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EDC de Swan~3150

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20. "Déclore le débat" et... suivre la voie de la folie

Et ils courent… ils courent… ils courent encore…
Je ne fais que les regarder courir. Ils courent devant mes indiscrétions et mes questions. Je suis épuisée de les voir courir. Ils laissent à chaque fois un petit trou béant dans ma poitrine.
Je me passe cette ♪ musique ♪ en boucle depuis un moment déjà, parce qu’elle me fait me sentir active, et me donne envie de sourire, enfin. Je ris et je me moque d’eux.
Elle me donne envie d’oublier leur sensiblerie et leur fuite constante. Deux énergumènes qui comptent. L’une qui en joue et l’autre qui s’en nourrit. Mais ma vie de folie continue sans pouvoir m’arrêter totalement pour eux, comme je le souhaiterais.
Mais si aujourd’hui, j’ai de quoi m’attrister, j’ai aussi de quoi sourire.
Il y a plusieurs sortes de folies, dans la vie.
***
La folie des grandeurs
Je suis dans mon bureau, le casque sur la tête, la musique dans mes oreilles d’elfe et je revois la scène : il a sorti un anneau. Un anneau d’argent serti d’émeraudes. Magnifique. Il va bien avec mes cheveux, je sais donc qu’il l’a choisi exprès pour moi.
Oui, il a osé. Un nouveau Lord. Le cul entre deux chaises m’étais-je dis, hein ? Je ne croyais pas si bien dire. Noblesse de mes fesses !!! Je ris fort. Je balance ma tête d’avant en arrière, dansant légèrement sur ma musique énervante et amusante, le sourire aux lèvres.
Non seulement, j’ai réalisé dans quelle merde je me trouvais, mais en plus j’ai réalisé le néant de mon existence dreadcastienne en matière d’amitié. Seulement ? me dira-t-on. Eh bien oui ! m’écris-je à voix haute. L’elfe aux cheveux vert n’a guère d’amis. Guère sur qui compter. Je lève mes doigts : j’en décompte quatre. Et merdeuh…c’est tout ? J’ai des doutes sur certains mais qu’importe, c’est déjà trop peu. Bordel, comment l’ai-je réalisé ?
Comme tout le monde, j’ai déjà vu des films à hurler de rire où la naine court comme elle peut, raconter à ses amies généralement elfes et humaines – cela me fait penser que j’ai rarement vu une orquette, une troll ou une kobolde dans ce genre de films… mais passons – qu’elle a enfin trouvé l’âme sœur. Et là, j’ai compris.
Du coup, j’en ai choisi un sur les quatre. Voilà une bonne chose de faite. Tout est normal. Mmh... m’en faudra un deuxième quand même.
J’en trouve une deuxième et elle me file un Kunaï en prime… au cas où le vautour devienne encore plus entreprenant. On explose de rire. Bref, la bonne humeur! Jusqu'à ce que...enfin bref... je reste sur la note de bonne humeur.
***
La folie des crédits
Je me sens quand même un peu coupable étant donné les évènements actuels en ville. Cette petite guerre tellement drôle qui continue, sur un autre terrain, le temps de revenir sur nous. Alors on profite de notre répit un instant. Oui, c’est égoïste, mais fallait réagir avant.
Lire l'AITL ne m'a jamais semblé aussi divertissant, et pourtant... et pourtant ce n'est pas drôle du tout ce qui s'y lit. C'est même très sérieux, sauf que là, bah, j'ai plus envie. Ils sont en train de noyer mon beau spot publicitaire! Mais demain, j'aurais peut-être de nouveau envie de prendre ça au sérieux. Donc, je vais attendre et relirai tout ça plus tard.
Mais rien, ô rien, ne viendra altérer ma bonne humeur là de suite, même pas « Une mèche de cheveux blonds au-dessus d’un visage halfelin magnifiquement neutre, presque froid… ou une mèche de cheveux bruns au-dessus d’un regard encore humain prêt à s’emporter, sans délicatesse… »
Mais laissez-moi rire, bordel ! Si vous ne vous laissez pas sourire, laissez-moi rire !
Mes lèvres s’étendent et laissent échapper à nouveau le son d’un rire confus entre la joie et la tristesse. La mélodie tape sur mon crâne et s’immisce, me contrôle. Pourtant... pourtant je suis totalement sobre.
***
La folie de la vérité
Et puis, j’ai eu la révélation que j’attendais depuis si longtemps... si longtemps que mon esprit avait décidé de refouler cette idée. Celui qui avait attisé ma curiosité était de retour dans ma tête. Ces deux lettres et ces deux chiffres qui font penser à une entité mystique… j’entends sonner le prénom du frère d’Imperator à mon oreille et puis celui d’une IA étrange, apparemment bien planquée quelque part loin, très loin.
Je revois Lady Marsarra à la tête d’une conférence, les regards intrigués… et même mon vautour, plus loin sur ma gauche.
Je fais les cent pas pendant près d’un cycle horaire peut-être, dans ma nouvelle salle de conférence, je ne sais plus. Je suis debout sur les bureaux et passe de l’un à l’autre. Je suis folle. Je deviens folle. Les interrogations explosent de partout. Heureusement, je ne sais pas tout. Car je ne veux pas tout savoir. Et si je le savais, c’est mon cœur qui pourrait bien exploser.
Je jure, je jure, et je jure encore « Putain de bordel, de bordel, de bordel, de putain, de BORDEL DE MERDE ! ». Par Imperator, je jure de toute ma voix !
Et puis, je m’évanouis entre un sentiment de terreur et de désir comblé pour le moins étrange.
Je rouvre les yeux et tout a changé. Je pense « Ad Majorem Imperator Gloriam ! » et j’explose de rire espérant ne pas réveiller l’employé endormi.
***
Il y a plusieurs sortes de folies, dans la vie.
Mais si aujourd’hui, j’ai de quoi m’attrister, j’ai aussi de quoi sourire.
Je souris. Je me marre même. Je chantonne la mélodie.
L’elfe stupide. Pas vrai ?
« Le secret de Swan est le secret de Swan ».

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