EDC de 5323

Elle se leva de son sommeil sans rêve. Elle passa dans la salle de bain, fit glisser au sol la fine étoffe qui la recouvrait et ouvrit le mitigeur.

L’eau tiède, presque froide se mit à couler en cascade. Elle entra sous le jet, ferma les yeux. Les trombes d’eaux qui tombaient sur elle défirent le reste de sommeil qui l’engourdissait encore.

Elle prit le gel de douche et en mit au creux de ses mains. Elle l’étala ensuite sur son corps bronzé, passant ses mains sur son ventre, ses épaules, ses seins puis glissant entre ses cuisses, en faisant de la mousse blanche nacrée. Les larmes montèrent d’elles mêmes et elle tendit son visage vers l’eau pour les réprimer.

Elle essora ses longs cheveux noirs, se sécha à peine et se rendit dans la cuisine pour prendre un café. Elle alluma une cigarette et vint devant la baie vitrée pour regarder le jardin. Dehors les chatons jouaient dans le soleil à se poursuivre et à s’attaquer par surprise. Elle les regarda faire le temps de finir le café et la cigarette caressée par la brise venant de la porte coulissante qui était restée ouverte depuis qu'il était partit. Peut être pour se dire que rien n'était fini de façon définitive.

Elle soupira et écrasa son mégot dans le cendrier et lava la tasse dans la cuisine.

Elle alla dans sa chambre et prit dans l’armoire sa combinaison de cuir rouge. Le cuir fin glissa sur la peau de ses jambes quand elle pénétra dans le vêtement qui épousait son corps comme une seconde peau. Elle enfila les bras et remonta la première fermeture éclair, celle qui allait du pubis à l'ombilic. Elle fit attention de ne pas arracher les petits diamants qui étaient incrustés dans sa peau et qui dessinaient une ligne verticale sur le bas de son ventre et qui finissait par un saphir placé dans le nombril. Elle ajusta la fermeture éclair de la bande de cuir supérieure, puis, en plaçant son index dans le gros anneau et en le faisant glisser vers le haut, elle la ferma laissant juste apparaître la naissance de ses seins.
Elle enfila ses bottes noires.

Elle était prête pour aller travailler. Elle prit une longue inspiration, dessina un sourire sur ses lèvres et, d'un pas vif et altier elle franchit la porte pour se rendre au Médicenter. Personne, dorénavant, ne saurait ce que son cœur renferme, même pas elle.

La porte se referma sur le silence et sur le vide que laissait son absence.

Dehors les chatons jouaient toujours dans le soleil blafard du début du printemps.

Rien de ce que vous lirez sur cet EDC ne peut vous etre connu si Mahala ne vous en parle pas IG - Merci