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Complices
Quand on est un homme comme Dreck, on ne tisse pas de liens, on se contente de garder ses distances. Ses expériences passées l'avaient conforté dans cette attitude. Un partenaire qui avait fuit leur relation hors norme, un mentor qui l'avait trahi pour une femme, une petite-amie qui lui avait rendu la vie impossible, un père qui s'était déclaré en tant que tel et avait disparu aussitôt, un meilleur ami qui intentait à sa vie chaque jour sans aucune limite et une compagne qui aimait mettre sa vie en danger.
Quand sur un espace matriciel il fit la rencontre d'une jeune femme, il établit ses barrières pour ne plus laisser qui que ce soit entrer dans sa vie. Il s'était mis à boire et abusait des médocs qu'il pouvait se procurer sans peine à la clinique de part son statut de médecin. Pourtant souvent il relisait son message, plusieurs fois par nuit parfois. Ses mots qui lui donnait l'assurance qu'il n'était pas dans le faux, il avait des idées mais elle seule les entendait comme il les avait écrites. Malgré tout cela, il n'ouvrirait pas sa porte, il n'essaierait pas de sympathiser, plus personne n'était invité dans sa vie, sa décision était prise. Quand par politesse il donna réponse, c'est le silence qui lui revint.
Occupé à vivre dans l'ombre, à se faire oublier chaque jour, il commençait à faire abstraction de cette jeune femme. Puis il y eut la bête, cette chose sortie de nulle part et courant les rues du secteur, détruisant tout sur son passage. Elle avait été attaquée, il l'avait lu sur l'EM de son entreprise, sa curiosité était trop grande, il devait la contacter pour savoir, apprendre de la bestiole qui l'avait attaquée.
C'est là que tout à commencer, tout ce dont pourquoi il luttait, faire entrer quelqu'un dans son intimité. Ils avaient une théorie différente des défenseurs du secteur et ils savaient que personne ne les écouteraient. C'est en duo qu'ils sont partis à sa recherche, sans arme, sans bruit.
Elle est sûrement plus apeurée de nous que nous d'elle, elle est perdue.
La traque pris long, ils avaient toujours un temps de retard ou un abruti qui criait, un crétin qu'on tabassait, ils couraient dans la même direction, dans la même optique, avec la même peur qu'ils ne laissaient pas transparaître. Ils avaient un être à sauver, le monstre dont tout le monde parlait. Fatigué, Dreck s'absenta pour se reposer sans avoir vu l'ombre de cette chose. A son réveil, la demoiselle était entre les mains des médecins, il resta de longues heures auprès d'elle, attendant qu'elle reprenne conscience, silencieux comme lors de la poursuite de leur cible.
Il dû s'y résoudre, désormais elle était une partie de sa vie et il ne voulait pas la voir en sortir. Le médecin qui s'occupait d'elle était incompétente, le vautour lui même avait pris la fuite lorsqu'elle avait le dos tourné. Il risquait sa place de médecin et la reconnaissance de ses dirigeants en tant que tel, qu'importe. Quand il se retrouva seul avec elle, il remplit sa trousse du matériel nécessaire, chercha une chaise roulante et vient aider la jeune humaine à s'évader. A la porte, la cheffe de la clinique, sa supérieure revenait avec une blessée grave, il demanda à sa patiente kidnappée de prendre un air détendu, ce qu'elle fit et ils fuirent jusqu'au fin fond sud du secteur.
Elle était dans un sale état et tout ce qui lui importait c'était son travail. Le coeur de Dreck avait complètement fondu pour la jeune femme et il lui offrit ses services. Leurs rires faisaient trembler les murs de l'agence. Une grande complicité était en train de naître. Le vautour avait perdu tous ses proches mais ELLE faisait renaître l'espoir.
Enfermés loin du reste du monde, ils complotaient du sérieux et de l'amusant. Ils travaillaient proches l'un de l'autre, attentifs l'un à l'autre. Entre les discussions au sujet de l'entreprise et des holofilms ridicules, il avait été fait mention d'un mariage.
et l'homme lui-même parfois.
Ce n'est que le début des aventures de ses deux êtres guidés par ce que d'autres appellent la naïveté. Une complicité naissante et grandissante qui saura vous surprendre. Une amitié qui a sauvé Dreck de la solitude et de la peine du départ d'une proche en cryo.
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Informations sur l'article
Déménagement au Centre de Cryo
19 Avril 2016
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mais soyez sages 