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Quartier Jumellet

Quartier Jumellet

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Le quartier Jumellet était à la croisée des chemins d'une rue éponyme, de la rue des six commissaires, de la rue Amstrade, de l'avenue de la cybernétique et de la rue Hoblet.
Le T-cast, situé au centre du quartier, était le bâtiment le plus fréquenté de jour comme de nuit. On allait et venait à la croisée des chemins en traversant un halo bleu électrique. Pour dix crédits on pouvait se téléporter d'un T-cast à un autre.
Par un trou de ver, par recopie, la technologie et son fonctionnement exact demeuraient encore l'un des secret les mieux gardés de DreadCast. Les ratés de la téléportation, ou son détournement, faisaient l'objet de nombreuses rumeurs.
Particulièrement au quartier Jumellet où une légende disait que le T-cast permettrait de se rendre dans un plan parallèle, où l'on pourrait vivre simultanément dans les deux mondes grâce au clonage. Quelques paumards allaient jusqu'à prétendre qu'un jour quelqu'un serait digne de se téléporter directement à l'intérieur du Renovamen, le vaisseau dans lequel se trouvait l'imperator Cyrius Enclism.
Si le T-cast était le point de passage le plus fréquenté, en journée la destination principale était le centre impérial pour l'emploi, le CIPE. L'avenue de la cybernétique harcelait les nemo intras avec des hologrammes personnalisés les enjoignant à trouver rapidement un emploi. Tous les moyens étaient bons pour les convaincre : l'hologramme s'adaptait en fonction de son interlocuteur ; apparence, ton, jeu théâtral, cette mascarade durait jusqu'à ce que vous trouviez un emploi, ou que vous ne portiez plus le pyjama du centre hospitalier.
Lorsque ce n'était pas par les hologrammes, les nemo intra se faisaient approcher par des recruteurs bien plus organiques. Avec des propositions d'emploi que l'on ne trouvait pas au CIPE : livraisons anonymes, nourrice d'écureuils, crackeur de digicodes, recycleur pour le compte des trafiquants de drogue, tous les boulots de merde des gangs du Sud.
Ironiquement, les nemo intras pouvaient se rendre en basse-ville en suivant simplement la rue des six commissaires. Elle reliait la prison impériale au Sud de la ville en passant par le quartier Jumellet. Il n'était pas rare de voir une voiture du cercle de l'Orient la remonter à toute vitesse, gyrophare allumé, avec à l'intérieur un prévenu sanglé fraîchement jugé.
Le nord du quartier Jumellet faisait l'objet d'une surveillance particulière, des sociétés de sécurité y proposaient des services de protection, l'accès à un coffre sécurisé et des systèmes de sécurité dernier cri. L'accueil du public se faisait dans ces ambiances blanches, aseptisées, avec des pièges qui puent l'aller simple dans un cuve de clonage, cachés dans les murs.
Ces sociétés protégeaient également les villas du quartier. Il abritait après tout l'une des plus grosse concentration de ces maisons outrageusement luxueuses, il y en avait à tout le moins une soixantaine. Les promoteurs immobiliers dépêchaient parfois leurs architectes pour trouver une nouvelle source d'inspiration. Parmi ces riches propriétés au plan unique et parfois générique, ce qui n'en reflétait pas moins le cachet d'une époque particulière, plusieurs d'entre elles étaient centenaires.
Combien de nemo intras avaient-elles vus les regarder avec envie ?
« Un jour je ferai construire ma villa ici aussi. Je n'aurai alors rien de mieux à faire que de regarder tous ces nazes courir après un boulot mal payé. »
La nuit le quartier changeait radicalement de visage. Les villas tranquilles étaient à peine distinctes et les gratte-ciel reflétaient tout juste l'éclairage public, ce qui ne faisait que renforcer alors l'activité du collectif nocturne.
L'édifice du collectif faisait baver sur la rue Jumellet des néons-pink, des halos bleus électriques et des teintes ultraviolettes. C'était le signal de rassemblement pour les nocturnes, ces personnes qui vivaient essentiellement la nuit. Elles dansaient, s'embrassaient dans des haleines de cigarettes et de skiwi et se dévoraient les yeux avec leurs pupilles dilatées. Parfois elles se réunissaient simplement pour parler de leur quotidien ; sans pour autant être des parias, les nocturnes étaient des personnes en décalage avec le reste de la société, les diurnes.
Le stade de la DreadBall Ligue finissait toujours par rassembler tous les Marranes. Diurnes comme nocturnes. Haut de stature, il était noyé par les publicités des méga-corporations.
Des goblikoz holographiques tournoyant dans les airs pétillaient indéfiniment, l'émulsion diffusaient des nuages sucrés, les cookiz étaient projeté et se déplaçaient comme l'envol d'étourneaux, des chips s’effritaient en poudre jusqu'à se cristalliser à nouveau en chips. Ces saturations de bulles, de sucre, de sel et de gras saturé se répandaient toute autour du stade, à la manière d'une orgie de malbouffe.
L'intérieur était paré avec le professionnalisme publicitaire des marques de luxe. L'élégant porte-documents d'Armacham, l'écharpe soyeuse de SMI, les bijoux artisanaux et les pierres du Sud, sans parler des créations des plus grands designers.
Le tout-venant en haut des gradins avait le loisir d'admirer cette vie qu'il n'aurait jamais et dont il ne pouvait même pas physiquement traverser les hologrammes publicitaires puisque l'accès lui y était interdit. C'était littéralement hors de sa portée.
Le luxe s'assagissait lors qu'un match démarrait : la foule n'avait alors d'yeux que pour les sportifs. Ils s'emparaient de la balle dans la plus grande brutalité et réglait leurs différents dès que l'arbitre regardait ailleurs, c'est-à-dire tout le temps, sous les aboiements des spectateurs. Une seule règle prévalait au DreadBall : les joueurs devaient seulement tenir la balle entre leurs mains, ainsi les armes, les clés d'étranglement et les lancers de gobelin n'étaient pas autorisés par la ligue.
Les personnes les plus privilégiées du secteur Marran profitaient du spectacle autour d'une bouteille de champkro, enfermées dans la bulle protectrice d'un épais verre de sécurité, loin des expressions passionnées de la foule.

Informations sur l'article

DreadCast - secteur Marran
05 Septembre 2022
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◊ Commentaires

  • Azra (131☆) Le 06 Septembre 2022
    Belle atmosphère. *
  • Mara (391☆) Le 07 Septembre 2022
    Merci smiley
  • Yulunga (39☆) Le 11 Septembre 2022
    J'adore, et pas que pour les ref a Cyberpunk *
  • Mara (391☆) Le 13 Septembre 2022
    Merci smiley

    On pourrait essayer une partie de jdr Cyberpunk RED sur le forum d'ailleurs!