EDC de 34183

L'Elfe avait passé deux jours entier en sur-activité.

Elle adorait ça la sur-activité, elle qui était la désorganisation même avait largement apprécié le chaos ambiant. Imperialiste jusqu'au bout des ongles et à l'aise dans le chaos, une contradiction de plus. Elle avait eu l'impression que le sang coulait plus vite dans ses veines pales, que son cerveau s'enrichissait.

D'abord cela avait commencé par une longue lettre dont elle aurait un peu honte plus tard... Mais elle aimait écrire et à qui d'autre écrire qu'à .... dont l'âme était liée à le sienne et qui lui avait donné la liberté en l'emprisonnant de son amour.

Elle s'était sentie vivante oui, et avait aimé cela, à part la première soirée.

20ème cycle Militarium, elle avait fait partie des volontaires, à contre-âme. Le Militarium salle nord et tous ses mauvais souvenirs.
Elle était Civis maintenant, donc pas question de salut militaire, elle ne faisait même plus partie de la réserve pour éviter cela. Pas rebelle, juste que c'était fatiguant pas Hujan tous ces gardes à vous et ces grades dont il fallait se rappeler avec toujours la peur au ventre d'en rater un. Elle avait esquissé un sourire à la vue des volontaires, un assemblages de gens hétéroclites qui n'avaient même pas une once de discipline.

Le Sergent Hazel était chargé de leur groupe, elle souhaita mentalement beaucoup de courage à la jolie demoiselle.

Protéger les plongeurs, le protéger son frère. Si elle avait pu elle aurait plongé à sa place, mais bien sûr elle n'en avait pas les compétences
"Tu supporterais même pas la pose de l'implant"

Pour l'occasion ressortis l'armure et le casque, vestige d'un passé dont elle ne ne voulait même plus se rappeler.

Direction un lieu soi disant secret. Le discours de la Legata concis pour une fois. Elle le cherchait des yeux dans cette foule, il était assis dans un des fauteuils de plongée. Vague à l'âme. Aurais je pu changer le cours de ton destin un jour petit vautour, si je t'avais donné plus de temps ?

Et puis, il fallait quitter la salle à regret. Et attendre attendre on ne savait qui on ne savait quel danger ni quand. Certains parlait de la matérialisation d'une IA qu'il faudrait vaincre.

Et les cycles s'étaient écoulés entre rodomontades qui la faisaient sourire, plaisanteries plus ou moins réussies pour tromper l'ennui glacé de peur. Les nouvelles des plongeurs étaient mauvaises. Pas mauvaises au sens vital mais ils se heurtaient à plus fort qu'eux.

Un incendie au sud... Precipitation donneurs d'ordre et de devoirs... Elle n'y alla pas. A bout d'ennui elle finit par demander l'autorisation de partir.

Elle regrettait presque qu'il ne se fut rien passé. Depuis le temps qu'elle ne savait plus rien, ni contre qui se battre. Une consolatiopn. Tous unis Acivis, résidents civis et nobles, combattants, médecins et plongeurs. L'espoir demeurait donc.

Lendemain vers le douzième cycle

Une vibration, un truc qu'elle n'avait jamais connu la réveilla en sursaut.
Les portes au Sud. Celles qu'elle contemplait certains soir tentant de percer l'opacité de la destinée. Et puis tout s'était enchaine,, les questions qui lui brûlaient les lèvres et qu’elle avait osé enfin poser, celles qui demeuraient au bord de sa conscience prêtes à frémir. Et puis la porte ouverte sous ses yeux verts écarquillés, les bestioles monstrueuses en une nuée de cauchemar et ce déferlement qui n'avait pas de fin. Son FI avait tiré des salves sans arrêt, les renforts arrivaient, venus de toute la ville, même des rebelles ...

Une épopée qui réunissait au-dessus des murs, une idéologie enfin commune la survie, tout simplement.
Des blessés, le flot qui se tarit, et cette porte qui malgré la science Gobeline ne se referme pas. Puis l'alerte... La porte chez les rebelles ouverte à son tour. Y aller, un devoir... Elle avait aidé avec les autres à la refermer mêlant ses efforts dérisoires de ses bras Elfiques à ceux des autres, rebelles qui auraient pu l'envoyer en centre de clonage d'une simple bourrade.

Un petit peu de repos puis le soir elle avait parcouru la ville, avec un humain. Une histoire à lui seul, celui-ci aussi, comme tous une déchirure inscrite dans le cerveau. "Et si nous étions tous fous ?"
Pas pour tuer les bestioles dont les cris déchiraient le smog mais pour le cas échéant en apprivoiser une. Steaks soigneusement déposés en une piste conduisant à une villa, elle avait attendu. Mais rien les bestioles avaient dédaigné leurs offrandes.

Et puis le lendemain matin. Les annonces Aitl

A certains moments l'action doit laisser la place à la réflexion. Même et surtout quand on n'en a pas le temps. Et quoi de mieux pour réfléchir que de babiller avec son amie Gobeline qui seule avait la capacité de lui expliquer les choses de façon compréhensible.

Parce que les mots "Vaisseau-monde, planète, terraformation" ça n'avait jamais au grand jamais fait partie de concepts qu'elle pouvait appréhender, elle dont l'univers s'était pour l'instant résumé à une ville de quelques kilomètre carrés....