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EDC de KorSkarn

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Sacrifice Conjugal



4/294.5
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Zone Jaune -> Remain Alert - CD_PR : 49cm74.



Il faut croire qu’à chaque fois que la grande silhouette armoriée avec son minigun nonchalamment passé en bandoulière sortait de chez lui, c’était pour lui tirailler un peu plus le cœur.

Mais pas dans le bon sens. La fois précédente elle l’avait tirée de son appréciation visuelle de sa démarche de guerrière, confiante mais pourtant souple, assurée mais féline, avec une économie de gestes comme de paroles... Qui n'appuyait que plus le poids de l'un et l'autre...
... Quand justement, comme si elle lisait dans ses pensées fantasmagorant ce qu’il aurait pu accomplir avec une dizaine comme elle... Elle part en le saluant d’un...
"Bonne soirée... Général KorSkarn."

Mais cette fois-ci ça n’avait rien a voir alors qu’elle emportait impérieusement par le bras celle qu’il aimait. Elle si mince, pâle, fragile, et pourtant si brave... Le cyborg vérifia a peine qu’ils avaient disparus, occultés sous modules, avant d’abandonner toute filature...
... Et d’incliner lentement la tête en avant, nue cette fois-ci, prenant sa tête entre ses mains, se laissant, enfin, entraîner dans le tourbillon rugissant au sein du vide soudain de la planque. Vide... Solitaire...

"Qu’est-ce que je viens de faire..."


Ca semblait tellement faux a l’intérieur, tellement mauvais, tellement rude... Il en faisait les cents pas dans le bâtiment, fulminant, bouillonnant, tout son corps se rebellant vainement contre l’acte que son esprit venait de commanditer.
Il avait l’impression de l’avoir livrée en pâture au danger, a sa place.
Est-ce qu’il était devenu lâche ?!

Il c’était senti écartelé en voyant sa larme fugitive qu’elle avait essuyée d’un revers de sa manche libre, semblait couler comme du plomb fondu dans l’oesophage du Judicateur, pris dans le flot bouillonnant de sentiments dont le bannissement, non, le contrôle total, avait été pourtant décidé...

Non. Justement. Il s’impose le calme. Ce qu’ils venaient de faire là avait été aussi décidé. Par tout deux. C’était un choix pragmatique. C’était un choix qui ignorait leurs sentiments pour ne prendre en compte que leurs devoirs. Que les choix qu’ils pouvaient faire pour l’intérêt de tous...
... Si ils pouvaient bien leur faire confiance...


"Humanitatem Supra Omnia. L’Humanité avant tout mon Amour. Je t’attendrais. Je t’aimes."



Ses derniers mots semblaient bien fades, si il ne la reverrait pas...


: Cette fois-ci, tu as livrée de ton plein gré celle que tu aimes !... Bravo, tu sautes les étapes !


Desdenova... 

... Comment s'étonner de son retour, là maintenant...

: Si ils ne tiennent pas parole, si ils lui font quelque chose, elle verra le 'Général' descendre, lancer une croisade a lui tout seul si il le faut, mais sûrement pas pour lui donner une occasion d’honorer son engagement et mettre un terme a ma ténacité...


La silhouette fuligineuse de la jeune femme aux longs cheveux noirs ricane doucement tout en l’écoutant, rampant lentement à la verticale sur un mur pour rentrer dans le champ de vision du cyborg aux poings serrés. Sa fureur ravivée par son apparition, contenue comme le métal en fusion dans un creuset titanesque.

: Pourquoi ne pas lui avoir dit alors ? Ce n’est pas comme si tu t’étais toi-même engagée a lui dire, si tu ne t’étais pas répété cet énième discours avant cette soirée, pas comme si tu l’avais oublié, perdu dans tes émotions !


Il reste muet, comme assommé par le ton grandissant, triomphant, de sa créature intérieure qui appuie petit a petit de plus en plus chaque syllabe, volume s'élevant au fur et a mesure qu'elle le rabaisse.

: Tu as donné en plein dans ta faiblesse. Ta faiblesse d'humain, de sac a viande organique, une faiblesse qui c’est imprimée en toi, depuis Elle !


Il halète entre ses dents, fermant lentement l'œil, le corps bandé comme une corde d'arc électrique, repensant à la première trahison de l’Être le plus cher... D'à quel point a l'époque la définition de 'toucher le fond' lui avait été redéfinie, comme dans une nouvelle dimension jusque là inimaginable. La défaite en 4D. Ou 5D.
Mais il c'était relevé pour en être le dernier debout. Indomptable. Incorruptible. Inébranlable. Intransigeant !...?...

: En réalité tu est encore a genoux dedans, comme quand tu as blessée cette pauvre jeune gynoïde quand elle t’as rappelée Sa trahison... Comme quand tu essayes d’épancher ta peine depuis, dans une cinquantaine de paires de bras différents ! Une bête en manque...


: Non.


Le cyborg rouvre brusquement l’œil, pour trouver le visage brumeux juste devant le sien, a un cheveu du contact si il y aurait pu en avoir un, comme prête a dévorer sa proie, venant scruter jusqu’aux tréfonds de l’âme la peur engendrée... Mais...

