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EDC de Callian~48825

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Errances

Callian > Message sortant
-- Transmission du message en cours... en attente... transmission du message en cours... échec... correspondant inconnu. --
Tant que le feu brûlera là-bas, la mort ne t'atteindra pas, j'en suis persuadée. Si tu étais véritablement parti, tu ne serais pas présent dans chaque geste, chaque mot, chaque sentiment qui me maintiennent. Si tu avais véritablement rejoint le néant qui nous a tous vus naître, alors je ne sentirais pas ta présence partout où je suis. Tu sais le comble de ces derniers jours ? Je vais partir en expédition... Aller fouler le sol que tes pieds ont foulé. Quoiqu'il se passe, je continue, encore et toujours à marcher dans tes pas, à te poursuivre. Tu n'as jamais eu à l'ordonner pourtant, à forcer cet état qui fit de moi ton miroir déformant. J'eus pu être ton parfait reflet mais tu es parti trop tôt. Deux mégalos dans la même pièce, hein ? C'est sûr que nous n'aurions pas tenu. Tu imagines ? On aurait fini par en venir aux mains. D'un côté, ça t'aurait donné des raisons de me frapper et tu aimais tellement ça. Tu avais dit qu'on arriverait à trouver une solution... Laisse-moi te dire que celle que tu as choisie est un peu drastique. C'est vrai, de quoi avais-tu peur ? Peur que la créature dépasse un jour le maître ? Peur que l'idéal devienne enfin concret ? Peur que nos errances conjuguées ne puissent que trop se comprendre et s'apprivoiser ?
Je n'ai peur de rien, voyons...
Pas la peine de faire le faraud hein ? Là où tu es, c'est sûr, il ne peut plus rien t'arriver. Moi non plus, je n'ai pas peur, ceci dit, et je crois l'avoir plus d'une fois prouvé. Et ce n'est pas de la témérité, c'est l'irrépressible envie de découvrir et d'aller fouiller plus avant. Tout s'est enchainé très rapidement ces dernières heptades. Les flammes m'ont habitées, dévorant mon chagrin mais n'arrivant point à me réduire en cendres. J'ai beaucoup parlé, via com' majoritairement. Tolérer la présence de quelqu'un ou de plusieurs personnes à la fois m'est encore un peu rude. Je ne sais quand ce trait de caractère s'est peint, lorsque tu m'as isolée entre ces quatre murs ou lorsque tu m'as abandonnée. La solitude me sied mais elle a la cruauté de me rappeler sans cesse ton absence. J'ai donc parlé, repris les mots et le combat, recouvré le chemin à peine arpenté.
Parlé ? Les coups devraient être ton principal langage pour le moment.
Oh je l'attendais celle-ci. Incapable de ne pas me ramener à mes devoirs n'est-ce pas ? C'est bien, la mort ne t'a pas transfiguré, me voilà rassurée. Tu comprends, déjà que je suis perdue sans toi, alors si ton fantôme se montrait différent de ce que tu fus, je serais définitivement plongée dans une errance sans fin et sans fond. Mais cesse de m'interrompre, je ne vais pas pouvoir raconter mon histoire. Je disais donc que j'avais échangé, des mots et des idées. Pistache est un pragmatique, mais bizarrement, mes idées semblent trouver un certain écho chez lui. Suffisant pour qu'il m'aide. Crash fut une bénédiction.
Crash ?
Le cercle consacré au devoir de mémoire et à l'unité dans le combat... Je l'ai lancé, cette heptade. J'ai cru sortir du rêve ou plutôt du cauchemar, mais rien n'a cessé. Le vide qui me dévore les entrailles est toujours là, c'est devenu une parcelle de mon être. Indissociable...
Attends... Tu as appelé Crash un lieu en ma mémoire ?
Brûleur de sentimentalisme ! J'étais en plein élan lyrique et voilà, comme toujours, tu le piétines, le déchires et le broies. Content ?
Oui, plutôt.
Ce n'est pas un lieu en ta mémoire... Enfin si, pour moi. Mon deuil est tien, comme le reste. Mais je l'ai également voulu pour le secteur, un lieu fédérateur afin de se rappeler des sacrifices consentis pour pourchasser cette liberté indomptable. Je ne sais si j'y suis parvenue mais cette église est magnifique. Oui aussi magnifique que toi, voilà, c'est dit. Et de crash, ou de chutes pour moi, de mots, de pensées dévoilées, de sourires et de silences, de ferveur partagée, me voilà en quête d'autres errances pour rejoindre les tiennes. Un pas en avant et j'ai quitté mon poste au CM pour prendre de nouvelles fonctions encore inconnues. Le destin me guide, comme il le fit autrefois. En es-tu responsable ? J'aimerais le croire. J'aimerais croire que d'errances en conversations interrompues, les chemins aussi rudes soient-ils me ramèneront vers toi.
Tu n'envisages pas...
Tais-toi. Laisse-là les chimères qui pourraient par trop me tenter. Ne prononce pas ces mots qui pourraient hâter la formation d'une idée qui ne me quitterait alors plus. Pas encore sera ma seule réponse. Il n'est pas encore temps. Il me reste à accomplir ce que tu as souhaité. Accomplir et construire sur le chemin de l'éternelle errance que tu m'as laissée en héritage. L'errance est-elle réelle lorsque l'on se dessine ou se destine un but, aussi idéaliste soit-il ?
La rébellion est un souffle. Je ne sais encore s'il s'est tari ou non. Ou si ce n'est qu'une chimère car ce souffle je ne l'ai rencontré que chez bien peu de rebelles.
Alors que je propose quelque chose de palpable, vous idéalisez une éventualité d'actes, de pensées ou autres. Peut-être, et je l'espère, pourriez-vous avoir raison.
Et toi, qu'en penses-tu ? Pourrions-nous avoir raison ? J'ai entrepris la valse du pragmatisme et de l'idéalisme. Je crois qu'ils peuvent s'accorder en une symphonie qui ne connaîtra pas de dissonance. C'est cette conviction qui me mène aujourd'hui, presqu'à l'aube de cette aventure inconnue où tu ne seras pas là pour me protéger. Tu ne seras plus jamais là.
Je le serai. Toujours.
Il sera bientôt temps de le prouver.
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Inutilisable IG.
Sodom : 14972

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Héritage
17 Avril 2014
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