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EDC de Callian~48825

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Partir, c'est mourir un peu

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Deux EDC dans la même "journée", il fallait bien ça pour narrer la détresse apportée par la mort. La prose est volontairement interrompue, hachée, perdue, pour essayer de montrer l'état d'esprit de Callian.
Callian > Message sortant
Où es-tu ? Ils commencent à tous revenir d'expédition et je ne t'ai pas encore croisé.

Callian > Message sortant
Ils disent que tu es mort. Ils mentent, je sais qu'ils mentent. Ils doivent mentir.
L'appartement. Le canapé rouge. Ya un bourdonnement dans ma tête, depuis que Junajo a parlé. Un bourdonnement qui ne veut pas s'en aller. Je sais plus, je sais pas. J'ai croisé Ever. Ou bien j'ai rêvé. J'ai parcouru les ST je crois... Sÿllia n'est pas encore rentrée. Toi non plus. Je t'attends, je ne fais que ça. Une puce détruite hein ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Rien, ce sont des mots, des mots les uns à la suite des autres. Ça n'a aucun sens. Ça n'a absolument aucun sens. Ils ne savent pas ce qu'ils disent, ils ignorent la portée des mots. Je le saurais si tu étais mort, je le saurais forcément. Et puis, c'est impossible. Tu as promis. Oui tu as promis.
Le bourdonnement, je ne sais pas ce que c'est... Je... J'ai cru entendre ta voix tout à l'heure, je me suis assoupi ? Tu n'es pas encore rentré, alors j'attends. Je ne fais que ça.
- Tu ne comptes pas m'abandonner n'est-ce pas ?
  • Non.
Tu as promis. J'ai attendu, j'ai attendu chaque jour de cette heptade. Je me suis entraînée. Je t'ai écrit. Tu sais ? Beaucoup. Peut-être trop. Non ils doivent se tromper, tu as dû te perdre et ils ont cru que tu étais mort. Mais tu vas revenir, tu vas revenir pour moi. Oui, c'est certain. C'est sûr. C'est la seule réalité possible.
Ever > Message entrant
Je.. n'ai rien pu faire Callian... Il s'est jeté sur Syl pour.. la sauver et... a été emporté.
Je me suis endormie ? Où es-tu ? Le com' vibre, c'est toi, c'est forcément toi, enfin... Les mots n'ont décidément aucun sens ce soir. Ils sont tous fous, ils sont tous fous, c'est forcément ce qui se passe. Ils ont eu une hallucination collective.
Ma main se porte convulsivement sur ton insigne, je la sens dans ma paume, je la sens comme vivante. J'ai l'impression encore de te frôler la main, comme lorsque tu me l'as remise. Je vais fermer les yeux et tu seras là.
Je serai là, même en tant que souvenir.
Je me réveille, encore. Ta voix, ta voix flotte dans l'air. Du coin de l'oeil, je crois apercevoir ta haute silhouette mais il n'y a rien. Le vide. Non, ils disent que tu es mort mais c'est impossible. Tu ne peux pas mourir, tu dois encore finir ma formation, tu te souviens ? Tu dois être là, dans 10 ans, quand je serai assez forte pour te mettre KO à ma guise. Tu dois être là, tu l'as promis, tu n'as pas pu m'abandonner. Sinon... Sinon tu serais un menteur, comme tous les autres. Et toi tu ne mens pas. Toi tu as rendu mon esprit libre. Toi, tu ne peux pas mourir et me laisser derrière.
Mon regard se pose, amorphe, sur les objets. Mon coeur bat à tout rompre, révolté. Je crois que j'aimerais mourir tellement la douleur est intense. Et ce bourdonnement dans ma tête, il va me rendre folle.
Ever > Message entrant
Je.. te dirai tout mais.... ne .. garde pas... espoir.
Je crois que je n'ai jamais autant désiré mourir. Mourir là, sur l'instant. Déserter ce corps qui n'est plus que douleur. Mes yeux restent secs, mon chagrin me retourne l'estomac et ma tête refuse, renâcle. Non, je refuse l'évidence de te croire disparu, à jamais. Je refuse, tu entends ? Jamais, non jamais je ne pourrai te pardonner l'abandon. L'absence, la froideur, oui, la dureté, l'abnégation, j'aurais pu tout supporter avec toi. Tu le savais, oui tu le savais. Mais l'abandon, jamais je ne saurai te le pardonner.
Oui, j'aimerais mourir sur l'instant. Car au milieu de la peine qui me transperce de part en part, transformant mon corps en vaisseau de fortune voguant vers l'incertitude et le froid, mon coeur se glace et se fissure. Il n'est plus que tourment et mon âme se fêle alors qu'il palpite de désespoir. Ce soir, j'ai tout perdu.
Non, mon rôle n'est pas de te souhaiter le meilleur. Mais de te préparer au pire.
Ce soir, je t'aime autant que je te hais. Et je crois que c'est en train de me tuer.
ID : 14972
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C'est toujours le deuil d'un vœu,
Le dernier vers d'un poème ;
Partir, c'est mourir un peu.
Et l'on part, et c'est un jeu,
Et jusqu'à l'adieu suprême
C'est son âme que l'on sème,
Que l'on sème à chaque adieu...
Partir, c'est mourir un peu.
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Inutilisable IG, même si certains ont vu que Callian était en détresse.
Poème : Edmond Haraucourt
Au LJD Sodom, je ne peux dire que ceci : merci pour le RP construit jusqu'ici. Je dis jusqu'ici car j'ai l'espoir aussi fou que mon perso que tu reviendras d'entre les morts, car Sodom est bien un être capable de faire ployer la mort elle-même. Je suis immensément triste mais les chroniques de Callian ne s'arrêteront pas ici. Après tout, elle s'est promis de faire vivre Sodom, malgré lui, si bien qu'elle s'y tiendra, lorsqu'elle saura sortir de son deuil. Ce sera long et difficile, autant pour elle que pour LJD qui ne s'était pas confrontée au deuil d'un personnage depuis fort longtemps.

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