. Elle se mentirait à elle-même, une énième fois, et dirait qu'elle n'en est jamais sorti. Mais son propre caisson l'avait éjectée, pour une raison là encore aussi obscure que ses piètres souvenirs.
Un nouvel appel d'air dans ses poumons raviva une douleur sourde dans sa poitrine. Quand bien même elle y retournait, elle ressortirait un jour, et ce serait alors la même chanson.
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Et sa sœur lui manquait terriblement.
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« ... Somebody shine a light
A frozen battlefield in me
Somebody make me feel alive
And shatter me ... »
A frozen battlefield in me
Somebody make me feel alive
And shatter me ... »
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Quelque chose l'avait ranimé. Sans qu'elle ne puisse, là encore, mettre un doigt dessus. Elle avait si froid entre ces murs, qu'elle se demandait s'il était possible de geler sans forcément être dans une boîte de glace. Alors, lentement, ses derniers souvenirs lui revinrent, avec tant d'années de retard.
Quelque chose l'avait ranimé. Sans qu'elle ne puisse, là encore, mettre un doigt dessus. Elle avait si froid entre ces murs, qu'elle se demandait s'il était possible de geler sans forcément être dans une boîte de glace. Alors, lentement, ses derniers souvenirs lui revinrent, avec tant d'années de retard.
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« C'est bientôt l'heure de la réunion au DCN, et je n'ai pas encore mis les post-it.. A moins qu'ils n'avaient dit de tous nous retrouver au Carpe Diem..? »
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Un nouvel effort, et elle se redressa, un peu plus droites. Lentement, son corps reprenait ses droits, et son implant s'alimentait de nouveau. Pour s'arrêter, cependant, à une époque révolue, où son monde ne s'était pas écroulé, où elle avait l'intime conviction qu'elle devait trouver un médecin pour se faire poser un implant, et ne plus jamais oublier.
Un nouvel effort, et elle se redressa, un peu plus droites. Lentement, son corps reprenait ses droits, et son implant s'alimentait de nouveau. Pour s'arrêter, cependant, à une époque révolue, où son monde ne s'était pas écroulé, où elle avait l'intime conviction qu'elle devait trouver un médecin pour se faire poser un implant, et ne plus jamais oublier.
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« ... If I break the glass, then I'll have to fly
There's no one to catch me if I take a dive
I'm scared of changing, the days stay the same
The world is spinning but only in rain ... »
There's no one to catch me if I take a dive
I'm scared of changing, the days stay the same
The world is spinning but only in rain ... »
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Elle aperçut son visage dans le verre du caisson lorsqu'elle se retourna une dernière fois pour regarder ce qu'elle comptait fuir. Un rouge sang entourait toujours sa peau pâle. Elle n'avait pas changé, elle répugnait toujours autant ses reflets. Mais le monde, dehors..
Elle aperçut son visage dans le verre du caisson lorsqu'elle se retourna une dernière fois pour regarder ce qu'elle comptait fuir. Un rouge sang entourait toujours sa peau pâle. Elle n'avait pas changé, elle répugnait toujours autant ses reflets. Mais le monde, dehors..
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Elle lui avait dit, un jour, qu'elle avait cette joie de vivre. Parce qu'elle tournait vite quand elle dansait, et que le monde ne lui apparaissait que flou, jamais dans sa totale laideur. Qu'avec la pluie, ses couleurs se délavaient.
Elle lui avait dit, un jour, qu'elle avait cette joie de vivre. Parce qu'elle tournait vite quand elle dansait, et que le monde ne lui apparaissait que flou, jamais dans sa totale laideur. Qu'avec la pluie, ses couleurs se délavaient.
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Enfin, quelque chose comme ça.
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Dehors, il pleuvrait probablement. Une pensée s'insinuait, avec l'espoir de continuer malgré tout de voir les couleurs.
Pensée vite échappée, pour une autre : il y aurait très certainement des macarons pendant la réunion au Carpe Diem.
Dehors, il pleuvrait probablement. Une pensée s'insinuait, avec l'espoir de continuer malgré tout de voir les couleurs.
Pensée vite échappée, pour une autre : il y aurait très certainement des macarons pendant la réunion au Carpe Diem.
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Après tout, la sensation de vide ne pouvait venir que des macarons. N'est-ce pas..?
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Alors elle entendit des pas, une voix qui l'appelle, vit des visages.
Et le monde, à travers leurs voix, leurs regards, lui donna une gifle monumentale.
Et le monde, à travers leurs voix, leurs regards, lui donna une gifle monumentale.
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Informations sur l'article
Danse, petite.
27 Juillet 2015
1378√
23☆
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◊ Commentaires
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Shadows (199☆) Le 27 Juillet 2015
J'adore. -
Amar (211☆) Le 27 Juillet 2015
Quoi pas de coup de pied au cul ? Pfff... *repart en donnant des coups de pieds dans un petit caillou ( innocent ) qui passait par la * -
Astaa~40027 (268☆) Le 27 Juillet 2015
Je connais certaines pâtisseries qui ont intérêt a se trouver, fissa, une planque balaise. -
Eaven (1234☆) Le 27 Juillet 2015
@Shadows Merci !
Amar, laisse ces cailloux tranquilles.
Et, ah non. Si quelqu'un cache des macarons, il sera mangé, attention ! -
Eaven (1234☆) Le 28 Juillet 2015
*fouille toutes les cachettes qu'elle trouve pour récupérer de potentiels macarons !*
@Miah MACAROOOOONS OUII ! -
Eaven (1234☆) Le 29 Juillet 2015
*avise le coffre, la recette, les macarons, puis Yuuri.*
D'accord. Où tu iras, j'irais x) -
Hazel (363☆) Le 29 Juillet 2015
Toujours aussi plaisant de te lire * -
L-X~19531 (1540☆) Le 30 Juillet 2015
"Elle lui avait dit, un jour, qu'elle avait cette joie de vivre. Parce qu'elle tournait vite quand elle dansait, et que le monde ne lui apparaissait que flou, jamais dans sa totale laideur." Petite pensée depuis le pays des macarons bleus... * -
Ethayel~30165 (769☆) Le 31 Juillet 2015
Ho tiens, te revoilà toi ^^
Etoile dans la tête !
J'ai bien aimé ce texte, Veven.