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EDC de Valion~36896

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Article HRP. Inutilisable In-Game.


Tué, tu étais. ♪



    La vie tue. Elle te ronge les os, déman-geai-sons incessantes à travers la chair et l'esprit. Plus qu'elle, la gentillesse. Ce besoin (ça, un besoin?!) que tu as, irréductible, envers le bien commun. Vas-tu donc t'arrêter? Tu donnes, encore et encore, pauvre de toi qui n'a déjà pas grand-chose pour lui. Une fracassée pour frangine, un bras cassé comme boss. On a vite fait le tour, et pourtant, c'est pas ce qui manque, les estropiés comme toi.

    Quand ce n'est pas eux qui te tombent dessus, c'est toi qui va les chercher, ces parasites. Ils te grignotent, te sucent jusqu'à la moelle. Ce n'est pas de toi qu'ils veulent, seulement du peu que tu arrives encore à garder pour toi, avec ton ego plus lourd que le sac de plumes qui te sert de clone. Des exemples? Tu veux des exemples? Tu n'as qu'à prendre ce que tu ressasses, jour après jour.

    Ta putain de frangine, plus tu la sors de son abîme d'insanité, plus elle y retourne. Ou ta boss, qui se décharne jour après jour. La moitié des connards à qui tu donnes des cours d'informatiques et qui s'en branlent, quand ils ont pas la flemme de venir. L'androïde qui te stalke. Toutes ces nanas avec un gros pet au casque, que t'as baisé une fois et qui sont à chaque fois parties en cryo! C'est con, pour un peu, c'est pas que la moelle, qu'elles te suçaient. Remarque, t'es trop bon pour ça, de toute façon. Pauvre crétin, t'as jamais été un opportuniste.

    Arrête d'être triste, de te lamenter sur ton sort! T'en as pas juste plein le cul? Énerve-toi. Énerve-toi! Contre ta petite vie de merde, contre cette putain de malédiction que le destin a gravé au fer rouge sur ton âme. Tu as mieux à faire que t'angoisser, mieux à être qu'un minable sans ambitions. Tant qu'à donner, tant qu'à perdre ce que tu as, essaie au moins d'avoir quelque chose d'autre!

    Le bonheur? Mais c'est des conneries, tout ça! Redescends sur Kepler, t'as jamais été heureux, tu le seras jamais et tu le sais parfaitement. C'est peut-être même la seule chose que t'as compris de cette foutue équation qui te pèse sur les épaules. Celle de la vie, exactement; celle qui dit que quoi qu'on fasse, quoi qu'on pense, c'était prévu! Celle-là même à partir de laquelle Thallys t'a créé. Tout est code, tu n'es qu'une résultante d'un programme. Si elle avait prévu que tu puisses lire dans ce livre, ça serait moins douloureux, hein? Abruti. Que tu le saches ou non, tu vas souffrir quand même, alors qu'est-ce que ça change? Tu n'es pas tué, condamné à l'éternité.

    Et n'imagines pas pouvoir abuser de ce repos gelé que tu convoites. Il ne sera pas infini, lui. Tu en ressortiras identique, seul le temps aura défilé, et tes plaies ne seront ni pansées ni repensées. Tu auras toujours cette boule au bide, cette bile de tout ce que la méta-humanité a de mauvais, angoisse et peur remplacées par colère et haine, tant de noms féminins, autant que de ceux qui t'ont déçu. Voilà, tu cèdes enfin un peu à tes envies les plus noires...


...tu reconnais que ça fait partie de la vie.

 

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