: Tu as tort une fois de plus... Même si ta version peut se tenir. C’en est fini, je suis passé au dessus de tout ça, et aujourd’hui encore tu le vois, j’ai eu toute confiance en elle.


: Peut-être car en réalité, tu l’as ainsi testée... Toi qui t'enorgueillit que plus fort on te frappe, plus tu te durcit au lieu de te briser... Tu deviens encore plus paranoïaque !


: Non vraiment...


Le Cyborg se détourne lentement, soudainement très calme, serein, pour venir poser la main sur le terminal, fixant son regard dessus, immobile, comme... Vidé.

: J'ai accepté ces sentiments qui s’amenuisent petit a petit, un muscle de plus en plus chétif, mais qui revient parfois, plus fort. Je ne peut pas m’empêcher de ressentir la peine, la pitié, la miséricorde, également, simplement que je ne les laisserait plus me guider même inconsciemment.
Lorsqu'ils ont, pour changer, répandus leurs mensonges, j’ai beau avoir ressenti, ça n’était rien par rapport au fait qu’il n’y avait rien a dire, aucune réaction a avoir à la maladresse, la vilenie qui se désigne en réalité toute seule. Alors j’ai laissé d’autres prendre la parole, même si y compris a ce moment, ils ont dit que ce devait être moi qui me... Cachait derrière l’anonymat ?... Enfin...
C’est avec dignité que le silencieux triomphe face a l’avidité et autres plus bas instincts, est total. Il n’y a rien a dire que du factuel.
Alors je pardonne, même a ceux qui auraient pu être mes frères et sœurs, ce qu’ils sont, mais pas a moi-même de ne l’avoir vus...


Le Cyborg relâche lentement le terminal, ses mains venant se porter aux attaches de sa cuirasse, s’escrimant dessus en lents gestes précis.

: Les émotions, Desdenova, deviennent de toute façon petit a petit comme du folklore, de vieux souvenirs, de la nostalgie qui nous berce encore d’illusions. Hors justement, a moi même, je ne pardonne rien, je dois toujours faire plus, quand bien même je ne regrette jamais des décisions que j’ai jugé suffisamment réfléchies.


Ses gestes viennent révéler son torse constellé de cicatrices, de toutes tailles et formes, bien que souvent refermées convenablement, a part peut-être la plus impressionnante allant en croissant du plexus à la hanche. Sa main droite pendant ce temps, plonge dans un de ses sacs, pour en tirer une sorte d’entrelacs tissé de broches et de crochets en cristal.

: Je n'ai même plus envie de te réfuter Desdenova. Tu t'es moquée de moi l'autre fois, me demandant si je me croyais plus fort, endurant, que le clonage. Tu crois que je vise a être faible pour prétendre vivre aussi longtemps tout en revêtant la peau du méchant ?


Il se retourne pour la chercher du regard, celle a qui il s’adresse a présent comme une vieille amie.
Mais la planque est a nouveau totalement vide. Vide. Toujours le vide, qu'il continue de meubler un peu, pour le moment, de ses paroles.

: Je l'aimes. Au fond elle m'impressionne, elle est probablement encore plus forte que moi. Ma dernière. Un joyau brut, avec des arêtes, mais un joyau pur et sans défauts... Tu m’entends ?
Tu ne viens même pas me dire que j’ai déjà dit quelque chose de similaire une dizaine de fois ?...


Le cyborg déplie, en gestes lents, automatiques, le simulacre de cilice qu'il considère longuement, perdu dans ses pensées. Pour un simulacre de martyr...


J'espères juste qu’elle sait dans quoi elle s’engage. Qu'elle acceptera cette vie de sacrifice constants, a êtres assassinés, salis, trahis, torturés, traqués, calomniés, et êtres constamment en butte aux autres qui préfèrent leur sécurité, leur siège confortable, leur paye régulière, leurs 'honneurs' et autres doux mensonges, leur 'pouvoir' jamais rassasié, sans jamais que nous profitions de ces choses... En réalité plutôt, énième importante nuance : Pas que nous en profitions. Mais que nous cherchions pas a en jouir.
Ou uniquement de la sérénité de réellement accomplir notre devoir envers l’Humanité sans êtres restreint par les intérêts de quiconque.

Où que tu sois j’espère, et je pense, que tu est sereine...
J’aimerais que tu ne souffres jamais. Mais même sans moi...
J’aimerais pouvoir tout prendre. Mais a moins de partir et emporter tout ça loin de toi je ne le peut.
Et si je continuerais même sans toi, j’aime, j’ai besoin de ta présence. Peut-être que c’est un peu égoïste...
Egoïste peut être aussi, car pour une fois je n’ai pas la stupide ambition de pouvoir te protéger du feu nourri destiné a quiconque se positionne a mes côtés. De pouvoir anticiper toutes les perfidies, toutes les volontés mauvaises nourrie par l’envie et la peur que nous éveillons.
Même si tu m’as dit que... Toi justement, tu ne craignait rien. . .


"Pardonne moi.
Même si je ne suis pas sûr de pour quoi."



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Un EDC un brin plus court que d'habitude, et qui j'espère vous tient un peu au courant de certaines choses que je souhaites partager sans spoiler !
Biggup MJ et Heleth !

Informations sur l'article

Une soirée qui sort de l'ordinaire.
01 Septembre 2018
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